Stagflation – Forecast juin 2011

Par Jean Christophe Bataille

http://images.publicradio.org/content/2006/06/09/20060609_money_2.jpg

Analyse

Le mot stagflation dont je parlais déjà en 2008 est désormais sur toutes les lèvres. Bill Bonner, déflationniste de la première heure, y croit maintenant dur comme fer. Les gens de Natexis eux-même, nous expliquent avec beaucoup de retard que la stagflation devient probable car elle n’est pas alimentée par l’émission monétaire seule comme ils le pensaient mais par la croissance insolente des émergents. Nous disons depuis longtemps qu’elle est alimentée par les deux …

La question que je me suis posée ces dernières semaines était celle de l’évolution des marchés à l’arrêt du Quantitative Easing 2. Il semblait évident pour beaucoup que la FED par décence n’allait pas enchainer une nouvelle monétisation de la dette américaine dès la fin de celle en cours et que nous allions subir un ralentissement économique temporaire. Mais dans ce cas, une question vient à l’esprit. Si la FED n’achète plus les obligations du trésor américain, qui va le faire ? Il se murmure que la banque centrale américaine achète en ce moment 70 % des obligations émises ! Les Primaries dealers qui plaçaient ces derniers mois de l’argent frais créé à partir de rien vont donc devoir se tourner de façon beaucoup plus importante vers les épargnants américains et les caisses de retraites. Cela pourrait avoir un sens si le taux d’épargne des américains avait retrouvé de la couleur. Mais on s’aperçoit bien vite que l’épargne privée des citoyens US ne grimpe que parce que ceux-ci payent leurs crédits en cours sans avoir recours à de nouveaux crédits. C’est à dire qu’ils consomment moins et payent leurs dettes. Coté caisses de retraite, les gérants deviennent de plus en plus frileux concernant la dette américaine. Le gérant de PIMCO a carrément vendu toutes les obligations américaines qu’il détenait … Le Trésor pourrait aussi se tourner vers ses créanciers étrangers historiques que sont le Japon, la Chine et les pays producteurs de pétrole. Le Japon est malheureusement englué dans la reconstruction de son pays et a besoin de capitaux. La Chine n’a plus confiance dans la devise US qu’elle détient en trop grande quantité et se désinvestit en dollar pour diversifier ses avoirs avec l’euro, les matières premières et les métaux précieux. Elle dépense aussi son argent dans la modernisation de ses infrastructures. Cette tendance ne risque pas de s’inverser alors que la Chine accepte désormais une réévaluation progressive du Yuan par rapport au dollar. Les pays pétroliers manifestent également leur méfiance envers le dollar en faisant grossir leurs fonds souverains et en achetant des métaux précieux.

De façon plus générale, le PIB Européen (16 000 milliards $) est supérieur au PIB américain (14 000 milliards $). Pourtant l’euro ne représente que 27 % des devises en circulation et le dollar 62 %. Ca permet de bien comprendre pourquoi le dollar n’est plus une monnaie crédible et surtout pourquoi les émergents vont stocker de l’euro et lâcher le dollar. Cette distorsion sur les réserves de change associée à la volonté allemande de défendre la monnaie européenne est pour moi le garant d’une appréciation long terme de l’euro par rapport au dollar malgré l’agitation créée autour des Pigs par les faiseurs d’opinions anglo-saxons. La monétisation en Europe n’a pas dépassé 72 milliard d’euros. A comparer avec les différents plans de relance américains nous faisons figure de modèles de vertu.

Mais si personne ne veut de la dette américaine, qui va acheter les nouvelles émissions du Trésor ? La réponse est simple : la FED ! Quand ? Très vite ! Sinon les USA ne peuvent plus faire rouler leur dette et financer le fonctionnement de l’état américain. Et nous ne parlons pas des finances des collectivités territoriales qui à l’image de l’état de Californie sont en quasi faillite ! Si les obligations du Trésor ne trouvaient plus preneurs, les taux d’intérêt américains exploseraient créant une dépression plus forte que celle de 29. Le terrain est déjà préparé puisque le déplafonnement de la dette US a été voté par le congrès.

Bien sûr, les dirigeants américains vont devoir justifier la poursuite des mesures non conventionnelles. Cela va être facile car les dollars investis par la FED dans la dette américaine produisent une croissance anémique. La monétisation va donc être présentée comme une mesure supplémentaire pour soutenir la croissance mondiale, utilisant une fois de plus l’argument fallacieux selon lequel celle-ci dépend essentiellement de l’Amérique. En fait l’Amérique est en croissance très lente et toute le développement planétaire est tirée par le formidable dynamisme des émergents ! En réalité, l’Amérique, qui a reporté l’insolvabilité des ménages vers les états, est en cessation de paiement et la monétisation n’a pour seul intérêt que noyer sa dette sous un flot d’émission de monnaies. Et contrairement à ce qu’affirment les tenants de la rigueur monétaire, je suis certain que c’est la moins mauvaise des solutions pour eux.

