Stratégie de trading sur l’or.

Je ne parle pas ici d'investissement puisque mon conseil est, depuis des années, d'accumuler des positions or physique et des mines. Tout ce qui a été acheté en or physique, à quelque niveau que ce soit vaudra bien plus dans le futur. C'est le délitement monétaire qui nous conduit immanquablement à cette évolution. Que vous ayez acheté des napoléons à 140 $ ou à 200 $ ne change rien. Vous avez contracté une assurance sur l'inflation monétaire à l’œuvre actuellement.

En trading, en revanche, du fait de l'effet de levier, il est fondamental d’être précis et de choisir la bonne direction. Le Gold index nous a donné en 2013 plusieurs faux signaux et a franchi à la baisse de nombreuses résistances, nous obligeant à sortir sur stop. L'origine de cette baisse est l'idée répandue par les grandes banques d'affaire US que l'économie américaine repart pour longtemps, que les taux d’intérêt vont remonter sans faire retomber la croissance, que l'inflation va rester sage et que les Etats-Unis vont se désendetter, La réalité est différente car les réglages de la FED et de la BCE, aussi fins soient-ils, n'arriveront pas à alléger le bateau. Le niveau d'endettement des occidentaux est tel qu'ils ont atteint un point de non retour.

– Toute baisse de la croissance va pousser l'endettement plus avant et accélérer cette baisse, obligeant les autorités monétaires à reprendre l'inflation monétaire, diluant ainsi encore un peu plus la valeur des monnaies.

– Toute hausse de la croissance va augmenter la cinétique de la gigantesque masse d'argent fictif accumulé, va créer une l'inflation des prix et une dévalorisation des monnaies.

L'or qui est l'étalon des valorisations monétaires ne peut dans ce contexte que grimper.

Forts de cette perspective, et dans une stratégie de pur trading, il nous faut trouver le point d'entrée idéal pour suivre avec le plus de levier possible la remontée du Gold Index.

Le premier graphe en UT mensuelles nous aide dans cette analyse. L'or suit depuis 2004 une droite qui a été touchée 4 fois en 10 ans et qui exprime la tendance lourde de la montée des prix de l'or. Nous sommes actuellement très près de cette ligne de tendance.

Notons également que les prix de l'or ont dessiné depuis le printemps un triangle symétrique de consolidation qui s'appuie sur la ligne de tendance lourde du Gold Index.

Je rappelle les statistiques chartistes d'un tel triangle :

Dans 57% des cas, il y a une sortie baissière.
Dans 91% des cas, le mouvement se poursuit après la cassure.
Dans 57% des cas, l’objectif de la figure qui égal à la hauteur du triangle est atteint en cas de sortie par le bas.
Dans 60% des cas, un pullback intervient.
Dans 16% des cas, il y a des fausses cassures.

De ces statistiques on peut déduire la stratégie suivante :

Si l'or franchit le triangle à la baisse, il ne faudra pas se positionner à la hausse sur l'or car il y a 91 % de chance pour que l'or poursuive son mouvement vers le bas et 57 % de chances pour qu'il atteigne son objectif entre 1000 et 1050 $ qui est aussi le plus haut de mars 2008. Nous pourrions prendre alors des positions lourdes entre 1100 et 1000 $ en fonction des figures chartistes observées en daily.

Si au contraire, le triangle est franchi à la hausse, il faudra rapidement prendre position pour anticiper au minimum un rebond sur la grande oblique ascendante décennale qui sert de garde-fou au Gold index depuis de nombreuses années. En faveur d'une sortie par le haut, nous avons actuellement une divergence haussière sur tous les oscillateurs : RSI, Momentum et Stochastique. Mais cela ne nous donne pas la certitude absolue d'une sortie haussière.

Après plusieurs surprises ces dernières années sur le trajet des prix de l'or, je n'ai pas d'avis tranché sur cette évolution. Les flashs shorts des banques américaines sont redoutables et ne répondent à aucune logique, mis à part les intérêts politiques ou financiers des grands décideurs US. Nous resterons donc très pragmatiques.

Pour affiner nos prises de position, il faudra comme toujours analyser le graphe de l'or en UT journalières (2eme image).

Le prix de l'or baisse actuellement de façon assez logique dans le contexte d'une hausse du dollar. Il le fait en suivant un canal descendant bien individualisé en rouge. Observons également que cette baisse est très faible par rapport à la hausse vertigineuse du dollar, ce qui est en faveur d'une bonne résistance des prix de l'or. On peut noter enfin que le bas de ce canal croise l'oblique ascendante long terme du cours de l'or et c'est ce point particulier autour de 1260 matérialisé par un point vert qui pourrait servir de support long terme.

