Où va l’économie mondiale ? Forecast N°3 – Août 2011

Par Jean Christophe Bataille


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Après la chute très importante de ces derniers jours, le marché français a besoin de souffler. Je crois peu à un franchissement rapide à la baisse des 3000 points. Cette zone est un support fort pour le marché. Les cours pourraient dans un futur proche poursuivre leur reprise technique, animés par une forte volatilité. Au delà, tout va dépendre effectivement des statistiques US, les bonnes faisant grimper les indices, les autres les plombant. Quoi qu’il en soit les marchés anticipent une récession et il est possible que celle-ci ait lieu dans 6 mois. Mais comme d’habitude la bourse anticipe très en avance. La politique monétaire américaine est finalement assez lisible et j’oserais dire que la banque centrale américaine n’a pas le choix.

Essayons de nous mettre à la place du président de la FED. Seule une montée exagérée des taux longs peut le pousser à relancer la monétisation de la dette US, car dans ce cas, le coût du financement de cette dette et de l’économie des Etats-Unis deviendrait insupportable et fortement dépressif. Or la grande leçon des évènements récents est que la dégradation de la note américaine n’a pas fait monter les taux longs US car les marchés estiment que la dette américaine est encore tout à fait fiable et les investisseurs n’expriment aujourd’hui que la crainte d’une nouvelle récession. L’autre facteur de stabilité du compartiment obligataire américain est qu’il y a peu d’alternative au placement de la masse énorme de capitaux en circulation dans le monde. La dette européenne n’est pas d’un grand attrait à part celle des pays du nord et la dette émergente ne représente pas un volume suffisant. Le compartiment obligataire américain ne souffre donc pas et est alimenté par les liquidités issues de la vente des actions dans le mini krach que nous venons de vivre, ce qui maintient les taux longs à un niveau très bas. Ben Bernanke n’a donc pas intérêt à faire acheter les obligations US par la FED puisque celles-ci se vendent bien et que la portion longue des taux est à la baisse. Par ailleurs plus les taux longs sont bas, plus la prime de risque des actions est haute, maintenant ainsi un équilibre entre les actifs. Sous la pression des républicains et dans ce contexte d’équilibre des taux, le patron de la banque centrale américaine pourrait donc laisser la récession se développer un peu sans stimuli car après tout, les baisses d’activité font partie de la vie des pays dont l’économie est faiblement administrée. C’est une des contreparties du surplus de croissance des pays très libéraux et les américains y sont habitués. Cela aurait pour intérêt de laisser courir un peu de destruction créatrice telle que la décrivait Schumpeter pour repartir sur des bases économiques plus solides après une déferlante Keynésienne fort justement destinée à enrayer la crise déflationniste du défaut de paiement des subprimes. Le maintien de taux courts très bas suffirait à alimenter le crédit et l’injection au coup par coup de liquidités dans le système bancaire pourrait intervenir en cas de difficultés comme celles que risque de connaitre Bank of America prochainement. Les créanciers de l’Amérique seraient heureux et rassurés de constater que la FED cesse d’élargir son bilan. Voilà quelle stratégie nous aurions envie d’adopter à la place de Ben Bernanke et c’est celle qu’il semble programmer.

Les indices pourraient donc poursuivre leur baisse encore plus bas pour toucher des niveaux que nous avons malgré tout déjà connus, pour remonter ensuite. Je reste convaincu que les émergents continueront de soutenir la croissance mondiale et de faire évoluer les prix vers le haut du fait, entre autres, des sous-capacités de production dans le domaine des matières premières. Nous avons, sur le plan boursier, une stratégie claire d’accumulation à la baisse sur les matières premières, les actions émergentes et les actions à fort rendement pérenne.

Bien sur, la FED peut décider de nouveaux stimuli monétaires, mais elle devra les justifier auprès de ses créanciers par des anticipations de récession profonde et une baisse majeure des cours de bourses. Ce n’est actuellement pas le cas et cela ne change en rien notre stratégie d’accumulation vers les niveaux fixés.