La monnaie créée va continuer à gagner les méandres économiques de la planète pour insuffler de l’inflation dans les pays qui ont la plus forte croissance. Cette inflation reviendra ensuite via la hausse des prix des produits importés vers les pays occidentaux qui n’ont aucun moyen de la freiner puisque les hausses des taux sont inopérantes sur ce type d’inflation et qu’elles sont récessives au plus haut point sur des économies chancelantes. On pourrait croire que les émergents sont capables par des mesures monétaires et bancaires adaptées de freiner cette inflation dont ils n’ont aucun besoin. C’est partiellement vrai mais la nature même du cycle de croissance des émergents est inflationniste puisque leur développement est au stade où leur demande intérieure doit s’accroitre. Or cette demande intérieure ne peut augmenter que si les salaires croissent dans leurs pays. Cela signifie que les coûts liés au salaires dans les produits vendus partout dans le monde vont continuer à grimper de façon structurelle. A cela s’ajoute l’effet de rareté et de sous-production des matières premières que j’évoque depuis de nombreuses années qui va faire également monter les couts-matières. Certains peuvent objecter que la montée des couts-matières va faire plonger l’économie mondiale ! Certes mais pas tout de suite si les taux restent bas et qu’on émet de la monnaie a tour de bras pour payer ces matières avec de l’argent fictif. Tout au plus va-t-elle freiner l’activité dans un premier temps en particulier en Europe si la BCE poursuit sa politique de hausse des taux courts. L’espoir secret des américains est que dans cet environnement inflationniste à taux très bas, l’ensemble de l’occident va se désendetter en truandant tous les créanciers obligataires pour repartir sur une croissance saine dans une dizaine d’années. Il est possible qu’ils y arrivent … Les créanciers ont-ils le choix ? Ce qui risque toutefois de contrer la stratégie américaine de désendettement est l’explosion du système monétaire. La Chine et les BRICs développent déjà un certain nombre de possibilités d’échange commerciaux en dehors du dollar. Depuis peu la Chine a compris que le Yuan devait rejoindre le système de change flottant et devenir une des monnaies majeures dans les échanges mondiaux. Cela implique qu’elle développe, avant de le faire, son compartiment obligataire et sa demande intérieure sous peine d’être inondée de capitaux sur des marchés trop étroits. Cela donne encore un délai aux américains. Il faudra pour que le yuan rejoigne les grandes monnaies que le PIB de la Chine atteigne les 15000 milliards de dollars. Or il est actuellement autour de 6 000 milliards de dollars. Au taux de croissance actuel, cela prendra au moins 10 ans.

Toute la difficulté d’anticiper les effets de l’inflation créée est de savoir si les salaires vont finir par monter en suivant le délitement monétaire. La réponse est : rapidement chez les émergents, et de façon retardée chez nous.

L’autre idée à développer est que la stagflation qui va se développer en occident est une inflation sans croissance et avec un emploi en berne. Il faut donc éviter de parier sur la croissance domestique occidentale mais se positionner plutôt sur les actions des pays émergents qui sont en train de développer leur consommation intérieure et qui ont une situation financière saine à même de faire monter leur monnaie.

 

Arbitrages

Partant du principe que l’Amérique va reprendre rapidement sa création monétaire, nous continuons à privilégier les métaux précieux et les biens tangibles. Nous ne prenons pas de bénéfices ni sur les matières premières ni sur les émergents. Nous attendons encore la jambe de baisse que j’espère depuis maintenant un mois pour nous positionner au mieux sur ces actifs. Il faut bien éliminer les mains faibles.

Le compartiment obligataire reste composé d’une dette à haut rendement High Yield et émergents, et d’une dette indexée sur l’inflation.

J’ai désormais un doute sur le tracker short taux US 7-10 ans car le dollar risque de chuter et nous subirons le risque de change alors que la banque centrale américaine va contrôler les taux via la monétisation sans nous donner la possibilité de profiter d’une hausse. C’est une algorithmique perdante. Je me débarrasserai donc de cette ligne au moment ou les taux longs US vont se tendre dans l’attente de QE3.

La hausse attendue du Yuan par rapport au dollar va me conduire à augmenter mes positions en Yuan. Je cherche en ce moment un moyen pertinent pour le faire.

La hausse anticipée de l’euro par rapport au dollar m’amène à éliminer toutes les actions américaines même celle qui ont trait aux matières premières. Des arbitrages seront réalisés lors de la prochaine hausse des matières.

