Pourquoi la crise actuelle est-elle différente de la crise japonaise ?

Par Jean Christophe Bataille.

http://www.linternaute.com/voyager/magazine/photo/japon-visages-de-la-metamorphose/image/japon-237242.jpg

Après lecture de certains messages ou articles, voici quelques idées sur la crise japonaise qui méritent une fois de plus d’être répétées :

Les déflationnistes affirment encore et toujours que la reflation forcée conduite actuellement par les autorités monétaires ne pourra pas venir à bout de la dette globale des pays occidentaux. L’exemple le plus souvent cité est celui de la déflation japonaise. La réponse que j’ai déjà donnée sur le sujet est qu’il ne s’agit pas d’apporter une contrepartie à l’ensemble de la dette mais d’équilibrer les pressions déflationnistes par une augmentation de la liquidité. Les acteurs économiques se désendettant très lentement, ce processus peut se poursuivre longtemps sans qu’il y ait spirale déflationniste puisque les autorités monétaires ont un droit de création sans limite de monnaie. On pourrait imaginer que les marchés sont capables d’interdire ce flot de création de liquidités par une hausse des taux obligataires mais l’augmentation du taux d’épargne des américains et la complaisance forcée des porteurs de Tbonds étrangers crée un flux de liquidités vers le compartiment des titres de créance qui empèche, en tout cas pour l’instant, cette réaction. L’apport des mesures non conventionnelles permet ensuite aux banques centrales de disposer d’une variable d’ajustement. On comprend alors que l’horizon de cette évolution est une stagnation de l’activité et une augmentation de la monnaie en circulation. Or on a jamais vu dans le passé une augmentation de la masse monétaire ne pas se traduire pas une réévaluation nominale des actifs tangibles en particulier les matières premières et l’immobilier.

La crise américaine est très différente de la crise japonaise à cause du timing de l’action gourvernementale  Les USA n’ont jamais laissé la déflation s’installer depuis 2000. Le Japon a commencé à monétiser sa dette en 2001-2002 soit 15 ans après le début de la crise. L’amérique pratique au contraire une politique de stimuli et de reflation permanente depuis 2000. La différence entre les deux crises est évidente : l’évolution des prix à la consommation donne pour l’instant tord au déflationnistes. Seul le prix des actifs a subi une baisse comme dans tout épisode récessif mais la hausse récente de ceux-ci laisse présager une évolution stagflationniste. L’énorme inflation monétaire sous-jacente créée par la politique monétaire occidentale pourrait rester quiescente longtemps grâce à la diminution de l’octroi du crédit et à la baisse de la vélocité monétaire. C’est oublier l’évolution des émergents qui se recentrent sur leurs marchés intérieurs et dont la dette globale est tout à fait compatible avec un développement sain. Même s’il existe actuellement un début de bulle sur l’immobilier en Chine, les émergents ont un outil de production efficient et leurs populations sont avides de croissance. Leur développement très dépensier en ressources naturelles ne pourra que faire grimper le prix de ces dernières et enclencher un processus de dévaluation monétaire favorable au désendettement occidental qui ne devrait pas être combattu par une hausse des taux courts. Cette dernière n’aurait aucun intérêt pour les occidentaux car elle ferait rapidement replonger leur économie.

Un autre élément à prendre en compte est la structure du PIB des pays actuellement endettés. Les pays occidentaux, à part l’Allemagne et le Japon, sont des pays importateurs dont la croissance est assurée par la consommation. La caractéristique de ces économies est la facilité avec laquelle elles vont importer les troubles monétaires. Un pays comme les USA importera l’inflation des prix chinois avec la remontée du Yuan, l’ascension du prix des matières premières ou la revalorisation des salaires chinois. Le Japon au contraire n’a jamais pu bénéficier d’une reflation de ses prix à la consommation par l’import car son économie était trop fortement tourné vers l’export. Cette structure du PIB a été un élément facilitateur de la spirale déflationniste japonaise.

Enfin le dollar est une monnaie ouverte. C’est la monnaie de réserve de tous les échanges internationaux alors que le yen est une monnaie domestique. Tant qu’un nouveau système monétaire ne verra pas le jour, elle n’échappera donc probablement pas à la tendance de fond mondiale qui est celle de la raréfaction des matières premières et la réévaluation progressive des salaires chez les émergents.

30 réflexions au sujet de « Pourquoi la crise actuelle est-elle différente de la crise japonaise ? »

  1. 1- Allemagne : le dispositif du chômage partiel, où l’Etat prend en charge deux tiers du salaire des employés concernés, existe en temps normal pour un maximum de
    six mois mais a été étendu devant l’ampleur de la crise.

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jpnkHeRKJLQUXJEqqaSBXOf4A_Iw

    En Allemagne, c’est grâce à l’Etat que le chômage n’a pas explosé.

    Les entreprises privées allemandes demandent à leurs salariés de rester chez eux, et l’Etat paie deux tiers du salaire des employés concernés.

    Ce chômage partiel payé par l’Etat permet de ne pas comptabiliser des millions d’Allemands dans les statistiques du chômage.

    Si l’Etat ne payait pas les deux tiers du salaire de tous ces Allemands en chômage partiel, l’économie allemande s’effondrerait.

     

    2- France : « La consommation des ménages retombe en janvier ».

     

    La consommation des ménages français en produits manufacturés est retombée de 2,7 % en janvier, sous l’influence des achats de voitures qui ont chuté de 16,7 % après la réduction de la prime à la
    casse automobile, a annoncé l’Insee.

     

    http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE61M03M20100223

     

    En France, les ménages sont fauchés et surendettés : ils ne peuvent plus consommer par eux-mêmes. Conséquence : l’Etat va aider les ménages à consommer.

    L’Etat va distribuer aux ménages des crédits d’impôt et des primes pour que les ménages continuent à consommer (crédit d’impôt pour des travaux d’isolation, crédit d’impôt pour l’achat d’un
    logement écologique, prime à la casse pour l’achat d’une voiture neuve, prime de rentrée scolaire pour l’achat de fournitures scolaires, prime de Noël pour l’achat de cadeaux de Noël, prime à la
    cuve pour l’achat de fuel domestique, etc.)