L’avenir à plus long terme, qui est celui qui nous intéresse le plus sur Futures, est dépendant des décisions politiques.

La récession va tirer les taux longs vers le bas, certes. Mais s’il elle est suffisamment profonde, la baisse de l’activité peut faire diminuer fortement les recettes fiscales si les taux de prélèvement des gens aisés ne montent pas et peut ainsi aggraver le déficit budgétaire en augmentant encore l’endettement des Etats-Unis. Ce qui serait l’occasion pour les agences de rating de dégrader à nouveau la note du pays. Ce nouvel abaissement pourrait diminuer la clémence des investisseurs obligataires envers la dette américaine et occasionner une nouvelle fuite vers les biens tangibles avec une montée des matières premières. Les taux longs finiraient par monter et la FED serait obligée de reprendre la monétisation de sa dette aggravant la fuite devant la monnaie. L’inconnue est désormais la tolérance des investisseurs obligataires au développement de l’insolvabilité américaine. L’impression que l’on a après la dégradation de la note US est qu’elle forte et surtout qu’une aversion pour la dette américaine ne pourra se manifester que lorsque les bourses domestiques chinoises se seront ouvertes au monde, que le yuan aura intégré le système de change flottant et qu’il se sera réévalué, constituant ainsi une véritable alternative pour le placement des capitaux. D’ici là de l’eau aura coulé sous les ponts, le prix des matières premières sera plus élevé et il est difficile de dire à quel niveau sera la dette américaine. Cela dépendra des décisions politiques qui seront prises aux Etats Unis en particulier au niveau fiscal. D’ici là, la montée des salaires émergents, la modification des parités de change avec eux aura poussé les prix de production à la hausse et peut-être permis le début d’une relocalisation de certaines industries en occident, alimentant ainsi la croissance.

Je le redis : la cause racine de la crise est la sous-évaluation chronique de la monnaie chinoise et les délocalisations industrielles massives qui en ont découlé. Si cette distorsion paritaire diminue, le différentiel de croissance entre les pays mûrs et les pays dits émergents se restreindra. L’inflation baissera chez les émergents et grimpera dans les pays occidentaux qui n’ont plus de réelles capacité de production, facilitant ainsi le règlement du problème de la dette. En contrepartie les émergents pourront acheter leurs matières premières beaucoup moins cher.

Tout le problème actuel est que selon moi, la Chine n’a pas réglé l’addition de la croissance insolente dont elle bénéficie depuis 15 ans. Elle la paiera par une baisse de sa croissance et une dévalorisation de ses réserves de change, sinon le monde restera très déséquilibré sur le plan économique.

L’évolution des marchés à long terme dépend donc beaucoup des décisions politiques sur la fiscalité américaines et sur les parités monétaires chinoises.

A quelles échéances seront prises ces décisions ? …

Reste l’évolution de l’Europe ! Elle est tellement faible politiquement qu’elle parait incapable d’influencer l’économie mondiale. Le mieux que je puisse lui souhaiter, c’est une véritable gouvernance économique européenne conduite par les allemands. Mais bien sûr, cela n’engage que moi.

Bonne semaine !

50 réflexions au sujet de « Où va l’économie mondiale ? Forecast N°3 – Août 2011 »

  1. J’ai lu l’article de à propos des déclarations du ministre allemand des finances Schauble.

     

    Ce qu’il veut c’est que l’ensemble des pays de la zone euro adoptent la MÊME politique que l’Allemagne.

    Autant dire mettre les pays de la zone euro sous protectorat allemand.

     

    Les peuples ne l’accepteront pas et l’euro éclatera !

  2. Une petite requête concernant les liens dans les posts.

     

    Pas de « clic de droite » possible sur ce blog comme sur certains autres d’Overblog (pas tous), donc pas facile de récupérer les liens. Pour ne pas les retaper je dois aller les pêcher dans le code
    source html de la page où je les copie pour les coller dans une nouvelle barre d’adresse.

     

    Si l’auteur du commentaire intégrant un lien se sert du bouton d’ajout d’un lien sur un sélection de texte, ça rend la lecture plus facile et la navigation plus fluide.