Le retard à la montée des salaires en Europe et aux USA devrait avoir un effet récessif sur les actions domestiques occidentales qui sont à fuir et probablement un effet baissier sur l’immobilier qu’il faut céder sur la partie la moins intéressante. L’idée est de récupérer rapidement du cash.

Le patrimoine type supérieur à 1.5 Millions d’euros va donc dégager du cash puis subir des arbitrages importants pour le prochain mois. Il devrait à terme tendre vers les proportions suivantes si la baisse attendue des MP et des émergents se matérialise :

Or physique 10,00%
Mines d’or 7,00%
Mines d’or moyenne importance 1,00%
Silver 1,00%
Cash 1,00%
Obligations taux fixes 0,00%
Produit monétaires chinois en Yuan 2,00%
Obligations émergents 4,00%
Obligations taux indexées sur l’inflation 5,00%
Obligations High Yield 2,00%
Trackers short sur obligations européennes 1,00%
Actions chinoises compartiment A et B en yuan 3,00%
Actions Emergents 7,00%
Energie matières premieres 7,00%
Actions défensives européennes à gros rendement 5,00%
Avoirs spéculatifs 2,00%
Immobilier 42,00%

Je ne publie pas de patrimoine de montant inférieur à 1.5 Millions d’euros mais les arbitrages sont les mêmes.


Précision importante : le ratio immobilier représente, comme dans une déclaration ISF, la partie amortie du bien soit sa valeur vénale inscrite à l’actif otée du capital restant dû inscrit au passif. En cas de nouvelle acquisition, il correspond à l’apport en fond propre mais est amené à croitre avec l’évolution et l’amortissement du crédit.

50 réflexions au sujet de « Stagflation – Forecast juin 2011 »

  1. L’agence d’évaluation financière Moody’s a indiqué vendredi qu’elle envisageait d’abaisser la note de dette de l’Italie, actuellement fixée à « Aa2 », en raison des risques pesant sur la
    croissance, les marchés financiers et la capacité du gouvernement à réduire le déficit.

     

    Moody’s a annoncé dans un communiqué avoir placé « sous surveillance en vue d’un éventuel abaissement » la note de la dette publique italienne à long terme, qui est la troisième meilleure possible
    sur son échelle, après « Aaa » et « Aa1 ».

     

    Elle a invoqué « les défis pour la croissance économique dus aux faiblesses structurelles et une probable hausse des taux d’intérêt au fil du temps ».

     

    Elle s’inquiète des « risques pesant sur la mise en oeuvre des projets de rééquilibrage du budget nécessaires pour réduire le niveau de la dette de l’Italie et maintenir le coût de son
    refinancement à des niveaux abordables ».

     

    Cet avertissement est lancé après deux défaites électorales retentissantes pour le chef du gouvernement Silvio Berlusconi, le 30 mai avec des élections municipales qui ont vu son fief de Milan
    passer à gauche, et le 14 juin avec une écrasante majorité ayant voté « non » à trois référendums (94 à 96% selon la question).

     

    « L’adoption de nouvelles politiques budgétaires de rigueur pourrait se révéler difficile à court terme car le soutien électoral du gouvernement est en train de s’affaiblir », a prévenu Moody’s.

     

    Faisant allusion à la crise dans d’autres pays de la zone euro, Moody’s envisage « une évolution [défavorable] des conditions de financement pour les Etats européens ayant de hauts niveaux de
    dette ».

     

    « Le maintien sur le marché d’une demande stable pour la dette italienne est incertain, avec les rendements actuels. Même si les mesures politiques à venir au sein de la zone euro pourraient
    atténuer les craintes des investisseurs et stabiliser les coûts de financement, l’inverse est également possible », a précisé l’agence.

     

    Le 20 mai, une autre des trois grandes agences de notation, Standard and Poor’s, avait également indiqué qu’elle envisageait d’abaisser la note de dette de l’Italie. Elle évalue plus sévèrement
    la solvabilité, à « A+ », cinquième meilleure note possible sur son échelle et l’équivalent de « A1 » chez Moody’s.

  2. Philippe, le problème est que la chine de Honk Kong (hang sen) http://www.boursorama.com/graphiques/graphique_histo.phtml?symbole=1xHSCI fait beaucoup mieux que la chine de
    Shangai (SSE composite) http://www.boursorama.com/graphiques/graphique_histo.phtml?symbole=1xSSECOMP car les capitaux y accèdent
    librement. Il faudrait voir la composition de EDRAM Chine pour juger mais le potentiel des actions A et B risque d’être plus fort lorsque le marché sera mieux organisé et accessible aux
    étrangers. C’est un vrai pari sur l’avenir de l’économie chinoise et sur la montée du yuan.

