Par Jean Christophe Bataille.
Je fais suite à mon article « La charge de la dette et l’impératif d’un euro faible »
Le FMI estime que le problème de la dette publique des pays avancés du G20 va en s’aggravant puisqu’elle passerait de 104,4 (en moyenne) du PIB en 2010 à 115,5% en 2014 (même si c’est inférieur aux 118,4% prévus en novembre dernier, chacun a bien conscience que les politiques d’austérité vont considérablement modifier la donne en alourdissant le poids relatif du service de la dette au cours des 3 prochaines années).
Les déclaration de Greg Ribbs traduites par contre info méritent de figurer dans un article de Futures :
Passer rapidement d’un déficit budgétaire à deux chiffres à un excédent – comme on l’exige aujourd’hui de la Grèce, soit dit en passant – provoquerait à tout coup une récession de grande ampleur, ou pire encore. Comme la plupart de ses confrères, l’analyste Greg Ribbs de la Royal Bank of Scotland, constate avec pragmatisme ce que les politiques semblent encore refuser d’admettre. La politique budgétaire ayant atteint ses limites, le monétaire, c’est-à-dire les banques centrales, devra prendre le relais. Le niveau de la dette publique – mais aussi privée – dans le monde développé est tel que son remboursement à sa valeur actuelle est inenvisageable, à moins de vouloir tuer le malade à coup de saignées en prétendant le guérir. Le précédent de l’apurement des dettes de la seconde guerre mondiale – bien supérieures – montre sans équivoque quelle est la seule issue possible hors défaut de paiement. Elle requiert un taux de croissance nominal du PIB supérieur au taux d’intérêt. Ce qui en clair signifie une augmentation sensible de l’activité accompagné par une inflation soutenue. Willem Buiter, l’a rappelé récemment : aux USA la dette a été ramenée de 121% du PIB en 1946 à 31% en 1974. Dans ce désendettement nominal la contribution du facteur inflation a été aussi importante que celle de la croissance. Plus encore, la contribution budgétaire a été négative. Durant ces 28 ans, 20 exercices ont été déficitaires. Bien que cette conception ait été évacuée de la pensée économique dominante, il est urgent de se rappeler que la monnaie est une fonction, et non une ressource en quantité limitée, imposant de l’extérieur ses contraintes au destin des sociétés. Suspectant la complaisance des politiques, la très vertueuse Europe s’est privée du bras armé de la politique monétaire, en déléguant la responsabilité de la création de la monnaie au seul privé – crédité contre toute vraisemblance d’un meilleur jugement et d’une plus grande prudence en la matière. Funeste erreur. En multipliant sans retenue les créances, qui sont une autre forme de la monnaie, les banques ont gravement compromis la valeur de celle-ci, bien avant que la crise n’atteigne sa phase aigüe. Nous sommes ces jours-ci tympanisés de discours se présentant comme empreints d’un épais bon sens sur la nécessaire rigueur, bien que le mot soit banni, afin de mieux faire passer la chose. Mais, comme dans les années 1930, cette rationalité n’est qu’apparente : en exigeant d’insupportables ponctions sur l’activité pour rembourser une dette odieuse, l’appauvrissement généralisé est garanti, aussi bien pour les débiteurs que pour les créanciers. Le sacrifice de la souveraineté monétaire que l’Europe s’est imposée n’est plus de mise. La seule solution raisonnable passe par un dégonflement de la dette en utilisant les outils – tous les outils – à notre disposition : une cible d’inflation modérée et soutenue, accompagnée et facilitée par la monétisation. Et lorsque ce sont des banquiers, cette fois dégrisés, qui nous l’affirment, il convient de tendre l’oreille
Je suis en accord avec chaque mot de ce texte. Mon opinion est que les plans de rigueurs occidentaux, s’ils sont nécessaires, ne suffiront pas. La monétisation de la dette de pays comme la France ou l’Allemagne mise oeuvre en ce moment par la BCE montre que les banquiers centraux ont compris que la sortie de crise n’était possible que par une stagflation maitrisée. Les théories monétaristes et déflationnistes sont vouées à l’échec et dans l’état actuel des choses, elles aboutiraient à une destruction totale de l’économie occidentale et une domination sans partage des économies émergentes. Les dettes souveraines occidentales à taux fixe sont condamnées à se déprécier et il convient donc de les exclure de nos portefeuilles.
Bonsoir JCB
Merci pour votre disponibilité et vos réponses ;je pense qu’un facteur à prendre en compte pour l’immobilier est celui du » contexte » financier.Pour un marché il faut des acheteurs mais aussi des
vendeurs.Du coté vendeur,dans le contexte actuel , pourquoi vendre de l’immobilier ? Il y a des ventes « obligées »,mais, même dans ce cas ,si un proche en a les moyens ,il tentera de garder le
produit s’il est de bonne qualité.Du coté acheteur, acquérir sa résidence principale,encore une fois dans ce contexte, n’est peut être pas la plus mauvaise idée quel que soit le plan de
financement.Donc coté vendeur comme coté acheteur rien n’est simple . Je pense que le moment n’est pas venu de se séparer de ses biens tangibles.Ceci n’est que mon avis et je vous remercie
de vos remarques.
Bonne soirée
Bonsoir Jean-Christophe,
Je suppose que tu assimiles une obligation à taux indexée sur l’inflation à un bien tangible. Deux questions s’il te plaît:
– Quel serait le comportement d’une telle obligation dans la durée d’un nouveau crash.
– A nouveau, pourquoi pas de l’or ou des mines d’or à la place ?
En te remerciant,
Bonne soirée,
Merci pour ces précisions JCB.
Concernant cette inflation importée à venir et que j’ai plutôt tendance à anticiper personnellement, j’ai eu une discussion avec une personne siégeant dans le CA d’une AV et bien intégrée semble
t-il dans le monde politique, qui souligne que la France ne peut se permettre de voir survenir l’inflation pour une raison simple: une partie de plus en plus grande de nos dettes est indexée sur
du taux variable…
Ma première question est: comment éviter une inflation importée? Je ne vois pas de solution simple (à part trouver des MP sur notre sol et relocaliser… pas credible). Remonter les taux
directeurs permet-il d’éviter EN PARTIE une inflation importée? (c’est une question théorique que je pose, je ne pense pas que la BCE le fasse sauf à vouloir sacrifier la reprise)
La seconde est: a t-on réellement une « grande partie » de nos dettes à rembourser en taux variable?