     

    Mais quand l’Etat arrête de verser une de ces primes aux ménages, la consommation s’effondre aussitôt.

    Si l’Etat ne distribuait pas tous ces crédits d’impôt, toutes ces subventions, toutes ces aides, toutes ces primes, l’économie française s’effondrerait.

     

    En Allemagne, comme aux Etats-Unis, comme au Royaume-Uni, comme en France, etc, l’Etat soutient l’économie à bout de bras.

    Le libéralisme économique est mort.

    Partout, l’interventionnisme d’Etat est en train de prendre le relais.

    Problème : c’est une fuite en avant de la part des Etats. La dette des Etats explose. Beaucoup d’Etats vont être en défaut de paiement.

  2. Merci Jean-Christophe pour cette analyse.
    As-tu un indicateur ou une source statistique pour suivre l’évolution des salaires dans les pays émergents? (le top serait un suivi par pays : Chine, Inde, Brésil…)
    Mon activité professionnel me donne une vision parcellaire du marché de l’emploi indien. En ce moment, sur ce secteur professionnel, les salaires en Inde ne sont pas orientés à la hausse. Au
    contraire, les Indiens ont accepté un allongement de la journée de 8h à 9h de travail sans contrepartie financière. De plus le turn over a très nettement chuté.
    Comme ta projection va dans un sens opposé, je souhaiterais compléter ma perception limitée avec tes sources plus générales.
    Merci d’avance.

  3.  

    Vers
    une crise systémique des finances publiques ? La Grèce n’est qu’un signe avant-coureur.

    Si la crise des institutions financières semble être en passe de se résoudre, en tous cas pour les grandes institutions, une nouvelle crise financière est en train
    de prendre de l’ampleur : celle des finances publiques.

    La Grèce a trafiqué sciemment et avec l’aide des banques ses chiffres d’endettement. Elle atteint un niveau record d’endettement par rapport à son Produit National Brut, lui-même grossièrement
    sous-estimé vu l’importance de son « économie parallèle ».

    Le Premier Ministre Papandreou a expliqué qu’il souhaitait simplement « se financer aux mêmes conditions que les autres pays de la zone Euro ». Ce manque de réalisme à la veille d’une opération
    d’émission d’obligations internationales montre à quel point les autorités grecques vivent en dehors de la réalité. Le rendement des obligations existantes de la Grèce se traitent a un niveau de
    6.1 %, alors que celles de l’Allemagne, le meilleur crédit de l’Europe, se traitent a 3.9 %. Or la Grèce doit refinancer € 20 milliards sur les 300 en cours d’ici la fin du mois de mai. La
    Commerzbank vient de publier un calcul qui établit cette dette à € 400 milliards. Bref, on nage en plein délire.

     

    http://finance.blog.lemonde.fr/2010/02/23/vers-une-crise-systemique-des-finances-publiques-la-grece-n%e2%80%99est-qu%e2%80%99un-signe-avant-coureur/

     

    Vous avez bien lu :

    La Commerzbank vient de publier un calcul qui établit la dette publique de la Grèce à 400 milliards d’euros.

     

    Pronostic : dans quelques semaines, la Grèce va se déclarer en défaut de paiement.

  4. Bonjour Fran,
    Il faut distinguer les cadres chinois qui sont très recherchés (ils changent d’aillleurs de boite sans arret) les ouvriers chinois qui sont demandés et ont tendance à retourner dans les campagnes
    dès que les salaires sont insuffisants, les cadres indiens qui sont assez nombreux relativement bien formés mais appartiennnent tous aux castes religieuses supérieures ou les revenus sont plutot à
    la hausse et les ouvriers indiens qui sont maintenus dans une situation misérable via l’indouhisme.

    Il faut également distinguer ce qui se passe actuellement (poussée plutot désinflationniste depuis un mois ou deux voir dernier forecast) et ce qui va se passer dans qq années (inflation par la
    croissance des émergents).

  5. L’économiste Kenneth Rogoff (Harvard) s’attend à une vague de défauts sur les dettes d’Etat.

     

    http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=aAd.sSfnhpTA&pos=6

     

    (Information signalée par le site Contreinfo.info)

     

    D’après le Fonds Monétaire International, en 2014, quelle sera la dette publique par rapport au PIB ?

     

    La dette publique de l’Allemagne sera de 91,4 % du PIB.

     

    La dette publique de la France sera de 95,5 % du PIB.

     

    La dette publique du Royaume-Uni sera de 99,7 % du PIB.

     

    La dette publique de la Belgique sera de 111,1 % du PIB.

     

    La dette publique des Etats-Unis sera de 112 % du PIB.

     

    La dette publique de l’Italie sera de 132,2 % du PIB.

     

    La dette publique de la Grèce sera de 133,7 % du PIB.

     

    La dette publique de l’Islande sera de 134,1 % du PIB.

     

    La dette publique du Japon sera de 239,2 % du PIB.

     

    C’est à la page 30 :

     

    http://www.imf.org/external/pubs/ft/spn/2009/spn0921.pdf

     

     

  6. Le ton monte entre Berlin et Athènes, qui évoque le passé nazi.

    Le vice-Premier ministre grec Theodoros Pangalos a dénoncé mercredi les critiques de Berlin vis-à-vis de la Grèce au sujet de la lourde dette extérieure de son pays, évoquant l’invasion de 1941
    par l’Allemagne nazie.

     

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE61N27Y20100224

     

    Je maintiens mon pronostic : l’Allemagne ne versera pas un seul euro pour sauver la Grèce.

    Et les Pays-Bas non plus.

    Et l’Autriche non plus.