Deux stratégies sont possibles :

1. Prendre des positions à la hausse sur ce point autour de 1260 avec un stop serré. En cas de hausse, nous pourrions renforcer lors du franchissement de la borne supérieure du triangle. A l'inverse, tout franchissement vers le bas sur deux chandeliers en daily devrait alors nous conduire à sortir et encaisser des pertes de stop car le Gold selon les statistiques devraient aller plus bas.

2. Prendre des positions à la hausse seulement lors du franchissement de la borne supérieure du triangle ou éventuellement du canal. Avantage : moins de risque de pertes. Désavantage : on prend position plus haut.

J'ai déjà pris ces derniers mois un certain nombre de positions à la hausse sous 1260 bien visibles sur le graphique en base journalière. Elles vont suivre cette stratégie.

Bons trades !

Stratégie de trading sur l'or.
Stratégie de trading sur l'or.

27 réflexions au sujet de « Stratégie de trading sur l’or. »

  1. Pas encore lu mais ça ne saurait tarder. Concernant l’article précédent, je lis : "Cette précaution me permet de ne pas perdre un centimes avant l’arrivée du prix de l’or à un seuil essentiel que je situe autour de 1262 $." Pourquoi 1262 ? Aucune droite de tendance, aucun support LT, ne touche 1262.

  2. L’euro s’est installé en range malgré le discours de draghi et les épouvantables stats américaines. Le marché a besoin de souffler avant de rebaisser. Trop de position baissière à mon avis. J’ai placé un maximum d’ordre short sur EUR USD entre 1.3213 et 1.3285, histoire de faire monter le levier pour le prochain toboggan. Si la paire descend direct, je garderai le meme levier car je ne veux pas investir dans le range pour éviter de prendre un reversal inutile.

  3. Bonsoir jean Christophe
    Quelle intermédiaire prendre pour acheter de l’or physique ? Cpror est il digne de confiance ? Quel intermédiaire est recommandé ?

  4. Bonsoir Jean-Christophe, tu ne crains toujours pas ce que disent certains hommes politiques, à savoir la déflation ?

  5. Consolidation du dollar sur toutes les paires. Il faut rester en attente avec ses gains pour l’instant. Le dollar USD descend dans le bas de son canal haussier il faut attendre qu’il atteigne la borne basse ou un signal clair sur les paires pour faire remonter le levier.

  6. Bonsoir Jean-Christophe, je vois autour de moi que les transactions immobiliaires sont beaucoup plus lentes à se faire : en clair c’est plus difficile à vendre car le marché est un peu bloqué et les vendeurs sont obligés de baisser leur prix.
    Pense-tu toujours qu’il n’y aura pas de forte baisse de l’immobilier (j’exclus dans ma question la Capitale Paris qui est à part il me semble) ?

  7. Leur USD poursuit sa plongée. J’ai repris aujourd’hui des positions ssupplémentaires à la baisse pour faire monter le levier. Je suis très baissier à un an sur la paire étant donné la pression déflationniste européenne induite par une banque centrale qui a trop tardé à agir. Les liquidités vont couler à flot et l’EUR va plonger probablement autour de 1.20 dans un an. De quoi multiplier les profits pour les traders. Une règle d’or :adapter le levier de façon à ne pas faire sauter le compte broker en cas de reversal. Combien je risque en cas de reprise technique pour tenir le coup avant que ca redescende. C’est essentiel. Je peux faire monter mon levier car mon compte broker a été multiplié par plus de 7 sur sa valo actuelle et ca va croitre encore !

  8. Benoit Coeuré a estimé que la BCE pourrait rapidement encore assouplir sa politique monétaire.
    Nous ne sommes pas loin du QE … Short EUR USD !

  9. Pour Marc qui voulait des renseignements sur l’immobilier, voici un autre son de cloche que celui de JCB, avec plein de commentaires de professionnels de l’immobilier très instructifs (http://www.lexpress.fr/actualite/immobilier/immobilier-denichez-les-bonnes-affaires_1570453.html).
    Idée générale: la baisse est enclenchée partout, et elle va continuer.

    Extraits:
    C’est un secret de Polichinelle. Le marché de l’immobilier, dont on loue à longueur de temps l’étonnante résistance, accuse un vrai recul. Aujourd’hui, malgré les apparences, plus aucun acheteur n’est dupe : la baisse des prix est bel et bien entamée. Et derrière les chiffres officiels – une baisse de 1,9% pour la France entière, selon la Fnaim – se cachent parfois des corrections sévères. Non seulement dans les zones rurales, où "les valeurs peuvent dégringoler de 20 à 25%", affirme Sébastien de Lafond, président de Meilleursagents.com, mais aussi dans des villes autrefois intouchables, comme Lyon, Marseille, Paris ou Neuilly.

    (…)
    Un climat "anxiogène"

    C’est dire que ce climat "anxiogène", selon l’expression de Stéphane Theuriau, président de Cogedim, empoisonne le secteur. "Il détruit la confiance et l’envie", accuse Bernard Cadeau, président du réseau d’agences immobilières Orpi. Au point que "l’accession à la propriété ne semble plus être une priorité pour les acheteurs", regrette Stéphane Atlan, directeur des agences Royalimmo de la capitale.

