Si les taux d’intérêt remontent les obligations indexées à l’inflation ne chute pas comme les obligations à taux fixe mais car les taux augmentent en général en anticipant une inflation future.
Par ailleurs, les obligations liées à l’inflation bénéficient souvent d’une protection du capital (à l’émission, pas si il y a eu augmentation de la valeur boursière provoquée par une hausse de l’inflation et qu’il y a ensuite une baisse de l’inflation).
En quoi est-ce le moment opportun pour se positionner ?
Source: BCV, Fernando da Silva le 27 janvier 2010
En attendant, les obligations indexées à l’inflation apporteront du rendement, qui continuera en valeur réelle avec le début de l’inflation. Tout en protégeant le capital également en valeur réelle.
Et bien sûr la question de vendre se posera à un certain moment : ?
Pour David Diwan (gérant de LCF Edmond de Rotschild Prifund Inflation Linked Bonds), il faudrait vendre dès que les principales banques centrales commenceront de concert leur cycle de hausse des taux d’intérêt de manière robuste et non pas esthétique (comme Paul Volcker de la FED dans les années 1980).
Une simple hausse de 25pbs n’est pas suffisante, il faudrait plusieurs mouvements de hausse pour convaincre le marché obligataire de la volonté des banques centrales de venir à bout des tensions inflationnistes.
En outre, lorsque les primes d’inflations seront supérieures aux attentes d’inflation future ce sera également le moment de les vendre, car le coût de protection serait dans ce cas considéré comme trop cher.
Pour aller plus loin:
Le 29 janvier 2010: Inflation, OUI, mais quand ? Quels sont les facteurs clés ? Cliquez ici
Le 17 décembre 2009: Le monde est inflationniste (par Jean Christophe Bataille), Cliquez ici
Bonsoir,
Comment et ou se procurer ce type d’obligation ?
merci par avance pour votre réponse
Topaz
Bonjour,
Merci pour cet article.
J’ai encore une question: avez vous un historique de l’évolution des obligations indexées sur l’inflation (en particulier sur la période du dernier krach obligataire début 90) montrant le
comportement de ces types d’obiligations dans ce contexte?
Je ne veux pas mettre en doute votre propos mais j’aurais aimé constater ce comportement spécifique sur une période représentative.
Merci par avance
Bonjour Topaz,
Comment et où se procurer ce type d’obligation ?
Les obligations liées à l’inflation appartiennent à la famille des obligations.
Ainsi, elles passent à travers le même cycle de vie:
1. Souscription à l’émission;
2. Après l’émission: achat/vente en bourse;
3. Remboursement à l’échéance aux conditions fixées à l’émission.
Pour des raisons de répartition et de gestion des risques, je serais plus enclin à choisir un fonds qui incorporent partiellement ou dans sa totalité des obligations indexées sur l’inflation.
A titre d’exemple, voici un comparatif de quelques fonds (liste non exhaustive), cliquez ici
Cordialement
Yves Belmont
Bonsoir Yves,
Connaîtrais-tu des fonds obligataires spécifiques à l’Ukraine et/ou la Pologne libellés en devises nationales (karbovanet et zloty) ?
Ou des fonds actions investis dans ces deux pays?
Daniela
Bonjour Daniela ,
Il existe de nombreux fonds obligataires « Europe émergente » (et aussi Osteuropa, Eastern European, Europe « Convergente », etc).
Cependant, je n’ai pas trouvé de fonds obligataires spécifiques à l’Ukraine et/ou la Pologne.
Peut-être avec des banques locales, mais alors attention aux frais de transaction.
Cordialement
Yves Belmont
Daniela,
L’Ukraine ca me semble assez scabreux comme zone d’investissement. Qu’est ce qui te pousse à t’y intéresser ? Tu veux jouer l’hyperinflation ?
Co-organisateur de l’Euro de foot 2012 avec la Pologne, l’Ukraine a failli se faire retirer l’organisation par l’UEFA car les travaux promis (infrastructures, routes, stades ..) n’ont pas du tout
avancé faute de moyens. On se rappelle également la crise du gaz l’an dernier.
