50 réflexions au sujet de « Quel niveau pour le CAC 40 vendredi prochain ? »
Bonsoir, Pour rebondir sur le commentaire de françois 78 qui disait en gros que l’Europe est attaquée (économiquement), je voudrais vous soumettre une série de 6 ou 7 vidéos qui m’a un peu choqué quand même. Il y a peut être un peu de propagande, mais en sous jacent un raisonnement et des démonstrations qui me semblent sains. http://www.dailymotion.com/video/xbqfip_francois-asselineau-qui-gouverne-re_news Si ça ne marche pas il faut chercher « qui gouverne la france réellement » de François asselineau sur dailymotion.
Le conservateur allemand Günther Oettinger, l’un des dirigeants de la CDU de la chancelière Angela Merkel, a dit craindre samedi 6 février que l’euro ne devienne une monnaie instable, mais son collègue Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances, a tenu à être plus rassurant.
« L’euro restera stable, les marchés ont toujours tendance à réagir avec excès », a affirmé Schäuble.
A propos de la crise budgétaire en Grèce, ce dernier a ajouté : « La Grèce doit comprendre que quand on viole les règles pendant trop longtemps, on doit payer un jour le prix fort ».
Quant aux conséquences de la crise financière, un responsable allemand présent à Iqaluit a déclaré que le G7 voulait voir les établissements bancaires mettre la main à la poche pour contribuer à réparer les dégâts. « Il y a un consensus pour que les banques elles-mêmes contribuent à payer le coût financier de cette crise », a dit ce responsable qui a requis l’anonymat. Il reste toutefois à se mettre d’accord sur la forme que prendra cette contribution, a-t-il ajouté.
1- Le ministre allemand des Finances a dit : « La Grèce doit comprendre que quand on viole les règles pendant trop longtemps, on doit payer un jour le prix fort ».
En clair : la Grèce nous a menti depuis 20 ans, elle nous prend pour des cons depuis 20 ans, maintenant elle va le payer très cher. L’Allemagne s’opposera à toute aide pour sauver la Grèce.
2- Un responsable allemand a dit à propos de la réunion du G7 : « Il y a un consensus pour que les banques elles-mêmes contribuent à payer le coût financier de cette crise ».
En clair : les dirigeants politiques vont taxer lourdement les banques commerciales (notamment pour faire plaisir à leurs opinions publiques). Les dirigeants politiques vont imposer fortement les banques commerciales : ça va renflouer les caisses des Etats, et ça va faire monter leurs cotes de popularité.
Ce que je dis seulement,c’est ce qu’Olivier Pastré,dont j’apprécie les capacités pédagogiques,la clarté du discours mais dont je ne partage pas forcément l’orientation politique a affirmé devant trois autres économistes ( Mistral,Martin,Baverez ) ce matin dans l’émission de France Culture dont j’ai donné le lien.Vérifie.
S’il avait énoncé une énormité,l’un de ses collègues aurait réagi.C’était d’ailleurs en réaction à Nicolas Baverez,qui avait un peu endossé ta position,fidèle à son statut de « déclinologue ».(Qui a dit posture?) En tant qu’écrivain,il faut fidéliser le chaland qui va acheter le prochain bouquin,en faire un lecteur captif.
Je n’établis aucun parallèle entre la discussion d’un point de droit européen et les capacités de ceux que Didier Dufau appelle « les économistes de cour » à prévoir la crise,ou à la gérer au mieux.Et le mieux de certains groupes sociaux n’est pas nécessairement le mieux des autres.Peut-être l’ont-ils fait pour des cercles restreints du pouvoir ou de la banque,et pas pour le troupeau.Va savoir…
Le conservateur allemand Günther Oettinger, l’un des dirigeants de la CDU de la chancelière Angela Merkel, a dit craindre samedi 6 février que l’euro ne devienne une monnaie instable, mais son collègue Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances, a tenu à être plus rassurant.
« L’euro restera stable, les marchés ont toujours tendance à réagir avec excès », a affirmé Schäuble.
A propos de la crise budgétaire en Grèce, ce dernier a ajouté : « La Grèce doit comprendre que quand on viole les règles pendant trop longtemps, on doit payer un jour le prix fort ».
Quant aux conséquences de la crise financière, un responsable allemand présent à Iqaluit a déclaré que le G7 voulait voir les établissements bancaires mettre la main à la poche pour contribuer à réparer les dégâts. « Il y a un consensus pour que les banques elles-mêmes contribuent à payer le coût financier de cette crise », a dit ce responsable qui a requis l’anonymat. Il reste toutefois à se mettre d’accord sur la forme que prendra cette contribution, a-t-il ajouté.
1- Le ministre allemand des Finances a dit : « La Grèce doit comprendre que quand on viole les règles pendant trop longtemps, on doit payer un jour le prix fort ».
En clair : la Grèce nous a menti depuis 20 ans, elle nous prend pour des cons depuis 20 ans, maintenant elle va le payer très cher. L’Allemagne s’opposera à toute aide pour sauver la Grèce.
2- Un responsable allemand a dit à propos de la réunion du G7 : « Il y a un consensus pour que les banques elles-mêmes contribuent à payer le coût financier de cette crise ».
En clair : les dirigeants politiques vont taxer lourdement les banques commerciales (notamment pour faire plaisir à leurs opinions publiques). Les dirigeants politiques vont imposer fortement les banques commerciales : ça va renflouer les caisses des Etats, et ça va faire monter leurs cotes de popularité.
3- Barak Obama, Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, sont des hommes politiques. Ils veulent être ré-élus. Or, ils viennent de constater l’effondrement de leur cote de popularité. Sarkozy a battu cette semaine son record d’impopularité, Obama aussi, en plus, il a perdu une élection imperdable dans le Massachusetts. Bref, les dirigeants politiques ont constaté que leurs électeurs étaient furieux.
4- Obama, Merkel, Sarkozy, ont distribué l’argent des contribuables pour aider les banques, mais ils se sont rendus compte que cet argent n’était pas re-prêté aux ménages, ni aux entreprises, et que, en plus, leurs électeurs étaient de plus en plus furieux contre les banques. Le G7 a donc marqué ce retournement politique : maintenant, les dirigeants politiques vont taxer lourdement les banques. Et dans ces conditions, les banques auront d’énormes problèmes : elles auront autre chose à faire qu’acheter les obligations pourries de la Grèce.
5- Ce retournement politique montre que les dirigeants politiques se re-centrent sur leur propre nation, et sur leur propre électorat. Ils n’en ont plus rien à foutre de la Grèce. Ils ont déjà passé la Grèce par pertes et profits. Comme le disait Axel Weber, le patron de la Bundesbank : « Il est impossible de justifier auprès des électeurs qu’on aide un autre pays afin que ce dernier puisse s’épargner les douloureux efforts d’adaptation qu’on a soi-même endurés. »
Je rebondis sur l’un des commentaires abordant la sortie des statistiques des travailleurs découragés chaque mois aux etats unis. Certains lecteurs peuvent être intéressé de savoir qu’un travailleur découragé est défini comme une personne voulant un emploi mais n’ayant pas recherché activement un job dans les 4 semaines précédentes (source : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1976_num_81_1_2375) . Autre point intéressant : la notion de sous emploi, un actif qui travaille 1h par semaine est il réellement un travailleur ?
Une question à JCB, pensez vous que le dollar US va remonter temporairement vers la parité avec l’euro (ou bien même se renforcer largement). Si c’est le cas que pensez vous d’investissement en tracker ou sur des sociétés us pour profiter du rebond de la devise ?
Bien qu’ils bénéficient actuellement de rapatriements de capitaux des marchés européens vers les US, les indices actions américains sont fragiles. Nous sommes en périodes de montée de l’aversion au risque. Elle vaut pour tous les marchés même les émergents.
La chute de la paire EUR USD a deux moteurs :
– La crise solvabilité de certains états européens.
– Le caractère refuge du dollar dans les périodes d’aversion au risque. Celui étant même capable de superformer temporairement l’or.
Donc on peut jouer à court terme la hausse du dollar et la baisse de l’euro en vendant la paire EUR USD en trading CFDs forex. Il fait tout de même savoir que la correction est déjà bien entamée.
Je ne peux que conseiller au gens qui s’intéressent aux devises d’ouvrir un compte CFDs. Il convient toutefois de faire un essai gratuit chez plusieurs brokers avant de franchir le pas.
Les trades les plus profitables que nous ayons initiés sur Futures récemment l’ont été sur la chute de la paire EUR USD en spéculation courte à la journée avec du levier 400.
Attention cependant à un possible retournement. Les CDFs sont des produits à risques et doivent être utilisés comme les turbos avec des méthodes de trading abouties sécurisant le capital. Il ne s’agit en aucun cas d’une incitation à spéculer sans aucune formation. Mettre systématiquement un stop et de ne réaliser que des trades courts sur news et indicateurs techniques est fondamental.
Est-ce que le dollar retrouvera sa parité 1:1 avec l’euro ? Il faudrait pour ça que les spéculateurs anglo-saxons s’acharnent sur l’euro. J’ai peur qu’ils soit rattrapés avant par la réalité du dollar : politique monétaire expansive, déficit budgétaire et dette publique gigantesques.
D’abord,je ne suis pas Jim Rogers. Le domaine m’intéresse car il semble prometteur sur le long terme (actifs tangibles) mais les actions,elles n’échappent pas à la correction en cours,l’effet de mode les a propulsées trop haut,il est temps qu’elles reviennent à des niveaux plus abordables pour une entrée moins risquée.
Concernant les « terres rares »: 2 petites sociétés canadiennes possédant gisement (s) mais dont la mise en production peut s’avérer difficile en cas de retour en dépression mondiale,et de difficulté à trouver des financements.Potentiellement très bien placées.Aucune n’est bénéficiaire.Du capital risque…
–Commerce Resources: capitalisation 38 millions de can $,des gisements en Colombie Britannique,production concentrée sur le tantale et le niobium
–Avalon Rare Metals: capit. 180 millions can $, plus diversifiée puisqu’elle devrait produire aussi du lithium,de l’indium,du tantale… un gisement important près du Lac de l’Esclave,au Nunavut
La plus fiable est sûrement l’australienne Lynas Corp,cotée à Francfort et à Sydney.Code Isin [AU000000LYC6] capitalisation 900 millions de AU $. Déjà productrice,en très bons termes avec un client comme Rhodia,qui vient d’étendre son contrat d’achat de 5 à 10 ans et lui apportera son assistance technique pour son expansion. En plus d’un petit gisement en Australie et d’un autre au Malawi elle a 100 % de celui de Mount Weld,(W.A.) apparemment le gisement le plus riche mondialement en terres rares pouvant assurer 20 % du marché mondial sur 30 ans,à consommation constante. Son financement semble assuré puisqu’elle est détenue à 51% par China Non Ferrous Metal Mining* ,ce qui ne l’empêche pas de délocaliser son usine de Chine en Australie et d’en construire une seconde en Malaisie,où elle ne paiera pas de taxe pendant 12 ans.Ceci pour parer une appéciation du yuan,les quotas d’exportation mis en place par Pékin et une hausse attendue des salaires chinois.Ils doivent avoir un bon directeur financier.Ces détails sont des gages de sécurité pour des périodes de vaches maigres et des réhausseurs de rentabilité si tout va pour le mieux.Peut-être aussi un gage donné au gouvernement australien. Pas de dette et 430 millions de AU $ en caisse au 31/12.Cela ne suffira pas d’ici 2011,date prévue de mise en route effective des unités de concentration,mais CNFMM a prévu un échéancier de versements,et les banques allemandes sont partantes puisque les achats sont garantis. Un détail sans importance:Morgan Stanley est au capital…
Les prix remontent légèrement.Plus la Chine qui monopolisait 95% du marché va développer ses technologies de pointe,plus elle freinera les exportations.Les pays développés doivent sécuriser leurs approvisionnements.D’après un analyste la création de valeur commencera vraiment en 2012. Pour l’instant,l’action redescend des sommets et va toucher sa MM 200. « Rien ne sert de courir,il faut partir à point »disait La Fontaine.
* Il me semblait avoir lu quelque part que le gouvernement australien ne voyait pas d’un bon oeil que China Non Ferrous soit majoritaire.Mais je n’ai pas trouvé d’infirmation sur le site.
Ci-près pour développer un peu mon commentaire. Pourrais tu, à ton tour, expliciter un peu ce que signifie tes « indices ». Merci d’avance.
1) Le débat sur les avantages/inconvénients d’un Euro fort ou faible est loin d’être tranché. Dans les circonstances actuelles cependant, un repli de l’Euro devrait permettre une meilleure respiration des économies de la zone. Ce repli en soi n’est pas dramatique, ce qui semble plus problématique sont les conditions dans lesquelles il s’efffectue.
2) Il semblerait que la Grèce souffre plus d’un problème de crédibilité que d’un problème de solvabilité (j’ai lu çà chez Natixis). Considérée comme un maillon faible de l’Europe, elle a été victime d’attaques spéculatives concentrées fondées sur la possibilité d’un défaut de l’état (et la possibilité inverse qu’il soit sauvé au prix fort).
Il s’agit d’opérations de propagande doublées d’opérations financières essentiellement prédatrices (aucun avantage pour l’économie productive), qui ne peuvent s’effectuer que consciemment (elles doivent être décidées).
Etant donné le retentissement et les conséquences de ces opérations (je ne parle pas de leur immoralité), elles débordent de fait sur le domaine politique (demandez aux Grecs, aux Espagnols, maintenant aux Portugais, et à leurs gouvernements). Aucun responsable politique de la zone Euro, d’outre manche ou d’outre atlantique, ne pouvant ignorer ce qui se passe, laisser perdurer cette situation revient à l’autoriser.