  7. Alors ca nous laisse 4 senarios possibles:
     – faillites des etats en cascade, retour au troc (gulp)
     – politique de rigueur dans tous les pays endettes, avec baisse de la conso, des salaires et deflation longue (ou inflation importe)
     – politique de rigueur non accepte par la population avec revolution et nouveau regime qui efface la dette (copyright URSS 1917, ayo)
     – modification du status de la BCE et dilution des dettes de l’etat par planche a billet avec forte inflation

    Vos pronostiques ?
    Je penche pour 2 ans de rigueur suivi de planche a billet pour cause de pression populaire (manif, greve…)

  8. Bonsoir Jean-christophe,
    Je parlais de cadres indiens et non pas d’ouvriers.
    Ton article Forecast mentionnant la desinflation ponctuelle me semblait axé sur la production de produits manufacturés. J’ai peut-être loupé une partie, j’avoue que je n’ai pas des tonnes de temps
    et qu’il m’arrive de lire des articles, d’oublier certains passages et de ne pas avoir le temps d’y retourner. Ce n’est pas très respectueux pour le temps que tu y as passé et je te prie de m’en
    excuser.
    En l’occurence, je parle pour ma part de prestations intellectuelles fournies à des entreprises (je viens d’en dire suffisamment pour que tu cibles le secteru dont je parle) :-).
    Je n’ai d’ailleurs aucune idée de la part de la vente des prestations intellectuelles à l’export dans la balance commerciale de l’Inde.
    Merci en tous cas pour tes compléments.

  9. Jeudi 25 février 2010 :

    France : le chômage continue d’augmenter.

    1- Données corrigées des variations saisonnières :

    Regardons les chiffres du chômage de décembre (page 15) :

    France, catégories A, B, C, D, E : 4 349 400 demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi.

    http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/2010-005.pdf

    Maintenant, regardons les chiffres du chômage de janvier (page 15) :

    France, catégories A, B, C, D, E : 4 400 700 demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi.

    http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/PI-Mensuelle-98xs56.pdf

    Evolution de décembre à janvier : 51 300 chômeurs en plus.

    2- Données brutes :

    Regardons les chiffres du chômage de décembre (page 15) :

    France, catégories A, B, C, D, E : 4 688 800 demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi.

    Maintenant, regardons les chiffres du chômage de janvier (page 15) :

    France, catégories A, B, C, D, E : 4 777 600 demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi.

    Evolution de décembre à janvier : 88 800 chômeurs en plus.

    Et en Allemagne ?

    Allemagne : le chômage augmente en février.

    Le nombre de demandeurs d’emplois en Allemagne a augmenté en février 2010 par rapport à janvier, d’après l’Office fédéral allemand du Travail, qui a recensé 3 643 000 chômeurs dans le pays,
    chiffre en hausse de 26 000.

    http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=1c70eb8990dcaf387627a02f43c2f355

  10. Jeudi 25 février 2010 :

    Le marché obligataire européen a continué de progresser jeudi profitant de nouvelles déceptions sur l’économie américaine mais surtout d’un regain de méfiance sur la capacité de la Grèce à
    appliquer son plan de redressement budgétaire.

    Le rendement de l’emprunt grec à 10 ans a progressé, signe d’une nervosité des marchés et surtout de leur méfiance sur l’avenir financier de la Grèce.

    L’obligation grecque affichait un rendement de 6,640 % à 18H00 HEC (17H00 GMT), soit une progression de 13 points de base par rapport à 6,51% la veille.

    Les commentaires de l’agence de notation financière Standard & Poor’s indiquant que la note souveraine de la Grèce pourrait à nouveau être abaissée « d’ici un mois », ont ajouté à l’inquiétude.

    Inquiétude mesurée aussi par l’écart (le spread) qui s’établissait entre le Bund allemand et l’obligation grecque à 354 points : la Grèce doit offrir un surplus de rémunération de 3,54 % par
    rapport à l’Allemagne pour attirer des investisseurs.

    http://www.romandie.com/infos/news/201002251925040AWP.asp

    Le spread n’arrête pas d’augmenter depuis le jeudi 11 février.

    Jeudi 11 février : 273 points.

    Vendredi 12 février : 292 points.

    Lundi 15 février : 305 points.

    Mardi 16 février : 339 points.

    Mercredi 17 février : 320 points.

    Jeudi 25 février : 354 points.

    Concrètement : pour emprunter à 10 ans sur les marchés, l’Allemagne emprunte à un taux de 3,099 %.

    En revanche, depuis le jeudi 11 février, la Grèce est obligée de payer de plus en plus cher lorsqu’elle emprunte sur les marchés. La Grèce doit aujourd’hui emprunter à un taux de 6,64 %.

    Pour la Grèce, c’est une véritable tragédie.

    La situation de la Grèce devient de pire en pire.

  11. Vendredi 26 février 2010 :

    Selon le Financial Times Deutschland, les banques allemandes ne souscriront pas aux obligations que la Grèce va émettre en février et en mars. Le plus important dans cette information, c’est ceci
    :

    les banques allemandes nationales ne veulent pas souscrire aux obligations grecques, mais les banques régionales ne veulent pas souscrire elles non plus.

    Lisez cet article très inquiétant pour la Grèce :

    Les banques allemandes évitent la dette grecque.

    Eurohypo et Hypo Real Estate, les deux premières banques allemandes spécialisées dans les financements publics, ne souscriront pas aux obligations que doit émettre prochainement la Grèce, écrit
    le Financial Times Deutschland vendredi.

    Deutsche Postbank compte pareillement s’abstenir, ajoute le quotidien financier, citant des sources et des banques.

    La Grèce doit émettre un nouvel emprunt cette année, peut-être ce mois-ci ou début mars. Elle doit lever une vingtaine de milliards d’euros pour couvrir des échéances en avril et en mai.

    Deutsche Bank ne veut participer au placement qu’en tant que banque d’investissement, mais ne veut pas elle non plus souscrire aux obligations, écrit encore le FTD.

    Il ajoute que les plus grosses banques régionales, comme BayernLB et Landesbank Baden-Württemberg, se sont abstenues de tout commentaire. Mais selon des sources des banques régionales, il est
    devenu quasiment impensable d’investir dans la dette grecque, observe le quotidien.