Bonne soirée, demain les marchés n’auront pas eu une annonce phare comme la semaine dernière pour se réveiller…
Bonsoir Olivier,
Non, une obligation indexée n’st pas un bien tangible, c’est une dette. Elle a la particularité de se défendre contre la dévalorisation des monnaies. C’est tout. Je ne peux pas répondre à ta
question car je ne sais pas si tu parles de krach obligataire ou de krach sur les actions.
Pouquoi pas l’or ? J’en ai pratiquement 16 % de mon patrimoine actuellement avec la hausse en euros. Mes achats d’or sont déjà anciens. Reporte toi a dernier forecast pour les
allocations d’actifs : http://futures.over-blog.com/article-forecast-investissement-mai-2010-la-pierre-a-credit-et-a-taux-fixe-49745117.html
Je publierai d’autre part un article sur l’or probablement demain après midi. L’or est désormais cher pour ceux qui n’en ont pas et il faut réfléchir aux points d’entrée possibles.
Bonjour Olivier
J’ai recopié ton post car tu as fais un copier collé qui bloquait la file. Toujours faire passer les texte dans le bloc note de windows avant de copier coller.
Merci Jean-Christophe.
D’accord pour les allocations d’actifs … . Répartition des risques, j’imagine. C’est bien ce que je ne comprends pas. Tu dis ailleurs que les monnaies se dévalorisent par rapport à l’or et que
c’est la raison pour laquelle le cours monte. J’ai entendu un économiste dire que l’or ne suivait pas l’inflation au même rythme. J’en déduirais bien que l’or n’additionnent l’inflation et la
dévalorisation et qu’il est surévalué en ce moment, ou que l’euro est sous-évalué.
D’autre part, tu tiens le scénario inflationniste pour certain, comme l’illustrent les dettes publiques de l’Histoire toutes payées par de l’inflation*. Je n’ai pas lu le livre que je mentionne
ci-dessous mais veux bien le croire. En revanche, je ne comprends pas l’avantage qu’il y a à acheter de la dette publique d’un grand pays plutôt qu’un bien tangible au juste prix, le second choix
étant, si l’on se réfère aux scénarios de l’inflation prescrits par l’Histoire, plus sûr que le premier. Avec l’or, pas de défaut de paiement possible.
A moi, l’économie mondiale me semble un peu hors de contrôle, notamment à cause du décalage entre le trade programmé, un milieu financier hautement spécialisé, et des gouvernements qui n’ont pas
eu le temps de réguler des procédés à portée stratégique. Ces logiciels ont clairement un potentiel militaire. Soros a spéculé sur la livre sterling avec de vrais dollars. Lors des crises
précédentes, ces logiciels de trade ou de création de titres n’existaient pas, et ça m’a l’air de faire une sacrée différence. Ces informaticiens peuvent peut-être manipuler le cours de l’or en
vendant plus de titres que d’or détenus par eux, mais pas le fabriquer.
Sans doute la naïveté de mon raisonnement te saute-t-elle aux yeux mais moi, tel que je le vois, une fois le juste prix de l’or à portée de tir, je ne comprends pas pourquoi tu ne laisses pas
choir les obligations indexées pour acheter de l’or à la place, et ce que tu perds en rendement tu le récupères en sécurité. Et avec les pièces, il y a la prime.
En écrivant, je me rends compte que c’est ce qui me fait hésiter dans mes choix et que je n’arrive pas à trancher. L’obligation à taux indexé sur l’inflation doit être acquis dans une banque pas
forcément sûre abritée par un pays pas forcément sûr dans une monnaie pas forcément sûre dans un monde de plus en plus instable.
Le plan européen à 700 milliards, un économiste le comparait à celui d’un ivrogne qui décide de boire plus pour aller mieux, ajoutant que si l’on demande à certains débiteurs de renflouer la BCE,
c’est que la BCE a un problème. LEAP 2020 parle d’événement politique historique. En attendant il y a quand même intérêt à être sacrément sûr de son coup pour miser sur cette pétition de principe
que fait l’Europe que quand on a besoin d’argent, il suffit de décréter qu’on en a. Moi j’essaie avec les banques, ils font la sourde oreille :-)
Je me demandais quel était le comportement des obligations indexées sur l’inflation en cas de crash des actions. Elles baissent ? Et en cas de crash des obligations à taux fixe, elles montent,
non ? Et indexées sur une inflation no limit ?
En te remerciant,
Bonne journée,
* Carmen M. Reinhart, University of Maryland and NBER, membre du FMI, Kenneth S. Rogoff, Harvard University and NBER, This Time is Different: A Panoramic View of Eight Centuries of Financial
Crises (ça a l’air intéressant et je sais qu’il est question de l’Espagne de Philippe II).
Olivier,
La réponse est là : diversification. Ensuite je suis beaucoup moins catastrophiste que toi. Le monde occidental subit une crise économique et financière mais il ne va pas s’arreter de tourner. Il
faut lire aussi les médias traditionnels et ne pas se laisser influencer par la blogosphère catastrophiste. Les émergents vont continuer à tirer la croissance mondiale et ca c’est une certitude.
Le monde d’aujourd’hui est très différent de celui de 1873.
Je publierai un article sur l’or cet après midi.
bonjour,
Vous pensez que les é&mergents et particulièrement la chine vont tirer la croissance.
On dit que la bourse anticipe toujours, dans ce cas que doit on penser de l’extrème faiblesse de la bourse chinoise ? c’est tout de même troublant non ?
Qui agite le spectre du catastrophisme ?
« Les théories monétaristes et déflationnistes sont vouées à l’échec et dans l’état actuel des choses, elles
aboutiraient à une destruction totale de l’économie occidentale »
Mais non… proposer 10 ans ou 20 ans de rigueur budgétaire, ce n’est pas du catastrophisme. Ca parait simplement inéluctable. L’inflation ne pourrait améliorer que
le problème de la dette (de façon malsaine), pas celle des déficits. Je pense qu’on a donc encore du temps devant nous avant le retour de l’inflation. Simple avis, je surveille de toute
façon.
Par ailleurs on dirait au vu des évènements actuels que ce sont les marchés qui décident des parités entre les monnaies, pas les BC.