Comme actes politiques prédateurs conscients (que j’appelle actes de guerre), il devrait y être mis fin par des décisions politiques. Bien que je reste persuadé que nous sommes mal informés de leur décisions, les « élites » Européennes apparaissent à cet égard décevantes. Sauf si elles nous cachents des intentions plus noires : justification de tours de vis à la grecque ou à l’espagnole – initiation d’une reflation – …
Par contre, je crois que les politiques et financiers notamment anglo-saxons peuvent se réjouir de ce qui est en train de se passer ; celà présente pour eux plusieurs avantages, j’en identifie au moins quatre :
– mettre un concurrent (la zone Euro) dans la difficulté,
– détourner l’attention de leur propre situation,
.- montrer qui commande,
– se faire des sous en passant (Intérêts/opérations sur taux et CDS).
Tu as cette fois-ci développé davantage ton point de vue géopolitique lorsque tu mentionnais une « attaque » monétaire contre l’Euro. Les spéculations monétaires massives sont anciennes. Georges Soros lui-même avait bien réussi seul à mettre à mal la livre sterling. Cela me dérange un peu que tu emplois le mot « guerre » qui me semble exagéré. L’intérêt de décrédibiliser l’euro réside, dans le cadre d’une concurrence entre états pour se refinancer sur le marché obligataire, à détourner partiellement les acheteurs de bons du trésor de l’eurozone vers les USA ou le Royaume-Uni. En ce sens, « attaquer » l’euro aurait du sens.
Ce que je souhaitais exprimer de mon côté est qu’un euro fort est un inconvénient pour l’eurozone. La baisse du dollar pénalise les entreprises de l’eurozone, en somme laisser se déprécier partiellement le dollar est un bon moyen d’améliorer la compétitivité internationale des USA. Mon indice montre que lors d’une baisse conjointe du CAC40 et de la parité euro/dollar, deux entreprises très fortement exportatrices Loréal et EADS surperforment considérablement le CAC40 en raison justement de la baisse de l’euro. C’est particulièrement vrai pour EADS dont le seul concurrent, Boeing, est en zone dollar. Donc à terme, un rééquilibrage de la parité euro/dollar vers l’équilibre 1:1 serait à mon sens une très bonne chose pour l’eurozone. Ce point de vue n’est pas incompatible avec ton point de vue d’une attaque monétaire visant à déstabiliser le marché obligataire de l’eurozone à court-terme. Bon, je ne suis pas une experte en politique monétaire. Mais j’ai quand même des doutes sur l’idée que des attaques soient orchestrées, planifiées, amplifiées…
Terres et metaux rares : Avalon Ventures + Great Western Minerals Group + Lynas + Arafura Resources + Thorium Energy, Inc. + Quest Uranium Corporation
C’est un sujet qui m’intéresse aussi. Ce qui serait pas mal c’est de mettre en commun nos infos car la notion de REE est assez vague, elle porte sur une vingtaine de produits différents.
Merci Bxx et SR71, J’ai su par quelqu’un qui est au coeur du problème que les chinois se servent des terres rares comme levier dans les négociations avec l’occident sur les monnaies etc … La France vient de réunir il y a une semaine plus d’une centaines de chercheurs pour mettre en place une nouvelle filière de production. Les menaces sur la livraison des terres rares assurées pour l’instant à 90 % par les chinois sont réelles.
Puisqu’il est question des lanthanides (dénommées terres rares), voici le lien vers une file de discussion où j’étais intervenue sur pro-at -cf pages 2&3 :
la méconnaissance scientifique assortie d’un comportement méprisant inacceptable de certains cadres de pro-at à mon égard ont d’ailleurs été la raison de mon départ de pro-at.
A propos de la faillite de la Grèce, Nicolas Barré écrit dans le journal « Les Echos » un article intéressant :
Aider la Grèce ?
Cette fois, nous y sommes. Onze ans après sa création, la zone euro subit un test majeur, de survie pourrait-on dire, puisque l’un de ses membres – la Grèce aujourd’hui, le Portugal, l’Espagne ou un autre peut-être demain -risque d’être privé d’accès au marché des capitaux. Si un Etat de l’union monétaire ne peut plus honorer sa dette, ceux qui partagent la même monnaie doivent-ils se porter à son secours ?
Il est politiquement correct de répondre par l’affirmative. Et de rejeter du même coup l’hypothèse jugée humiliante de voir le Fonds monétaire international voler au secours d’un pays de la zone euro. Le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, vient d’ailleurs de le dire au G7 : les Européens feront leur affaire de la crise grecque sans l’aide du FMI.
Cette posture se veut forte : ne cédons pas au diktat des marchés ! Elle se voudrait même populaire auprès de ceux pour qui les marchés ne sont qu’une coalition de financiers sans visage ou une meute de traders assoiffés de bonus.
La réalité est différente. Les marchés ne représentent rien d’autre que l’internationale des épargnants. Des épargnants, retraités ou futurs retraités, qui ne veulent pas placer leur argent n’importe où. Qui préfèrent tenir de bonnes obligations de l’Etat allemand plutôt que des dettes de l’Etat grec. L’épargne mondiale, c’est ainsi, va au plus sûr. Elle préfère la dette allemande à la dette française, la française à l’italienne, l’italienne à l’espagnole et ainsi de suite.
Dès lors, la crise grecque pose à l’épargnant-contribuable européen un dilemme. Puisque l’épargnant ne veut pas prêter à Athènes, préparons-nous à convoquer le contribuable ! C’est ce à quoi nous invitent ceux qui plaident pour une aide directe à la Grèce. Oubliant un peu vite que les traités interdisent explicitement tout transfert de richesse pour venir en aide à un pays en difficulté budgétaire. Oubliant aussi que l’interdiction vaut pour la Banque centrale européenne.
L’appartenance d’un Etat à la zone euro, les peuples européens l’ont voulu ainsi par traité, ne saurait constituer une assurance contre le risque de défaut. Les Allemands, en particulier, ont toujours été très clairs sur ce point et se sont inquiétés, à chaque étape de l’élargissement, que cette règle dite du « no bail out » soit bafouée.
Ces craintes, on le voit aujourd’hui, étaient justifiées. L’Europe ne se grandirait pas en violant les traités pour éviter une intervention du FMI. A l’évidence, le FMI est mieux placé que Bruxelles pour imposer les mesures d’austérité que la Grèce aurait dû prendre depuis longtemps au titre d’un Pacte de stabilité qu’elle n’a jamais respecté.
Le sujet des terres rares est captivant et paraît bien maîtrisé, sous son aspect investissement, par plusieurs intervenants de ce blog attractif – courtoisie, transparence, compétence et pragmatisme, ce qui réduit dramatiquement le nombre de vos concurrents -)
Le lien renseigné est utile pour vérifier la confusion qui règne… chez d’autres
Disposeriez-vous d’un document fiable, plutôt sous l’angle scientifique que sous l’angle investissement (même si, au fond, l’intérêt de ce dernier dépend aussi de la maîtrise du premier) ? Langue indifférente (sauf le chinois!) Merci!
Merci Daniela de ta réponse. Je comprends tes « indices » dont la significaton ne m’avait pas sauté aux yeux malgré leur pertinence.
Le mot guerre est exagéré, c’est une certaine exaspération qui me l’a fait employer. De même je ne crois pas vraiment qu’il y ait des actions spéculatives concertées, alors qu’elles sont seulement convergentes.
Pour BA, les problèmes de la Grèce ne concernent pas que la Grèce, et il y a des intérêts croisés d’abord avec d’autres membres de la zone ; je suppose qu’ils y ont réfléchi et qu’on ne laissera pas se produire un méchant effet domino.
Une épreuve de TIPE ! Cela me rappelle d’anciens souvenirs… mon épreuve de TIPE de 1998 portait sur les oxydes d’azote dans l’atmosphère. SR71, philippe : je ne connais que très peu l’aspect investissement sur les sociétés minières de lanthanides. Par contre effectivement, l’intérêt coopératif est que nous pouvons apporter un éclairage technique à ceux qui connaissent ou savent dénicher des entreprises minières spécialisées.
SR71*, tu évoques Thorium energy Inc. Le thorium est à mon sens l’un des investissements de très long terme qui peut s’avérer extrêmememt lucratif, dans le cadre d’une mise en place d’une filière industrielle de réacteurs à surgénération. De toute façon, nous serons obligés un jour où l’autre d’en passer par la surgénération, donc par le thorium. Connais-tu des entreprises minières possédant déjà des gisements recelant du Thorium?
*NB : pseudonyme en référence à l’avion noir?
En raison de nombreux commentaires portant sur l’investissement minier, nous devrions publier un article en-tête afin que les commentaires sur ce sujet puisse trouver un espace d’échange.
SR71 : blackbird oui Sinon thorium energy n’est pas positionné que sur le thorium, sur leur site ils annoncent avoir des terres riches en REE également. Le thorium, çà me semble très compliquer d’appréhender son devenir, va t il remplacer l’uranium? L’avantage des REE c’est que l’on connait déjà une partie de leurs applications.
C’est peut-être une erreur de penser trouver le jackpot en ciblant le,ou les secteurs d’avenir. D’un point de vue intellectuel,c’est enthousiasmant,mais très incertain sur le plan boursier.La distorsion entre les deux,en dehors d’un fugace effet de bulle est souvent frustrante.
Les bons vieux matériaux de base du XIXe siècle (minerai de fer,charbon,…) ont été depuis quelques années des chevaux plus rémunérateurs et plus facile à driver que le lithium ou les terres rares,et il y a de fortes chances qu’ils le soient encore pour quelques années.Qui peut deviner le prix du néodymium dont les éoliennes raffolent,d’ici six mois,si les aides gouvernementales aux énergies nouvelles se tarissent dans des Etats proches de la banqueroute.L’Allemagne resserre déjà l’aide au solaire,la France suit,et…la Grèce? L’Espagne? L’avenir de Renault est peut-être plus lié au pétrole qu’au lanthane des batteries au nickel au prix faramineux.Par contre tous les analystes pensent que les prochains contrats sur le minerai de fer seront négociés en mars entre 30 et 40 % au-dessus des précédents.
Le plus sûr serait encore d’acheter Baotou,la super minière des terres rares chinoise! Impossible pour le moment. En fait et sans vouloir décourager personne le développement de la Chine et de l’Asie en général me paraît un moteur plus fiable à l’horizon de quelques années que l’appétit des pays riches,mais couverts de dettes qui,d’une façon ou d’une autre devront se forcer à être moins dépensiers.
Demandons-nous de quoi la Chine a besoin,et achetons-en.Je reconnais que c’est primaire comme raisonnement,mais jusque là,ça fonctionne. Comme J C Bataille,je pense pétrole,car serrage de ceinture ou pas,tout le monde est demandeur,surtout la Chine,au rythme de un million de voitures par mois.Mais son prix est manipulé par la politique et la spéculation.Restent mes deux vieux percherons.Et les engrais naturels,potasse,phosphates dont une Chine aux terres arables exigües ne pourra pas se passer bien longtemps,pas plus que l’Inde.Le sucre a fait en 2009 bien mieux que l’or,et avec discrétion.
On oublie souvent le caoutchouc.Qui dit véhicules,dit pneumatiques,dont la consommation est inversement proportionnelle à la qualité du réseau routier.Certains l’ont compris.Les producteurs sont rares.Regardez le parcours de SIPH depuis un an? Michelin est au capital.
Mais je ne voudrais pas jouer les rabat-joie au pays du thorium. Lynas Corp est quand même surnommée par les Echos »L’étoile montante des terres rares »… Et je trouve le business model verticalement intégré de Great Western Minerals prometteur à long terme,la technologie multipliant et lissant la plus-value aléatoire de l’extraction.
P.S. JC,peux-tu préciser ta deuxième question (mines moyennes?)
Je partage le sentiment d’investissement développé par ton message. Ne croies pas que je cherche le jackpot avec des sociétés minières basées sur les lanthanides, au contraire. Si tu lis les commentaires que j’avais rédigés sur pro-at -cf lien d’un de mes messsages ci-dessus- tu verras au contraire que j’émettais de nombreuses réserves sur l’attitude « jackpot » comme tu le soulignes sur laquelle lubava avait initiée la file, et que j’arrivais à la conclusion personnelle que l’investissement sur les lanthanides ne se justifiait pas d’un point de vue technique.
Mon investissement énergétique et minier principal (principal en terme d’allocation d’actif), je prévois de l’affecter au pétrole, les parapétrolières, les minières « de base » (fer, cuivre…) et aussi le secteur de l’uranium dans son ensemble, c’est à dire du producteur EdF au miniers Cameco, Denison…
J’évite comme la peste l’éolien et le photovoltaïque.
A côté de ces investissements dont le risque est raisonnablement limité, une allocation secondaire vise à anticiper, grâce à un travail de veille scientifique et technologique, quels sont les secteurs précis qui sont suceptibles de décoller. Le mot crucial étant l’adjectif « susceptible »; donc rien n’est jamais certain.
Parmi ces secteurs, le thorium / surgénération me paraît être un investissement parfaitement justifié dans le cadre d’un capital-risque.
Un autre exemple de veille technologique peut être le secteur des nanotubes de carbone ou des fils d’araignée. Deux technologies horriblement chères pour le moment. L’idée est que si une équipe d’un institut de recherche parvient à développer un système de production quasi-industrielle de fils d’araignée, alors la veille technologique doit déclecnher une sorte de système d’alerte, et il est temps de prospecter les premières entreprises qui chercheront des capitaux pour se lancer sur ce marché.
