Forecast investissement – Novembre 2009 – N°3

Par Jean Christophe Bataillle

Comme beaucoup d’investisseurs, nous sommes nombreux à anticiper une rechute des marchés actions et une réappréciation du dollar à la suite d’une remontée des indices qui approche les 60 % depuis les plus bas de mars 2009.

Celles-ci ne se produisent pas …

Je n’ai jamais pensé que cette rechute porterait les indices très bas mais j’avoue que l’évolution de l’économie mondiale me conduit a penser que la baisse des marchés sera encore moins forte que prévue. Je vais vous expliquer pourquoi.

J’entends ça et là que les marchés sont manipulés … Ma réponse est que si les markets makers sont capables d’initier les grands mouvements de bourse grace à leur puissance de feu et leurs anticipations économiques, ils ne font que déclencher un mouvement. En aucun cas ils ne sont en possibilité de maintenir une tendance lourde. Les investisseurs achètent et si on suit la théorie de l’efficience des marchés, ils ont une vraie raison.

Quelle est cette tendance ?

Tout d’abord, il est à peu près admis que les actifs tangibles, comme l’or, les actions ou même l’immobilier dont les prix ont tendance à stagner malgré le deleveraging, montent sur le flot de liquidités déversées par les institutions monétaires.

Les risques de crise systémique bancaire ont également quasiment disparu car en admettant l’arrivée d’une nouvelle vague de défauts sur d’autres crédits que les subprimes, nous savons désormais qu’elle se solderait par une vague équivalente d’émission de monnaie et que les créanciers de l’Amérique ne broncheraient pas tant une crise systémique serait délétère pour leur propre économie. Si de nouveaux problèmes bancaires majeurs apparaissaient, ils ne pourraient conduire qu’à une augmentation supplémentaire de la quantité de monnaie en circulation.

La réponse souvent donnée par les déflationnistes pour justifier la gigantesque vague de baisse qu’ils semblent parfois appeler de leurs vœux est que les autorités monétaires ne pourront jamais élargir leur bilan à hauteur de la totalité des dettes contractées en occident. A cela il faut répondre que le quantitative easing n’est pas là pour apporter une contrepartie à l’ensemble de la dette privée occidentale mais à en pallier seulement les défauts de paiement. La différence est de taille et elle met les banques centrales qui ont agi avec une grande promptitude, en capacité de contrer toute nouvelle vague d’impayés. Je réponds également que la modification des évaluations comptables des crédits à risque dans le bilan des banques a permis un véritable encapsulement de ces actifs toxiques qui vient lisser leur évolution et permet d’en étaler leur traitement.

Ma conclusion est que la politique de Bernanke parvient efficacement à résoudre la crise de solvabilité bancaire. Il n’y aura donc pas de nouveau credit-crunch et si nous observons une baisse des nouveaux encours de crédit, c’est tout simplement parce que les acteurs économiques ne sont pas en état ou n’ont pas envie d’emprunter. La possibilité d’octroi de crédit est aujourd’hui tout à fait normale même si les ratios prudentiels amènent les établissements bancaires à beaucoup plus de discernement quand à la solvabilité des emprunteurs.

En revanche, cette politique n’a en aucun cas résolu la crise de la dette qui est toujours colossale, répartie désormais entre les états et les acteurs privés par la socialisation des pertes mise en place lors de l’année écoulée.

Quels vont être les effets de ce monceau de dettes ? … Il va conduire obligatoirement à une remontée du taux d’épargne par un désendettement massif en occident et donc une stagnation voire un nouvel épisode de décroissance des économies occidentales.

Dans ces conditions, je ne pense donc pas que la hausse des actions françaises puisse se poursuivre au delà de CAC 4200 à court terme.

En revanche, plus tard, les évolutions inflationnistes sur l’ensemble de la planète vont conduire les actions à enregister une hausse ou une simple stagnation en monnaie courante compensant la dépréciation des monnaies. Mais beaucoup d’entre elles vont se déprécier en monnaie constante. Cette évolution sera toutefois hétérogène. Il s’agit donc d’investir dans des secteurs ou des zones géographiques qui ne devraient pas être affectés par cette dévalorisation et qui ont au contraire un fort potentiel long terme : énergie, matières premières et pays émergents.

Ne comptez pas sur une rechute dramatique du cours des actions de type crédit crunch. Le marché du crédit est resolvabilisé et les banquiers centraux ont les moyens de maintenir l’accès au crédit. Ce n’est pas la valorisation des actifs en monnaie courante qui va chuter mais leur rendement qui va monter, via l’inflation à venir.

A court terme, les marchés actions occidentaux devraient donc latéraliser, matérialiser quelques poussées de hausse vers un maximum de CAC 4200 et des consolidations qui auront du mal franchir à la baisse CAC 3400. Bien sûr ce seuil peut être enfoncé, mais cette limite franchie, le support des 3000 points devrait arrêter toute velléité de baisse.

L’évolution des marchés actions à moyen terme sera donc modifiée par les pressions qui s’exercent sur les monnaies, les effets du carry trade et l’évolution du découplage des émergents qui est en chemin quoiqu’en disent de nombreux analystes. Je détaillerai cela dans de prochains billets. C’est pour anticiper ces changements que je conseille d’envisager prochainement des modifications d’allocations d’actifs conséquentes.