Non pariste je ne suis pas catastrophiste. Je dis simplement que si on avait écouté les catastrophistes nous aurions abouti à une catastrophe. Ce n’est pas la meme chose. Tout est dans cet
article :
http://futures.over-blog.com/article-la-deflation-n-est-pas-la-solution-38998419.html
Pariste
L’inflation ne viendra pas avant plusieurs annnées mais a attendre comme tu veux le faire, tu fera partie du troupeau et tu perdra de l’argent. Tu as déjà raté l’or, tu rateras l’immobilier et
les taux au plancher. Je renouvelle mon conseil.
Pariste,
Je n’ai rien contre la rigueur budgétaire bien au contraire et je ne juge pas les politiques conduites précédemment ! Je dis simplement que nous sortirons de cette crise par l’inflation et que
l’épargnant doit s’y préparer en arbitrant des aujourd’hui.
Bonjour Pat,
La croissance chinoise est solide mais peut freiner temporairement si l’occident a des difficultés. Les bourses chinoises peut également etre en avance sur la réalité éco et reculer
temporairement mais le découplage des émergents ne peut plus aujourd’hui être remis en cause et c’est ce qui va tirer la croissance mondiale dans les 10 prochaines années.
Pat,
J’ai d’ailleurs dit plusieurs fois que les bourses pouvaient rechuter cette année. La bourse est le plus souvent un parcours semé d’embuches.
JCB je n’exclue pas ton scenario, vraiment.
J’ai « raté » l’or comme tu dis par ignorance et parce que je n’ai pas le temps (ni trop l’envie) de m’intéresser et réfléchir à tous les supports de placement, pas parce que je n’y croyais pas.
Je raterai peut-être les taux planchers pour l’immo, mais pour le moment j’ai plutôt bien joué (patrimoine +15%, immo -15%, pas de hausse des taux d’emprunt sur la période, plutôt baisse même).
J’ai par ailleurs plusieurs garanties de taux d’emprunt cappés (PEL + formule de capitalisation de point de taux). Autre raison majeure, je n’achète pas d’immo actuellement essentiellement parce
que je ne sais pas où je travaillerai dans un ou deux ans. Pour finir, je n’ai jamais exclu d’acheter une bonne affaire dans les mois qui viennent !
Bonjour,
Je souhaite une petite précision sur cette problématique des taux. Vous dites que l’inflation ne viendra pas avant plusieurs années (post 41). or les taux longs anticipent l’infflation. Donc
ceux ci ne devraient pas monter avant plusieurs années. Donc les taux de crédit également.
Alors pourquoi un timing dès aujourd’hui pour l’achat immo (surtout si vous envisagez une rechute de l’immo l’année prochaine -post 30)? Si je
comprends et j’adhère en majeure partie à votre stratégie au global, je comprends moins bien ce timing qui semble très précis à vos yeux.
Bonjour Oméga,
Quand on prete à un état sur 10 ans, on tient compte d’une éventuelle inflation à venir dans les 3 ans. Donc on demande des taux plus élevés bien avant l’inflation. Le risque sur les taux
actuellement est lié à l’expansion monétaire. La rémunération supplémentaire que pourrait demander les créanciers obligataires est justifiée (qu’il y ait crash obligataire ou montée lente des
taux). Seules les mesures non conventionnelles et les différents plans de soutien évitent la hausse des taux. Cette situation est fragile. Il est donc préférable de profiter des taux bas actuels
avant que les taux ne montent. Autre exemple l’or monte depuis 6 ans et la spirale inflationniste sur les IPC n’est pas encore déclarée mais la dévalorisation monétaire, elle, est déjà la. Elle a
multiplié de prix de l’or par 3. Pour moi stricto sensu l’inflation monétaire est déjà la. C’est la montée des IPC qui signera officiellement la stagflation.
Un grand principe en bourse pour ceux qui n’ont pas une longue expérience : à attendre le meilleur moment, on investit souvent trop tard et au mauvais moment. POur acheter un bien immo, il faut
étudier le marché visiter etc … Ca prends déjà 6 mois.
Merci, je n’avais pas du tout en tête comme ordre de grandeur cette valeur de 3 ans, je pensais que c’était bien plus court…
Je me permets de poster l’edito de Vittori des Echos mis en ligne sur futures par Bxx dans la file revue de presse car il apporte une vue qui va probablement se répandre parmi les décideurs
politiques et financiers. Je suis heureux de constater que les medias commencent à prendre conscience qu’il n’y aura pas d’autre issue que celle que je prône depuis deux ans :
JEAN-MARC VITTORI
La solution de l’inflation
JEAN-MARC VITTORI EST ÉDITORIALISTE AUX « ECHOS ».
Le monde croule sous la dette. Ou, pour être plus précis, le vieux monde, celui qui va de Berlin à Tokyo, en passant par toute l’Europe de l’Ouest, Paris, Londres et Washington. Dans cette
gigantesque banane du « leverage » qui s’étend sur plus de 15.000 kilomètres, l’endettement total, celui qui regroupe les engagements de l’Etat, des entreprises et des ménages, dépasse partout
deux années de production. En France, il a franchi les 2.000 milliards d’euros il y a dix ans, les 3.000 milliards en 2006 et le seuil des 4.000 milliards sera atteint cet été. Les causes de
cette fantastique ascension sont connues : déséquilibres financiers planétaires, innovation financière débridée, intervention publique défaillante notamment aux Etats-Unis (incitations à
l’emprunt immobilier, réglementations trop lâches, politique monétaire laxiste), et plus récemment impact dévastateur de la crise financière sur les comptes publiques (plans de relance, chute des
rentrées fiscales). Les conséquences, elles, vont se faire sentir dans les mois et les années à venir : un étouffement de l’activité. La dette est un poison mortel qui tue les empires et provoque
les révolutions.
Pour s’en sortir, il n’y a que trois issues, au-delà des belles histoires sur la manne venue d’une croissance imaginaire. D’abord, la solution César Birotteau : rembourser ses créanciers mois
après mois en se serrant la ceinture au risque de mourir d’épuisement, comme le fit le parfumeur imaginé par Balzac. C’est une voie qui séduit notamment ceux qui sont imprégnés d’une culture
chrétienne où l’on gagne son salut par ses efforts. Mais, au moindre dérapage, elle risque d’entraîner l’économie dans la spirale dépressive décrite en 1933 par l’économiste Irving Fisher.