Le principe général part de ce constat simple : les premiers actionnaires d’une nouvelle technologie empochent le pactole… faut-il encore qu’ils aient été les premiers. Je prendrais sciemment l’exemple de Vallourec car cela aurait pu être mon cas. J’ai eu pendant plusieurs mois une documentation Vallourec-Mannesman en langue allemande qui nous avait été distribuée gratuitement (fin des mes études en Allemagne). En tant qu’ingénieurs nous étions les mieux placés afin de comprendre le grand intérêt des tubes métalliques moulés sans soudures. D’un point de vue purement technique, la brochure m’avait intéressée, mais je n’ai à aucun moment eu l’idée d’en tirer parti. A l’époque, l’idée même d’acheter une action ne m’était jamais venue à l’esprit. J’ai fini par jeter la brochure. C’était au printemps 2001 et Vallourec cotait 10€. Dommage ! Cet exemple pour montrer qu’en détectant le plus loin possible en amont certaines voies prometteuses, on peut assurer grâce à cette détection un placement extrêmement lucratif.
Je partage aussi l’idée qu’il ne faudrait pas miser l’essentiel de son patrimoine sur les REE toutefois je crois qu’un achat ciblé dans ce domaine permet de garder un oeil sur l’activité et une certaine avance sur la foule. Quand la tribune ou les échos invitent à mettre la main dans le pot de miel il est souvent trop tard. A moyen terme, le pétrole a toutes mon attention.
Merci à tous pour ces informations détaillées sur l’investissement en terres rares. Je connais peu le sujet mais les informations a priori issues du ministère qui m’ont été données sont assez alarmistes sur les intentions chinoises.
A Bxx,
Je sais que certaines mines d’or de moyenne importance ont des potentiels d’extraction bien supérieur à leur volume actuel de production. J’avais un dossier sur une sélection de mines mais je l’ai égaré. Or je souhaitais augmenter l’allocation Gold des portefeuilles types de 2 % avec ce type de mines.
Pour rassurer les lecteurs de Futures sur l’or :
Que constate t-on ? :
– l’or baisse dans un contexte normal de course au cash
– le dollar monte
– la chute de l’euro se traduit par une hausse du dollar”.
Dans les faits :
– l’or monte en euro ce qui est une nouvelle preuve de sa remonétisation – le dollar ne monte pas, c’est simplement l’euro qui baisse. Aujourd’hui, par exemple, le dollar baisse devant le dollar australien, le real brésilien, le pesos mexicain.
Un bon indicateur de ce qui va se passer en Europe et aux Etats-Unis : même Alan Greenspan a vu les problèmes actuels (c’est vous dire).
Mardi 9 février 2010 :
Marchés : Alan Greenspan « très inquiet » de la rechute de Wall Street.
La correction boursière pourrait menacer la reprise économique aux Etats-Unis. C’est en substance le message qu’a délivré lundi 8 février Alan Greenspan. L’ex-président de la Réserve Fédérale américaine a affirmé qu’il serait « très inquiet » si la chute de Wall Street se poursuivait car les marchés financiers ont un effet important sur l’ensemble de l’économie.
Depuis son sommet annuel du 19 janvier dernier, le Dow Jones a reperdu plus de 8 %, repassant hier en clôture en-dessous du seuil psychologique des 10 000 points (- 1,04 %, à 9 908 points). Après dix mois de reprise boursière, les investisseurs ont été assaillis ces dernières semaines par la montée des risques : projet de règlementation bancaire américaine, restriction du crédit en Chine, et depuis deux semaines, craintes sur les dettes de la Grèce, du Portugal, de l’Espagne, …
Pour Alan Greenspan, invité de la chaîne NBC, la chute des marchés est « plus qu’un signal d’alerte. Il est important de se souvenir que le prix des actions ne sont pas que des profits virtuels. Ils ont un impact profond sur l’activité économique. »
Il a aussi estimé qu’il était « très difficile de savoir si le chômage allait commencer à baisser rapidement », ajoutant que la reprise économique serait « lente et laborieuse ».
Au sujet de l’uranium je viens de lire que, je cite : les 435 réacteurs nucléaires actuellement en service dans le monde, ne continuent à tourner que grâce aux réserves militaires et stratégiques, les mines ne produisant pas autant que la consommation des centrales. S’agissant du minerai de fer, selon la même source(l’article est consacré à l’exploitation d’uranium à la frontière senegal mali) on apprend qu’arcelor a gelé son projet d’exploitation au Sénégal.
Les risques attachés aux dettes grecque, espagnole, portugaise et irlandaise ont battu des records ce lundi 8 février. A l’origine de ce nouveau regain de panique, les capitaux privés qui fuient la Grèce.
La dette grecque n’a jamais été aussi dangereuse, à en croire les marchés. Le risque attaché aux obligations d’Etat a atteint un record, selon
l’indice Markit basé sur les CDS (Credit default swaps, instrument permettant de spéculer contre le risque de défaut d’un Etat). Il a atteint les 430 points, contre 387 vendredi.
Effet de contagion oblige, l’indice a aussi percé des plafonds pour le Portugal (242 contre 227), l’Irlande (175 contre 165) et l’Espagne (173 contre 166).
A l’origine du regain de tension, une information parue ce lundi dans le
quotidien grec Avriani. Les banques grecques feraient face à une fuite massive de capitaux vers la Suisse et Chypre se montant à 10 milliards d’euros, selon le journal. Les riches particuliers craignent les nouvelles mesures fiscales du gouvernement visant à combler les déficits publics via des hausses d’impôts. En réaction, les banques grecques ont lourdement chuté de 8 % ce lundi à la Bourse d’Athènes.
Le système bancaire grec n’avait pas besoin de cette nouvelle.
«Contre l’avis de la Banque centrale européenne, le gouvernement est en train de prendre des mesures afin de protéger les ménages contre les saisies», rappelle Ciaran O’Hagan, stratégiste chez Société Générale. «Du coup, les banques grecques arrêtent de prêter. Et comme elles ont moins de dépôt avec la fuite des capitaux, une injection de capital de la part de l’Etat n’est pas à exclure à terme.»
Alors que l’Etat grec
se bat pour résorber ses déficits, cette perspective assombrit encore davantage la situation.
Ewald Nowtotny, l’un des membres du Conseil des gouverneurs de la BCE, a expliqué que le mandat de la BCE l’empêchait d’intervenir pour aider la Grèce ou tout autre Etat membre.
« La BCE a un mandat clair. Nous avons une clause de non-renflouement claire », a-t-il déclaré lors d’un entretien au site FT Alphaville, qui dépend du Financial Times.
Et si les européens entretenaient le suspens sur la Grèce pendant quelques mois pour faire baisser l’euro et booster leurs exportations ? Quel intérêt ont les européens à secourir tout de suite un pays cigale qui a besoin de leçons d’orthodoxie monétaire selon l’Allemagne alors la force de l’euro par rapport au dollar, au yen et au yuan est pénalisante.
Et si on voyait le problème à l’envers? Ou une version remixée du mythe de la grotte…
En entendant Jacques Mistral (émission « C’est dans l’air ») dire que ce qui se passe actuellement sur l’euro sera bientôt suivi par un deuxième film beaucoup plus inquiétant,l’attaque en règle de la livre sterling,puis celle du dollar US,je me demandais si nous n’étions pas sans nous en rendre compte, entrés dans la phase critique de la crise. Celle qui dans les années trente a suivi la faillite des banques et la récession généralisée,à savoir la phase des dévaluations compétitives.La guerre des monnaies pour être clair. C’était à qui dévaluerait le premier pour s’assurer, un temps, une meilleure balance commerciale et une petite relance sur le dos des autres.
L’hypocrite système actuel des changes flottants dans lequel tout le monde baigne,y compris la Chine puisque son arrimage arbitraire au dollar l’en rend tributaire,ne nous permet plus la même stratégie brutale. Pourtant il semble que la belle harmonie internationale affichéee l’an passé se soit effilochée de G Vain en Jet Set (Davos).Les mêmes causes produisant généralement les mêmes effets,il n’est pas interdit de penser que depuis que les européens et Obama ont fermement demandé à Pékin de laisser le yuan se réévaluer et se sont fait envoyer paître,une autre forme d’action souterraine,plus musclée a été lancée.
Admettons qu’au milieu d’infâmes spéculateurs barbares et cupides,excessivement moutonniers dans le timing ,se cachent certaines institutions financières amies des pouvoirs politiques et oeuvrant de concert à l’abri de l’épais rideau de fumée répandu par les médias.L’attitude de l’Allemagne (accessoirement de la France) qui laisse sciemment pourrir la situation est révélatrice,non d’une sorte d’impuissance panique devant la spéculation quasi criminelle comme le buzz médiatique aimerait à nous le faire croire,mais au contraire,et je rejoins le commentaire de Jean-Christophe,d’une grande maîtrise de la situation.
Non seulement elle renvoie les Grecs et leur gouvernants appartenant aux deux mêmes familles depuis des lustres face à leurs petites et grandes filouteries,mais en plus elle se donne,et un peu à nous aussi l’avantage concurrentiel qui lui faisait défaut dans son rôle de numéro un mondial des exportations.Merci les Grecs,vos 2,5% du PIB européen vont nous permettre de vendre notre quincaillerie et de conserver quelques emplois. D’ici quelques jours la vesse-de-loup grecque sera écrasée et ce sera au tour des autres membres du Club Med de soufflersur les braises. Avec un peu de doigté,en peut sûrement atteindre les 1,25$ pour un €.
Voici mon scénario,ce n’est qu’une hypothèse mais elle en vaut une autre.En regardant l’émission de Daniel Schneiderman qui tentait de décrypter les reportages dits d’information,émission bien vite supprimée,j’ai appris qu’il fallait souvent regarder dans la direction opposée à celle que le pouvoir nous désignait.Mes connaissances étant limitées en science monétaire,je n’ai bien sûr aucune certitude.
Etape un. Quand les Chinois se sont sentis acculés,(ne confondez pas) ils ont réagi très vite en créant un climat d’inquiétude par des menaces de resserrement sur le crédit et donc sur la pérennité de leur croissance,et finalement sur les marchés.En inversant le carry trade,ils ont puni les américains par une réappréciation du $ alors que ceux-ci voulaient obtenir l’inverse.Le yuan a suivi,les réserves en $ n’ont pas perdu. Vu la sous-évaluation énorme du renminbi,il reste très compétitif par rapport à l’euro qui est largement surévalué par rapport au dollar.(parité réelle de pouvoir d’achat autour de 1,25 ,dit-on*)
Etape deux. Les Européens s’y lancent à leur tour et en ressortant la dette grecque qu’on avait presque oubliée,créent immédiatement une parité plus à leur avantage.
Etape trois. Je ne connais pas le calendrier et je ne sais pas si on en est déjà au « chacun pour soi »,mais ça m’étonnerait que les Anglais puis les Américains ne se lancent pas bientôt dans une riposte violente.On invoquera l’effet dévastateur de la spéculation,mais les industriels anglo-saxons s’en réjouiront.
J’ai déjà ici parlé de l’analyste technique Thierry Béchu,dont les prévisions de l’an dernier se sont confirmées.Il prévoyait fin janvier,après une phase de correction pouvant ramener l’euro vers 1,40/1,35,une remontée de la monnaie unique qui devrait finir par tester le sommet historique des 1,60.Une fois ce niveau débordé,il vise 1,80,ou même 2 dollars. »Dur,dur pour vendre les Airbus, M Gallois,Boeing est sincèrement désolé… ».
Je rapproche de cette prévision les propos de Jacques Mistral, qui disait que la situation américaine était bien plus mauvaise que la nôtre et que tout le monde va finir par s’en apercevoir et miser sur la sécurité de l’euro.Je me dis aussi que c’est ce que souhaitent les Américains pour relancer leurs exportations et ramener un peu d’inflation. Jean-Christophe a encore des prouesses à réaliser sur le Forex!
* les personnes d’un âge respectable,qui ont connu les parités fixes ont le réflexe d’un dollar à 5 francs,soit une parité de 1,31.Quand l’euro valait 1,60 $,vous imaginez l’avantage concurrentiel des Américains.Pauvre croissance européenne.
Actuellement, nous sommes loin des 800 $ atteint lors de son dernier sommet en 1980. Si nous prenons la valeur ajustée par rapport à l’inflation, ce prix de 800 $ l’once (31,1 g) correspondrait à un prix compris entre 1700 et 2400 $, cette variation est en fonction de l’indice retenu pour définir la hausse des prix.
Une des raisons pour laquelle l’or n’a pas suivi cette hausse en rapport des indices est que l’or physique présentait peu d’attrait en France comme support de placement. Les différents gouvernements français et d’autres pays ont tout fait pour dissuader l’achat d’or en pièces et lingots. En France la mise en application de l’article 15 de la loi n° 94-6 du 4 janvier 1994 et l’instauration de taxations diverses, 8% (7,5 +0,5%) lors de la vente en sont la principale cause.
Cette semaine la première de février, nous enregistrons un décrochage sur le prix de l’once d’or, c’est le rebond du dollar qui en est la cause. La monnaie européenne se porte très mal, entrainée par les déficits incontrôlables des pays du sud de l’union européenne.
L’euro est comme la créature du professeur Frankenstein.
Au début des années 1990, les dirigeants politiques de plusieurs pays européens ont choisi de faire une expérience : créer une créature artificielle, faite de plusieurs organismes cousus ensemble. Cette créature, c’est l’euro.