Pour les raisons pré-citées et avec l’objectif d’agir très en amont, je pense que toute consolidation d’importance doit être mise à profit pour accumuler en quantités raisonnables les actions chinoises, brésiliennes et autres émergents à fort potentiel.

Je fais la même remarque pour les matières premières en particulier le pétrole sur lequel je deviendrai massivement acheteur, en cas de consolidation suffisante. Je vous signalerai mes niveaux d’intervention et les supports par un flash spécial. Là encore, l’energie fera l’objet d’un papier particulier.

Je crois également qu’il faut garder or et mines d’or qui représentent après la hausse récente 12 % du gros patrimoine type.

Ma décision d’aujourd’hui est d’acheter rapidement des obligations indexées sur l’inflation. La dollarisation de l’économie n’autorisera pas longtemps des taux long terme aussi bas et les IPC ne peuvent rester durablement en baisse dans ce contexte. Il est donc interessant de profiter des taux très bas actuels. Je m’interesse aux obligations des états susceptibles de rester solvables et il en reste encore quoiqu’en dise le LEAP, la cessation de paiement pour les états trouvant le plus souvent sa solution dans l’inflation. L’idéal sur les obligations américaines étant de pouvoir couvrir ces dernières contre le risque de change et sur les obligations émergentes de ne pas le couvrir.

Si Yves a des supports adaptés …

Mon autre conseil est de fuir les actions domestiques américaines, britanniques et espagnoles du fait de l’importance de la dette dans ces pays, de fuir d’une façon générale toute cyclique qui ne serait pas fortement positionnée chez les émergents et de fuir les obligations à taux fixes quels que soient leurs émetteurs.

En résumé, en cas de forte consolidation des marchés en direction de CAC 3400-3000, la répartion d’un patrimoine important pourrait être modifiée de la façon suivante :

Or physique 7%
Mines d’or 5%
Euros 16%
Obligation taux fixes 0%
Obligations taux variables 5%
Action Emergents 6%
Energie matières premieres 10%
Actions défensives européennes 4%
Avoirs spéculatifs 2%
Immobilier 45%

La part actions passerait donc de 6 % à 20 % en utilisant les techniques d’accumulation pour optimiser les prises de position.

Pour les petits patrimoines :

Or physique 8%
Mines d’or 6%
Euros 46%
Obligation taux fixes 0%
Obligations taux variables 6%
Action Emergents 9%
Energie matières premieres 14%
Actions défensives européennes 6%
Avoirs spéculatifs 5%

49 réflexions au sujet de « Forecast investissement – Novembre 2009 – N°3 »

  1. Bonjour Jean Christophe

    Félicitations à Daniela et à toi suite à l’ouverture de ton blog qui est déjà riche d’analyses et de commentaires.

    Dans ton Forecast n°3 tu conseilles de fuir les obligations à taux fixes quels que soient leurs émetteurs.

    La plus grande partie de l’épargne française est réalisée en assurance vie , environ 1150 milliards d’euros fin 2007.
    La majeure partie est en euros, est garantie par les assureurs, et est positionnée sur des obligations.

    Quelle décision doit on prendre pour ce type de placement ?

    Tu trouveras ci après un lien très intéressant avec une analyse sur la

    PROBLEMATIQUE DU RISQUE DE FAILLITE DANS L’ASSURANCE VIE

    http://investigationfin.canalblog.com/archives/2009/01/29/12272226.html

    S’il y a une inflation forte et supérieure aux rendements de 4% net servie par ce type de placement,n’y a t-il pas le risque de transfert de l’épargne vers les obligations à taux variable indexées
    sur l’inflation et risque systémique associé sur les assurances vie actuelles ?

    Longue vie à ton site.

  2. Merci Le Bigourdan,

    Je partage totalement ton opinion. Rappelle-toi qu’en 97-98, une hausse des taux était anticipée et les assureurs avait déjà manifesté leur craintes de retraits massifs des compartiments euros vers
    les obligations indexées. Je crois qu’il n’y a aucun danger pour l’instant mais si les taux longs devaient brutalement grimper par le biais d’un krach obligataire, nous aurions intérêt à ne pas
    être les derniers à sortir de ce type de placement. J’imagine toutefois qu’en cas d’hémorragie sur les fonds en euros, des dispositifs seraient mis en place pour éviter une crise systémique chez
    les assureurs. Il faut remarquer comme toujours que si arbitrage massif il y a, le compartiment indexé sera rapidement cher le rendant moins attrayant. Il s’agit en effet d’un marché beaucoup plus
    étroit que celui de la dette longue à taux fixe. Ce mécanisme pourrait donc limiter les arbitrages. En revanche les épargnants pourraient être tentés de transformer leur avoirs en achat immobilier,
    ce secteur jouissant d’une inertie beaucoup plus importante et d’un marché très large.
    Je crois que l’on a pas fini d’observer des bousculades sur certains actifs comme l’or, les MP, les convertibles ou l’immobilier. C’est la caractéristique de toutes les grandes crises et c’est tout
    l’intérêt de se positionner très tôt.

  3. Salut JC,

    Concernant ton commentaire sur une « appreciation » du dollar, j’ai l’impression qu’elle pourrait etre imminente…imminente car j’ai comme l’impression que Jean Claude Trichet est en train de
    signaler au marche un retournement. Tu pourras trouver les articles sur le site de la ECB (www.ecb.int).

