
L’augmentation de la dette mondiale — publique comme privée — pose plusieurs problèmes structurels et conjoncturels, alors que parallèlement, des signes montrent que le marché obligataire subit des tensions croissantes.
En 2024, la dette publique mondiale dépasse les 100 000 milliards de dollars, un niveau jamais atteint. Des pays comme les États-Unis, le Japon, l’Italie ou la Chine affichent des ratios dette/PIB très élevés.
La France n’est pas en reste avec un ratio dette/PIB à 115 % et une intolérance sociale quasi culturelle à la lutte contre les dérives budgétaires.
La première conséquence est la hausse du coût du service de la dette. Avec la remontée des taux d’intérêt. Depuis 2022 les États paient beaucoup plus cher pour se financer. Un exemple : les intérêts sur la dette américaine dépassent désormais les dépenses militaires.
Ensuite, les marges budgétaires sont en diminution. Les besoins de réarmement européens sont aujourd’hui contraints par les budgets limités de certains pays endettés comme la France, l’Italie ou la Grande Bretagne.
Il existe aussi un effet d’éviction pour les entreprises. Les États mobilisent une part croissante de l’épargne nationale, ce qui réduit le financement disponible pour les entreprises.
Enfin, en cas de choc (pandémie, guerre, crise financière), les gouvernements très endettés auront peu de marge pour agir via des politiques de relance.
Il existe donc un risque de crise de confiance des investisseurs. Si les marchés doutent de la capacité d’un État à rembourser, cela peut déclencher une crise obligataire (hausse brutale des taux exigés).
Des signes concrets montrent actuellement des tensions sur les marchés des titres de créances. Les taux des obligations d’État (comme les Treasuries américains ou les Bunds allemands) ont fortement augmenté entre 2022 et 2024. Cela reflète à la fois la lutte contre l’inflation par les banques centrales (hausse des taux directeurs) et une perte d’appétit pour la dette longue.
Le marché obligataire est devenu très instable, ce qui est rare historiquement. L’indice MOVE (volatilité sur les bons du Trésor américain) a connu des pics dignes de 2008. Certains jours, même les obligations d’État américaines, censées être l’actif le plus liquide du monde, se négocient difficilement, ce qui inquiète les banques centrales.
Les grands acheteurs traditionnels (banques centrales, Chine, Japon) réduisent leurs achats de dette souveraine.
La Fed et la BCE allègent leurs bilans (quantitative tightening), au lieu de soutenir les marchés.
L’accumulation de la dette mondiale commence donc à devenir problématique dans un environnement de taux élevés. Le marché obligataire montre des petits signes de fragilité systémique. Cela ne veut pas dire qu’un effondrement est imminent, mais le risque d’un accident de marché pourrait devenir réel en cas choc exogène.
Autant l’explosion de la bulles des actions IA ou des crypto-monnaies n’aurait aucun impact sur l’économie, autant un krach obligataire aurait des répercussions majeures sur la croissance. La poursuite de la baisse de la demande obligataire lors des adjudications aux USA et au Japon devrait nous inquiéter pour l’évolution économique et la valorisation des portefeuilles actions. Elles étaient à 2.6 fois la demande, elles sont aujourd’hui autour de 2.2. Ce n’est pas anodin.
ETE possible sur USD JPY en mensuel mais dans l’état actuel des choses et la versatilité de Trump, tout trade est dangereux.
Les PMI manufacturiers européens publiés aujourd’hui sont tous inférieurs à 50 sauf Espagne, traduisant une poursuite de la contraction économique de l’union. PMI US à suivre cet après midi.
L’indice ISM manufacturier est ressorti en baisse à 48,5 contre 48,7 le mois précédent. Les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un chiffre de 49,5 (Reuters).
Dépenses de construction US -0,4% contre 0,3% attendu. L’incertitude ne pousse pas à la dépense.
L’indice ISM des services américains de mai s’établit à 49,9 contre 52,0 attendu !
Je suis en mode 35 % de liquidité placée en monétaire ou obligataire sur l’ensemble des portefeuilles après distribution des dividendes. Je vais rester comme ça jusqu’à la prochaine dégringolade un peu sérieuse. Je n’ai pas le timing 1 jour, une semaine, 1 an, 5 ans ? L’important, c’est d’être prêt pour les soldes.
En mode Warren Buffet :)
Tu utilises quels supports pour tes obligations?
Oui en Mode Buffet. C’est la seule façon de faire de la perf sur le long terme.
Je suis aussi 30% cash
essentiellent en usd sur IB
MAIS quelques produits pour des euros m interesserait aussi ;)
MERCI
Admissible au PEA :
LCL SERENITE PEA FCP 3DEC
Pour les obligations RES de MACSF. Là c’est pour le CTO : on prend des support euros et on est dans l’assurance vie. Ils sont encore dans une opération sans frais à l’entrée et ils ont un bon rendement, tout en bénéficiant de l’effet de cliquet. Attention pour sortir son argent il faut compter 10 jours. Le système de l’avance peut être très intéressant sur le plan fiscal si on remet l’argent dans les 3 à 6 ans.