Cordialement,
Manu.
Bonsoir Manu,
L’Ukraine ne me semble pas un mauvais placement obligataire long-terme pour plusieurs raisons, même si ce placement est risqué.
Comme tu le sais depuis la « révolution » orange de 2004, l’Urkaine a opéré un revirement occidental prononcé. Ce revirement n’a absolument pas été du goût du voisin Russe.
La Russie possède plusieurs techniques pour déstabiliser un pays. Je ne cautionne naturellement pas ce type de procédés!
Mais si l’on fait l’effort intellectuel d’adopter le point de vue de Moscou, la volonté de maintenir le pays frère ukrainien dans une semi-dépendance est compréhensible : liens historiques très
forts (on efface pas si facilement 200 ans d’unité territoriale), liens culturels, liens religieux, liens communautaires aussi : 20% de la population d’Ukraine est Russe. Lien géographique
également : 25 à 30% du territoire géographique de l’Ukraine est historiquement Russe, à commencer par la Crimée.
Bref, mon anticipation est que la situation de l’Ukraine associée au retour au pouvoir d’un gouvernement pro-russe conduit par Ianoukovitch contribuera à une normalisation de leurs relations et
aussi de l’économie Ukrainienne [même si j’aurais personnellement préféré une victoire de Timoshenko].
A long-terme, j’anticipe donc un renchérissement du karbovanet ukrainien et une détente sur les craintes de la solvabilité souveraine.
A long-terme également, le potentiel économique de l’Ukraine m’apparaît encourageant, surtout son potentiel agricole qui est excellent et est destiné à monter en puissance.
Donc acheter des obligations Ukrainiennes indexées sur l’inflation, cela revient selon mon calcul à acheter de la monnaie ukrainienne, mais sans perte d’inflation.
Clin d’oeil pour finir : « be brave when others are afraid » :-)
Daniela
Sur ce coup là, je salue ta bravitude ;-)
Bonjour à tous Je choisis cette file par défaut, ma question n’a rien à voir avec les sujets proposés… Voilà, j’ai de bons amis qui sont commerçants et qui ont souscrit un fonds de retraite en
loi Madelin auprès de Generali. Leurs mensualités sont de 367 euros à ce jour et augmentent régulièrement. Ils ont déjà versé 14000 euros (!) à Generali. En discutant, je leur ai dit que ce type de
contrat en loi Madelin n’est pas à leur avantage, vu qu’ils ne paient pas d’impôts – et donc qu’ils ne profitent pas de la défiscalisation, et qu’ils ne peuvent récupérer leur mise que sous forme
de rente à la retraite. ( à l’âge de leur retraite, ils auront versé 136 000 euros !!!!) Vous me direz si je me trompe, mais il me semble qu’une assurance-vie avec libération sous forme de rente
serait plus judicieuse dans leur cas. Le second souci, et pas le moindre, est qu’ils n’ont reçu aucun contrat ou papier certifiant de leur souscription. Lorsqu’ils contactent Generali pour revoir
ou résilier leur contrat, ils se défilent et les renvoient sur le portable du commercial qui leur a fait souscrire le contrat, et qui ne répond jamais… Tout cela à mon avis sent mauvais… Je me
pose les questions : mes conseils sont ils avisés dans leur cas – il me semble que oui – ? Peuvent-ils cesser leurs versement – je pense que oui – et récupérer leur capital – je pense que non – ?
Peuvent-ils exiger une preuve papier de leur souscription ? Quel sont leur recours face à cette situation à mon avis pas très nette ? Il me semble qu’on a abusé de leur crédulité. Voilà, merci pour
vos bons conseils le cas échéant. J’aurai une autre question les concernant, je la poste sur la file immobilier… Edgar
Bonjour Edgar,
Merci pour ta question, je n’ai pas de compétences particulières en matière d’assurance.
Cependant, dans une telle situation (aucun contrat !), vu les montants qui restent à verser, je m’adresserais directement à la direction générale de Generali.