    Voila une remarque qu’il a mis en echo dans deux articles consecutifs…

    « I (Trichet) noted with great interest the remarks made yesterday by Chairman Ben Bernanke at the Economic Club of New York. He said: “The Federal Reserve will continue to monitor these
    developments closely. We are attentive to the implications of changes in the value of the dollar and will continue to formulate policy to guard against risks to our dual mandate to foster both
    maximum employment and price stability. Our commitment to our dual objectives, together with the underlying strengths of the US economy, will help ensure that the dollar is strong and a source of
    global financial stability”. This is a very important statement by my colleague, with whom I have a very good relationship. We are fully aligned in this analysis. »

    J’espere que tu m’envoudras pas mais j’ai publier le meme type de commentaire sur le blog de la deflation…

    Trichet, c’est une personne que j’ecoute attentivement. En 2007, il mettait en garde contre une volatilite trop faible et que le marche aller lourdement se reajuster.

    Ton interpretation? cela bien entendu pourrait avoir de lourde consequence sur l’OR .

    D’ailleurs, a ce propos j’ai entendu « Faber » dire que si l’or descendais sous les 1000 dollars il pourrait chuter lourdement….

  4. « si les taux longs devaient brutalement grimper … les épargnants pourraient être tentés de transformer leur avoirs en achat immobilier. « 

    Question tendance, le marche de l’immobilier est clairement oriente a la baisse (cf. chiffres des notaires). Si hausse des taux non seulement ca desolvabiliseraient des acheteurs potentiels, mais
    en + le rendement locatif serait peu attractif, ce qui pousse encore dans le sens d’une baisse des prix.
    Bref, ca me parait bien trop tot comme placement; sauf a trouver de bons rendements locatifs.

  5. Slt un passant.

    Oui, j’avais il y a quelques jours, dans l’article « proposition de trading sur l’or », fait un commentaire sur la réaction prévisible de JC Trichet au niveau 1€/1.5$.
    Trichet est quelqu’un de très puissant et la réaction de Ben n’a pas tardé.

    Concernant le $, un atterrissage devrait de toute façon avoir lieu, déjà parce que fondamentalement la situation de la zone € n’est pas non plus folichone, mais en plus parce que les marchés ne
    vont quand même pas monter jusqu’au ciel.
    Par contre pour l’or ce n’est, à mon sens, pas le même film. L’or est sur une tendance lourde, fondamentale. L’or monte parce que la valeur de l’ensemble des monnaies chute de concert à cause de la
    reflation des actifs opérée par le QE. L’augmentation des liquidités en circulation sans croissance ne pourra que créée une dépréciation des monnaies.
    Et il se pourrait bien que même si le $ revient à 1.3€ et bien l’or ne baisse pas beaucoup (en dehors des variations CT), puis continue à s’apprécier M.LT

  6. jcb, j’ai l’impression qu’une petite erreur s’est glissee dasn ton article : le graphique pour les petits patrimoines est le meme que celui des gros patrimoines.

  7. Bonsoir Jean Christophe,

    Concernant les obligations liées à l’inflation, ton analyse rejoint bien celle d’Edouard Carmignac et de Rose Ouahba, gérants de Carmignac Patrimoine. C’est une position conséquente de Carmignac
    Patrimoine, environ 9% au début novembre 2009.

    Cette allocation est importante depuis la fin 2008.

    Voici un schéma qui décrit bien les classes d’actifs à détenir en fonction des scénarios macro-économiques:

    http://docs.google.com/View?id=d8f6mxx_895fmvptfcf&hgd=1

  8. Très bien ton billet JC, mais toujours ma réserve sur l’or, qui à mon avis, va « très vite » retomber si les valeurs en actions remontent elles plus rapidement.

    Aujourd’hui, j’ai commencé à me placer en actions avec un belle valeur défensive – Faiveley-LEY que je recommande pour le MT/ LT.

    Lorsque le S&P 500 sera à 1115 points, je commencerai mais progressivement des achats sur le pétrole (vendredi normalement déjà peut-être avec MAU).

    Pour les convertibles et l’immobilier c’est trop tôt, pareil pour les MP.
    Mon grand copain MT par exemple ou NYR ne seront pas dans mon portefeuille A avant un moment, mais les BRIC seront bien mon deuxième terrain de chasse après le pétrole. Quand ? Cela sera indiqué
    sur mon blog.

    Prudence reste toujours mon maître mot.

    Bonne soirée.

  9. A un passant,

    Au contraire, tu fais bien de publier ça sur les deux blogs. Ca permet de confronter les réponses et les idées.

    Pour ma part, je ne peux que me réjouir car ce serait la consolidation attendue pour les gens qui n’ont ni or, ni MP, ni actions mais du cash pour tout portefeuille. Cela leur permettrait de
    prendre d’intéressantes positions long terme sur l’or et sur les MP. Mais comme souvent, les investisseurs vont avoir énormément de difficultés à acheter lorsque les marchés plongent s’ils ne se
    fixent pas des point d’accumulation précis et s’il ne se font pas violence. On l’a bien vu à CAC 2500 …

    Je pense en tout cas qu’on a peu de chance d’aller si bas sur une prochaine baisse étant donné l’état des monnaies.