Comme dans l’histoire du professeur Frankenstein, les dirigeants politiques ont pris un morceau d’organisme allemand, ils l’ont cousu avec un morceau d’organisme grec, ils ont cousu aussi un morceau d’organisme français, ils ont rajouté un morceau d’organisme espagnol, et aussi un morceau d’organisme néerlandais, etc.
L’euro est comparable à la créature du professeur Frankenstein : l’euro est fait de bric et de broc, l’euro est un patchwork, avec des coutures apparentes.
Au début, tout va bien : la créature du professeur Frankenstein ouvre les yeux, elle respire, elle se met debout, elle marche.
Ensuite, ça se gâte : on a l’impression que le bras gauche de la créature veut aller dans une direction, on a l’impression que le bras droit de la créature veut aller dans la direction opposée, la jambe gauche veut elle-aussi aller dans une autre direction, la jambe droite veut elle-aussi aller dans une autre direction, etc.
Les 16 morceaux qui composent la créature veulent aller chacun dans une direction.
Les 16 morceaux qui composent la créature se souviennent : ils se souviennent du corps qu’ils étaient avant.
Et chacun de ces 16 morceaux continue à vivre comme il a toujours vécu, SELON SA PROPRE HISTOIRE, SELON SA PROPRE CULTURE, ET SELON SA PROPRE NATURE.
En février 2010, la créature du professeur Frankenstein, l’euro, commence à se désagréger sous nos yeux : ses coutures commencent à craquer, le sang coule.
La créature du professeur Frankenstein est en train de se disloquer, sous nos yeux.
Les responsables, ce sont les professeurs Frankenstein qui ont créé cette malheureuse créature, en pensant qu’elle serait viable.
BHP Billiton,le géant des matières premières qui est aussi présent dans les hydrocarbures semble optimiste sur le minerai de fer. A la différence de Mittal,il n’est pas couvert de dettes,dues en grande part à des achats de mines au plus mauvais moment.Et l’activité de BHP se situe uniquement en amont.Ce qui lui a permis de mettre la main la semaine dernière sur Athabasca Potash une junior à potentiel important au Saskatchewan. Le mieux étant de se faire sa propre opinion.
Cela n’est pas pas spécifique au territoire européen, on peut avoir une sessession dans n’importe super état. Le mississipi et la californie n’ont pas grand chose en commun, une guerre civile aux USA est parfaitement envisageable en cas de grave crise sociale. C’est vrai aussi en Chine ou çà pourra partir en vrille rapidement je pense le jour ou sa croissance ne sera plus au dessus des 8% l’an, seuil minimum pour absorber la main d’oeuvre affluent sur le marché tous les ans. L’europe devrait s’appeler la Fédération d’Europe
Jeunes impatients insatisfaits,nos ascendants,n’ont connu qu’une Europe de la rivalité économique,territoriale ou religieuse.Pendant plus de mille ans sa population a été régulièrement saignée par la guerre et son cortège de désastres:destructions,pillages, famines,épidémies,guerres civiles.Cette Europe-là a vécu,et rares sont ceux qui la regrettent.Cinquante ans n’ont permis que de créer une Europe de l’entente,autour d’une monnaie commune forcément inadaptée à la spécificité de chacun des vieux Etats-Nations.Qu’est-ce que cinquante ans au regard de l’histoire?
Les difficultés actuelles ,en exacerbant les disfonctionnements ravivent les tensions que la prospérité relative masquait.Et si c’était l’occasion d’une prise de conscience par nos dirigeants,qu’au lieu d’étendre sans fin ses frontières par l’agglutination de populations de moins en moins européennes, il est absolument vital,sous peine d’asphyxie, de poursuivre la construction verticale vers une gouvernance fédérale et réellement démocratique.Une Europe qui pourrait parler d’une seule voix dans ce monde globalisé qui sera de plus en plus multipolaire.L’Iran se rebelle,l’Inde s’affirme,la Chine retrouve son arrogance impériale et le Brésil n’est plus le pays des opérettes kitch de Dario Moreno.
Resterons-nous en retrait,de cette métamorphose inimaginable il y a cinquante ans, drapés dans nos rivalités ridicules et notre culture millénaire.Serons-nous autre chose que la « vieille Europe musée » sans direction ni caractère que voyait Busch junior? Celle qui ne fait plus rêver les candidats à l’immigration que par les protections sociales qu’elle offre et qui laisse partir ses plus brillants éléments. Il faudrait que cette nouvelle Europe se libère d’abord de la tutelle de son vainqueur d’hier qui l’a mise sous cloche.Les difficultés américaines,dont nous payons déjà une part qui excède de beaucoup nos responsabilités nous offrent une fenêtre inespérée.Nos élites seront-elles à la hauteur de cette occasion historique? Quelle perspective européenne des dirigeants qui pratiquent la diversion économique et ressuscitent le concept d’identité nationale peuvent-ils bien offrir?
Je suis un peu hors sujet,mais ce blog s’appelle bien futur(es)…
Bonjour Bxx, La plupart des commentaires sur cette file sont hors sujet mais ce n’est pas du tout un problème. Toutes ces discussions sont riches de savoir et il faut bien les écrire quelque part quand elles naissent.
Bonjour Jean Christophe, Nous connaissons un blog qui n’a pas cette ouverture d’esprit… Pour répondre à ta deuxième question,je suis surtout des petites aurifères en développement (prometteuses???) et des mid-tier dans les minerais.Dans les moyennes en expansion rapide,j’ai quelques pistes qui demandent vérification,comme Semafo ,Lihir ou Ivanhoë qui a enfin obtenu l’accord du gouvernement de Mongolie pour sa mine importante d’Oyu Tolgoï.Je prospecte…Des propositions émanant de plusieurs participants seraient constructives…
A SR71 Non seulement BHP est chère mais une part de son bénéfice vient de l’exceptionnel:vente de Ravensthorpe (nickel)*Et le CEO reste prudent. Son graphe sur long terme m’inquiète un peu.Elle vient de faire un second sommet avant sa baisse récente. Je ne sais pas trop quelle conclusion en tirer sur les prix des MP à court terme,sinon d’attendre.
Le seul acteur pas trop cher et diversifié du secteur reste Anglo American,en pleine restructuration et très centré sur l’Afrique (trop).Cynthia Carroll se dit optimiste sur son secteur,mais je ne la sens pas euphorique.Avec un per de 10/11,sa société sera certainement la cible d’un prédateur dès que l’horizon se dégagera.Xstrata a vu sa première offre repoussée,mais pourrait revenir à la charge.Cela donnerait au nouvel ensemble un éventail d’activités et un pricing power importants.
*Ce n’est pas un encouragemennt à investir sur ce métal,d’importantes capacités de production vont entrer en service dans les 2/3 ans qui viennent.Cela devrait peser sur Eramet qui est par chance aussi dans le manganèse.Sa valorisation dépend beaucoup de décisions politiques quant à l’ouverture ou non de son capital actuellement contrôlé par la famille Duval au sein d’un pacte d’actionnaires.
Bonjour Daniela, Je te rassure, j’ai voté 3400. Comme quoi la météo à 7 jours, c’est pas très fiable :-) En revanche, si le timing n’y est pas, je ne désespère pas de voir le CAC à 3400.
USA : baisse surprise de la confiance des consommateurs.
L’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan pour le mois de février s’est élevé à 73,7, à comparer avec un consensus de 75. L’indice était à 74,4 en janvier.
Obama promulgue la loi relevant le plafonnement de la dette des USA.
Le président Barack Obama a promulgué vendredi 12 février la loi relevant le plafond de la dette des Etats-Unis, afin de permettre au gouvernement fédéral d’emprunter jusqu’à 14.300 milliards de dollars (environ 10.503 milliards d’euros), contre 12.400 milliards jusque-là.
(Dépêche Associated Press)
D’après le Fonds Monétaire International, en 2014, quelle sera la dette publique par rapport au PIB ?
La dette publique de l’Allemagne sera de 91,4 % du PIB.
La dette publique de la France sera de 95,5 % du PIB.
La dette publique du Royaume-Uni sera de 99,7 % du PIB.
La dette publique de la Belgique sera de 111,1 % du PIB.
La dette publique des Etats-Unis sera de 112 % du PIB.
La dette publique de l’Italie sera de 132,2 % du PIB.
La dette publique de la Grèce sera de 133,7 % du PIB.
La dette publique de l’Islande sera de 134,1 % du PIB.
La dette publique du Japon sera de 239,2 % du PIB.
Bonjour BA, Nouveaux sondage pour la semaine prochaine. Je transferts ton post dans le nouveau sondage. N’oublie pas de voter et de justifier si tu peux.
Merci pour ce document très intéressant. La page 20 est très intéressante et montre que les taux de croissance nécessaires pour maintenir un endettement constant (en % du PIB) sont beaucoup trop élevés.
Je me permets de faire une copie du tableau que tu as cité en page 30 :
Sans être spécialiste des problématiques monétaires, il me semble qu’il existe un désaccord sur l’endettement réel des pays anglo-saxons qui est en réalité beaucoup plus important, idem pour l’Espagne. dans ces trois pays : Etats-Unis, Royaume-Uni, Espagne, l’endettement des ménages est déjà très élevé (supéreur à 100% pour le Royaume-Uni je crois) de sorte que l’endettement global national, si l’on y inclut les différents types de dettes, est très élevé. On voit également que le Japon navigue en eaux profondes… mais d’un certain point de vue, la situation du Japon m’inquiète beaucoup moins que l’Espagne et le royaume-Uni, car la société japonaise est une société soudée et culturellement conditionnée à l’effort et au « sacrifice », de sorte qu’un scénario de mesures drastiques (+30% d’impôts, « lutte patriotique » contre les déficits etc) serait du domaine de l’envisageable au Japon. Un tel scénario, même moindre, conduirait d’un point de vue géopolitique à la désagrégation et au chaos en Espagne : aggravation des forces centrifuges internes (Catalogne, Pays basque, Galicie…), émeutes, chaos social, grèves. Difficile de plus d’imaginer la productivité espagnole approcher celle du Japon. C’est un type de donnée qui n’est jamais quantifiée mais qui est pourtant à mon sens crucial : la capacité propre d’un état à la rigueur budgétaire et au redressement. On peut aussi citer le cas de l’Italie qui a toujours été sur le fil déjà bien avant la crise, engluée depuis toujours par les problèmes de mafia et de corruption. La société italienne dans son état actuel ne sera jamais capable de se désendetter et de fonctionner en un état de droit normal tant que ces handicaps structurels ne seront pas réglés (attention, je ne dis pas non plus que l’Italie est une république bananière!). Ce sont des données très importantes qui ne figurent jamais dans les tableaux chiffrés.
Enfin, je n’ai pu m’empêcher de souligner la situation très enviable de l’Australie et de l’Afrique du Sud. Deux pays aux ressources primaires abondantes qui les mettent à l’abris. Cela me permet encore une fois d’insister sur l’Afrique du Sud qui n’est jamais citée nulle part, à tort selon moi.
Le rand sud africain profitera d’une valorisation de l’or.Ce qui est plus positif sur les autres société que sur les aurifères.Je pense à Sasol qui peut en plus bénéficier de la hausse du baril.
Quelqu’un connaît le Botswana? Plus grand que la France et qui compte moins de deux millions d’habitants,éléphants compris…Un pays discret,séparé de l’Afrique du Sud par le fleuve Limpopo,entre le Zimbabwe de Tsvangirai (l’opposant à Mugabe) et la Namibie. C’est là que ZCI,ex coquille vide cotée à Johannesburg et à Paris à décidé d’investir une partie de son magot,tiré de la vente interminable mais profitable pour certains,de ses activités zambiennes à Vedanta,la minière géante indienne. Toujours dans le cuivre bien sûr,et je crois qu’elle a fait une affaire…en or. Il lui resterait un reliquat de 104 millions de $ à placer judicieusement.Si vous montez une sarl… A suivre,de près,au gré des cours du métal…
Bonsoir,
Pour rebondir sur le commentaire de françois 78 qui disait en gros que l’Europe est attaquée (économiquement), je voudrais vous soumettre une série de 6 ou 7 vidéos qui m’a un peu choqué quand
même.
Il y a peut être un peu de propagande, mais en sous jacent un raisonnement et des démonstrations qui me semblent sains.
http://www.dailymotion.com/video/xbqfip_francois-asselineau-qui-gouverne-re_news
Si ça ne marche pas il faut chercher « qui gouverne la france réellement » de François asselineau sur dailymotion.
Le conservateur allemand Günther Oettinger, l’un des dirigeants de la CDU de la chancelière Angela Merkel, a dit craindre samedi 6 février que
l’euro ne devienne une monnaie instable, mais son collègue Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances, a tenu à être plus rassurant.
« L’euro restera stable, les marchés ont toujours tendance à réagir avec excès », a affirmé Schäuble.
A propos de la crise budgétaire en Grèce, ce dernier a ajouté : « La Grèce doit comprendre que quand on viole les règles pendant trop longtemps,
on doit payer un jour le prix fort ».
Quant aux conséquences de la crise financière, un responsable allemand présent à Iqaluit a déclaré que le G7 voulait voir les établissements
bancaires mettre la main à la poche pour contribuer à réparer les dégâts. « Il y a un consensus pour que les banques elles-mêmes contribuent à payer le coût financier de cette crise », a dit ce
responsable qui a requis l’anonymat. Il reste toutefois à se mettre d’accord sur la forme que prendra cette contribution, a-t-il ajouté.
http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE6150DV20100206?pageNumber=2&virtualBrandChannel=0
Voici mon interprétation :
1- Le ministre allemand des Finances a dit : « La Grèce doit comprendre que quand on viole les règles pendant trop longtemps, on doit payer un
jour le prix fort ».