    La Grèce est le premier pays à avoir sollicité un engagement politique de soutien depuis qu’existe l’union monétaire, les craintes entourant sa situation financière ayant déclenché une attaque
    des marchés, qui a plombé l’euro et provoqué une forte hausse des rendements obligataires du pays, rendant le service de la dette encore plus difficile.

     

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE61P08H20100226

  12. « Deutschland über alles »

    S’il est certain que le pragmatisme allemand est louable, et que la qualité des gouvernances politiques allemandes sont enviables vu d’ici, la psychologie allemande a toujours ses zones d’ombre…
    je peux me permettre d’avoir un avis ferme sur la question en tant que bonne connaisseuse de l’Allemagne et en tant qu’ancienne résidente (1987, 1990, 1994 x2, 1995, 1999, 2000-2002).
    L’article que tu cites BA, témoigne encore du mépris sous-jacent typiquement allemand envers l’Europe du sud et l’europe de l’est. Quand à l’ Afrique, je n’en parle pas. Il ne fait pas bon vivre en
    tant qu’africain en Allemagne.

    Daniela

  13. 1 945,Deutschland kaput! Regardez donc dans quel état sont ses vainqueurs aujourd’hui.

      La Russie réinvente le tsarisme orthodoxe et son économie est toujours bancale malgré des ressources fabuleuses, les finances américaines inquiètent le monde et ses guerres
    impériales l’appauvrissent et la font haïr …et la France,dont on ne sait jamais de quel côté elle pencha,celui des vaiqueurs ou celui des vaincus,encore hier,rappelons-nous le premier tour de 2
    002,continue à avoir une politique de Gribouille et une économie léthargique.Sa population vit une sorte de dépression collective sur fond de mondialisation traumatisante.  

    Qui a donné aux Russes et aux Américains les outils de la conquête spatiale? Des savants allemands (von Braun pour les US)
    Qui s’est relevée en 30 ans d’un effondement presque total et d’une scission de son territoire? L’Allemagne
    Qui est devenue le premier pays exportateur mondial (grâce à l’euro) ? L’allemagne. 

    Il y a chez les peuples d’élite,comme disait de Gaulle,une arrogance qui,si elle n’est pas maîtrisée peut les rendre infréquentables. Ce n’est pas par hasard que le Japon a
    trouvé en l’Allemagne,bien avant le nazisme le partenaire militaire,économique et politique qui lui a permis de passer du Moyen Age à l’époque industrielle.

    Ce n’est pas par hasard que deux hégémonies,toujours à l’oeuvre,mais viscéralement opposées ont abouti à la shoa.Qu’Oppenheimer et Einstein, physiciens juifs allemands aient donné aux
    Américains l’arme fatale en est un excellent révélateur.

    Seul,ce peuple d’un nouveau monde,aux origines ethniques diverses,agrégat hétéroclite de pionniers aventureux,métissés d’esclaves sans racines et de miséreux affamés,mais tous avides de
    liberté pouvait venir à bout de l’arrogance teutonne.

    Obama à la Maison Blanche,Obama à la tête d’un pays jouisseur et dépensier,vaiqueur d’une nation millénaire et laborieuse,vous rendez-vous compte de l’outrage?  Obama dont l’équipe est faite
    d »un Tim Geithner,d’une Christina Romer et de la crème des anciens de Goldman Sachs,quel renversement après l’affront fait à Jess Owens en 1 936…L’arrogance ostentatoire a changé de côté,mais je
    suis sûr que l’âme allemande n’a pas disparu pour autant,elle s’est fait plus discrète moins politique et plus industrieuse.

    Ce que tu écris Daniela ne fait que confirmer mes suppositions.Peut-être disposition naturelle de ton caractère ou résultat de l’influence de tes nombreux séjours,il y a chez toi une
    rigueur,une exigence intellectuelle et une clarté dans le discours très…germanique.Les brouillons dans mon genre apprécient. 

    Je terminerai en n’oubliant pas la Chine qui profite,entre autres,de deux jambes solides: la finance américaine et la technologie allemande.Il m’a semblé qu’il y avait aussi chez les
    Chinois,encore une ethnie,les Hans et sans vouloir être réducteur, un peu de la légèreté française,quelque chose qui manque aux Japonais,je crois,un côté gaulois et bon vivant que je trouve
    assez sympathique et rassurant.A la différence des Allemands,les Chinois n’ont pas attendu un massacre pour mettre de côté (provisoirement?) leur idéologie et adopter
    le pragmatisme.Quelques famines et un peu de clairvoyance ont suffi à Deng Tsiao Ping pour revenir à la réalité.

  14. Effectivement Bxxx tu es un peu brouillon (attention, ne pas mal le prendre!), je ne vois pas où tu veux en venir.

    De mon côté je me suis exprimée trop birèvement : ce que je voulais dire, c’est qu’à travers la critique, par ailleurs tout à fait justifiée, des dirigeants allemands envers la gouvernance grecque,
    on sent les relents de certains comportements.
    Ces attitudes sous-jacentes je les décrypte aisément car je connais bien justement la mentalité allemande. Il y a eux choses qui m’agace dans l’article cité par BA (c’est bien sûr l’article qui
    m’agace, pas BA!):

    – la première est la forme employée. Le refus énoncé clairement par les banques allemandes de souscrire aux obligations grecques est clairement teinté de mépris. En somme les banques allemandes ne
    veulent pas y souscrire. Bien. Mais il existe une différence de perception « externe » (envoyée aux autres) entre refuser de souscrire et ANNONCER publiquement que l’on refuse d’y souscrire. C’est
    cette anonce à travers laquelle transparaît une certaine forme de xénophobie rémanante allemande que je n’apprécie pas.