    Sur un plan plus technique, pour que l’or baisse et que le dollar monte, il faudrait que les taux courts US montent pour faire cesser le carry trade et obliger les emprunteurs en dollar à
    rembourser précipitamment leur dette avant une trop forte appréciation de la devise américaine. Si Trichet a reçu l’info d’une montée de 50 points de bases sur les taux courts hier au téléphone de
    la part de Bernanke, c’est une bonne nouvelle. Je couperai mes positions turbocall Gold sur stop et renforcerai, comme je le dis dans mon article, Gold et Oil à la baisse. En revanche, cela ferait
    plonger un peu plus l’économie américaine.
    Ca sent tout de même le truc orchestré avec les US pour faire monter le dollar car avec cette valo de la devise américaine, les européens ne peuvent plus exporter, les chinois voient leurs réserves
    de change se dévaloriser et les US perdent toute crédibilité. Tout le monde a intérêt à monter ce spectacle mais les fondamentaux finissent toujours par avoir raison : les américains sont en
    cessation de paiement. Pour diverses raisons, ils sont dans l’incapacité de payer. La seule solution pour eux est d’émettre de la monnaie sans que ca se voit et en faisant tout pour que les taux
    longs montent le plus tard possible.

  10. Bonsoir ddl,
    Merci, je corrige la coquille.

    Par ailleurs sur la problématique soulevée par Le Bigourdan. Si les taux montent l’immobilier risque effectivement de rebuter les acheteurs à crédit et de faire baisser les prix tant que les
    salaires ne suivent pas la dépréciation monétaire. En revanche pour les gens qui sont en euros assurance vie avec des rendements de 4 %, l’immobilier, avec la protection qu’il constitue contre
    l’inflation peut être un placement alternatif de choix en particulier sous la forme de part de SCPI.

    Tu fais bien en tout cas de rappeler que dans une stagflation, les revenus augmentent souvent longtemps après la montée des prix à la consommation.

  11. JC,

    Quelles seraient selon toi les conséquences d’un krach obligataire (Scénario +300bps et scénario +600bps) sur les marchés actions ?

    Par avance merci.

    Cordialement,
    Cédric

  12. Juste un mot pour signaler que dans la plupart des fonds/sicav/ETF indexés sur l’inflation, il peut y avoir une bonne proportion d’obligations d’Etat émises par la Grèce, l’Italie, la
    Grande-Bretagne. Si sûr ?

  13. Bonsoir Cedric,

    Un krach obligataire implique une montée brutale des taux, donc une augmentation des rendements de la dette. Cela impliquerait une baisse des actions pour que celles ci conservent leur prime de
    risque. Mais cette baisse ne peut se réaliser véritablement que si les opérateurs anticipent une récession sans inflation. La théorie déflationniste qui exclue l’inflation de type monétaire en
    dehors d’une réaction d’hyperinfaltion qui est en fait une slumpflation comme celle que connait le Zimbawe. Cette théorie considère que la montée des taux longs fait rechuter l’économie et la
    demande et attise les forces déflationnistes en empechant toute montée des prix. Selon elle les actions doivent baisser en cas de krach obligataire.
    Je pense en fait le contraire. Nous avons eu un bel exemple de stagflation pure et dure dans les années 70. Je pense qu’une stagflation est tout à fait possible sans implosion de la monnaie.
    L’explication tient à la notion de cinétique monétaire. Si le système bancaire meurt comme en 29, la cinétique monétaire s’effondre car l’absence de crédit empeche l’argent de circuler dans
    l’économie. Ca donne une déflation. Si l’octroi de crédit répond à la demande et c’est ce que je décris dans cet article, la cinétique est suffisante pour que la monnaie colonise l’économie et crée
    une augmentation des IPC. La vitesse de propagation de l’inflation de type monétaire dépend de cette cinétique qui elle meme est dépendante d’autres stimuli comme les plans de relance. C’est
    pourquoi je m’attends à une montée des IPC en 2010 en particulier si les MP continuent leur ascension car dans ce cas la stagflation est potentialisée par les coûts et on se fiche de savoir que la
    demande baisse car il ne s’agit pas d’une inflation par la demande mais d’une stagflation. Dans ce cas, si les investisseurs anticipent une dépréciation des monnaies par augmentation de la masse
    monétaire, alors ils vont avoir plutôt tendance à conserver leurs actions car ce sont des biens ou actifs tangibles, des parts de sociétés qui peuvent se valoriser dans l’inflation dès que les
    revenus se mettent augmenter contrairement aux créances à taux fixes qui se déprécient inéluctablement. Mais comme je l’explique dans l’article, cette mise à l’abri est partielle en monnaie
    constante, exceptée pour certaines actions : aurifères temporairement et surtout MP pour le long terme. Le pétrole sera selon moi le grand gagnant de la sortie de crise et fera plus que flotter sur
    l’inflation. Dans les faits, il est possible que les deux phénomènes alternent dans un premier temps à cause des variations de la cinétique monétaire et surtout du sentiments des investisseurs
    toujours très partagés sur le sujet inflation déflation. Mais la monnaie finit toujours par trouver son chemin. Toutes les crises l’ont prouvé, celle ci se finira comme les autres : en stagflation.