  3. http://www.lefigaro.fr: L’économie mondiale risque
    le déraillement, selon le FMI
    Par Jean-Pierre Robin
    17/06/2011 | Mise à jour : 21:55
    Le Fonds monétaire international exhorte l’Europe et les États-Unis à consolider leurs finances publiques. La croissance devrait toutefois atteindre 4,3 % dans le monde en 2011.

  4. http://www.bloomberg.com: Greenspan Says Greece Default ‘Almost Certain,’ May Trigger U.S.
    Recession
    By Vivien Lou Chen – Jun 17, 2011 1:46 AM GMT+0200

    Alan Greenspan, former Federal Reserve chairman, said a default by Greece is “almost certain” and could help drive the U.S. economy into recession.

    “The problem you have is that it’s extremely unlikely the political system will work” in a way that solves Greece’s crisis, Greenspan, 85, said in an interview today with Charlie Rose in New
    York. “The chances of Greece not defaulting are very small.”

  5. Bonjour

     

    Achat des fonds Tocqueville Dividende , Patrimioine C et Oddo Génération . Ca doit correspondre au cours de la cloture de hier vers les 3820

     

    J’espérais un cours + bas mais c’est le pb quand  on achète  des fonds , on achète à un cours inconnu

    cdt

     

    Philippe

  6. @Philippe.C et JCB, comm 463 et 464:

    Je vous trouve dur avec O.Delamarche.
    Le gars ne fait qu’assumer ses positions. Il n’achète pas ce qu’il considère être un marché aux fondamentaux pourris.

    Je pense qu’on aurait autant pu gazer sur quelqu’un qui n’achetait pas de l’internet en 1999 ou de l’immo en 2007.

    Le marché ne monte que par la grâce des injections monétaires.
    Elles se poursuivent, tant mieux, mais ça n’en fait pas un marché sain pour autant.

    Peut-être que Delamarche a utilisé sont temps et ses ressources à investir progressivement des actifs qu’il estime capables de mieux se comporter en cas de crash.
    Il le dit lui même d’ailleurs. Dans une chronique, il disait avoir prévenu ses client qu’il ne leur ferait pas gagner d’argent, aussi longtemps que les fondamentaux seraient mauvais.

    Si on pense à tous les messages de particuliers que l’on peut lire sur différents forums qui demandent simplement comment faire pour mettre leur 20.000 ou 30.000 euros d’économies à l’abris,
    voyager avec quelqu’un qui affirme haut et fort qu’il prépare le pire, peut avoir du sens.

    Je veux dire, le marché monte quand même aussi grace à ça !

    JCB, j’écoute toujours tes idées avec un grand intérêt.
    Ton approche pondérée et prudente des tendances à venir est un gage de qualité, mais tu commences peut-être à avoir raison depuis trop longtemps sur trop de sujets.

    Ton commentaire sur un Delamarche qui se frotte au « le marché peut rester incohérent plus longtemps que je peux rester solvable », est peut-être le signe d’un début de griserie ?
    :)

    Bonne journée @tous, Dex.

  7. Il y a
    environ un an, le jeudi 4 mars 2010, la Grèce lançait un emprunt à 10 ans. La Grèce avait dû payer un taux d’intérêt de 6,39 %.

     

    Ce taux
    d’intérêt était exorbitant : c’était 3,26 % de plus que ce que l’Allemagne payait (quand l’Allemagne lançait un emprunt à 10 ans, elle ne devait payer que 3,13 % d’intérêt).

     

    http://www.obliginfos.fr/2010/03/04/lemprunt-grec-a-10-ans-emis-a-63/

     

    L’Union
    Européenne et le FMI ont alors décidé d’intervenir pour sauver la Grèce. Deux mois plus tard, début mai 2010, l’Union Européenne et le FMI ont mis sur la table 750 milliards d’euros pour rassurer
    les investisseurs internationaux. Ils ont décidé de prêter 110 milliards d’euros à la Grèce.

     

    Ils ont
    déclaré que, grâce à ces mesures, la Grèce pourrait recommencer à emprunter sur les marchés en 2012.

     

    Aujourd’hui, nous pouvons faire le bilan : un désastre.

     

    – Les
    investisseurs internationaux n’ont pas du tout été rassurés.

     

    – Le 4
    mars 2010, pour un emprunt à 10 ans, la Grèce avait dû payer un taux d’intérêt de 6,39 %. Vendredi 17 juin 2011, le taux des obligations grecques à 10 ans est de … 16,939 % !

     

    – La
    Grèce ne pourra pas revenir emprunter sur les marchés en 2012.

     

    – Comme
    la Grèce est écrasée sous des montagnes de dettes, l’Union Européenne et le FMI ont donc décidé … de lui prêter 100 milliards d’euros supplémentaires !

     

    – Les
    dettes publiques ne peuvent pas monter jusqu’au ciel : il arrive toujours un moment où tout s’effondre. Ce moment, ça s’appelle un défaut de paiement.