C’est un groupe implanté dans le monde entier avec des dizaines de millions de clients. Une telle contre-publicité pourrait lui coûter bien cher.
En cas de refus de Generali d’entrer en matière, l’étape suivante serait de s’adresser à une organisation de consommateurs.
Cordialement
Yves Belmont
Bonjour Yves,
J’ai relu tous les commentaires et je retiens celui-ci: « *NB : ce point crucial est à mon sens primordial sur le timing d’achat d’un tel fonds. Il faut s’arranger
pour en souscrire lorsque l’euro est le plus cher possible, par exemple lors d’un sommet de L’Eur/USD. La baisse de l’euro vis à vis des autres monnaies (dans ce fonds particulier : livre
sterling, dollar, yen) est ensuite très favorable au fonds par la suite ! Commentaire n°3 posté par Daniela le 26/01/2010 à 20h02″
L’Eur est au plus bas. Je suppose qu’il vaut mieux attendre avant d’acheter ces Obligations ou que l’occasion est passée.
Bonjour Yves,
J’ai relu tous les commentaires et je retiens celui-ci: « *NB : ce point crucial est à mon sens primordial sur le timing d’achat d’un tel fonds. Il faut s’arranger pour en souscrire lorsque l’euro
est le plus cher possible, par exemple lors d’un sommet de L’Eur/USD. La baisse de l’euro vis à vis des autres monnaies (dans ce fonds particulier : livre sterling, dollar, yen) est ensuite très
favorable au fonds par la suite ! Commentaire n°3 posté par Daniela le 26/01/2010 à 20h02″
L’Eur est au plus bas. Je suppose qu’il vaut mieux attendre avant d’acheter ces Obligations ou que l’occasion est passée.
Bonsoir Olivier,
Merci pour ta question.
Personne ne sait jusqu’où l’Euro peut baisser.
Un moyen de se protéger contre la perte potentielle de valeur de l’Euro est d’investir dans une autre monnaie, par exemple le franc suisse.
Concernant la gestion devise, certains gérants comme David Diwan (LCF Edmond de Rothschild PriFund Inflation Linked Bonds) ou Dieter Gassner
(LGT Bond Fund Inflation Linked) couvrent systématiquement le risque de change. C’est un critère de choix d’un fond.
Cordialement
Yves
Bonjour Yves,
Chouette ! Je n’avais pas vu ta réponse. Merci beaucoup.
Cordialement
Bonjour Edgar,
Le contrat madelin était très intéressant pour les artisans et les commerçants qui payaient beaucoup d’impôts. Ces dernières années les seuils ont été réduits de telle sorte que l’aspect
défiscalisation est moins intéressant. Il ne faut pas souscrire ce genre de contrat en l’absence de gros revenus (bénéfice supérieur à 50000 € par an de façon régulière et certaine). En l’bsence
de bénéfice, on ne peut souscrire que 3000 euros environ. Attention, il faut impérativement souscrire chaque année un minimum défini par le contrat sinon, en particulier en cas d’arret de
l’entreprise, le compte est bloqué et aucune sortie en capital n’est possible…
En cas d’hyperinflation, le capital risque dêtre perdu. Il faut donc si possible récupérer le capital dans le contexte économique actuel quitte à le placer en assurance vie classique.
Deux solutions pour sortir en capital: l’invalidité ou la liquidation judiciaire. En entreprise individuelle, la liquidation judiciaire est risquée.
Conclusion: ne jamais entreprendre en entreprise individuelle mais en SARL ou EURL ce qui permet de laisser l’argent dans l’entreprise qui peut disposer d’un compte titre et gérer elle
même. On peut ainsi récupérer le capital à la retraite et se passer des intermédiaires. ne laisser à personne le droit de s’occuper de son argent, pour ne pas finir ruiné est une régle d’or. Les
banques gardent les contrats pur que les souscrpteurs n’aillent pas ailleurs, il faut l’exiger. Ensuite, il faut bien étudier les modalités de sortie en rente (quid en cas de décès). De
nombreuses possiblilités existent. La Mondiale est trsè bien placée pour la variété des contrats, on peut, transférer.
Bon courage