    – la deuxième, et c’est ce qui m’agace, est que l’attitude serait très vraisemblablement différente si le pays en proie à des dificultés se situait au sommet de ce que j’appellerai « l’échelle de
    valeur internationale » allemande, c’est à dire si ce n’était pas la Grèce, mais par exemple le Danemark qui sollicitait une aide financière. Dans ce cas, je pense fortement que les dirigeant
    allemands, malgré leur ciritique, auraient été plus enclins à aider le Danemark.

    Or le problème, c’est que pour constituer une entité géopolitique cohérente avec l’union européenne, cela impose une certaine équité entre les traitements des états.
    La Grèce et l’Espagne ont eu une gestion désastreuse depuis leur entrée dans l’euro, c’est sûr. Ces pays doivent désormais payer l’addition de leurs graves lacunes.
    Mais à l’autre extrémité, lorsque l’on observe un pays comme l’Irlande, il serait à mon sens scandaleux de fournir une quelconque aide financière à l’Irlande. Il s’agi d’une autre forme de
    laxisme.
    Depuis son entrée dans l’union européene, l’Irlande a bénéficié de lourdes subventions (au même titre que les PIGS). Mais en plus de ces subventions, l’Irlande depuis l’adhésion à l’Euro a agi en
    passager clandestin particulièrement parasite (dumping fiscal). La croissance de l’Irlande s’est EXCLUSIVEMENT faite au détriment du reste de l’eurozone.
    Que L’irlande ait rejeté avec mépris le traité de Lisbonne au premier passage (avant leur crise!) compte tenu de son parasitage et des subventions reçues depuis 30 ans est pour moi une provocation
    inacceptable. Cette provocation aurait du conduire de la part de la gouvernance européenne à une réaction très brutale, du type menace d’exclusion de l’UE assortie d’une exigence de remboursement
    de l’intégralité des subventions perçues depuis l’origine.

    Au lieu de cela, je ne constate qu’avec dépit le laxisme politique et le manque de volonté politique de l’UE en tant qu’entité géopolitique.
    C’est ce laxisme qui conduit à des situations telles que celle de la Grèce et de l’Espagne aujourd’hui. Certains états n’ont jamais joué le jeu et n’ont toujours qu’été profiteurs de l’UE :
    Irlande, Espagne, Grèce, Royaume-Uni… mais aussi Pologne (affaire des F-16 et du « chèque » au moment de son adhésion).
    De nombreux états ont toujours considéré l’UE comme un tiroir-caisse. Le problème, c’est que le processus d’adhésion n’est pas réversible. S’il ne tenait qu’à mon pragmatisme (français Bxx, pas
    germanique!) il y aurait bien longtemps que Espagne, Portugal, Grèce, Irlande, Royaume-Uni, Bulgarie, Roumanie auraient été mis dehors.

    Bon je m’emballe !
    Je vais arrêter là :-)

    Daniela

  15. Daniela 

    Je connais aussi pas mal l’Allemagne.
    La ‘xénophobie rémanente’ est y quelquefois perceptible effectivement mais j’ajouterai dans le même élan que la xénophobie est un phénomène universellement ‘rémanent’… 
    Il ne peut être question de frontières à ce sujet. Juste peut être l’une ou l’autre différence de style ou de forme. 
    L’Allemagne ne fait donc pas exception.
    Par ailleurs, le travail de mémoire sur le passé nazi (verarbeitung) réalisé en Allemagne est gigantesque et doit être apprécié en tant que tel.

    J’apprécie vos avis et opinions de même que ce blog qui est un espace de débats dignes. Mais permettez moi de vous suggérer d’être moins catégorique sur ces points sensibles.

    A bientôt
     

  16. A Daniela et à tous,

    Le premier but des créateurs de l’Union,qui n’existe toujours pas en tant qu’entité géopolitique,était d’empêcher la guerre.Ils ont au moins réussi cela.Mais les blessures d’un passé  pas
    si lointain sont encore douloureuses.Je suis allé moi aussi quelque temps en Allemagne,mais dans les forces d’occupation.

    Ce que je veux dire c’est qu’il n’y a pas que l’économie il y a aussi des peuples avec leur histoire sanglante.Les haines farouches entre européens ne disparaîtront qu’au bout de plusieurs
    générations,et chaque crise les ravivera.On aura beau faire,escamoter des faits gênants,comme la venue de Hitler dans le wagon de l’armistice,édulcorer les manuels d’histoire et donner
    dans la repentance jusqu’au ridicule,la route sera longue pour anéantir les Etats Nations.

    On ne peut pas faire table rase et ne considérer que des PIB.Il y a tant de choses derrière une comptabilité nationale.Je pourrais prendre en exemple un état africain,dont nous disons
    qu’il est mal géré,en oubliant que nous avons éliminé ses élites, transformé son économie et rabaissé sa population.Mais restons en Europe. Puisque tu t’en prends à l’Irlande,et même si
    tes arguments sont recevables,je suis certain que son économie n’a pas encore digéré son passé colonial,fait de famines,de ségrégation,d’émigration et de pillages.Pas plus que les
    Grecs n’ont oublié les exactions allemandes.     

    Ce que j’essaie de faire?Juste introduire de la complexité là où d’autres sont un peu manichéens. 
    J’avais un lien intéressant,je vais essayer de le retrouver.        

  17. A Philippe et Bxx.

    Je crois que nos commentaires se croisent et qu’au fond nous avons des positions convergentes. Peut-être que mes commentaires sont mal perçus ? Le cas échéant je m’en excuse.

    Mon point de vue concernant l’Allemagne est double : il coexiste en moi le point de vue général (géopolitique) et le point de vue personnel (expérience vécue).

    Je confirme que de mon point de vue général, l’Allemagne est le pays le mieux géré d’Europe et vraisemblablement l’un des mieux organisés au monde. Beaucoup d’états dont la France auraient grand
    avantage à s’inspirer de la rigueur et du sérieux de sa classe politique ainsi que de sa cohésion sociale et de son organisation. L’Allemagne a par contre quelques défauts qui lui sont propres
    gravitant autour de la xénophobie et qui curieusement lui portent préjudice, c’est comme cela. C’est juste un constat (exemple : droit du sang contre droit du sol. C’est douteux et
    déontologiquement malsain).