  14. Salut JCB & la file,

    Que pensez de cette article sur l’or? issu du site de Pierre Jovanovic
    ———————–
    SYNOPSIS: ON SE MOQUE OUVERTEMENT DE VOUS…
    du 4 au 7 novembre 2009 :Chers Lectrices et Lecteurs: la revue de presse devient de plus en plus surréaliste. Le scan de l’actualité internationale montre que les gouvernements continuent à
    deverser des milliards sur les banques, pendant que les gens, eux, sont soit virés, soit étouffés, soit privés d’une liberté de plus. Et les lingots, eux…

    LES ENVAHISSOR SONT PARMI NOUS, ROB KIRBY LES A RENCONTRES (mise à jour)
    du 16 au 18 novembre 2009 : La période de Noël s’y prête, et, voici, le monde très feutré de l’or vient d’apprendre par l’éditorialiste vedette de Goldseek.com, Rob Kirby, que des tonnes de
    lingots, rien que ça, ont été fourrés au tungstène! Une information qui a fait furor, comme vous pouvez l’imaginer, et qui bien sûr n’a pas été reprise par la presse généraliste (avec cette affaire
    vous verrez quels journaux sont tenus en laisse, et lesquels ne le sont pas, et à ce sujet, Serge Dassault a un labrador). Eh oui, et c’est la raison pour laquelle deux événements, majors, se sont
    passés: 1) la banque Rothschild, manifestement informée, s’est retirée du marché, sans explications, afin que son nom ne soit pas éclaboussé quand le scandale éclatera, et 2) en même temps que son
    retrait soudain, a été lancé en grande fanfare l’or papier qui permettait d’acheter des certificats de lingots imprimés sur du velin d’Arches. Kirby écrit que quand ces lingots ont été découverts à
    Hong Kong, tout le monde a pensé qu’ils venaient de Chine, spécialisée dans la contrefaçon de tout (y compris des rochers au praliné Ferroro). Problème, tous les lingots sont immatriculés, et sont
    suivis à la trace… « Durant l’administration Clinton, entre 1,3 et 1,5 million de barres de tungstène de 400 onces ont été fabriqués aux USA, soit 16.000 tonnes (et pas 16 t comme je l’ai écrit
    !!!). Plus de 640.000 de ces barres ont été « plaquées or » et envoyées à Fort Knox où elles se trouvent encore, considérées comme des vrais lingots d’or ». Et Kirby ajoute « je connais les gens qui
    ont les copies de ces bons de transport et de leurs livraisons, avec les dates… Le reste des faux lingots a été vendu sur le marché de l’or international ».

    !!! Les envahissor sont parmi nous, Rob Kirby les a donc rencontrés. On les reconnaît car ils sont tous fourrés au tungestène et ils sont PARTOUT, Londres, New York, Paris, Singapour, Francfort,
    Hong Kong, Moscou, et surtout dans les coffres des gens qui vendent de l’or papier.

    Ca c’est une bombe nucléaire qui vient d’exploser et beaucoup de gens doivent très mal dormir en ce moment. Bientôt, on va verser du tungstène en fusion dans le gosier de quelqu’uns, et leurs
    cadavres seront retrouvés à Londres et à New York, décapités, avec le sang mélangé au métal coulant le long des canivaux comme dans l’Ex-or-ciste… Le diable 666, pardon, 999, est dans les métaux:
    « Apparently, the global market is literally « stuffed full of 400 oz salted bars » » » ajoute-t-il !

    Du coup, Kirby, qui connaît le monde de l’or depuis très longtemps, a raccroché tous les wagons et s’est rappelé que l’un des patrons du NYMEX, Stuart Smith, avait été arrêté en 2004, février
    précisément et qu’il a disparu depuis. Il se trouve, précise Kirby, que c’est le NYMEX qui a toutes les archives des cheminements des lingots… Deux mois plus tard, avril 2004, la banque
    Rothschild se retirait précipitamment du marché de l’or. Il conclut donc: « In light of what has occurred – regarding the Gold ETF, GLD – after reviewing their prospectus yet again, it becomes
    pretty clear that GLD was established to purposefully deflect investment dollars away from legitimate gold pursuits and to create a stealth, cesspool/catch-all, slush-fund and a likely destination
    for many of these salted tungsten bars where they would never see the light of day – hidden behind the following legalese shield from the law ». Pourquoi ? « Parce que le GLD par exemple dans son
    contrat de vente, se garde bien de garantir ses lingots (ici le pdf) ». Voilà, voilà… Les bons vieux Napoléons, il n’y a que ça de vrai finalement, et c’est Français, monsieur. Lire le grand
    papier sur GoldSeek et penser à tous ces « pauvres » quand vous acheterez des lingots praliné à Noël.

    PS: l’un de nos lecteurs m’a donné cette info, non vérifiée par mes soins, à propos d’une kolossal bank européenne qui aurait averti ses investisseurs il y a quelques jours seulement EN BELGIQUE
    qu’elle ne livrerait plus d’or physique… Au vu de ces barres tungestène, l’info de ce lecteur prend une nouvelle dimension.

    PS 2: Rob Kirby a prouvé que ses comptes étaient les bons: « le monde entier aurait dû être à court d’or, 2000 tonnes par an, depuis au moins 10 ans… Vous comprenez maintenant pourquoi l’or papier
    a été si popularisé? Pour sauver les fesses du dollar. En même temps, en vendant du papier, aucune chance que ces lingots au tungstène quittent les coffres, et puissent être auscultés par le
    stétoscope de votre neurologue. Quand le dollar est en danger, je vous le dis, les Américains sont prêts à tout, y compris à fabriquer des faux lingots et à en remplir Fort Knox. D’ailleurs, ils
    fabriquent bien des vrais-faux dollars, pourquoi ils se gêneraient! En tout cas, là on est vraiment dans du James Bond… et dans 777 la Chute du Vatican et de Wall Street!