Ensuite, la solution Lénine : répudier la dette comme le fit la Russie en 1917, ce qui implique de ne plus recourir au moindre emprunt pendant des décennies. D’autres formes moins violentes
consistent à étaler la dette dans le temps – on parle alors de rééchelonnement ou de restructuration. Le créancier accepte alors, plus ou moins forcé, la perte d’une partie de son argent. Ce
moyen a été très utilisé par les rois de France et plus récemment par des pays émergents comme l’Argentine. Il secoue sacrément les marchés financiers.
Reste enfin la solution Truman : l’inflation. Elle consiste à éroder la dette par la hausse des prix. Le débiteur rembourse alors en monnaie de singe. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale,
quand Harry Truman succède à Franklin Roosevelt à la présidence du pays, les Etats-Unis avaient une dette publique gonflée par les dépenses militaires à plus de 100 % du PIB. En une décennie, la
hausse des prix en a rongé 40 %.
L’inflation n’est pas seulement une hausse autoentretenue du niveau général des prix. C’est aussi un mécanisme de répartition des revenus, entre créanciers et débiteurs. Plus l’inflation est
forte, plus les prêteurs perdent – sauf s’ils ont eu la sagesse d’indexer les remboursements sur la hausse des prix. Or la solution d’une dette trop lourde, c’est précisément un transfert. Pour
éviter de tout perdre, les prêteurs qui ont trop prêté se résignent à une amputation de leurs revenus futurs. Dans sa « Théorie générale », Keynes avait prôné une solution plus radicale : «
l’euthanasie des rentiers ». Son traducteur en français avait préféré le mot plus doux de « disparition »
Mais le problème, c’est qu’on ne sait plus faire d’inflation, et ce pour au moins quatre raisons. La première est économique. Difficile d’augmenter les prix dans un monde plus ouvert, où le
consommateur a pris le pouvoir, où les usines sont loin de tourner au maximum de leurs capacités et où les syndicats ont perdu de leur pouvoir. A contrario, l’Inde, seul grand pays aujourd’hui
touché par l’inflation, est relativement peu ouvert sur le monde. Le deuxième obstacle est financier : les investisseurs ont désormais les moyens de se défendre. Ils peuvent partir ailleurs (les
deux tiers de la dette publique française sont détenus par des étrangers). Au moindre bruit d’inflation, ils s’envolent comme des moineaux.
Le troisième blocage est institutionnel : après les flambées des années 1970, les gouvernements ont confié la surveillance des prix à des banquiers centraux indépendants. Le patron de la Banque
centrale européenne, Jean-Claude Trichet, s’est certes récemment renié. Mais on a tout de même du mal à imaginer un revirement sur la question de l’inflation, alors que l’objectif principal
assigné par le traité européen à la BCE est « de maintenir la stabilité des prix ».
Le dernier point, le plus important, est politique. Quand Keynes voulait neutraliser les rentiers, ils étaient peu nombreux. Mais, aujourd’hui, ils se comptent en dizaines de millions : les
retraités dont les revenus viennent de fonds de pension, les détenteurs de sicav, les épargnants. Et ils pèsent d’autant plus lourd qu’ils sont souvent âgés – et donc très actifs lors les
élections. Il est par exemple peu vraisemblable que Nicolas Sarkozy fasse campagne en 2012 sur le thème de l’inflation, alors qu’il n’aurait pas été élu en 2007 sans le vote décisif des plus de
65 ans. La démocratisation du capital de ces dernières décennies constitue un formidable rempart contre l’inflation.
En réalité, le seul canal qui pourrait emporter les prix vient des matières premières. Les dernières grandes vagues d’inflation viennent de là – en 1950 avec la guerre de Corée, dans les années
1970 avec les chocs pétroliers. Aujourd’hui, les pays émergents sont très gourmands en produits de base, les ressources sont souvent limitées et les mines ont du mal à répondre à la demande.
C’est là que pourrait se former le cocktail salvateur d’un monde trop vieux.
Sur un plan plus fondmental, un autre article des échos :
http://www.lesechos.fr/info/analyses/020537054659-la-solution-de-l-inflation.htm
Un petit pbm… Le dernier lien indiqué semble envoyer sur l’article de JM Vittori.
Celui-ci devrait etre le bon :
http://www.lesechos.fr/info/reperes/echosup20090518_01.htm
Obligations à taux indexées.
A Jean-Christophe (et à Yves Belmont). Bonjour et merci. Et ok pour le bloc-note.
J’ai trouvé ton article « La déflation n’est pas la solution » fort intéressant.
J’avoue avoir du mal à ne pas vivre en 1873. Je suis en faveur de l’étalon-or. Il suffit de voir la volatitité du cours de l’or ou celle du ratio or/argent depuis le début du XXe siècle pour
comprendre dans quelle situation le monde se met en se passant d’un repère matériel stable.
Côté Obligations indexées sur l’inflation, j’ai trouvé ce qui suit qui m’a l’air de comporter un bon rapport qualité/prix.
Si tu as une opinion sur Groupama, cela m’intéresserait beaucoup.
L’obligation ci-dessous a offert un rendement moyen régulier durant le crash de 2007. Ce qui fait que c’est avant tout la banque qui émet ce titre qui me pose question. Les courtiers argumentent
forcément en faveur de leurs propres produits et je commence doucement à suspecter les titres proposés d’être positionnés à la périphérie de morceaux de choix réservés. Ils vous imposent un
manque à gagner de 500 euros pour en gagner 10. Je n’en suis toujours pas revenu mais ça m’a pourtant l’air de fonctionner comme çà.
Groupama Index Inflation Monde I
FR0010263533 – Groupama Asset Management
Valeur liquidative
(dernière connue) : 1 194.18 EUR
Date : 12/05/2010
Date de création : 26/01/2006
Notation Morningstar
au 31/03/2010 : ****
+1 étoile(s) / 1 mois
Risque du fond : 3/5
Frais d’entrée : 2.75 %
Frais de gestion : 0.80 %
Frais de sortie : ND
Frais de gestion : 0.80 %
Souscription min. initiale : 1 part
Souscription min. ultérieure : 1 part
En te remerciant,
Bonne journée,
Bonjour JCB
Une solution pour bénéficier dans 3/4 ans de taux bas (4 %) et de la baisse des prix après la hausse des taux consiste à gonfler des aujourd’hui CEL et PEL.