    D’un point de vue personnel, sans entrer dans les détails, mon séjour principal (deux ans) en ex-Allemagne de l’est m’a confrontée à plusieurs expériences désagréables, c’est tout. Ce n’est pas
    spécifique à l’Allemagne, mais j’en conserve un souvenir mitigé.

    Concernant les critiques adressées à certains états : Espagne, Irlande… les critiques portent sur la politique des gouvernements de ces états. Ce n’est jamais en ce qui me concerne un jugement de
    valeur sur ces états. Je suis par exemple extrêmement sévère sur la politique internationale des Etats-Unis (quasiment depuis qu’ils en ont une donc depuis l’abandon de la doctrine Monroe). On ne
    doit pas pour autant me taxer d’anti-américanisme. Formellement, ce sont deux questions sans aucun rapport logique. S’il est vrai que j’apprécie certaines cultures plus que d’autres, je ne pratique
    aucune discrimination. Je suis trop rationnelle pour ça :-)

    Daniela

  18. Vous avez dit xénophobie? Personne n’en est indemme,même si les Français ont le goût et la curiosité de l’étranger la menace plane maintenant sur l’hexagone.Celle des Chinois leur a fait quitter
    l’arène du monde pendant plusieurs siècles et mettre le feu à leur flotte de commerce.Elle semble encore vivante. 

    C’est une petite histoire qui est arrivée récemment à un jeune cadre Français ayant étudié dans une université chinoise et travaillant dans une entreprise à Zhouzhou,dont on dit que c’est la
    plus belle ville du pays.Je vous la livre comme il la raconte sur son blog mais il n’y a aucune raison de la mettre en doute.Visitant le zoo de la ville,avec sa copine chinoise,il s’aperçoit qu’un
    enfant de cinq ou six ans le pointe du doigt et il l’entend demander à sa mère en mandarin:
    -« C’est quelle sorte de singe,ça maman? »
    Il ajoute que la mère,gênée s’est confondue en excuses.

    Daniela,en ce qui me concerne,tu n’as pas à en présenter.Ton point de vue est construit sur le vécu et une réflexion lucide,tu n’émets aucun jugement de valeur,je ne suis pas en
    désaccord sur tout bien au contraire mais qui peut prétendre appréhender toute la complexité d’un sujet? On est forcément partiel,et si on se laisse aller à la facilité,on devient vite
    partial.J’apprécie au contraire l’absence d’idéologie dans votre petit espace de réflexion. 

  19. a Bxx et Daniela,

    Nous sommes en effet d’accord sur la complexité immense du sujet et la prudence dont il faut faire preuve, au risque de tomber dans les généralités et les clichés.

    J’ai récemment fait deux longs séjours en Chine.
    Le premier fut une longue et belle série de rencontres fructueuses voire charmantes. J’ai rencontré des chinois (et des chinoises) joyeux, ouverts, spontanés et, s’agissant des affaires, concrets
    et directs.
    Le second voyage m’aurait mené à des conclusions plus incertaines sur la qualité des gens rencontrés. Hasard? ou moins bonne disposition de mon côté parce que plus fatigué? ou les deux? ou encore
    un zeste de rémanence xénophobe moins présent la première fois?
     
    En tous cas, je ne peux tirer aucune conclusion définitive sur ce que je dois penser des chinois en général. 
    Je retiendrai qu’ils sont accueillants, volontiers rieurs et presque toujours hyper-actifs (contrairement aux indiens de Delhi et Bombay que je n’ai vus qu’une fois -) et que j’ai trouvés
    parfaitement sympathiques mais nettement moins besogneux… ce qui sera peut-être démenti à mon prochain passage…).

    Bref, que ce soit en Chine, en Inde, ou ailleurs, n’hésitons pas à accorder le bénéfice du doute!

    Merci pour vos réflexions, votre auto-ironie et votre lucidité.
     

  20. Samedi 27 février 2010 :

    Berlin dément l’existence d’un accord pour aider la Grèce.

    Un responsable allemand a démenti les informations d’un journal grec selon lesquelles l’Allemagne et la France auraient accepté d’aider la Grèce
    à vendre des obligations grecques en échange d’importants efforts d’Athènes pour réduire son déficit budgétaire.

    Les ministères grec et français des Finances et la Commission européenne se sont refusés à tout commentaire sur ces informations.

    Le journal grec Ta Nea écrit, en citant des sources bancaires et des responsables non identifiés, que la banque publique allemande KfW achètera
    des obligations grecques ou fournira des garanties pour que d’autres banques en achètent.

    La Caisse des Dépôts française sera aussi impliquée dans cette aide, écrit Ta Nea,
    ajoutant que le président Nicolas Sarkozy en a discuté par téléphone avec le Premier ministre grec Georges Papandreou. Contacté à Paris, l’Elysée n’a pas fait de commentaires.

    En échange, le gouvernement grec aurait accepté de prendre des mesures d’austérité supplémentaires représentant quatre milliards d’euros afin
    d’atteindre son objectif de réduire son déficit budgétaire de quatre points cette année, ajoute le journal.

    Un haut responsable allemand, qui a requis l’anonymat, a démenti l’existence d’un tel accord. « Non, ces informations sont absurdes »,
    a-t-il dit.

    Une source parlementaire allemande a néanmoins dit à Reuters que le gouvernement préparait des dispositions budgétaires d’urgence en vue d’une
    aide possible à la Grèce. Le ministère des Finances l’a démenti.

    Face à une opinion publique allemande très hostile à une aide à la Grèce, le gouvernement de la chancelière Angela Merkel s’est borné à une vague
    promesse de prendre « si nécessaire » des mesures pour assurer la stabilité financière.

     

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=5c63bb46744b57f7d1dbc002de9ea125

     

     

  21. Dimanche 28 février 2010 :

    Angela Merkel exclut toute aide financière allemande à la Grèce.