    PS 3: Et avec ces lingots au tungstène, vous comprenez maintenant pourquoi la Fed a dit qu’en cas d’audit, le résultat mettrait l’économie américaine en danger: les gens de Fort Knox gardent en
    fait du tungstène ! Bernanke le sait. Pas le public.

    PS 4: Le Gata rapporte que HSBC a décidé de fermer ses guichets d’achats or et argent, et surtout ses coffres au Comex de New York et a informé par un mailing tous ses clients que désormais, ils
    pourront se brosser, et qu’ils doivent se dépecher de retirer leurs lingots des coffres mis à leur disposition.

  15. Bonjour Jérémie,
    De mon coté, j’ai appris que la banque centrale suisse détenait des lingots en chocolat mais on ne sait pas si c’est du Suchard ou du Lindt. Plus sérieusement, Jovanovic dit beaucoup de bêtises …
    Avant d’apporter le moindre crédit à tout ça, il convient d’avoir d’autres sources moins fantaisistes.

  16. Bonjour JC,

    lorsque tu propose ta répartition par actifs sur un patrimoine type, la part consacrée à l’immobilier est-elle nette de crédit ou représente t-elle la valeur des biens immobilier?

    merci pour ta réponse

  17. Bonjour Jean Christophe,

    J’ai la possibilite d’investir dans une boulangerie haute gamme dans une capitale europeenne. Je pense que c’est du solide et la seule chose qui me fait peur est la conjoncture a venir. Penses tu
    qu’il est judicieux d’investir dans des petits business pendant la crise ? Je me dis que c’est un secteur assez resistant (tout le monde peut se payer un bon pain au chocolat et un cafe – les
    ventes de chocolats et confiseries augmentent pendant les crises). Grace a la crise il a ete possible d’obtenir non seulement un tres bon emplacement sans payer de fond de commerce mais aussi un
    loyer divise par deux.

    Renaud

  18. Bonjour Renaud,
    Ton métier est complétement acyclique. Aucun problème si l’investissement se fait dans de bonnes conditions financières.

  19. Merci Jean Christophe.

    Jef – non nous ne possederions pas les murs. Ce que je voulais dire c’est que le magasin etait vacant donc il n’y a pas eu besoin de payer un « premium » pour recuperer l’emplacement (qui est une
    somme en general egale au chiffre d’affaire annuel!).

    Renaud

  20. Ok, donc création de fond et tu as simplement comme charge certaine un loyer réduit.

    Pour le secteur d’activité je suis d’accord avec JC, j’ai dans ma clientèle des franchisés « chocolat et assimilés » haut de gamme et ça marche bien.

    Dans un premier temps, je te conseille de faire un pré-bilan en étant pessimiste sur ton CA et en maximisant tes charges.
    Pour l’avoir déjà fait, va voir un ou deux exp compta du coin et le cas échéant des commerçants en direct et questionne les, tu auras une meilleure idée de l’état de santé de ton emplacement.

    Dans un 2em temps, n’hésite pas à chercher un fiscaliste spécialisé sur le pays où tu comptes monter cette opération.
    Ceci pour éviter les mauvaises surprises, définir le type de statut de l’entreprise et pour sélectionner, compte tenu de ta nationalité et de ton lieu de résidence, les meilleurs choix de flux
    financiers?

    Bon courage.

  21. A Yves,

    Désolé, une erreur s’est glissée dans mon message. Il fallait lire obligations indexées sur l’inflation et non pas convertibles.

  22. Merci Yves,

    Est-ce qu’il t’est possible de choisir quelques fonds accessibles facilement pour le public (référencés sur boursorama par exemple comme le demandait un intervenant) sur les obligations indexées
    sur l’inflation Europe et USA ? Sauf erreur de ma part, LGT n’est pas accessible sur les contrats en unités de compte classiques

  23. Salut Jean-Christophe,

    Tu dis dans un commentaire plus haut que l’immobilier en particulier sous forme de parts de SCPI pourra à un moment donné constituer une éventuelle alternative au fonds en € en protégeant contre
    l’inflation à venir. De quelle forme de parts de SCPI parles-tu (ou privilégieras-tu) en particulier (rendement, valorisation, fiscales… et résidentiels, magasins, ou bureaux…) ?

    Par ailleurs, confirmes-tu bien que dans tes camemberts de répartition de patrimoine, les avoirs immobiliers sont entendus nets d’emprunts (valeur du bien – crédit à rembourser) ou représentent-ils
    plutôt la valeur du bien ?

    Merci à toi pour ce blog déjà très riche

  24. A asducreno,
    La part que je consacre à l’immobilier est la valeur totale des biens sans considération de crédit ou d’amortissement.
    Trois explications :
    – Il s’agit d »un gros patrimoine compris entre 1.5 million d’euros et 10 millions. Je crois qu’il manque dans cette rubrique la répartition d’un patrimoine moyen situé entre 400000 euros et 1.5
    million d’euros. La part de l’immobilier est dans ce cas un peu plus élevé car l’épargnant possède sa résidence principale et celle-ci représente une proportion importante dans un patrimoine en
    croissance.
    – La part immobilière est également basse car comme je l’avais déjà mentionné antérieurement, je me suis attaché à partir de 2005 à vendre un certain nombre de biens, en particulier ceux qui
    étaient mal situés. Après avoir connu les périodes fastes de l’investissement immobilier du début de la décennie précédente (endettement sur dix ans, rendement élevés) j’ai vraiment eu l’impression
    que les acheteurs marchaient sur la tête et suis sorti d’un bon nombre d’investissements dont j’avais amorti le financement.
    – Il me parait encore tôt pour renforcer ce poste. J’espère une nouvelle chute des prix car même si les IPC et les taux montent, les salaires ne suivront pas avant deux ans et les acheteurs
    potentiels rencontreront un problème de solvabilité. En revanche le poste obligations indexés, matières première ne souffrira pas de cette contrainte. Par ailleurs, je n’exclue pas un double dip,
    avec nouvelle stabilisation temporaire des IPC et des taux si l’économie fait un deuxième recul dans le cadre d’une évolution en W.