Le montant empruntable est limité à 92 000 € par opération avec l’apport immobilisé sur le PEL, ca fait des opération à 150 000 €. A multiplier par le nombre de menbres de la famille.
Un avis ?
à l’heure actuel et je peux dire depuis 3 ans au moins je comprends pas les gens qui parlent de PEL : epargne avec un taux ininteressant et prêt à taux ininteressant qui plus est soumises aux
cotisations sociales, çà me dépasse, tout comme la clientele livret A d’ailleurs, ou pire le perp
Le pays des montagnes sans « montagnes »… de dettes !
Par Dr. Eberhardt Unger (*)
Dans un temps où les nouvelles dettes publiques, dans le monde entier s’accumulent pour former d’immenses montagnes qui s’élèvent de plus en plus haut dans le ciel, le pays « des montagnes et
des lacs » publie un budget en excédent.
Ainsi les besoins de financement de la Confédération diminuent et des émissions d’obligations déjà prévues peuvent même être annulées.
Quelle différence par rapport aux nouvelles quotidiennes désastreuses sur les déficits budgétaires qui explosent dans le monde entier. Cela se traduit, sur le marché des changes, par une forte
valorisation du franc suisse par rapport à plusieurs autres monnaies dans le monde. Cependant, en raison d’un marché limité, seulement 0,1% des réserves officielles de devises mondiales sont
libellés en franc suisse.
C’est que les citoyens suisses ont inclus, par un vote public, dans la constitution de la République alpine, un article imposant aux gouvernants l’équilibre entre les revenus et les dépenses
sur l’ensemble d’un cycle conjoncturel, qui fait aujourd’hui ressentir ses effets positifs.
Les investisseurs mondiaux, cherchant à éviter les pays et les devises exposés à un déclassement des agences de notation, sont à la recherche de placements sûrs dans des zones stables.
Ainsi la Suisse a les frais de refinancement les plus faibles au monde, Japon mis à part. Mais le pays du Soleil-Levant, menacé lui aussi d’un abaissement de sa note (rating) par les agences de
notation à cause de sa dette publique représentant 200% du PIB, n’est pas une alternative pour les investisseurs. La dette publique des pays du G7 atteindra cette année118% du PIB, soit un
record historique sur les 60 dernières années.
Cette mesure, qui se voulait un frein aux dépenses publiques, a été adoptée par référendum en décembre 2001. En 1998, la dette publique suisse se trouvait encore à 55% du PIB (en comparaison :
seulement 32% en 1990 et 45% en 2009). En 2007 et 2008, le budget du pays a enregistré des excédents jusqu’à 2,2%. En 2009, la Suisse a enregistré un excédent budgétaire de 0,7% du PIB. Elle
compte pour 2010 sur un déficit de 1,2% et pour 2011 de 1,0%. Le ministère des Finances prévoit, pour cette année, l’émission de 4,3 milliards de CHF d’obligations, correspondant aux montants
arrivant à échéance.
Conclusion : l’analyse des fondamentaux de la dette publique permet au franc suisse d’être fortement évalué sur le marché des devises, ce qui est justifié et continuera de l’être.
[Comment profiter de la force du franc suisse ? Et de la faiblesse de l’euro ? C’est très simple : grâce à notre spécialiste du marché des devises vous pourrez, sans prise de risque
inconsidérée, accumulez les gains.
Post précédent pour zejeanmi. Extrait de Money Week assez rassurant pour la suisse.
Bonjour JCB,
Félicitation pour votre blog et vos conseils qui sont judicieux. J’ai cependant quelques remarques quant aux derniers
conseils que vous promulguez à savoir qu’il est temps d’investir dans l’immo sous prétexte que les taux d’intérêts sont à un niveau très bas. Je pense que vous vous trompez sur ce point et que le
point d’entrée est extrêmement mauvais actuellement. Je m’explique :
Vous admettez que les taux longs vont remonter, je suis d’accord avec vous sur ce point là, ainsi que sur les variables que vous
citez. Seulement le problème est que le marché immo se caractérise par quantité d’autres variables que vous ne préciser pas ou ne prenez pas en compte. L’accord des crédits faciles par les
banques aux particuliers est important mais quand est t’il de l’insolvabilité généralisée des ménages qui ne fait qu’augmenter, des futures taxes ou augmentation de taxes imputés sur la
propriété ainsi que des la diminution des conditions fiscales attrayantes dont on perçoit déjà les prémisses (sans primo accédants pour nourrir le marché, je ne vois guère d’autres façons de
renflouer ce secteur, l’un des plus gros…). Vous oubliez également la psychologie du plus grand nombre. Le marché de l’immobilier est un marché particulièrement psychologique. Désormais,
l’immobilier ça peut baisser ce qui n’était pas le cas il y a deux ans. La génération des 30 glorieuses a vu sont invest immo grimper dans la majeure partie des cas. La nouvelle génération 20-40
la visualise quant à elle avec le filtre de la crise puis de la fausse reprise puis comme vous le dites, au travers de la future nouvelle baisse. Une augmentation massive du chômage s’accompagne
d’insolvabilité (vous devriez analyser les différents secteurs industriels pour avoir une vision un peu moins optimiste), les prix sont historiquement haut (voir prix moyens de l’immo actuel en
once d’or comparé sur le siècle passé), de plus la bulle qui éclate, la pyramides des âges qui avance avec ses délocalisations en bord de mer…
S’il y a bien un moment ou je fais le choix de ne pas acheter, c’est bien en ce moment, que ce soit par crédit ou cash, la question, je ne me la pose
pas (sauf bonne affaire – pratiquement inexistant actuellement). Certains actifs (ceux que vous citez) ainsi que l’or sont beaucoup plus prometteurs à moyen termes. Ces véhicules sont beaucoup
plus intéressants sur les 5 prochaines années que d’ajouter un part d’endettement dans le portefeuille (même contrôlé par dévaluation monétaire, le risque est là, on ne contôle pas tout, les
signes noires peuvent faire leur apparition…). Le fly to quality est beaucoup plus intéressant à mon gout que de profiter de taux bas et de prendre ce type de risque. Il suffit de faire le
calcul. Quoi qu’il arrive, l’écart entre salaire et prix moyen de l’immo en région parisienne va diminuer (inflation/stagflation, crise, ….). Ce n’est qu’une question de temps. Personnellement,
je pense que les meilleurs points d’entrée dans ce marché se profileront plus tard. Avec des taux plus élevés certainement mais un marché plus sein, un meilleur lissage entre vendeur et
acquéreurs, des véhicules d’invest performants, une classe moyenne beaucoup plus taxée qu’elle ne l’ait aujourd’hui. Après, si vous en avez les moyens, la question ne se pose peut être
effectivement pas.