    La chancelière allemande Angela Merkel a exclu dimanche toute aide financière de son pays à la Grèce, tout en se félicitant des mesures prises par Athènes pour résorber son large déficit
    budgétaire.

    La chancelière a également rejeté l’idée d’un soutien bancaire à la Grèce, obtenu par des garanties d’Etat, estimant que cela reviendrait au même qu’une aide étatique directe à la Grèce.

     

    http://www.romandie.com/infos/news2/100228185040.mt9ss045.asp

  22. Vos opinion sur cette proposition de devaluation du FMI !?
    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2992

    Extrait : « L’économiste en chef du FMI, Olivier Blanchard, propose de sanctionner les « GIPEC » (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne et Chypre) […]  il faut en monnaie unique, passer
    par une dévaluation interne. Le schéma proposé est ambitieux. Puisque la monnaie unique interdit toute manipulation de la valeur externe de la monnaie, il est urgent de procéder à une révolution
    des prix internes. Concrètement il s’agit d’une déflation imposée et généralisée des prix, et si possible déflation coordonnée pour assurer l’homothétie du recul. Plus concrètement encore il est
    proposé une baisse générale, par exemple de 30%, de tous les prix, salaires, loyers, transferts sociaux, retraites, etc. »

    Devaluer tous les prix de 30%, ormis les pb de faisabilite (quid des prets-relais, des voitures d’occasion…) ca reviendrait a augmenter le poid des dettes de 30% (il est preciser dans l’article
    qu’on ne toucherait pas aux dettes). Ca me parait et abherrent, et impraticable.

    Sinon aux USA, l’etat de Californie vend ses bureaux pour en devenir locataire.
    http://www.latribune.fr/depeches/associated-press/la-californie-vend-11-batiments-publics-pour-se-renflouer.html
    Course au cash, mais la crise est finie qu’y disaient.
    I’ve got a bad feeling about this…

    @ Bxx, pour l’anecdote chinoise, a Shanghai un petit garcon (4ans environ) a eut peur en me voyant, et son papa lui a explique que j’etais un gentil etranger et qu’il fallait lui dire « hello » en
    secouant la main. J’ai aussi pense etre un singe dans un zoo. Mais les + grands savent qu’on ne mord pas ;-)

  23. Mercredi 3 mars 2010 :

     

    La Grèce pourrait faire appel au FMI.

     

    La Grèce pourrait faire appel au Fonds monétaire
    international (FMI) si l’Union européenne ne l’aide pas financièrement, a déclaré mercredi 3 mars le Premier ministre grec
    Georges Papandréou, cité par l’agence de presse ANA.

     

    Georges Papandréou « a laissé ouverte l’éventualité d’un recours au FMI,
    si l’UE ne soutenait pas le pays financièrement », a indiqué l’ANA. Néanmoins, l’UE a tout de suite affiché sa « solidarité » à la Grèce.

    Cette déclaration a été faite lors d’un conseil ministériel consacré à de nouvelles mesures d’austérité. A l’issue de ce conseil, Georges Papandréou a indiqué que « le peuple grec attendait la
    solidarité de l’Europe ». « Il s’agit de l’autre partie de l’accord (avec l’UE) », a-t-il déclaré.

     

     

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/economie/20100303.OBS8618/la_grece_pourrait_faire_appel_au_fmi.html

  24. L’Allemagne ne proposera aucune aide à la Grèce vendredi.

     

    BERLIN, 3 mars (Reuters) – L’Allemagne ne fera aucune offre d’aide à la Grèce vendredi, qui est le jour prévu de la rencontre la chancelière Angela Merkel et le Premier ministre grec George
    Papandréou à Berlin, a déclaré mercredi Angela Merkel.

    La chancelière allemande discutera vendredi de la mise en oeuvre de ces mesures avec le Premier ministre grec. « Je précise qu’il ne s’agit pas de proposer des aides pour la Grèce lors de cette
    entrevue, mais d’entretenir les bonnes relations entre l’Allemagne et la Grèce. » a précisé Angela Merkel, ajoutant que la Grèce n’avait pas d’autre choix que « d’accomplir son propre travai ».

    Face aux pressions de l’Union Européenne et des marchés, le gouvernement grec a décidé de prendre de nouvelles mesures d’austérité qui devraient générer 4,8 milliards d’euros d’économies, soit 2
    % du PIB.

    Le ministre des finances allemand Wolfgang Schauble a jugé que cette décision allait dans le bon sens. « Les Grecs prennent ainsi leur responsabilité face à l’Europe et à la monnaie unique » a-t-il
    déclaré. « Il est maintenant décisif que la Grèce mette en place rapidement ces mesures d’austérité. Cela devrait immédiatement renforcer la confiance des marchés et la Grèce pourra se refinancer
    sur ces marchés » a-t-il assuré.

    A l’image de leurs dirigeants, la majorité des Allemands sont, à en croire des sondages, hostiles à un renflouement de la Grèce par les contribuables.

    Cependant, quelques voix s’élèvent désormais pour reconnaître que l’intervention de Berlin ou de Paris pourrait être nécessaire pour sauver l’euro et la Grèce de la faillite.

    Officieusement, des discussions ont lieu entre les gouvernements de la zone euro sur les différentes manières d’aider la Grèce si nécessaire, ont affirmé des sources européennes.

     

    http://www.lesechos.fr/info/inter/reuters_00234964-l-allemagne-ne-proposera-aucune-aide-a-la-grece-vendredi.htm

  25. 1. les taux grecs montent toujours. Angela reste ferme : « des faits et des engagements ! », réclame-t-elle à la Grèce. Elle n’a pas tort.
    2. l’étau se resserre autour de Goldman. « L’intouchable », frappé en plein cœur, va-t-il tomber de son piédestal ?…
    3. jackpot au Japon ! Sa dette publique atteint 200% du PIB. A côté de lui, la Grèce fait presque figure de bon élève ! Pourtant, personne ne dit rien. Personne ne semble s’inquiéter de cette
    dette explosive. A l’image du monstrueux endettement anglais ou américain…
    Ces pays sont eux aussi « intouchables ». Comme l’était Goldman jusqu’ici. Mais pour encore combien de temps ?