  8. Dex,

    C’est pas du tout ça ! O delamarche n’est pas en avance sur le calendrier. Il se trompe sur toute la ligne. Il pense que l’inflation actuelle n’est la que temporaire et que la déflation
    cataclysmique (Abadie like) qu’il attend désespérement va survenir un jour. Or c’est la stagflation, la vraie qui nous attend. On est vraiment pas d’accord ! Les émergents vont continuer à
    croitre. Les exportations des émergents se font désormais majoritairement avec les autres émergents. Le dollar ne sera bientot plus la monnaie d’échange. Les salaires vont monter partout dans les
    pays neufs et les MP aussi. D’ou viendra la déflation qu’il attend ? … De la baisse de la croissance ? Non. On aura peut etre une crise systémique temporaire avec course au cash quand les
    banques connaitrons de nouvelles difficultés mais ensuite la croissance baissera dans un environnement inflationniste. Ca s’appelle une stagflation.

  9. La NASA vient d’envoyer un message vidéo un peu « bizzare » à l’ensemble de ses employés pour leur demander de préparer leurs familles contre une catastrophe à venir du type 11 septembre 2001 (ou
    autre…) :

     

    => « Vous savez que la NASA est la seule agence capable de protéger les humains sur la Terre et en dehors de la Terre… »

    => « Préparez et ayez des Kits de Survie chez vous »

    => « Préparez vous à savoir quoi faire en cas de catastrophe = posez-vous les bonnes questions = où aller ? comment et où se retrouver… ? »

     

    Regarder ici :   http://www.nasa.gov/centers/hq/emergency/personalPreparedness/index.html

  10. Je suis d’accord, si l’on se fie aux derniers mois et même aux dernières années, l’idée de la stagflation commence à faire consensus.

    C’est bien ce qui m’embête.
    L’histoire a toujours plus d’imagination que les hommes.
    C’est pour ça que j’essaye d’écouter également des personnes ayant des approches différentes.

    Les gens à contre-courant des pensées majoritaires sont souvent moqués.
    Ceux que leurs prédictions n’engagent à rien m’intéressent assez peu, mais un gars comme Delamarche met des sous et sa réputation de gérant sur la table c’est pour ça que je prends le temps de
    l’écouter chaque semaine.

    C’était un peu ça l’idée de mon post. Le gars est dans le mauvais sens depuis mars 2009 ok, mais sa position est argumentée et il l’assume au quotidien donc je voulais défendre un peu son truc,
    même si je n’ai pas de platinium en portefeuille.
    : )

  11. Samedi 18 juin 2011 :

     

    Crise : Jean-Claude Juncker met en garde contre une contagion en Belgique et Italie.

     

    Le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a mis en garde contre une contamination de la crise de l’euro à la Belgique et l’Italie, dans un entretien au quotidien allemand Süddeutsche
    Zeitung paru samedi.

     

    « La faillite peut contaminer le Portugal et l’Irlande et en raison de leur endettement élevé la Belgique et l’Italie, même avant l’Espagne », a-t-il dit au journal.

     

    Selon lui, en faisant participer les créanciers privés au sauvetage de la Grèce, il peut arriver dans le pire des cas que les agences de notation rangent Athènes dans la catégorie
    « insolvable », ce qui aurait des conséquences catastrophiques pour la monnaie unique.

     

    « Nous jouons avec le feu, a-t-il dit. Et si la Grèce était rangée dans cette catégorie, cela pourrait avoir des conséquences dramatiques sur d’autres pays de la zone euro, dont le Portugal
    et l’Irlande, puis la Belgique et l’Italie. »

     

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iYe1eM81gWlVYlf-KTkNzhtM3wjQ?docId=CNG.f8ba3b2d5a1e05aa19c26a1b13cef38b.711

  12. Faudra sortir son fric des banques à temps. Mieux avoir de l’or qui chute que des billets de banque qui s’évapore. Puis une panique est encore possible, voire probable.

  13.  

    L’âge d’or du gaz commence aujourd’hui

     

    17 juin 2011 | Jean-Claude Périvier 

     

    Les premiers mois de 2011 auront été riches en rebondissements.

     

    Tout a commencé avec les révoltes arabes qui ont fait partir le pétrole en flèche. Alors que ces révoltes sont en train de se muer en guerres civiles larvées ou déclarées, le pétrole n’a pas fini
    de jouer au yo-yo.

     

    Puis la catastrophe japonaise s’est produite. L’industrie nucléaire a été sérieusement ébranlée. En l’espace de quelques semaines, les cartes de l’énergie ont été profondément rebattues.

     

    Or une certitude est en train d’émerger : le gaz est le grand gagnant de ce new deal énergétique.