A vous lire
Bonjour Bigbisou
Je connais tous ces arguments mais il est temps à mon avis d’investir dans l’immobilier. Il faut toujours acheter un actif quand personne n’en veut. La période qui va venir va servir les gens
endettés et tuer les rentiers. Autre élément fondamental : la pierre est un refuge comme l’or. D’après ce que je lis, personne n’en veut et pourtant les prix ne baissent plus car les
propriétaires gardent leurs biens. Il n’y a d’ailleurs pas beaucoup de beaux produits à la vente. C’est un bien tangible et les gens cosnciemment ou inconsciemment savent que c’est un abri. La
patate chaude, ce n’est pas l’immobilier mais la dette occidentale. Les plans de soutien aux Pigs ne suffiront pas, l’inflation est dans les tuyaux et la rigueur imposée ne fera que déprimer la
croissance sans valoriser les monnaies qui vont continuer à couler à flot.
Imaginons nous dans 15 ans après la période stagflationniste qui nous attend.
Les propriétaires de biens immobiliers auront beaucoup moins perdu durant la période car si le prix de la pierre doit baisser en monnaie constante, il montera en monnaie courante et les loyers
suivront assez bien le rythme de l’inflation, augmentant ainsi les rendements vers des ratios plus proches de ceux de la médiane de la courbe de Friggit.
Pour les propriétaires endettés à taux fixe au niveau actuel et en cours d’amortissement, cette situation sera bien sûr une aubaine. Ils bénéficieront en effet d’un triple levier :
– Diminution des mensualités de crédits en monnaie constante du fait de la hausse des prix et des revenus en monnaie courante.
– Mise a l’abri du capital contre l’inflation.
– Augmentation des loyers en monnaie courante.
Cela se résume à une équation : inflation basse actuellement 1% amenée à grimper 4, 6, 8 ou 10 % ?. Taux bas à 3.5 % et rendement atteignant parfois 7 à 8 % voire plus dans certaines opérations
de réhabilitation. Les différentiels sont très bons et on se fiche complétement de la courbe friggit car la valeur en monnaie constante n’est qu’un paramètre de la renta.
Bien sûr, une nouvelle crise systémique bancaire liée aux engagements des établissements financiers sur les dettes souveraines peut créer une nouvelle poussée de déflation sur les actifs
immobiliers en réduisant l’accès au crédit mais celle-ci sera de courte durée car les banques centrales choisiront bien évidemment d’injecter des montagnes de liquidités pour empêcher tout crédit
crunch. Ce sera l’occasion d’acheter en cash.
La baisse des prix n’a d’interet que pour les achats en cash. Dans une opération d’investissement immobilier, une seule chose compte : le Taux de Rendement Interne et en l’occurence à 15 ans il
serait excellent. Attendre que les taux montent et que les prix baissent encore n’a pas de sens sur le plan financier. C’est pourquoi, devant l’arrêt de la baisse des prix immobliers et le très
bas niveau des taux d’intérêt en occident, je recommande en particulier à ceux qui n’en ont pas l’achat immobilier à fort rendement, financé à crédit et à taux fixe, avant que ces derniers ne
commencent à monter. Et il faut souvent 6 mois à un an pour connaitre le marché et choisir un bien. Rien ne me dit que dans un an les taux n’auront beaucoup grimpé.
Merci de votre réponse très intéressante.
En effet, vous avez raison. Je pense que tout dépend de comment nous anticipons le MT/LT et de la vision que l’on a sur le scénario
monétaire qui se profile.
Pour ma part, j’opte pour ce raisonnement (je me permets de le partager avec vous) :
Je vais prendre l’exemple concret/courant d’un couple qui désire acheter un bien (pas forcément en RP j’entends) à 180 000€
FAI avec un apport de 50 000k€ (il faut bien partir d’une base pour un exemple), bien évidemment des situations différentes il y en a 1 million et des phénomènes qui influent sur le marché immo
également…
A noter : il y a bien d’autres variables qui jouent mais je prends comme variable principale (je rappel ce n’est qu’un exemple)
15% d’augmentation sur matières premières / ans sur 5 ans (je pense que le rendement sera supérieure) et des crédits proposés par les banques à 10% en 2015 (une autre variable pour laquelle nous
n’avons pas la réponse) (avec un marché immo qui stagne, je pense qu’il va encore déflaté, il suffit de voir le faible nombre de transaction sur les courbes de Friggit même si celui-ci remonte un
peu, l’euphorie de 2005 est terminée AHMA) et n’atteindra j’amais le niveaux de 2005. (Au passage avez-vous remarqué que ce niveau à fortement chuté et n’est remonté que de peu ? ce qui
traduit bien le fait que la reprise actuelle est un peu CT AMHA)
Pour rappel la formule qui relie les variables pour calculer les emprunts est la suivante :
m * ( 1 – ( 1 + t/12 )^(-n) ) = ( K x t/12 )
mensualité = ( capital emprunté * taux/12 ) / ( 1 – ( 1 + taux/12 )^(-nombre de mensualité) )
m : mensualité
K : capital emprunté
t : taux annuel proportionnel
n : nombre de mensualités
1ère hypothèse :
Le couple s’endette début 2010 sur 15 ans à 4% et 940€ / moi (moyenne today). Il épargne 1000€/moi. Il a 50 000 €
d’apport.
Il emprunte donc 127 080 avec 50 000 € d’apport et doit rembourser
les intérêts de 42 119€.
Il doit terminer de rembourser son bien en 2025.
Le total à payé est de 219 200€.