En clair : la Grèce nous a menti depuis 20 ans, elle nous prend pour des cons depuis 20 ans, maintenant elle va le payer très cher. L’Allemagne
s’opposera à toute aide pour sauver la Grèce.
2- Un responsable allemand a dit à propos de la réunion du G7 : « Il y a un consensus pour que les banques elles-mêmes contribuent à payer le
coût financier de cette crise ».
En clair : les dirigeants politiques vont taxer lourdement les banques commerciales (notamment pour faire plaisir à leurs opinions publiques).
Les dirigeants politiques vont imposer fortement les banques commerciales : ça va renflouer les caisses des Etats, et ça va faire monter leurs cotes de popularité.
A B A pour clore le sujet.
Ce que je dis seulement,c’est ce qu’Olivier Pastré,dont j’apprécie les capacités pédagogiques,la clarté du discours mais dont je ne partage pas forcément l’orientation politique a affirmé devant
trois autres économistes ( Mistral,Martin,Baverez ) ce matin dans l’émission de France Culture dont j’ai donné le lien.Vérifie.
S’il avait énoncé une énormité,l’un de ses collègues aurait réagi.C’était d’ailleurs en réaction à Nicolas Baverez,qui avait un peu endossé ta position,fidèle à son statut de
« déclinologue ».(Qui a dit posture?) En tant qu’écrivain,il faut fidéliser le chaland qui va acheter le prochain bouquin,en faire un lecteur captif.
Je n’établis aucun parallèle entre la discussion d’un point de droit européen et les capacités de ceux que Didier Dufau appelle « les économistes de cour » à prévoir la crise,ou à la gérer au
mieux.Et le mieux de certains groupes sociaux n’est pas nécessairement le mieux des autres.Peut-être l’ont-ils fait pour des cercles restreints du pouvoir ou de la banque,et pas pour le troupeau.Va
savoir…
Le conservateur allemand Günther Oettinger, l’un des dirigeants de la CDU de la chancelière Angela Merkel, a dit craindre samedi 6 février que
l’euro ne devienne une monnaie instable, mais son collègue Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances, a tenu à être plus rassurant.
« L’euro restera stable, les marchés ont toujours tendance à réagir avec excès », a affirmé Schäuble.
A propos de la crise budgétaire en Grèce, ce dernier a ajouté : « La Grèce doit comprendre que quand on viole les règles pendant trop longtemps,
on doit payer un jour le prix fort ».
Quant aux conséquences de la crise financière, un responsable allemand présent à Iqaluit a déclaré que le G7 voulait voir les établissements
bancaires mettre la main à la poche pour contribuer à réparer les dégâts. « Il y a un consensus pour que les banques elles-mêmes contribuent à payer le coût financier de cette crise », a dit ce
responsable qui a requis l’anonymat. Il reste toutefois à se mettre d’accord sur la forme que prendra cette contribution, a-t-il ajouté.
http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE6150DV20100206?pageNumber=2&virtualBrandChannel=0
Voici mon interprétation :
1- Le ministre allemand des Finances a dit : « La Grèce doit comprendre que quand on viole les règles pendant trop longtemps, on doit payer un
jour le prix fort ».
En clair : la Grèce nous a menti depuis 20 ans, elle nous prend pour des cons depuis 20 ans, maintenant elle va le payer très cher. L’Allemagne
s’opposera à toute aide pour sauver la Grèce.
2- Un responsable allemand a dit à propos de la réunion du G7 : « Il y a un consensus pour que les banques elles-mêmes contribuent à payer le
coût financier de cette crise ».
En clair : les dirigeants politiques vont taxer lourdement les banques commerciales (notamment pour faire plaisir à leurs opinions publiques).
Les dirigeants politiques vont imposer fortement les banques commerciales : ça va renflouer les caisses des Etats, et ça va faire monter leurs cotes de popularité.
3- Barak Obama, Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, sont des hommes politiques. Ils veulent être ré-élus. Or, ils viennent de constater
l’effondrement de leur cote de popularité. Sarkozy a battu cette semaine son record d’impopularité, Obama aussi, en plus, il a perdu une élection imperdable dans le Massachusetts. Bref, les
dirigeants politiques ont constaté que leurs électeurs étaient furieux.
4- Obama, Merkel, Sarkozy, ont distribué l’argent des contribuables pour aider les banques, mais ils se sont rendus compte que cet argent
n’était pas re-prêté aux ménages, ni aux entreprises, et que, en plus, leurs électeurs étaient de plus en plus furieux contre les banques. Le G7 a donc marqué ce retournement politique :
maintenant, les dirigeants politiques vont taxer lourdement les banques. Et dans ces conditions, les banques auront d’énormes problèmes : elles auront autre chose à faire qu’acheter les
obligations pourries de la Grèce.
5- Ce retournement politique montre que les dirigeants politiques se re-centrent sur leur propre nation, et sur leur propre électorat. Ils n’en
ont plus rien à foutre de la Grèce. Ils ont déjà passé la Grèce par pertes et profits. Comme le disait Axel Weber, le patron de la Bundesbank : « Il est impossible de justifier auprès des
électeurs qu’on aide un autre pays afin que ce dernier puisse s’épargner les douloureux efforts d’adaptation qu’on a soi-même endurés. »
Le CAC vendredi prochain, je n’en sais rien … mais sur les indices US, j’aurais éventuellement une petite idée: http://italo-francese.over-blog.fr/article-tentative-de-pronostic-le-s-p500-et-le-nasdaq-100-44421152.html
Je rebondis sur l’un des commentaires abordant la sortie des statistiques des travailleurs découragés chaque mois aux etats unis. Certains lecteurs peuvent être intéressé de savoir qu’un
travailleur découragé est défini comme une personne voulant un emploi mais n’ayant pas recherché activement un job dans les 4 semaines précédentes (source : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1976_num_81_1_2375) . Autre
point intéressant : la notion de sous emploi, un actif qui travaille 1h par semaine est il réellement un travailleur ?
Une question à JCB, pensez vous que le dollar US va remonter temporairement vers la parité avec l’euro (ou bien même se renforcer largement). Si c’est le cas que pensez vous d’investissement en
tracker ou sur des sociétés us pour profiter du rebond de la devise ?
Bonjour Laurent et SR71,
Bien qu’ils bénéficient actuellement de rapatriements de capitaux des marchés européens vers les US, les indices actions américains sont fragiles. Nous sommes en périodes de montée de l’aversion au
risque. Elle vaut pour tous les marchés même les émergents.
La chute de la paire EUR USD a deux moteurs :
– La crise solvabilité de certains états européens.
– Le caractère refuge du dollar dans les périodes d’aversion au risque. Celui étant même capable de superformer temporairement l’or.
Donc on peut jouer à court terme la hausse du dollar et la baisse de l’euro en vendant la paire EUR USD en trading CFDs forex. Il fait tout de même savoir que la correction est déjà bien
entamée.
Je ne peux que conseiller au gens qui s’intéressent aux devises d’ouvrir un compte CFDs. Il convient toutefois de faire un essai gratuit chez plusieurs brokers avant de franchir le
pas.
Les trades les plus profitables que nous ayons initiés sur Futures récemment l’ont été sur la chute de la paire EUR USD en spéculation courte à la journée avec du levier 400.
Attention cependant à un possible retournement. Les CDFs sont des produits à risques et doivent être utilisés comme les turbos avec des méthodes de trading abouties sécurisant le capital. Il ne
s’agit en aucun cas d’une incitation à spéculer sans aucune formation. Mettre systématiquement un stop et de ne réaliser que des trades courts sur news et indicateurs techniques est
fondamental.
Est-ce que le dollar retrouvera sa parité 1:1 avec l’euro ? Il faudrait pour ça que les spéculateurs anglo-saxons s’acharnent sur l’euro. J’ai peur qu’ils soit rattrapés avant par la
réalité du dollar : politique monétaire expansive, déficit budgétaire et dette publique gigantesques.
A J C Bataille,en réponse à ta première question.
D’abord,je ne suis pas Jim Rogers. Le domaine m’intéresse car il semble prometteur sur le long terme (actifs tangibles) mais les actions,elles n’échappent pas à la correction en cours,l’effet
de mode les a propulsées trop haut,il est temps qu’elles reviennent à des niveaux plus abordables pour une entrée moins risquée.
Concernant les « terres rares »:
2 petites sociétés canadiennes possédant gisement (s) mais dont la mise en production peut s’avérer difficile en cas de retour en dépression mondiale,et de difficulté à trouver des
financements.Potentiellement
très bien placées.Aucune n’est bénéficiaire.Du capital risque…
–Commerce Resources: capitalisation 38 millions de can $,des gisements en Colombie Britannique,production concentrée sur le tantale et le niobium
–Avalon Rare Metals: capit. 180 millions can $, plus diversifiée puisqu’elle devrait produire aussi du lithium,de l’indium,du tantale… un gisement important près du Lac de l’Esclave,au
Nunavut
La plus fiable est sûrement l’australienne Lynas Corp,cotée à Francfort et à Sydney.Code Isin [AU000000LYC6] capitalisation 900 millions de AU $.
Déjà productrice,en très bons termes avec un client comme Rhodia,qui vient d’étendre son contrat d’achat de 5 à 10 ans et lui apportera son assistance technique pour son expansion.
En plus d’un petit gisement en Australie et d’un autre au Malawi elle a 100 % de celui de Mount Weld,(W.A.) apparemment le gisement le plus riche mondialement en terres rares pouvant assurer 20 %
du marché mondial sur 30 ans,à consommation constante.
Son financement semble assuré puisqu’elle est détenue à 51% par China Non Ferrous Metal Mining* ,ce qui ne l’empêche pas de délocaliser son usine de Chine en Australie et d’en construire une
seconde en Malaisie,où elle ne paiera pas de taxe pendant 12 ans.Ceci pour parer une appéciation du yuan,les quotas d’exportation mis en place par Pékin et une hausse attendue des salaires
chinois.Ils doivent avoir un bon directeur financier.Ces détails sont des gages de sécurité pour des périodes de vaches maigres et des réhausseurs de rentabilité si tout va pour le mieux.Peut-être
aussi un gage donné au gouvernement australien.
Pas de dette et 430 millions de AU $ en caisse au 31/12.Cela ne suffira pas d’ici 2011,date prévue de mise en route effective des unités de concentration,mais CNFMM a prévu un échéancier de
versements,et les banques allemandes sont partantes puisque les achats sont garantis.
Un détail sans importance:Morgan Stanley est au capital…
Les prix remontent légèrement.Plus la Chine qui monopolisait 95% du marché va développer ses technologies de pointe,plus elle freinera les exportations.Les pays développés doivent sécuriser leurs
approvisionnements.D’après un analyste la création de valeur commencera vraiment en 2012.
Pour l’instant,l’action redescend des sommets et va toucher sa MM 200.
« Rien ne sert de courir,il faut partir à point »disait La Fontaine.
* Il me semblait avoir lu quelque part que le gouvernement australien ne voyait pas d’un bon oeil que China Non Ferrous soit majoritaire.Mais je n’ai pas trouvé d’infirmation sur le site.
Selon la bourse va se ressaisir dans les prochains jours.
Bonjour Daniela,
Ci-près pour développer un peu mon commentaire. Pourrais tu, à ton tour, expliciter un peu ce que signifie tes « indices ». Merci d’avance.
1) Le débat sur les avantages/inconvénients d’un Euro fort ou faible est loin d’être tranché. Dans les circonstances actuelles cependant, un repli de l’Euro devrait permettre une meilleure
respiration des économies de la zone. Ce repli en soi n’est pas dramatique, ce qui semble plus problématique sont les conditions dans lesquelles il s’efffectue.
2) Il semblerait que la Grèce souffre plus d’un problème de crédibilité que d’un problème de solvabilité (j’ai lu çà chez Natixis). Considérée comme un maillon faible de l’Europe, elle a été
victime d’attaques spéculatives concentrées fondées sur la possibilité d’un défaut de l’état (et la possibilité inverse qu’il soit sauvé au prix fort).
Il s’agit d’opérations de propagande doublées d’opérations financières essentiellement prédatrices (aucun avantage pour l’économie productive), qui ne peuvent s’effectuer que consciemment
(elles doivent être décidées).
Etant donné le retentissement et les conséquences de ces opérations (je ne parle pas de leur immoralité), elles débordent de fait sur le domaine politique (demandez aux Grecs, aux Espagnols,
maintenant aux Portugais, et à leurs gouvernements). Aucun responsable politique de la zone Euro, d’outre manche ou d’outre atlantique, ne pouvant ignorer ce qui se passe, laisser perdurer cette
situation revient à l’autoriser.
Comme actes politiques prédateurs conscients (que j’appelle actes de guerre), il devrait y être mis fin par des décisions politiques. Bien que je reste persuadé que nous sommes mal informés de
leur décisions, les « élites » Européennes apparaissent à cet égard décevantes. Sauf si elles nous cachents des intentions plus noires : justification de tours de vis à la grecque ou à
l’espagnole – initiation d’une reflation – …
Par contre, je crois que les politiques et financiers notamment anglo-saxons peuvent se réjouir de ce qui est en train de se passer ; celà présente pour eux plusieurs avantages, j’en identifie au
moins quatre :
– mettre un concurrent (la zone Euro) dans la difficulté,
– détourner l’attention de leur propre situation,
.- montrer qui commande,
– se faire des sous en passant (Intérêts/opérations sur taux et CDS).