     

    Par exemple:

    L’économie entre dans une phase « dangereuse », selon le chef de la
    banque mondiale.

    ou

    Schauble toujours contre les eurobonds.

    et

    Mêmes causes, mêmes
    catastrophes.

     

    Merci !!

  3. Cette fois, sur un portefeuille ami, j’ai renforcé comme les fois précédentes: un peu, sauf dans un ou deux cas où j’ai été trop gourmand au départ. Je contemple mes prix d’achats. J’ai toujours
    acheté à la baisse mais je n’imaginais pas ce qui ressemble à un double dip. Alors je dirais: résultat moyen. Il était question de reprise officielle de la croissance, de plus bas à 3600,
    d’explosion des cours des mines argent. Alors, surprise totale, j’ai fait comme prescrit: achat progressif en gardant du mou pour la prochaine pâtée. Mais pas autant que je l’aurais voulu. Si ces
    hauts et ces bas sont le nouveau « pattern » comme dit Faber, c’est la moyenne qui pose problème. Personne ne prononce le mot de ‘double dip ». Pourquoi ? Pourtant ça y ressemble.

  4. Hervé, c’est pas chinois: tu sélectionnes le lien, tu fais CTRL + C et tu le reportes dans la barre des liens où tu fais CTRL + V.

    Voilà pourquoi je ne me fatigue pas, d’autant plus que mettre des liens actifs vers l’extérieur nuit au référencement, ce que j’évite à tout prix sur un si bon blog. 

  5. Samedi 13 août 2011 :

     

    La zone euro ne peut se réformer que « pas à pas », et
    pas forcément aussi vite qu’elle le souhaiterait parce qu’elle doit s’assurer de l’adhésion des citoyens, juge le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble.

     

    L’Allemagne milite pour un renforcement de la
    discipline budgétaire en zone euro, à travers un mécanisme de sanctions plus efficace à l’encontre de ceux qui violent les règles du pacte de stabilité.

     

    M. Schäuble a répété qu’il ne saurait toutefois être
    question de mutualiser les dettes des membres de la zone euro.

     

    « On en reste là : il n’y pas de mutualisation des
    dettes et pas d’aide à l’infini. Il y a des mécanismes de soutien, que nous continuons à élaborer, sous conditions strictes ».

     

    L’Allemagne reste notamment strictement opposée à
    l’émission par la zone euro dans son ensemble d’obligations communes.

     

    « J’exclus ces euro-obligations (ou eurobonds) tant
    que les Etats membres mènent leur propre politique budgétaire », a dit M. Schäuble.

     

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=8ca2523714a5153eb05e0ce0e367e150

  6. Vendredi 12 août 2011 :

     

    Italie : record de la dette en juin à plus de 1900 milliards d’euros.

     

    La dette publique de l’Italie, qui est l’une des plus élevées du monde en valeur absolue, a atteint un nouveau record en juin, à 1901,9 milliards d’euros, contre 1897 milliards d’euros au mois de
    mai. 

     

    Elle représente 120 % de son produit intérieur brut (PIB).

     

    Elle s’accentue ainsi pour le troisième mois consécutif. Sur un an, elle a progressé en juin de 3,19% en données absolues.

     

    « Chaque nouveau-né se trouve avec une dette publique de 31’700 euros, qui s’élève à 90’565 euros par ménage », ont dénoncé les associations de consommateurs italiens.

     

    http://www.lematin.ch/flashinfo/economie/italie-record-de-la-dette-en-juin-plus-de-1900-milliards-deuros

  7. « Il faut choisir: ou bien faire confiance à la stabilité naturelle de l’or, ou bien faire confiance à la stabilité naturelle de l’honnêteté et de l’intelligence des membres du gouvernement. Avec
    tout le respect que je dois à ces dignes personnages, je vous conseille fortement de voter pour l’or. » Bernard Shaw.

  8. La stat américaine du jour était mauvaise. Je viens de l’apprendre sur… LCI…

    Mais apparemment les marchés attendent un miracle de la rencontre Merkel-Sarkozy de demain.