    Certes, "le marché français de l’immobilier, à la fois fragile et résistant, alterne depuis 2008 les hauts et les bas, pour finalement se maintenir tant bien que mal", analyse Olivier Eluère, économiste, spécialiste du logement au Crédit agricole. Mais, aujourd’hui, la donne a changé : le retour des secundo-accédants (les familles déjà propriétaires) – qui avaient repoussé leurs projets en 2012 pour se rattraper à la fin de 2013 – n’empêche plus la décrue. Ni d’ailleurs le niveau historiquement bas des taux, à 2,7% : principal moteur des ventes de logements à la belle époque, "le crédit a perdu son effet booster", constate Bernard Cadeau. En tous les cas, "il ne suffit plus à faire redémarrer la machine", affirme Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université Paris Ouest.

    En à peine quelques mois, la situation s’est dégradée. Les investisseurs (souvent des particuliers se préoccupant de leur retraite), découragés par l’encadrement des loyers et le manque de visibilité fiscale, ont presque totalement disparu. Dans l’ancien, "le marché des appartements occupés est devenu catastrophique : on ne vend plus rien", s’exclame Stéphane Imowicz, directeur général de Crédit foncier immobilier. Partout, dans les grandes villes, c’est le même désappointement : ce studio de 22 m2 à 225 000 euros, situé dans la très chic rue Saint-Honoré, à Paris, loué 800 euros par mois, n’a pas suscité un seul appel. Ni cette studette de 15 m2 pourtant au coeur du quartier étudiant du Ve arrondissement.
    Citer:
    La raréfaction des primo-accédants est également un phénomène inquiétant. "En deux ans, on a assisté à une chute vertigineuse des achats des familles modestes. Une véritable hémorragie", affirme Michel Mouillart. "C’est simple, il nous manque 20% de ces premiers acheteurs", regrette pour sa part Jean-François Buet, président de la Fnaim. Désolvabilisés par des prix encore très élevés, notamment dans les grandes villes et leur proche périphérie, les jeunes couples subissent aussi la méfiance des banques. "1 désistement sur 3 concerne un refus de prêt", estime un promoteur. Peu importent les taux bas et l’allongement de la durée des crédits, les établissements financiers ne prennent plus de risques et rejettent les demandes sans apport.

    (…)
    Ces signaux négatifs encouragent la baisse. Certains vendeurs ont beau continuer à s’arc-bouter sur leurs prétentions, la correction des prix est en marche. Comme toujours, les biens avec défaut sont les premiers à souffrir. Partout en France, ils n’ont plus vraiment la cote et peuvent dégringoler de 10 à 20%, comme ce 43-m2 sombre de la rue Saint-Claude, à Paris, passé de 11 500 à 9 000 euros le mètre carré. Le plus souvent, ces appartements ne se vendent même plus. "Je ne reçois aucun appel pour ces produits moyens"
    (…)
    Mais le vrai indicateur de cette tendance est la chute spectaculaire du prix des grands appartements. "Depuis toujours, le retournement commence par ce type de surfaces", observe Richard Tiberghien, directeur de l’étude Wagram. Or "elles ne se vendent plus, sauf à en baisser considérablement le prix", estime Stéphane Imowicz. A ce jeu de massacre, les "paquebots" de plus de 150 m2 sont les premiers à trinquer. "En moins de six mois, ils ont perdu plus de 10% de leur valeur", reconnaît Charles-Marie Jottras, président du groupe Daniel Féau. Et souvent beaucoup plus.
    (…)
    Aujourd’hui, ce mouvement semble avoir gagné l’ensemble des transactions. Aucun bien ne se vend plus au-dessus des prix du marché. Et si certains appartements partent encore rapidement et sans discussion, c’est parce qu’ils ont été ajustés avant d’être proposés à la vente.
    Citer:
    Cette baisse généralisée vat-elle se poursuivre ? Sûrement. Malgré les corrections, la purge est loin d’être terminée. Selon l’économiste Olivier Eluère, les prix restent encore largement surestimés : de 15% en moyenne en France et de 30 % à Paris.
    (…)
    La reprise semble donc lointaine. Et la remontée des prix, quasi impossible. Tant que les primo-accédants resteront à l’écart, le marché ne se redressera pas de manière significative. Tant que les investisseurs se détourneront des logements locatifs, l’immobilier ne sortira pas de l’ornière. Au mieux réussira-t-on à voir venir une sorte de "reprise bridée, mais pas suffisamment puissante pour tenir"

  10. LVM fait étalage de ses pertes et de son incapacité à sortir d’une position perdante. C’est un suiveur et un mauvais suiveur. Les pires ! Il n’a rien compris aux placements. Je modère son ramassis de bêtises.

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