     

    Que ce soit par populisme anti-nucléaire, comme en Allemagne, ou grâce à une vision de long terme, comme en Chine, le gaz se retrouve chaque fois au bout du raisonnement : Il est devenu
    indispensable !

     

    Le Japon en panne d’énergie

    Aussi étonnant qu’il puisse paraître, les Japonais ne se sont pas déchaînés contre leur industrie nucléaire.

     

    Mais le stoïcisme japonais ne doit pas cacher les bouleversements énergétiques qu’a engendrés Fukushima.

     

    L’accident va priver le Japon d’une capacité de production de 20 gigawatts (GW). S’il ne trouve pas de solution de rechange, Tokyo ne pourra pas faire face aux pics de consommation estivaux, ni
    aux besoins de sa reconstruction.

     

    Les énergies alternatives ne pourront être que des forces d’appoint. C’est donc le gaz naturel, comptant déjà pour 26% du mix énergétique, qui raflera la mise.

     

    Le Japon aura besoin de gaz

    Le Japon est déjà le plus grand importateur de GNL du monde. 95% du gaz naturel que consomme le pays arrive sous forme liquéfiée.

     

    Ce constat nous montre une chose : le Japon possède déjà les installations pour consommer du gaz. Il lui sera donc facile d’acheter davantage de gaz.

     

    Dans cette optique, le GNL est le candidat idéal pour combler ce vide.

     

    Mais Japon mis à part, la dynamique qui porte le gaz actuellement est déjà présente depuis plusieurs mois.

     

    Le gaz, principale alternative au nucléaire dans le monde

    Fukushima a entraîné dans sa chute bon nombre de programmes nucléaires. En Allemagne, en Italie ou même aux Etats-Unis, le nucléaire ne fait plus recette.

     

    Or le nucléaire est la seule énergie possédant un prix inférieur à celui du gaz naturel. Avec le ralentissement du nucléaire, le gaz naturel apparaît automatiquement comme la première
    alternative.

     

    La demande d’électricité étant de plus en plus grande, et compte tenu des énormes ressources en gaz de la planète, le gaz ne peut qu’en profiter.

     

    Le gaz gagne du terrain sur le pétrole…

    Alors que les prix du pétrole semblent structurellement installés au-dessus des 100 $, les prix du gaz n’ont pas cessé de baisser depuis deux ans.

     

    Conséquence prévisible, le ratio de prix pétrole/gaz naturel est monté jusqu’à 30, alors qu’il avait longtemps été aux alentours de 10 à 12.

     

    Aujourd’hui, il est revenu à 26, ce qui veut dire que les opérateurs sont en train de basculer vers le gaz naturel.

     

    Les opportunités restent encore gigantesques. Il faut se rappeler que les prix du gaz sont liés au prix du baril de pétrole Brent. Or toutes les prévisions de revenus ont été faites avec un baril
    de Brent à 79 US $… avec un Brent à 122 US $ actuellement, les marges d’appréciation restent immenses !

     

    … Et sur le charbon

    Le gaz naturel a toujours été en forte concurrence avec le charbon. Entre 1999 et 2009, le gaz naturel coûtait plus cher que le charbon. Avantage au charbon donc.

     

    Mais à partir de 2010, les prix du charbon ont fait un bond en avant. Le charbon n’est désormais plus “bon marché”.

     

    Washington n’a pas tardé à réagir à la hausse du charbon.

     

    L’idée peut se résumer ainsi : Cap sur le gaz naturel !

     

    Les Etats-Unis commencent à se retirer du charbon

    Les Etats-Unis ont annoncé que 60 GW de capacités fournies par le charbon seront retirées du réseau d’ici 2020. C’est tout simplement le double de ce qui a été retiré depuis 10 ans.

     

    On va donc assister à un grand mouvement de balancier vers d’autres énergies ; énergies renouvelables et plus probablement gaz naturel dans un premier temps.

     

    Ce mouvement se traduira par un besoin de 140 millions de m3 de gaz par jour dès 2015.

     

    Sur le long terme, les besoins iront grandissants. Selon la banque d’investissement canadienne AltaCorp Capital, l’utilisation du gaz aux Etats-Unis devrait augmenter de 80% jusqu’en 2050.

     

    C’est le bon timing pour rentrer sur le gaz

    La question du coût et de l’environnement ne sont pas les seules explications au retour en fanfare du gaz.

     

    Le développement du gaz a longtemps été freiné. C’est en particulier les pétroliers qui ont retenu jusque-là son développement.

     

    L’explication est simple. Ces acteurs attendaient d’être positionnés sur le marché pour le lancer. Aujourd’hui, les pétroliers ont établi de larges positions dans l’industrie du gaz naturel.