    A++

    Marc

     

  9. La croissance allemande a ralenti brutalement au 2ème trimestre.

     

    Le produit intérieur brut allemand (PIB) n’a augmenté que de 0,1 % au deuxième trimestre par rapport au premier, selon une statistique parue mardi, soit un coup de frein plus brutal que prévu.

     

    L’Allemagne a donc fait à peine mieux que la France, qui a connu une croissance nulle au deuxième trimestre.

     

    L’annonce de cette contre-performance allemande coïncide avec une rencontre très attendue entre la chancelière Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy, devant se dérouler en fin
    d’après-midi à Paris. La réunion a pour thème la crise de la dette en zone euro.

     

    Les économistes interrogés par Dow Jones Newswires attendaient certes un ralentissement après un début d’année tonitruant pour l’économie allemande, mais espéraient malgré tout une croissance
    plus élevée au deuxième trimestre, de 0,4 %.

     

    Au premier trimestre, la croissance s’affichait encore à 1,3 %, a indiqué l’Office fédéral des statistiques (Destatis) dans un communiqué.

     

    Ce chiffre a lui-même été corrigé en baisse : Destatis avait initialement annoncé une croissance de 1,5 % pour le début d’année.

     

    Chose inhabituelle pour un pays champion des exportations, le commerce extérieur a apporté une contribution négative au PIB allemand au printemps, c’est-à-dire que les importations ont dépassé
    les exportations, a relevé Destatis.

     

    « La consommation privée ainsi que les investissements dans le bâtiment ont aussi freiné l’économie allemande au deuxième trimestre », a encore indiqué l’Office des statistiques, sans donner plus
    de précisions.

     

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=e91eefb8cfd696b3dc424aeb2fa923de

  10. La reprise s’essouffle. Je ne crois pas à une inversion de tendance. Le sommet franco allemand est déjà dans les cours et ne peut que décevoir. Si les stats US sont vraiment mauvaises cet aprèm,
    c’est retour à la cave. L’occasion pour nous renforcer encore plus bas dans une nouvelle panique  dans les prochaines semaines.

  11. Je viens de revendre tous mes Veolia environnement avec 4 % de PV. Je fais le pari que je vais les racheter plus bas. Je garde en revanche toutes mes autres lignes aquises récemment. Les PV sont
    plus substancielles et je rachèterai en baisse. Coté MP et émergents il faut que ca baisse plus …

  12. GDP. Trimestre négatif à Hong Kong

    http://www.marketwatch.com/story/hong-kongs-slump-signals-global-trouble-analysts-2011-08-15

    Hong Kong n’est certes pas la Chine et avait déjà sérieusement souffert en 2008 tandis que Pékin relancait avec succès la machine avec une énorme plan d’infrastructures.

    Hong Kong annonciatrice d’une forte récession globale? Partagez-vous cet avis et comment voyez-vous la Chine, dans cette hypothèse, contrer une nouvelle récession? 

    Je doute que la demande interne suffise déjà. Quels sont les autres leviers?

    En cas de nouvelle récession sévère, l’appréciation du RMB n’est-elle pas prématurée, du point de vue chinois?

     

  13. Bonjour Philipp,

    Je n’ai pas le timing mais la bourse anticipe toujours. L’or grimpe depuis 10 ans et certains se demande encore pourquoi puisque l’inflation n’a pas encore touché les salaires… Acheter du
    yuan qaund il aura monté ne servira à rien. Attendre le bon moment c’est le plus souvent rater le coche. Pour chinabsolute, il ne sert à rien d’attendre en revanche pour chinagora on peut
    imaginer que Shangai et Shenzen vont plonger avec la récession mais je ne le crois pas. Au pire, je renforcerai.

    De toute façon, cela reste des produits de diversification pour maxi 5 % du patrimoine. Il ne sont accessibles qu’aux gens possèdant au moins 1 million d’euros en titres.