François (78)
Bonsoir François78
Tu as cette fois-ci développé davantage ton point de vue géopolitique lorsque tu mentionnais une « attaque » monétaire contre l’Euro.
Les spéculations monétaires massives sont anciennes. Georges Soros lui-même avait bien réussi seul à mettre à mal la livre sterling. Cela me dérange un peu que tu emplois le mot « guerre » qui me
semble exagéré. L’intérêt de décrédibiliser l’euro réside, dans le cadre d’une concurrence entre états pour se refinancer sur le marché obligataire, à détourner partiellement les acheteurs de bons
du trésor de l’eurozone vers les USA ou le Royaume-Uni. En ce sens, « attaquer » l’euro aurait du sens.
Ce que je souhaitais exprimer de mon côté est qu’un euro fort est un inconvénient pour l’eurozone. La baisse du dollar pénalise les entreprises de l’eurozone, en somme laisser se déprécier
partiellement le dollar est un bon moyen d’améliorer la compétitivité internationale des USA.
Mon indice montre que lors d’une baisse conjointe du CAC40 et de la parité euro/dollar, deux entreprises très fortement exportatrices Loréal et EADS surperforment considérablement le CAC40 en
raison justement de la baisse de l’euro. C’est particulièrement vrai pour EADS dont le seul concurrent, Boeing, est en zone dollar. Donc à terme, un rééquilibrage de la parité euro/dollar vers
l’équilibre 1:1 serait à mon sens une très bonne chose pour l’eurozone. Ce point de vue n’est pas incompatible avec ton point de vue d’une attaque monétaire visant à déstabiliser le marché
obligataire de l’eurozone à court-terme.
Bon, je ne suis pas une experte en politique monétaire. Mais j’ai quand même des doutes sur l’idée que des attaques soient orchestrées, planifiées, amplifiées…
Daniela
Terres et metaux rares :
Avalon Ventures + Great Western Minerals Group + Lynas + Arafura Resources + Thorium Energy, Inc. + Quest Uranium Corporation
C’est un sujet qui m’intéresse aussi. Ce qui serait pas mal c’est de mettre en commun nos infos car la notion de REE est assez vague, elle porte sur une vingtaine de produits
différents.
Merci Bxx et SR71,
J’ai su par quelqu’un qui est au coeur du problème que les chinois se servent des terres rares comme levier dans les négociations avec l’occident sur les monnaies etc … La France vient de réunir
il y a une semaine plus d’une centaines de chercheurs pour mettre en place une nouvelle filière de production. Les menaces sur la livraison des terres rares assurées pour l’instant à 90 % par les
chinois sont réelles.
Bonjour à tous,
Puisqu’il est question des lanthanides (dénommées terres rares), voici le lien vers une file de discussion où j’étais intervenue sur pro-at -cf pages 2&3 :
http://www.pro-at.com/forums-bourse/bourse-1-31088.html
la méconnaissance scientifique assortie d’un comportement méprisant inacceptable de certains cadres de pro-at à mon égard ont d’ailleurs été la raison de mon départ de pro-at.
Daniela
d’autres sociétés liés à la production de REE : Neo material technologies + Tasman metals + Hudson ressource
A propos de la faillite de la Grèce, Nicolas Barré écrit dans le journal « Les Echos » un article intéressant :
Aider la Grèce ?
Cette fois, nous y sommes. Onze ans après sa création, la zone euro subit un test majeur, de survie pourrait-on dire, puisque l’un de ses membres – la Grèce aujourd’hui, le Portugal, l’Espagne ou
un autre peut-être demain -risque d’être privé d’accès au marché des capitaux. Si un Etat de l’union monétaire ne peut plus honorer sa dette, ceux qui partagent la même monnaie doivent-ils se
porter à son secours ?
Il est politiquement correct de répondre par l’affirmative. Et de rejeter du même coup l’hypothèse jugée humiliante de voir le Fonds monétaire international voler au secours d’un pays de la zone
euro. Le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, vient d’ailleurs de le dire au G7 : les Européens feront leur affaire de la crise grecque sans l’aide du FMI.
Cette posture se veut forte : ne cédons pas au diktat des marchés ! Elle se voudrait même populaire auprès de ceux pour qui les marchés ne sont qu’une coalition de financiers sans visage ou une
meute de traders assoiffés de bonus.
La réalité est différente. Les marchés ne représentent rien d’autre que l’internationale des épargnants. Des épargnants, retraités ou futurs retraités, qui ne veulent pas placer leur argent
n’importe où. Qui préfèrent tenir de bonnes obligations de l’Etat allemand plutôt que des dettes de l’Etat grec. L’épargne mondiale, c’est ainsi, va au plus sûr. Elle préfère la dette allemande à
la dette française, la française à l’italienne, l’italienne à l’espagnole et ainsi de suite.
Dès lors, la crise grecque pose à l’épargnant-contribuable européen un dilemme. Puisque l’épargnant ne veut pas prêter à Athènes, préparons-nous à convoquer le contribuable ! C’est ce à quoi nous
invitent ceux qui plaident pour une aide directe à la Grèce. Oubliant un peu vite que les traités interdisent explicitement tout transfert de richesse pour venir en aide à un pays en difficulté
budgétaire. Oubliant aussi que l’interdiction vaut pour la Banque centrale européenne.
L’appartenance d’un Etat à la zone euro, les peuples européens l’ont voulu ainsi par traité, ne saurait constituer une assurance contre le risque de défaut. Les Allemands, en particulier, ont
toujours été très clairs sur ce point et se sont inquiétés, à chaque étape de l’élargissement, que cette règle dite du « no bail out » soit bafouée.
Ces craintes, on le voit aujourd’hui, étaient justifiées. L’Europe ne se grandirait pas en violant les traités pour éviter une intervention du FMI. A l’évidence, le FMI est mieux placé que
Bruxelles pour imposer les mesures d’austérité que la Grèce aurait dû prendre depuis longtemps au titre d’un Pacte de stabilité qu’elle n’a jamais respecté.
http://www.lesechos.fr/info/analyses/020353840196-aider-la-grece-.htm
Daniela (post n°35)
Le sujet des terres rares est captivant et paraît bien maîtrisé, sous son aspect investissement, par plusieurs intervenants de ce blog attractif – courtoisie, transparence, compétence et
pragmatisme, ce qui réduit dramatiquement le nombre de vos concurrents -)
Le lien renseigné est utile pour vérifier la confusion qui règne… chez d’autres
Disposeriez-vous d’un document fiable, plutôt sous l’angle scientifique que sous l’angle investissement (même si, au fond, l’intérêt de ce dernier dépend aussi de la maîtrise du premier) ?
Langue indifférente (sauf le chinois!)
Merci!
Merci Daniela de ta réponse. Je comprends tes « indices » dont la significaton ne m’avait pas sauté aux yeux malgré leur pertinence.
Le mot guerre est exagéré, c’est une certaine exaspération qui me l’a fait employer. De même je ne crois pas vraiment qu’il y ait des actions spéculatives concertées, alors qu’elles sont
seulement convergentes.
Pour BA, les problèmes de la Grèce ne concernent pas que la Grèce, et il y a des intérêts croisés d’abord avec d’autres membres de la zone ; je suppose qu’ils y ont réfléchi et qu’on ne
laissera pas se produire un méchant effet domino.
D’un point de vue scientifique, une source interessante : http://www.scei-concours.fr/tipe/sujet_2002/chimie_2002.pdf
Une épreuve de TIPE ! Cela me rappelle d’anciens souvenirs… mon épreuve de TIPE de 1998 portait sur les oxydes d’azote dans l’atmosphère.
SR71, philippe : je ne connais que très peu l’aspect investissement sur les sociétés minières de lanthanides. Par contre effectivement, l’intérêt coopératif est que nous pouvons apporter un
éclairage technique à ceux qui connaissent ou savent dénicher des entreprises minières spécialisées.
SR71*, tu évoques Thorium energy Inc. Le thorium est à mon sens l’un des investissements de très long terme qui peut s’avérer extrêmememt lucratif, dans le cadre d’une mise en place d’une filière
industrielle de réacteurs à surgénération. De toute façon, nous serons obligés un jour où l’autre d’en passer par la surgénération, donc par le thorium.
Connais-tu des entreprises minières possédant déjà des gisements recelant du Thorium?
*NB : pseudonyme en référence à l’avion noir?
En raison de nombreux commentaires portant sur l’investissement minier, nous devrions publier un article en-tête afin que les commentaires sur ce sujet puisse trouver un espace
d’échange.
Daniela
SR71 : blackbird oui
Sinon thorium energy n’est pas positionné que sur le thorium, sur leur site ils annoncent avoir des terres riches en REE également. Le thorium, çà me semble très compliquer d’appréhender son
devenir, va t il remplacer l’uranium? L’avantage des REE c’est que l’on connait déjà une partie de leurs applications.
Bonsoir Jean-Christophe,bonsoir Daniela,
C’est peut-être une erreur de penser trouver le jackpot en ciblant le,ou les secteurs d’avenir. D’un point de vue intellectuel,c’est enthousiasmant,mais très incertain sur le plan boursier.La
distorsion entre les deux,en dehors d’un fugace effet de bulle est souvent frustrante.
Les bons vieux matériaux de base du XIXe siècle (minerai de fer,charbon,…) ont été depuis quelques années des chevaux plus rémunérateurs et plus facile à driver que le lithium ou les terres
rares,et il y a de fortes chances qu’ils le soient encore pour quelques années.Qui peut deviner le prix du néodymium dont les éoliennes raffolent,d’ici six mois,si les aides gouvernementales aux
énergies nouvelles se tarissent dans des Etats proches de la banqueroute.L’Allemagne resserre déjà l’aide au solaire,la France suit,et…la Grèce? L’Espagne? L’avenir de Renault est peut-être plus
lié au pétrole qu’au lanthane des batteries au nickel au prix faramineux.Par contre tous les analystes pensent que les prochains contrats sur le minerai de fer seront négociés en mars entre 30 et
40 % au-dessus des précédents.
Le plus sûr serait encore d’acheter Baotou,la super minière des terres rares chinoise! Impossible pour le moment. En fait et sans vouloir décourager personne le développement de la Chine et de
l’Asie en général me paraît un moteur plus fiable à l’horizon de quelques années que l’appétit des pays riches,mais couverts de dettes qui,d’une façon ou d’une autre devront se forcer à être moins
dépensiers.
Demandons-nous de quoi la Chine a besoin,et achetons-en.Je reconnais que c’est primaire comme raisonnement,mais jusque là,ça fonctionne. Comme J C Bataille,je pense pétrole,car serrage de ceinture
ou pas,tout le monde est demandeur,surtout la Chine,au rythme de un million de voitures par mois.Mais son prix est manipulé par la politique et la spéculation.Restent mes deux vieux percherons.Et
les engrais naturels,potasse,phosphates dont une Chine aux terres arables exigües ne pourra pas se passer bien longtemps,pas plus que l’Inde.Le sucre a fait en 2009 bien mieux que l’or,et avec
discrétion.
On oublie souvent le caoutchouc.Qui dit véhicules,dit pneumatiques,dont la consommation est inversement proportionnelle à la qualité du réseau routier.Certains l’ont compris.Les producteurs sont
rares.Regardez le parcours de SIPH depuis un an? Michelin est au capital.
Mais je ne voudrais pas jouer les rabat-joie au pays du thorium. Lynas Corp est quand même surnommée par les Echos »L’étoile montante des terres rares »… Et je trouve le business model
verticalement intégré de Great Western Minerals prometteur à long terme,la technologie multipliant et lissant la plus-value aléatoire de l’extraction.
P.S. JC,peux-tu préciser ta deuxième question (mines moyennes?)
Bonsoir Bxx,
Je partage le sentiment d’investissement développé par ton message. Ne croies pas que je cherche le jackpot avec des sociétés minières basées sur les lanthanides, au contraire. Si tu lis les
commentaires que j’avais rédigés sur pro-at -cf lien d’un de mes messsages ci-dessus- tu verras au contraire que j’émettais de nombreuses réserves sur l’attitude « jackpot » comme tu le soulignes sur
laquelle lubava avait initiée la file, et que j’arrivais à la conclusion personnelle que l’investissement sur les lanthanides ne se justifiait pas d’un point de vue technique.
Mon investissement énergétique et minier principal (principal en terme d’allocation d’actif), je prévois de l’affecter au pétrole, les parapétrolières, les minières « de base » (fer, cuivre…) et
aussi le secteur de l’uranium dans son ensemble, c’est à dire du producteur EdF au miniers Cameco, Denison…
J’évite comme la peste l’éolien et le photovoltaïque.
A côté de ces investissements dont le risque est raisonnablement limité, une allocation secondaire vise à anticiper, grâce à un travail de veille scientifique et technologique, quels sont les
secteurs précis qui sont suceptibles de décoller. Le mot crucial étant l’adjectif « susceptible »; donc rien n’est jamais certain.
Parmi ces secteurs, le thorium / surgénération me paraît être un investissement parfaitement justifié dans le cadre d’un capital-risque.
Un autre exemple de veille technologique peut être le secteur des nanotubes de carbone ou des fils d’araignée. Deux technologies horriblement chères pour le moment. L’idée est que si une équipe
d’un institut de recherche parvient à développer un système de production quasi-industrielle de fils d’araignée, alors la veille technologique doit déclecnher une sorte de système d’alerte, et il
est temps de prospecter les premières entreprises qui chercheront des capitaux pour se lancer sur ce marché.