Seulement il possède en 2015 42 500€ d’économies (12 000€ d’épargne par an * 5) car il a payé 3500€ d’impots TH+TF, … Il
décide de réinjecté la somme pour payer son emprunt plus rapidement. Son emprunt passe à 9 ans :
85137€ (9 ans d’emprunt : principal) + 42500 (nouvelle injection) + 50 000 (apport)+ 16382 (interet) = 194019€ payé en 2019
soit 9 ans d’emprunt. Qui sait ce qui peut se passer en 9 ans…
Même hypothèse mais avec fly to quality:
Le couple investit 50000€ en matière première à moyenne de 15% de rendement par ans : il obtient en 2015 100 560€
d’apport. Il à loué la même somme injecté dans le cas 1 soit 940€/moi. Il économise par ailleurs 12 000 € / ans ce qui fait 51 250€ (le couple ) car il loue et paye 1750€ de TH par an
sur 5 ans et décide de l’injecté dans son apport comme dans le cas 1 (il n’a pas la TF du cas 1 vu qu’il loue).
Le couple s’endette début 2015 sur 3 ans à 10% et 940€ / moi (moyenne today). Il épargne 1000€/moi.
Il emprunte donc 28 190€ pour crédit sur 3 ans 10% (les taux ont grimpés rappelons le)
cout 4708€
BigBisou,
Si tu empruntes à taux fixe bas, il est idiot d’utiliser son épargne pour rembourser anticipativement ton crédit. Tu perds le bénéfice de l’effet levier, qui est justement ce que tu recherches en
t’endettant.
En remboursant ton crédit tu évites de payer 4% d’intérêt, mais d’un autre côté du fais l’hypothèse pour ton autre couple que tu peux placer ton argent à 15%
Moralité: place ton épargne à du 15%, plutôt que de rembourser ton capital pour éviter de payer des intérêts de 4%.
Accessoirement, rembourser trop vite un crédit, c’est volontairement perdre les avantages associés à la déductibilité fiscale.
la suite a été éffacée, je la reposte …
Il doit terminer de rembourser soin bien en 2018. Il a consommé son épargne des 5 premières années comme dans le cas 1 mais sont bien est
remboursé.
Total du Prix de revient : 100 560 (apport fructifié) + 51 260 (nouvelle injection) + 28190 + 4708 = 184718€.
Conclusion :
– dans le cas 1 : PRU = 194019€ avec emprunt sur 9 ans à 4%.
– dans le cas 2 : PRU = 184718€ avec emprunt sur 3 ans à 10%.
Dans le 2ème cas, le couple reste plus libre de ces mouvements pendant 6 ans de plus. Je pense avoir prix dans mon scénario le meilleur qui soit pour l’immobilier à savoir 0 déflation
(ce dont je doute très fortement), pas d’augmentation de taxes pour les propriétaires, l’immo toujours attractif pour les primo accédants, …. L’inflation aura lieu dans les
autres domaines mais sera, AMHA limité voir nulle dans celui-ci.
Le calcul dépend donc de ma façon de voir et des anticipation. Dans mon cas, je préfère choisir le deuxième scénario même si tous les éléments de cette file sont très pertinents. Après il est
certain que la science infuse personne ne la possède et que je peux me tromper lourdement.
Seulement je vois plutôt une inflation des matières premières et des biens courant à la consommation, une dévaluation monétaire, une légère déflation du marché immo, une baisse du pouvoir
d’achat, une hausse de la taxation, des réductions de niches fiscales, une augmentation du chomage… Ces éléments, vont dans le sens du deuxième scénario ce qui conduirait même à le favoriser
largement par rapport au premier dans le cas présenté, je tiens à le souligner. Dans d’autres cas, le calcul est je pense à refaire !! Chaque cas est différent ^_^
Il est certain que ce n’est qu’un exemple, mais cela démontre bien que la question n’est pas simple.
Au plaisir.
BigBisou
@Marc M. C’est tout à fait exacte. Cela permettrai d’optimiser encore plus le cas 1 dans notre exemple.
Bonsoir,
Pour aller dans le sens de JCB ,je me répète.Beaucoup d’acheteurs potentiels n’ont pas intégré le fait qu’il faut des vendeurs.Pourquoi vendre de l’immobilier de qualité dans le contexte
financier actuel?Les vendeurs ne sont ni plus ni moins idiots que les acheteurs.Vous parlez de fuite vers la qualité ,pourquoi celui qui en possède s’en séparerait il ?
Il faut bien s’entendre, nous ne parlons que des produits de qualité;ceux ci n’ont d’ailleurs pas souvent une forte rentabilité locative…Ce qui complique encore le problème…
Tout ceci n’est que mon avis.
Je vous remercie de vos commentaires.
Bonne soirée.
Merci beaucoup Jean-Christophe pour l’article sur la Suisse.
Bigbisous
Si tu veux faire ce genre de calcul, il faut procéder comme suit:
1- Fixer des hypothèses:
– le taux du crédit
– la plus value espérée du bien immobiler à la fin du crédit
– l’évolution anticipée de l’inflation sur toute la durée du crédit
– le rendement annuel espéré de l’épargne
– le loyer à payer pour se loger si pas d’achat immobilier
– les frais annuels d’entretien du bien immobilier
– les avantages fiscaux du crédit, moinss les impôts fonciers
2- Ensuite tu calcules le patrimoine total à la fin du crédit pour deux cas de figures:
– celui du ménage qui achète son logement
– celui du ménage qui reste locataire mais place son épargne
Dans ta comparaison tu dois tenir compte du fait que le couple locataire devra contnuer à payer un loyer par la suite, alors que le couple prpriétaire lui ne payera plus rien pour se loger.
Il y a en outre un élément d’appréciation très important mais hautement subjectif à intégrer: le degré de risque associé à un placement en actifs non tangibles (livret d’épargne, obkigations,
actions …). De nos jours, c’est loin d’être négligeable, mais difficilement quantifiable.
Bon amusement, et bon courage !
Bisous :-)
PS:
en son temps, je me suis amusé à faire ce genre de calcul. Et finalement ce n’est pas tellement cette analyse qui m’a décidé à acheter.
Par exemple la considération suivante: lorsque tu seras retraité, as-tu vraiment envie de devoir passer ton temps à gérer un gros patrimoine de biens intangibles pour que son rendement annuel te
permette de te loger en louant, avec tous les risques que cela suppose.