     

    EXXON Mobil a ainsi acheté un producteur de gaz naturel XTO ENERGY. Le norvégien STATOIL a pris une participation dans CHESAPEAKE ENERGY, de même que le chinois CNOOC.

     

    Désormais, les majors sont prêtes à faire du lobbying pour le gaz.

     

    Le transport se tourne vers le gaz

    Hasard ou coïncidence, c’est justement maintenant que les pouvoirs publics commencent à promouvoir le gaz.

     

    La raison invoquée pour freiner l’utilisation du gaz dans le transport était la lourdeur des coûts d’infrastructures. Or le mois dernier, les Etats-Unis ont apporté leur soutien au transport au
    gaz.

     

    Barack Obama en personne a appuyé dans un discours le mouvement de conversion de la flotte automobile vers le gaz.

     

    Profiter de l’âge d’or du gaz

    Le gaz naturel est donc actuellement sous le feu des projecteurs. Les cours n’attendent qu’un déclic pour recommencer à monter.

     

     

    http://edito-matieres-premieres.fr/gaz-japon-nucleaire-charbon-statoil/

  14. Samedi 18 juin 2011 :

     

    Merkel durcit le ton contre les banques.

     

    La chancelière allemande Angela Merkel s’est prononcée pour une participation « substantielle » des banques dans le cadre d’un nouveau plan d’aide à la Grèce, samedi lors d’un congrès de son parti,
    la CDU, à Berlin, a rapporté l’agence allemande DPA.

     

    Il faut essayer dans les négociations sur l’aide à la Grèce d’obtenir une contribution « substantielle » des créanciers privés, a-t-elle dit devant quelque 140 délégués des Unions chrétiennes
    démocrates, écrit l’agence. 

     

    « On ne fait pas cela en pleine rue », a-t-elle ajouté.

     

    Elle a réinsisté sur le caractère « volontaire » de cette participation des banques, assureurs et fonds d’investissement à l’aide à la Grèce

     

    Après une rencontre vendredi avec le président français Nicolas Sarkozy, Angela Merkel avait rapproché sa position de celle de la France et de la Banque centrale européenne. Elle s’était ainsi
    ralliée au principe d’aide du privé sur une base volontaire, afin d’éviter un « évènement de crédit » sur la dette grecque qui pourrait entrainer un phénomène de contagion. 

     

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/06/18/97002-20110618FILWWW00381-merkel-durcit-le-ton-contre-les-banques.php

     

    La chancelière allemande Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble se sont prononcés samedi pour une participation « substantielle » des créanciers privés dans le cadre de l’aide
    à la Grèce.

     

    Dans un entretien paru samedi sur le site internet du journal allemand Börsenzeitung, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a déclaré que la contribution des créanciers privés
    devait être « substantielle », « quantifiable » et « sûre ».

     

    Concernant la stabilisation de l’euro, M. Schäuble a mis en garde contre le danger de voir « à la fin uniquement la communauté des contribuables se porter garant ». 

     

    « Cela doit être évité », a-t-il dit au journal.

  15. Acquisition d’Encana au cours moyen de 30.55 CAD selon ta méthode d’achat progressif Jean-Christophe, ce à quoi l’on parvient à 3 conditions: 1. le sang-froid, 2. la bonne analyse (en
    hebdomadaire de préférence), 3. des frais bancaires renégociés. J’attends le moment de renforcer. Ca va, je suis un bon élève ? Si le cours de clôture me convient (vu que je l’ai en différé),
    j’achète à l’ouverture, au moins je sais ce que j’ai. Mais peut-être devrais-je mettre une limite à la hausse en cas de gap (si le robot d’une banque déraille, j’ai un problème).

  16. Lefigaro.fr: Jeu: Grèce: les scénarios de la crise
    Par Damien HYPOLITE, Guillaume Guichard
    18/06/2011 | Mise à jour : 15:59

    INFOGRAPHIE – La Grèce et la zone euro se situent à un tournant. Athènes choisira-t-elle plus de rigueur ? L’Union européenne fera-t-elle payer les banques pour aider le pays empêtré dans sa
    dette ? Lefigaro.fr vous propose d’explorer vous-même les différentes pistes de la tragédie grecque.

    Moi, j’ai décidé de faire participer les banques et de passer outre l’avis des agences de notation.

  17. Sans aucun doute, oui. Encore merci. Enfin, acheter est encore le plus facile. Revendre au bon moment l’est nettement moins. J’ai le temps d’apprendre d’ici là. L’AV en question n’est pas dans le
    même portefeuille cela dit.

  18. ReBonjour à tous,

    Une question me taraude sur le gaz…

    Ce sont surtout les producteurs qui vont être intéressants à jouer, mais quid de GDF?

    Est-ce qu’en tant que distributeur, il ne devrait pas bénéficier d’une appréciation du gaz lui aussi ?