Le principe général part de ce constat simple : les premiers actionnaires d’une nouvelle technologie empochent le pactole… faut-il encore qu’ils aient été les premiers.
Je prendrais sciemment l’exemple de Vallourec car cela aurait pu être mon cas. J’ai eu pendant plusieurs mois une documentation Vallourec-Mannesman en langue allemande qui nous avait été distribuée
gratuitement (fin des mes études en Allemagne). En tant qu’ingénieurs nous étions les mieux placés afin de comprendre le grand intérêt des tubes métalliques moulés sans soudures. D’un point de vue
purement technique, la brochure m’avait intéressée, mais je n’ai à aucun moment eu l’idée d’en tirer parti. A l’époque, l’idée même d’acheter une action ne m’était jamais venue à l’esprit. J’ai
fini par jeter la brochure. C’était au printemps 2001 et Vallourec cotait 10€. Dommage !
Cet exemple pour montrer qu’en détectant le plus loin possible en amont certaines voies prometteuses, on peut assurer grâce à cette détection un placement extrêmement lucratif.
Daniela
Je partage aussi l’idée qu’il ne faudrait pas miser l’essentiel de son patrimoine sur les REE toutefois je crois qu’un achat ciblé dans ce domaine permet de garder un oeil sur l’activité et une
certaine avance sur la foule. Quand la tribune ou les échos invitent à mettre la main dans le pot de miel il est souvent trop tard. A moyen terme, le pétrole a toutes mon attention.
Bonjour à la file,
Merci à tous pour ces informations détaillées sur l’investissement en terres rares. Je connais peu le sujet mais les informations a priori issues du ministère qui m’ont été données sont assez
alarmistes sur les intentions chinoises.
A Bxx,
Je sais que certaines mines d’or de moyenne importance ont des potentiels d’extraction bien supérieur à leur volume actuel de production. J’avais un dossier sur une sélection de mines mais je l’ai
égaré. Or je souhaitais augmenter l’allocation Gold des portefeuilles types de 2 % avec ce type de mines.
Pour rassurer les lecteurs de Futures sur l’or :
Que constate t-on ? :
– l’or baisse dans un contexte normal de course au cash
– le dollar monte
– la chute de l’euro se traduit par une hausse du dollar”.
Dans les faits :
– l’or monte en euro ce qui est une nouvelle preuve de sa remonétisation
– le dollar ne monte pas, c’est simplement l’euro qui baisse. Aujourd’hui, par exemple, le dollar baisse devant le dollar australien, le real brésilien, le pesos mexicain.
Un bon indicateur de ce qui va se passer en Europe et aux Etats-Unis : même Alan Greenspan a vu les problèmes actuels (c’est vous dire).
Mardi 9 février 2010 :
Marchés : Alan Greenspan « très inquiet » de la rechute de Wall Street.
La correction boursière pourrait menacer la reprise économique aux Etats-Unis. C’est en substance le message qu’a délivré lundi 8 février Alan Greenspan. L’ex-président de la Réserve Fédérale
américaine a affirmé qu’il serait « très inquiet » si la chute de Wall Street se poursuivait car les marchés financiers ont un effet important sur l’ensemble de l’économie.
Depuis son sommet annuel du 19 janvier dernier, le Dow Jones a reperdu plus de 8 %, repassant hier en clôture en-dessous du seuil psychologique des 10 000 points (- 1,04 %, à 9 908 points). Après
dix mois de reprise boursière, les investisseurs ont été assaillis ces dernières semaines par la montée des risques : projet de règlementation bancaire américaine, restriction du crédit en Chine,
et depuis deux semaines, craintes sur les dettes de la Grèce, du Portugal, de l’Espagne, …
Pour Alan Greenspan, invité de la chaîne NBC, la chute des marchés est « plus qu’un signal d’alerte. Il est important de se souvenir que le prix des actions ne sont pas que des profits virtuels.
Ils ont un impact profond sur l’activité économique. »
Il a aussi estimé qu’il était « très difficile de savoir si le chômage allait commencer à baisser rapidement », ajoutant que la reprise économique serait « lente et laborieuse ».
http://www.boursier.com/vals/ALL/marches-greenspan-tres-inquiet-de-la-rechute-de-wall-street-news-370066.htm
Au sujet de l’uranium je viens de lire que, je cite : les 435 réacteurs nucléaires actuellement en service dans le monde, ne continuent à tourner que grâce aux réserves militaires et
stratégiques, les mines ne produisant pas autant que la consommation des centrales. S’agissant du minerai de fer, selon la même source(l’article est consacré à l’exploitation d’uranium à la
frontière senegal mali) on apprend qu’arcelor a gelé son projet d’exploitation au Sénégal.
Pour mémoire un petit lien pas tout à fait hors sujet, et que sûrement beaucoup d’entre vous ont déjà rencontré (ou l’équivalent).
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/02/les-march%C3%A9s-financiers-am%C3%A9ricains-attaquent-leuro.html#more
Il y aussi dans les derniers billets à ce jour du blog de Paul Jorion, tous les détails (par exemple Chronos dévorant ses enfants).
Nouvelle escalade dans la crise grecque.
Les risques attachés aux dettes grecque, espagnole, portugaise et irlandaise ont battu des records ce lundi 8 février. A l’origine de ce nouveau regain de panique, les capitaux privés qui fuient
la Grèce.
La dette grecque n’a jamais été aussi dangereuse, à en croire les marchés. Le risque attaché aux obligations d’Etat a atteint un record, selon
l’indice Markit basé sur les CDS (Credit default swaps, instrument permettant de spéculer contre le risque de défaut d’un Etat). Il a
atteint les 430 points, contre 387 vendredi.
Effet de contagion oblige, l’indice a aussi percé des plafonds pour le Portugal (242 contre 227), l’Irlande (175 contre 165) et l’Espagne (173 contre 166).
A l’origine du regain de tension, une information parue ce lundi dans le
quotidien grec
Avriani. Les banques grecques feraient face à une fuite massive de capitaux vers la Suisse et Chypre se montant à 10 milliards d’euros,
selon le journal. Les riches particuliers craignent les nouvelles mesures fiscales du gouvernement visant à combler les déficits publics via des hausses d’impôts. En réaction, les banques
grecques ont lourdement chuté de 8 % ce lundi à la Bourse d’Athènes.
Le système bancaire grec n’avait pas besoin de cette nouvelle.
«Contre l’avis de la Banque centrale européenne, le gouvernement est en train de prendre des mesures afin de protéger les ménages contre les saisies», rappelle Ciaran O’Hagan, stratégiste chez
Société Générale. «Du coup, les banques grecques arrêtent de prêter. Et comme elles ont moins de dépôt avec la fuite des capitaux, une injection de capital de la part de l’Etat n’est pas à
exclure à terme.»
Alors que l’Etat grec
se bat pour résorber ses déficits, cette perspective assombrit encore davantage la situation.
Mardi 9 février 2010 :
Ewald Nowtotny, l’un des membres du Conseil des gouverneurs de la BCE, a expliqué que le mandat de la BCE l’empêchait d’intervenir pour aider la Grèce ou tout autre Etat membre.
« La BCE a un mandat clair. Nous avons une clause de non-renflouement claire », a-t-il déclaré lors d’un entretien au site FT Alphaville, qui dépend du Financial Times.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=42d56f739756128987ffd2a7fc828f67
Et si les européens entretenaient le suspens sur la Grèce pendant quelques mois pour faire baisser l’euro et booster leurs exportations ? Quel intérêt ont
les européens à secourir tout de suite un pays cigale qui a besoin de leçons d’orthodoxie monétaire selon l’Allemagne alors la force de l’euro par rapport au dollar, au yen et
au yuan est pénalisante.
A mon avis, les Européens n’entretiennent pas le suspens. Les Européens ne contrôlent plus rien du tout.
Et si on voyait le problème à l’envers? Ou une version remixée du mythe de la grotte…
En entendant Jacques Mistral (émission « C’est dans l’air ») dire que ce qui se passe actuellement sur l’euro sera bientôt suivi par un deuxième film beaucoup plus inquiétant,l’attaque en règle de la
livre sterling,puis celle du dollar US,je me demandais si nous n’étions pas sans nous en rendre compte, entrés dans la phase critique de la crise. Celle qui dans les années trente a suivi la
faillite des banques et la récession généralisée,à savoir la phase des dévaluations compétitives.La guerre des monnaies pour être clair. C’était à qui dévaluerait le premier pour s’assurer, un
temps, une meilleure balance commerciale et une petite relance sur le dos des autres.
L’hypocrite système actuel des changes flottants dans lequel tout le monde baigne,y compris la Chine puisque son arrimage arbitraire au dollar l’en rend tributaire,ne nous permet plus la même
stratégie brutale. Pourtant il semble que la belle harmonie internationale affichéee l’an passé se soit effilochée de G Vain en Jet Set (Davos).Les mêmes causes produisant généralement les mêmes
effets,il n’est pas interdit de penser que depuis que les européens et Obama ont fermement demandé à Pékin de laisser le yuan se réévaluer et se sont fait envoyer paître,une autre forme d’action
souterraine,plus musclée a été lancée.
Admettons qu’au milieu d’infâmes spéculateurs barbares et cupides,excessivement moutonniers dans le timing ,se cachent certaines institutions financières amies des pouvoirs politiques et
oeuvrant de concert à l’abri de l’épais rideau de fumée répandu par les médias.L’attitude de l’Allemagne (accessoirement de la France) qui laisse sciemment pourrir la situation est révélatrice,non
d’une sorte d’impuissance panique devant la spéculation quasi criminelle comme le buzz médiatique aimerait à nous le faire croire,mais au contraire,et je rejoins le commentaire de
Jean-Christophe,d’une grande maîtrise de la situation.
Non seulement elle renvoie les Grecs et leur gouvernants appartenant aux deux mêmes familles depuis des lustres face à leurs petites et grandes filouteries,mais en plus elle se donne,et un peu à
nous aussi l’avantage concurrentiel qui lui faisait défaut dans son rôle de numéro un mondial des exportations.Merci les Grecs,vos 2,5% du PIB européen vont nous permettre de vendre notre
quincaillerie et de conserver quelques emplois. D’ici quelques jours la vesse-de-loup grecque sera écrasée et ce sera au tour des autres membres du Club Med de soufflersur les braises. Avec un peu
de doigté,en peut sûrement atteindre les 1,25$ pour un €.
Voici mon scénario,ce n’est qu’une hypothèse mais elle en vaut une autre.En regardant l’émission de Daniel Schneiderman qui tentait de décrypter les reportages dits d’information,émission bien vite
supprimée,j’ai appris qu’il fallait souvent regarder dans la direction opposée à celle que le pouvoir nous désignait.Mes connaissances étant limitées en science monétaire,je n’ai bien sûr aucune
certitude.
Etape un.
Quand les Chinois se sont sentis acculés,(ne confondez pas) ils ont réagi très vite en créant un climat d’inquiétude par des menaces de resserrement sur le crédit et donc sur la pérennité de
leur croissance,et finalement sur les marchés.En inversant le carry trade,ils ont puni les américains par une réappréciation du $ alors que ceux-ci voulaient obtenir l’inverse.Le yuan a suivi,les
réserves en $ n’ont pas perdu. Vu la sous-évaluation énorme du renminbi,il reste très compétitif par rapport à l’euro qui est largement surévalué par rapport au dollar.(parité réelle de pouvoir
d’achat autour de 1,25 ,dit-on*)
Etape deux.
Les Européens s’y lancent à leur tour et en ressortant la dette grecque qu’on avait presque oubliée,créent immédiatement une parité plus à leur avantage.
Etape trois.
Je ne connais pas le calendrier et je ne sais pas si on en est déjà au « chacun pour soi »,mais ça m’étonnerait que les Anglais puis les Américains ne se lancent pas bientôt dans une riposte
violente.On invoquera l’effet dévastateur de la spéculation,mais les industriels anglo-saxons s’en réjouiront.
J’ai déjà ici parlé de l’analyste technique Thierry Béchu,dont les prévisions de l’an dernier se sont confirmées.Il prévoyait fin janvier,après une phase de correction pouvant ramener l’euro
vers 1,40/1,35,une remontée de la monnaie unique qui devrait finir par tester le sommet historique des 1,60.Une fois ce niveau débordé,il vise 1,80,ou même 2 dollars. »Dur,dur pour vendre les
Airbus, M Gallois,Boeing est sincèrement désolé… ».
Je rapproche de cette prévision les propos de Jacques Mistral, qui disait que la situation américaine était bien plus mauvaise que la nôtre et que tout le monde va finir par s’en apercevoir et
miser sur la sécurité de l’euro.Je me dis aussi que c’est ce que souhaitent les Américains pour relancer leurs exportations et ramener un peu d’inflation.
Jean-Christophe a encore des prouesses à réaliser sur le Forex!
* les personnes d’un âge respectable,qui ont connu les parités fixes ont le réflexe d’un dollar à 5 francs,soit une parité de 1,31.Quand l’euro valait 1,60 $,vous imaginez l’avantage concurrentiel
des Américains.Pauvre croissance européenne.
Décrochage du prix de l’or
Actuellement, nous sommes loin des 800 $ atteint lors de son dernier sommet en 1980. Si nous prenons la valeur ajustée par rapport à l’inflation, ce prix de 800 $ l’once (31,1 g) correspondrait à
un prix compris entre 1700 et 2400 $, cette variation est en fonction de l’indice retenu pour définir la hausse des prix.