Quand on est retraité, on aspire qsuand même à la sécurité d’être propriétaire de son logement
Bonjour Jean-Christophe,
– Que sont ces CDF dont tu parles à préférer aux trackers ?
– Ils suivent l’indice d’un secteur donné, c’est cela ?
– De manière plus générale qu’un Fond commun de placement, c’est cela ?
– C’est donc moins risqué qu’un FCP ?
– Mais le cours est lissé ou la volatilité amplifiée ?
– Quel exemple de support dans le secteur agricole pourrais-tu me donner ? Je m’en tiens finalement aux métaux et à l’agriculture.
Ces obligations à taux indexés: « A acheter quand l’euro est au plus haut » disait Daniela. Il est au plus bas. Je pense que j’attends ou que j’opte pour du tangible. Ca tangue trop.
En te remerciant
Bonne journée
Olivier,
Les CFD sont des produits hautement spéculatifs que j’utilise uniquement pour le trading très court (dans la journée). Les trackers sont des produits intermédiaires que je n’aime pas car ils ne
sont pas bon en investissement et pas bons en trading. Pour le long terme : FCP et actions en direct = meilleur choix.
Merci beaucoup.
Bonsoir,
Merci pour ces informations et pour tes indications d’achats personnels.Pourrais tu nous expliquer (je ne suis sans doute pas le seul à me poser la question)pourquoi les Trackers ne sont pas un
bon moyen d’investissement et pourquoi tu préfères les FCP.
Merci et bonne soirée
@Vincent: j’ai posé ma question suite à la lecture d’un commentaire de Jean-christophe à ce sujet:
Je n’utilise plus que des CFD (contract for différence) sur les indices, l’or et le pétrole, et des positions sur le forex pour les devises.
Jamais de trackers : arnaque puissance 10 avec frais, béta slippage etc … et levier 2 maxi, ni turbo : frais imprécision, strike etc … alors que les CDF permettent du levier 100 avec la
précision d’un horloger suisse.
Merci Olivier
Je suis plus un passant qu’un intervenant régulier.Peux tu me définir le béta slippage ( le reste j’ai compris)?Je ne connais pas le strike non plus mais ceci ne concerne pas les trackers.
Je te remercie
Bonne nuit
A la relecture ,je crois comprendre que le strike concerne également les trackers quand ils sont turbo.Peux tu m’expliquer?
Je te remercie
Bonne nuit
Turbos trackers et CfDs sont des produits de spéculation. A éviter quand on débute. Les seuls qui tiennent la route pour moi sont CFD et forex pour les devises. Mais il faut très grande habitude
de la bourse : articles de formation au trading sur Futures : http://futures.over-blog.com/categorie-11449618.html commencer par le N°1 ! :-)
Merci
Bonjour Jean-Christophe,
Finalement je fais le choix de 2 fonds pictet dans l’agriculture et la santé. Que du concret. Il reste que je ne sais s’il vaut mieux que j’investisse en CHF après une remontée de l’Euro ou si
c’est égal. Qu’en penses-tu ? Euro ou CHF ?
En te remerciant,
Bonne soirée,
Bonsoir Olivier,
Je privilégie le CHF
L’aveuglement du dogme anti-inflationniste, par Dean Baker
5 mai 2010
Comment sortir du piège de la dette qui étrangle les ménages et les Etats ? Par une austérité renforcée, répond l’orthodoxie. Mais la contraction d’activité malthusienne que l’Europe s’apprête à
infliger à ses membres les plus faibles ne fera qu’accélérer une faillite qui ne laissera pas le centre – l’Allemagne – indemne, avertit l’économiste Dean Baker, qui plaide ici pour une politique
volontariste d’inflation modérée, à la suite d’Olivier Blanchard. Un taux d’inflation de 3% permet de réduire en 10 ans de 26% le poids de la dette, indique-t-il. En allégeant plus rapidement ce
fardeau et la ponction des remboursements sur le budget des ménages, des entreprises et des Etats, l’inflation contribuerait au redressement, tout en facilitant le processus d’ajustement entre
les économies européennes. Encore faudrait-il se départir du dogme anti-inflationniste, qui règne toujours en maître de Frankfort à Berlin, comme si Keynes n’avait jamais existé.
Suite sur contre info.
19 mai 2010 à 09h28
Trichet : «La crise la plus grave depuis près d’un siècle !»
« L’achat d’obligations d’Etat par la BCE signifie l’injection d’énormes liquidités dans le marché, ce qui constitue un important vecteur d’inflation… Il n’y a aucune crainte à avoir sur ce plan,
se défend Jean-Claude Trichet : «La Banque d’Angleterre et la Federal Reserve ont choisi une politique de quantitative easing, c’est-à-dire qu’elles ont acheté des obligations, de manière à
fournir au marché autant de liquidités que possible. Ce que nous faisons aujourd’hui est totalement différent, car nous allons retirer cette liquidité supplémentaire.» A noter que la BCE a très
rapidement joint le geste à la parole, puisqu’elle a lancé un appel aux dépôts des banques lundi dernier. Et le président de la BCE fait part de son credo à ce propos : «L’inflation est
destructrice pour les sociétés et la démocratie. C’est une taxe sur les pauvres et les faibles.» Article complet sur http://trends.rnews.be/fr/economie/actualite/politique-economique/trichet-la-crise-la-plus-grave-depuis-pres-d-un-siecle/article-1194736083308.htm
Bonjour Jean-Christophe,
Dans l’un de tes commentaires, tu disais que tu confiais tes investissements aux spécialistes de chaque secteur. Je ne comprends pas très bien. Tu fais cela via un compte en ligne en
choisissant des gestionnaires de fonds tels des FCP, autrement dit en gérant toi-même ton compte, ou bien via des intermédiaire en chair et en os avec lesquels tu discutes ?
A part çà, j’ai fait pour mon usage personnel une compilation des publications et commentaires de ton blog sur l’or. J’ai même corrigé l’orthographe et la typographie. Si ça t’intéresse, je te
l’envoie.
En te remerçiant,
Bonne journée,
Bonjour Olivier,
Je fais cela via un compte en ligne en choisissant des gestionnaires de fonds de FCP. Je veux bien ton fichier. Je reste positif sur l’or. La difficulté est de trouver le meilleur
moment pour acheter pour ceux qui n’en ont pas.