    Je regarde ça, parce qu’il est quand même beaucoup plus simple à acheter pour un particulier français (frais moindre que sur les marchés étranger surtout).

  19. bonjour à tous

    j’ai de la chance….je n’ecoute pas delamarche

    et à vrai dire,si je ne vous lisais pas , je ne saurais meme pas qu’il existe

     

    je dirais simplement que ce delamarche a une certaine intelligence ,puiqu’il gagne sa vie en vendant des conseils aux autres

    à titre personnel , je fuis ce genre de personne

    car qd on est capable de prevoir l’avenir ,comme se targue,cette personne ,on ne vend pas des conseils ….mais on fait fructifier son capital

     

    ps.j’ai le meme avis pour tous ceux qui vendent des formations en trading ,ou qui editent des livres de trading

    je dirais que ce sont des petits malins ….qui gagnent de l’argent en faisant croire qu’ils peuvent vous en faire gagner

     

    je dirais encore que lameilleure vision est notre propre vision

    ns sommes tous capables de nous faire notre propre opinion

     

    bon week-end

  20. Moi, je préfère le dollar canadien. Evidemment, quand le Yellowstone explosera, il sera lié à l’étalon-squorie. Tant pis. D’où les conseils de la Nasa ci-dessus. Finalement, on se retrouvera à faire du troc: j’échange deux chèvres du Mont Olympe contre 150 Encana

  21. La divergence s’accentue entre l’or et les minières – en regardant le graphique du rapport entre les deux on peut s’imaginer que si le marché boursier parvient
    a ne pas exploser alors les minières rattraperont leur retard assez rapidement, mais si on va vers un crash les minières seront beaucoup plus vulnérables
    et il faudra attendre et souffrir pour assez longtemps.

  22. Lefigaro.fr: L’agriculture, une priorité face à
    la hausse des prix
    Mots clés : agriculture, PARIS, Bruno Le Maire, FNSEA
    Par Anne Cheyvialle
    17/06/2011 | Mise à jour : 20:46

    À Paris, politiques et agriculteurs se sont accordés pour investir davantage dans ce secteur.

    Devant un parterre d’agriculteurs venus du monde entier et réunis à l’initiative de la FNSEA, à Paris, Bruno Le Maire, le ministre de l’Agriculture français, a résumé l’ampleur du défi: «Éviter
    que le XXIe siècle ne soit celui de la faim dans le monde.» Face à cette même assemblée, baptisée G120, le président de la République Nicolas Sarkozy a plaidé, la veille, pour un «nouveau modèle
    agricole» qui implique un réinvestissement dans ce secteur très «stratégique» et la mise en place d’une «gouvernance mondiale modernisée» basée sur plus de transparence pour répondre à la
    volatilité des prix. Une feuille de route qui guidera les débats du G20 agricole la semaine prochaine à Paris.

  23. Aide à la Grèce : Berlin repart à la charge des
    créanciers privés.

     

    Après avoir lâché du lest vendredi, Berlin est
    reparti à la charge des banques, assureurs et fonds d’investissement, prônant une contribution « substantielle » de leur part dans le nouveau plan d’aide à la Grèce.

     

    « Et maintenant laissez-nous bien sûr essayer d’avoir
    une contribution substantielle des créanciers privés participant sur la base du volontariat à l’aide à la Grèce », a déclaré la chancelière Angela Merkel devant quelque 140 délégués de son parti,
    les Unions chrétiennes démocrates, réunis à Berlin.

     

    Et le ministre allemand des Finances, Wolfgang
    Schäuble, d’abonder dans son sens: la contribution des créanciers privés doit être « substantielle », « quantifiable » et « sûre », a-t-il dit, dans un entretien publié samedi sur le site internet du
    journal allemand Börsenzeitung.

     

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=782da0bf3b4a633e74895b9b40e1517e

  24. BA, un ami travaillant dans une banque à un certain niveau a commenté cet appel des gouvernements aux banques formulé pour la première fois il y a une semaine ou deux: « C’est ce qu’ils souhaitent
    mais les banques n’en n’ont pas envie ».

  25. Un autre son de cloche: extrait de « Weekly diamond market comment June 17 2011 » F.T.

    “Rough markets overheating with polished prices firming rapidly. Strong Indian, Chinese and Far East buying and rising demand from U.S. and European jewellery manufacturers. DTC June sight
    estimated at $650M with about 12% price increase. ALROSA’s 2Q sales +30% to $1.3Billion. Christie’s New York sells $11.7M (94% by lot) with a 46.51ct.diamond selling for $4.2M”

  26. Bonjour Jean-Cristophe: je tombe sur un article Immo dans le New-York Times, je n’en mesure pas la portée, ça
    t’intéressera peut-être.

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