  25. Bonjour Julien,
    En fonction des sommes investies, il est possible dans un esprit de diversification de panacher immobilier commercial et d’habitation. Les deux critères fondamentaux à surveiller sont la qualité
    des biens en portefeuille et le rendement. Faire une opération fiscale dans un endroit qui remet en cause la pérennité du capital ou sans rendement locatif est une erreur de gestion. Il faut
    toujours penser optimisation des flux financiers et conditions de revente.

  26. Merci Jef pour tes conseils. Je pense qu’il ne devrait pas y avoir de soucis, l’emplacement est tres frequente et les « concurrents » (qui vendent des sandwich par ex.) marchent tres bien.

  27. Un mot sur la poussée déflationniste au Japon. Elle correspond à l’exagération de la poussée déflationniste mondiale que nous venons de venons de vivre liée à la crise de solvabilité bancaire. Ce
    phénomène est exacerbé au Japon car les capacités de production y sont beaucoup trop élevées.

  28. Bonjour,
    En quoi consiste votre tranche « immobiler » dans votre porte-feuille type ?
    Des  » fonds immobiliers « stricts », investis dans des immeubles (SCPI) » ou alors également les « REITs » (actions d’entreprises qui investissent dans l’immobiler ).
    La différence est notable.La baisse des actions a décimé les REITs (o`u qu’ils soient ).Les SCPI , en France du moins, on l’air d’avoir moins souffert !

  29. Bonsoir pat-mail,
    La tranche immobilier représente des biens immobiliers ou des parts de sociétés civiles immobilières. L’immobilier en actions de sociétés commerciales à vocation immobilières réagit de façon
    différente et doit être rangé dans le compartiment actions. En l’occurence, ce secteur ne fait pas partie de mes choix actuels pour les actions.

  30. Bonjour,
    Merci pour ce site très intéressant.

    Petite question concernant la part de métaux précieux dans le patrimoine.
    Comment évaluer le % de ces métaux dans le patrimoine au vu des variations de ces sous jacents ?

    Prendre le cours actuel ou le prix d’achat ? Le résultat pouvant aller su simple au double.

    Merci

  31. Bonjour Paul,
    Le pourcentage d’or s’entend au prix actuel, soit pour un gros patrimoine défini ici au minimum à 1.5 million d’euros un montant situé au minimum à 180000 euros d’or physique et mines d’or. Voir
    article « un point d’entrée sur l’or ». Une rechute de l’or est possible l’an prochain et l’entrée sur l’or aujourd’hui est délicate si l’on en pas. Il faut garder aussi du cash car il y aura de très
    bonnes affaires a réaliser sur le pétrole si les marchés consolident suffisamment bas en monnaie courante.

  32. USA : les reventes de logements au plus haut depuis février 2007.
    Les taux sont bas, les logements ont beaucoup baissé. Les américains qui ont encore du gras font leurs achats en profitant des 8000 dollars de prime. La situation de l’Amérique n’est pas vraiment
    entérinée par les marché. Il va falloir attendre un peu pour se positionner sur les actions.

  33. « A cela il faut répondre que le quantitative easing n’est pas là pour apporter une contrepartie à l’ensemble de la dette privée occidentale mais à en pallier seulement les défauts de paiement. »

    Bonsoir JCB, tu connais ma position, je n’ai pas change pour l’instant. Moi je pensait que la QE c’est pour pouvoir garder les taux bas pour que le tresor se finance facilement pour lancer de
    programmes de soutien economique (le Tresor peut meme payer la dette de ces citoyens avec l’argent de la QE, leur vacances, etc. meme si cela semble stupide). Pour l’instant, la QE de la FED c’est
    termine (ils peuvente relancer, il y a pas de probleme). Je ne sais pas si d’ailleurs si Bernanke est plus inquiet par le marche de obligations (de credit) que celui des actions.

    Mais voici ma question vis a vis de ta declaration plus haut. Admetton que la QE a pour role de contre les defauts de payement privees; cela impliquerait (en tenant compte de l’idee que l’argument
    des deflationiste – selon lequel les banques centrales n’ont pas le moyennes de contre ces defauts est faux) que peu importe les montant de ces defauts la QE est une solution efficace – c’est toi
    qui le dis. Cela implique pratiquement que le risque est elimine d’un business proportionelement a la taille des dette contracte par ce business (car on a vu qu’elles sont les institutions qui font
    l’objet de ce « pallier »); je laisse de cote l’aspet moral des choses, sans interet pour la discussion, mais reflechissons au cote pratique; la QE risque d’etre la (via le Tresor) pour mon business
    s’il est suffisamant gros. Mais regarde l’Islande; elle a fait un espece de QE direct, la nationalisation. Le bilans des banques nationalises est tellement gros que ca depasse le PIB je crois;
    consequence? Des gros problemes pour le pays maintenant…

    En conclusion, un pays peu contrer une deflation: elle nationalise tout. C’est le « mother of all QEs ». Mais la question a mon sense quel est la facon avec les moins des mauvaises consequences
    futurs?