    Rien ne tourne rond… et pourtant ce matin le CAC ouvrait en méga gap haussier et passe le seuil psychologique des 4 000 points !

    Isabelle Mouilleseaux.

     

    Cours à
    3 mois  

    Vendredi
    16 avril
    2010  

    Vendredi
    23 avril
    2010

    Variation/ semaine

      Aluminium*

    2 482

    2 296

    -7,49%

     Cuivre*

    7 940

    7 695

    -3,09%

     Plomb*

    2 385

    2 279

    -4,44%

     Nickel*

    27 590

    26 765

    -2,99%

     Etain

    19 175

    18 995

    -0,94%

     Zinc*

    2 522

    2 395

    -5,04%

     Acier (Méditerranéen)

    590

    510

    -13,56%

     Or (spot)

    1 136,80

    1 157,50

    1,82%

     Argent (spot)

    17,7

    18,28

    3,28%

  26. L’or a battu un record absolu en euro, à plus de 1 000 euros l’once.

    L’or progresse dans toutes les grandes monnaies fiduciaires. En livre, en euro, en yen, en dollar, et même en franc suisse.

    Seule les « monnaies matières » résistent Comme prévu, c’est seulement
    dans les monnaies « matières premières » comme les dollars canadien ou australien et le real brésilien que sa progression est la plus faible. Le marché commence à n’apprécier que les
    monnaies adossées à des actifs tangibles et non des dettes.

    Côté indicateurs Il y a quelques semaines, je me suis appuyée sur
    trois de mes cinq indicateurs  pour vous dire que l’or terminait sa consolidation. Depuis l’or a à enregistré un nouveau record : 1 250 $ et
    1 000 euros l’once.

    Parmi mes indicateurs, le stock de l’ETF américain SPDR Gold (symbole GLD sur le New York Stock Exchange). Au début de l’année, le stock physique de GLD a très légèrement décru, passant
    de 1 112 tonnes d’or à 1 107 tonnes. Mais voici que les capitaux afflux à nouveau massivement et que le stock repart à la hausse, à 1 186 tonnes. Avec une hausse de 20
    tonnes dans la seule journée du 5 mai.

    Les gourous, toujours acheteurs sur
    l’or Signalons que le fonds de Georges Soros (Soros Fund Management LLD) s’est, en fin d’année 2009, porté acquéreur de 6,2 millions de certificats
    pour une contrevaleur de 663 millions de dollars. Même si Soros parle de la « bulle ultime de l’or », il reste acheteur.

    John Paulson détient quant à lui une position cinq fois supérieure.

    Mes indicateurs ? Concernant mes autres indicateurs : le
    ratio or/pétrole s’améliore. Le cours des actions minières a suivi sans exagération la hausse de l’or. Le ratio or/argent est redescendu de son niveau de presque panique. De 70 il est
    revenu un peu au-dessus de 65, dans l’espoir d’une solution de la crise grecque. Enfin, le nombre de positions spéculatives à la baisse des traders commerciaux du Comex américain est
    repassé sous le niveau de 50% des positions ouvertes.

    Difficile de ne pas aimer l’or en ce moment Il est difficile en ce
    moment de trouver une bonne raison pour ne pas aimer l’or. A chaque début de consolidation une foule ardente se presse vers le métal fin.

    La société Edmond de Rothschild commentait dans sa note trimestrielle : « l’or nous semble toujours sous détenu dans les patrimoines individuels et les portefeuilles d’actifs
    financiers » et conclut sur une persistance de la demande d’or d’investissement pour 2010.

    Du côté de l’offre, le recyclage et la production minière stagnent.

    Où est l’effet de levier des minières ? Comme le mois dernier,
    je considère que le point d’entrée sur les minières aurifères reste favorable.

    Cependant, une dépêche de Bloomberg commentait le parcours décevant des minières de l’indice Standard & Poors par rapport à l’once d’or.

     

     

    L’agence de notation américaine attribue cette sous-performance au fait que les investisseurs ont
    maintenant la possibilité de détenir des ETF.

    Auparavant, ceux qui étaient éloignés du marché de l’or physique se rabattaient sur les actions minières
    « par défaut ».

    Maintenant, dans le marché haussier actuel, ils ont délaissé les minières pour se porter sur ces nouveaux
    instruments que sont les Exchange Traded Funds (ou Exchange Traded Gold) qui se sont lancés en 2006.

    Il me semble que cette explication n’est pas suffisante Tout
    d’abord, le gros du bataillon des ETF est encore formé d’investisseurs institutionnels qui ont facilement accès à tous les marchés.

    Ensuite, la philosophie de l’investissement dans les minières ou dans le métal physique est très
    différente.

    Dans le métal physique, il s’agit d’un placement et non d’un investissement. Le placement vise avant tout
    la préservation du capital et non le rendement.

    Inversement, investir dans la mine c’est investir sur le business de l’or, chercher du rendement quitte à
    prendre des risques.

    Enfin et surtout… Je pense
    que l’explication se trouve tout bonnement dans la gestion décevante des grosses minières. Durant les 20 années (1981-2001) de traversée du désert avec des prix de l’or en recul, les grosses
    minières n’ont pas investi en prospection et développement et se sont couvertes par des contrats de vente à terme.

    Les grosses capitalisations paient 20 ans d’inertie Lorsque la
    hausse de l’or s’est accélérée, les investisseurs ont vu que la production de ces grosses minières ne pouvait tout simplement pas suivre et que ce qui était produit était vendu à des tarifs
    désavantageux puisque les contrats à terme couraient toujours. D’où les piètres performances boursières des Barrick, Newmont et autres grosses entreprises.

    Le rendement n’étant pas au rendez-vous, les investisseurs n’avaient donc aucune raison de prendre des
    risques

                                                                                                                              
    Simone Wapler

     http://interor.fr »>

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