Une des raisons pour laquelle l’or n’a pas suivi cette hausse en rapport des indices est que l’or physique présentait peu d’attrait en France comme support de placement. Les
différents gouvernements français et d’autres pays ont tout fait pour dissuader l’achat d’or en pièces et lingots. En France la mise en application de l’article 15 de la loi n° 94-6 du 4 janvier
1994 et l’instauration de taxations diverses, 8% (7,5 +0,5%) lors de la vente en sont la principale cause.
Cette semaine la première de février, nous enregistrons un décrochage sur le prix de l’once d’or, c’est le rebond du dollar qui en est la cause. La monnaie européenne se porte
très mal, entrainée par les déficits incontrôlables des pays du sud de l’union européenne.
http://interor.fr« >Achat Or
L’euro est comme la créature du professeur Frankenstein.
Au début des années 1990, les dirigeants politiques de plusieurs pays européens ont choisi de faire une expérience :
créer une créature artificielle, faite de plusieurs organismes cousus ensemble. Cette créature, c’est l’euro.
Comme dans l’histoire du professeur Frankenstein, les dirigeants politiques ont pris un morceau d’organisme allemand,
ils l’ont cousu avec un morceau d’organisme grec, ils ont cousu aussi un morceau d’organisme français, ils ont rajouté un morceau d’organisme espagnol, et aussi un morceau d’organisme
néerlandais, etc.
L’euro est comparable à la créature du professeur Frankenstein : l’euro est fait de bric et de broc, l’euro est un
patchwork, avec des coutures apparentes.
Au début, tout va bien : la créature du professeur Frankenstein ouvre les yeux, elle respire, elle se met debout, elle
marche.
Ensuite, ça se gâte : on a l’impression que le bras gauche de la créature veut aller dans une direction, on a
l’impression que le bras droit de la créature veut aller dans la direction opposée, la jambe gauche veut elle-aussi aller dans une autre direction, la jambe droite veut elle-aussi aller dans une
autre direction, etc.
Les 16 morceaux qui composent la créature veulent aller chacun dans une direction.
Les 16 morceaux qui composent la créature se souviennent : ils se souviennent du corps qu’ils étaient
avant.
Et chacun de ces 16 morceaux continue à vivre comme il a toujours vécu, SELON SA PROPRE HISTOIRE, SELON SA PROPRE
CULTURE, ET SELON SA PROPRE NATURE.
En février 2010, la créature du professeur Frankenstein, l’euro, commence à se désagréger sous nos yeux : ses coutures
commencent à craquer, le sang coule.
La créature du professeur Frankenstein est en train de se disloquer, sous nos yeux.
Les responsables, ce sont les professeurs Frankenstein qui ont créé cette malheureuse créature, en pensant qu’elle
serait viable.
BHP Billiton,le géant des matières premières qui est aussi présent dans les hydrocarbures semble optimiste sur le minerai de fer. A la différence de Mittal,il n’est pas couvert de dettes,dues
en grande part à des achats de mines au plus mauvais moment.Et l’activité de BHP se situe uniquement en amont.Ce qui lui a permis de mettre la main la semaine dernière sur Athabasca Potash une
junior à potentiel important au Saskatchewan.
Le mieux étant de se faire sa propre opinion.
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601116&sid=aaO.s0bue69w
Cela n’est pas pas spécifique au territoire européen, on peut avoir une sessession dans n’importe super état. Le mississipi et la californie n’ont pas grand chose en commun, une guerre civile
aux USA est parfaitement envisageable en cas de grave crise sociale. C’est vrai aussi en Chine ou çà pourra partir en vrille rapidement je pense le jour ou sa croissance ne sera plus
au dessus des 8% l’an, seuil minimum pour absorber la main d’oeuvre affluent sur le marché tous les ans. L’europe devrait s’appeler la Fédération d’Europe
Un PER DE 20 pour BHP Billiton, c’est pas un peu cher ?
Jeunes impatients insatisfaits,nos ascendants,n’ont connu qu’une Europe de la rivalité économique,territoriale ou religieuse.Pendant plus de mille ans sa population a été régulièrement saignée par
la guerre et son cortège de désastres:destructions,pillages, famines,épidémies,guerres civiles.Cette Europe-là a vécu,et rares sont ceux qui la regrettent.Cinquante ans n’ont permis que de créer
une Europe de l’entente,autour d’une monnaie commune forcément inadaptée à la spécificité de chacun des vieux Etats-Nations.Qu’est-ce que cinquante ans au regard de l’histoire?
Les difficultés actuelles ,en exacerbant les disfonctionnements ravivent les tensions que la prospérité relative masquait.Et si c’était l’occasion d’une prise de conscience par nos dirigeants,qu’au
lieu d’étendre sans fin ses frontières par l’agglutination de populations de moins en moins européennes, il est absolument vital,sous peine d’asphyxie, de poursuivre la construction verticale vers
une gouvernance fédérale et réellement démocratique.Une Europe qui pourrait parler d’une seule voix dans ce monde globalisé qui sera de plus en plus multipolaire.L’Iran se rebelle,l’Inde
s’affirme,la Chine retrouve son arrogance impériale et le Brésil n’est plus le pays des opérettes kitch de Dario Moreno.
Resterons-nous en retrait,de cette métamorphose inimaginable il y a cinquante ans, drapés dans nos rivalités ridicules et notre culture millénaire.Serons-nous autre chose que la « vieille
Europe musée » sans direction ni caractère que voyait Busch junior? Celle qui ne fait plus rêver les candidats à l’immigration que par les protections sociales qu’elle offre et qui laisse
partir ses plus brillants éléments. Il faudrait que cette nouvelle Europe se libère d’abord de la tutelle de son vainqueur d’hier qui l’a mise sous cloche.Les difficultés américaines,dont nous
payons déjà une part qui excède de beaucoup nos responsabilités nous offrent une fenêtre inespérée.Nos élites seront-elles à la hauteur de cette occasion historique? Quelle perspective
européenne des dirigeants qui pratiquent la diversion économique et ressuscitent le concept d’identité nationale peuvent-ils bien offrir?
Je suis un peu hors sujet,mais ce blog s’appelle bien futur(es)…
Bonjour Bxx,
La plupart des commentaires sur cette file sont hors sujet mais ce n’est pas du tout un problème. Toutes ces discussions sont riches de savoir et il faut bien les écrire quelque part quand elles
naissent.
Bonjour Jean Christophe,
Nous connaissons un blog qui n’a pas cette ouverture d’esprit…
Pour répondre à ta deuxième question,je suis surtout des petites aurifères en développement (prometteuses???) et des mid-tier dans les minerais.Dans les moyennes en expansion rapide,j’ai
quelques pistes qui demandent vérification,comme Semafo ,Lihir ou Ivanhoë qui a enfin obtenu l’accord du gouvernement de Mongolie pour sa mine importante d’Oyu Tolgoï.Je prospecte…Des
propositions émanant de plusieurs participants seraient constructives…
A SR71
Non seulement BHP est chère mais une part de son bénéfice vient de l’exceptionnel:vente de Ravensthorpe (nickel)*Et le CEO reste prudent.
Son graphe sur long terme m’inquiète un peu.Elle vient de faire un second sommet avant sa baisse récente. Je ne sais pas trop quelle conclusion en tirer sur les prix des MP à court terme,sinon
d’attendre.
Le seul acteur pas trop cher et diversifié du secteur reste Anglo American,en pleine restructuration et très centré sur l’Afrique (trop).Cynthia Carroll se dit optimiste sur son secteur,mais je ne
la sens pas euphorique.Avec un per de 10/11,sa société sera certainement la cible d’un prédateur dès que l’horizon se dégagera.Xstrata a vu sa première offre repoussée,mais pourrait revenir à la
charge.Cela donnerait au nouvel ensemble un éventail d’activités et un pricing power importants.
*Ce n’est pas un encouragemennt à investir sur ce métal,d’importantes capacités de production vont entrer en service dans les 2/3 ans qui viennent.Cela devrait peser sur Eramet qui est par chance
aussi dans le manganèse.Sa valorisation dépend beaucoup de décisions politiques quant à l’ouverture ou non de son capital actuellement contrôlé par la famille Duval au sein d’un pacte
d’actionnaires.
PER de 10-11 c’est autre chose !
Merci BXX
C’est mal parti pour mon pronostic.
J’avais voté 3800 pour la clôture d’aujourd’hui.
Daniela
Bonjour Daniela,
Je te rassure, j’ai voté 3400. Comme quoi la météo à 7 jours, c’est pas très fiable :-) En revanche, si le timing n’y est pas, je ne désespère pas de voir le CAC à 3400.
Vendredi 12 février 2010 :
USA : baisse surprise de la confiance des consommateurs.
L’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan pour le mois de février s’est élevé à 73,7, à comparer avec un consensus de 75. L’indice était à 74,4 en
janvier.
http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=1d8bb7582eee197369e2ab619dfc3b93
Obama promulgue la loi relevant le plafonnement de la dette des USA.
Le président Barack Obama a promulgué vendredi 12 février la loi relevant le plafond de la dette des Etats-Unis, afin de permettre au gouvernement fédéral d’emprunter jusqu’à 14.300 milliards de
dollars (environ 10.503 milliards d’euros), contre 12.400 milliards jusque-là.
(Dépêche Associated Press)
D’après le Fonds Monétaire International, en 2014, quelle sera la dette publique par rapport au PIB ?
La dette publique de l’Allemagne sera de 91,4 % du PIB.
La dette publique de la France sera de 95,5 % du PIB.
La dette publique du Royaume-Uni sera de 99,7 % du PIB.
La dette publique de la Belgique sera de 111,1 % du PIB.
La dette publique des Etats-Unis sera de 112 % du PIB.
La dette publique de l’Italie sera de 132,2 % du PIB.
La dette publique de la Grèce sera de 133,7 % du PIB.
La dette publique de l’Islande sera de 134,1 % du PIB.
La dette publique du Japon sera de 239,2 % du PIB.
C’est à la page 30 :
http://www.imf.org/external/pubs/ft/spn/2009/spn0921.pdf
Bonjour BA,
Nouveaux sondage pour la semaine prochaine. Je transferts ton post dans le nouveau sondage. N’oublie pas de voter et de justifier si tu peux.
Bonjour BA,
Merci pour ce document très intéressant.
La page 20 est très intéressante et montre que les taux de croissance nécessaires pour maintenir un endettement constant (en % du PIB) sont beaucoup trop élevés.
Je me permets de faire une copie du tableau que tu as cité en page 30 :
Sans être spécialiste des problématiques monétaires, il me semble qu’il existe un désaccord sur l’endettement réel des pays anglo-saxons qui est en réalité beaucoup plus important, idem pour
l’Espagne. dans ces trois pays : Etats-Unis, Royaume-Uni, Espagne, l’endettement des ménages est déjà très élevé (supéreur à 100% pour le Royaume-Uni je crois) de sorte que l’endettement global
national, si l’on y inclut les différents types de dettes, est très élevé.
On voit également que le Japon navigue en eaux profondes… mais d’un certain point de vue, la situation du Japon m’inquiète beaucoup moins que l’Espagne et le royaume-Uni, car la société japonaise
est une société soudée et culturellement conditionnée à l’effort et au « sacrifice », de sorte qu’un scénario de mesures drastiques (+30% d’impôts, « lutte patriotique » contre les déficits etc) serait
du domaine de l’envisageable au Japon. Un tel scénario, même moindre, conduirait d’un point de vue géopolitique à la désagrégation et au chaos en Espagne : aggravation des forces centrifuges
internes (Catalogne, Pays basque, Galicie…), émeutes, chaos social, grèves. Difficile de plus d’imaginer la productivité espagnole approcher celle du Japon.
C’est un type de donnée qui n’est jamais quantifiée mais qui est pourtant à mon sens crucial : la capacité propre d’un état à la rigueur budgétaire et au redressement.
On peut aussi citer le cas de l’Italie qui a toujours été sur le fil déjà bien avant la crise, engluée depuis toujours par les problèmes de mafia et de corruption. La société italienne dans son
état actuel ne sera jamais capable de se désendetter et de fonctionner en un état de droit normal tant que ces handicaps structurels ne seront pas réglés (attention, je ne dis pas non plus que
l’Italie est une république bananière!). Ce sont des données très importantes qui ne figurent jamais dans les tableaux chiffrés.
Enfin, je n’ai pu m’empêcher de souligner la situation très enviable de l’Australie et de l’Afrique du Sud. Deux pays aux ressources primaires abondantes qui les mettent à l’abris. Cela me permet
encore une fois d’insister sur l’Afrique du Sud qui n’est jamais citée nulle part, à tort selon moi.
Daniela
Le rand sud africain profitera d’une valorisation de l’or.Ce qui est plus positif sur les autres société que sur les aurifères.Je pense à Sasol qui peut en plus bénéficier de la hausse du
baril.
Quelqu’un connaît le Botswana? Plus grand que la France et qui compte moins de deux millions d’habitants,éléphants compris…Un pays discret,séparé de l’Afrique du Sud par le fleuve Limpopo,entre
le Zimbabwe de Tsvangirai (l’opposant à Mugabe) et la Namibie. C’est là que ZCI,ex coquille vide cotée à Johannesburg et à Paris à décidé d’investir une partie de son magot,tiré de la vente
interminable mais profitable pour certains,de ses activités zambiennes à Vedanta,la minière géante indienne. Toujours dans le cuivre bien sûr,et je crois qu’elle a fait une affaire…en or. Il lui
resterait un reliquat de 104 millions de $ à placer judicieusement.Si vous montez une sarl… A suivre,de près,au gré des cours du métal…