    Pour moi, ce truc de QE c’est une fraude intellectuelle (peut-etre je ne suis pas capable de le bien comprendre…)

    Merci

  34. Bonsoir Dacian,

    Quote « Moi je pensait que la QE c’est pour pouvoir garder les taux bas pour que le tresor se finance facilement pour lancer de programmes de soutien economique »

    En fait il y a une chose qui n’est jamais mentionnée chez Tropical, c’est que les taux sont bas parce que les américains remboursent leur dettes, dépensent moins et pour beaucoup d’entre eux
    épargnent ! Cette épargne va alimenter le compartiment obligataire et le soutient. Ce phénomène existe aussi pour les actions depuis que l’aversion au risque a diminué. J’ai lu une étude qui disait
    que contrairement à ce qui est souvent dit la dette américaine était encore financée dans une grande proportion par les américains eux-même. La QE et les achats étrangers interviennent pour une
    partie seulement, inférieure à la moitié. La QE n’est probablement mise en oeuvre que pour les maturités longues et a surtout servi à acheter des actifs toxiques. D’ailleurs, une bonne partie des
    émissions obligataires US sont encore sur-souscrite à deux fois et demi. C’est ce qui me fait dire que les futurs retraités américains se font arnaquer dans les grandes largeurs par les primarie
    dealers qui fourguent des monceaux d’obligations US aux caisses de retraite américaines.

    Maintenant sur le fond du jugement économique, j’ai toujours été pour le soutien aux banques pour éviter un crédit crunch et une déflation. J’étais en revanche favorable à la nationalisation des
    banques soutenues pour éviter de flouer le contribuable américain. J’ai toujours dit que je n’étais pas opposé aux plans de relance qui ne sont jamais qu’une aide sociale avec une contrepartie
    travail pour peu que ces plans apportent une valeur ajoutée au bien public (écologie énergie propre infrastructures nécessaires etc …) et je pense que les mesures de soutien à la consommation ou
    à l’achat de biens immobiliers sont une connerie monumentale car ils ne font que reporter la crise.

  35. Merci JCB

    Sur le fait que l’epargne des US va dans l’obligataire, je suis d’accord (au Japon c’etait pareil), mais il me semble que de cete maniere le gouvernment fait comme une espece de « concurence » au
    secteur prive, createur de richesse et des emplois, car l’argent des epargnants ne va plus aux entreprises et aux entrepreneurs. Donc sur le LT, cela peut poser probleme egalement. Chez nous c’est
    un peu pareil avec l’assurance vie: plus il y a des encours sur ces supports d’assurance vie, plus l’etat s’endette. Aujourd’hui le Japon est a plus de 200% de dette publique; on va voir si ca
    explose ou pas.

  36. Bonjour Dacian,

    D’accord avec toi. Cet endettement n’est pas bon mais si on se réfère à mon article d’aujourd’hui comment faire pour garder le système financier à flot sans dépenser d’argent ni en créer ? Le
    problème est que les erreurs commises ont commencé sous Greenspan et Bush. Les rattraper coutera de toute façon très cher en souffrance économique et en argent.

  37. @ Paul (36).

    Réponse de toute façon pas facile.
    Pour les investissements LT, je raisonne sur des moyennes et réajuste en fonction de données qui me semblent fondamentales. Je me suis récemment posé cette question sur l’or.
    En ce moment, prendre l’once à 900$ et $/1.4€ semble raisonnable.
    Mais bon…

  38. Bonjour
    Merci pour les réponses
    Nouvelle question
    Un patrimoine étant composé d’actif et de passif.
    Sur quel élément d’actif vient s’imputer un crédit immobilier d’investissement en Robien depuis maintenant 4 ans (oui je me suis bien fait avoir sur ce coup)
    Merci beaucoup

  39. Désolé, c’est vrai que je n’étais pas claire
    Mon crédit immobilier vient forcément réduire mon patrimoine, mais il vient s’imputer sur quel type de patrimoine, monétaire ou immobilier ?
    Ou alors la question ne se pose pas ?
    Merci

  40. A Paul,
    Sur une déclaration ISF, la valeur totale de ton bien se déclare à l’actif sur la page des biens immobiliers et le capital restant dû de ton emprunt au 31 décembre doit être inscrit au passif. En
    fait, à une date donnée, tu ne possèdes que le capital déjà réglé sur le tableau d’amortissement.

  41. Ma question est d’ordre plus général, sur la répartition du patrimoine.
    Il me semble logique que des dettes viennent réduire un patrimoine, le problème est de savoir sur quelle partie du patrimoine imputer les dettes.
    Ou autrement formulé, faut-il considérer le cash net des dettes ou plus généralement le patrimoine net de dettes ?
    Car la répartition du capital en % ne varie pas, mais en valeur absolu il y a des modifications.
    J’espère que je suis claire cette fois ;)
    Merci

    PS : Pas soumis à l’ISF … pour le moment

  42. A Paul,
    La valo d’un patrimoine est l’ensemble de la vénale des biens matériels et immatériels (propriété d’une marque par exemple) moins le passif : dette et fiscalité en cours.

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