  14. Si je ne me trompe pas Chinagora est libellé en dollars… donc n’est pas exposé au yuan .Est ce que ce fonds est meilleur que d’autres qui investissent aussi sur des valeurs chinoises tel que le
    Amundi great china par exemple?

    Au risque de me répéter, bravo pour la qualité du site!

    elisabeth

  15. Le fond maitre Chinagora est exposé au Yuan et libellé en dollars. il existe un fond N qui couvre contre les risques EUR USD mais permet de profiter de la hausse du yuan.

    Les autres fonds comme amundi ou Pictet sont me semble-t-il pas exposés au Yuan. A vérifier.

  16. L’Eurosystème est une institution européenne, qui regroupe la Banque centrale européenne (BCE) et les banques centrales nationales (BCN) des États membres de l’Union européenne ayant adopté
    l’euro.

     

    Au vendredi 12 août 2011, le capital et les réserves sont de 81,481 miliards d’euros.

     

    Les « actifs » de l’Eurosystème sont de 2073,026 milliards d’euros.

     

    En clair : le capital et les réserves de l’Eurosystème constituent seulement 3,93 % des « actifs » de l’Eurosystème.

     

    Sur ces soi-disant 2073 milliards d’euros d’ « actifs », combien de dizaines de miliards sont en réalité des actifs pourris ?

     

    http://www.ecb.int/press/pr/wfs/2011/html/fs110816.fr.html

     

    Aujourd’hui, l’Eurosystème est devenu une gigantesque fosse à merde.

     

    Déjà, le jeudi 16 décembre 2010, les dirigeants de l’Eurosystème avaient demandé aux chefs d’Etat de le recapitaliser : les contribuables européens avaient dû payer 5 milliards d’euros pour
    recapitaliser l’Eurosystème.

     

    Contribuables, préparez-vous à payer de nouveau.

     

    Contribuables, préparez-vous à payer pour recapitaliser l’Eurosystème.

  17. Après-midi passée à installer la télé via le net, et je m’en sers comme d’une radio en surfant.

    Crédit Agricole vient de passer de 2 à 4% en or. En or-papier pour ses clients: « Mais c’est la même chose ».

  18. Oui, c’est aussi ce que j’ai compris: qu’ils nous préparent à des sorties possibles de pays ne respectant pas la règle.

  19. Bonsoir la file,

    Comme prévu le «  sommet  » Sarkozy-Merkel n’a accouché que de vent.

    Pas d’euro-bonds, pas d’extension du fond de soutien européen.

    La crise de la dette et la dégradation des notes des états peut donc continuer.

    Quand aux mesures d’austérité, elles ne seront prises que quand il sera trop tard (pour la France tout au moins).

    L’or a encore de beaux jours devant lui.

  20. Je ne fais pas la meme analyse. Envoyer les euros bonds c’est ouvrir la boite de Pandorre. Un gouvernement économique et des contraintes budgétaires forte, ca me parait plus sensé et ca renforce
    l’UE. Les eurobonds ca ne peut venir qu’après pas avant.

  21. Pour etre plus précis, je suis comme les allemands, je n’ai pas envie de payer pour les grecs et je souhaite des budgets équilibrés partout. En revanche, je ne suis pas BA et je ne crois pas à la
    mort de l’euro. Les marchés sont déçus car l’argent ne va pas couler à flots. On fera une récession pour mieux repartir avec une monnaie plus forte. Ca nous donnera aussi l’occasion d’acheter des
    titres à bon prix avec de l’argent qui garde sa valeur et des matière premières meilleur marché. L’impression de monnaie n’a qu’une justification : empécher un crédit crunch comme en 2008 ou
    lutter contre une hausse intenable des taux. Au delà je ne suis plus d’accord. Si on ne pas prend en meme temps des mesure budgétaires, c’est du n’importe quoi.

  22. 1- Le budget de l’Union Européenne.

     

    Les Etats-Unis d’Amérique ont un budget fédéral qui représente 25,3 % du PIB des Etats-Unis (pour l’année 2011).

     

    Mais en revanche, en Europe, les Etats européens riches veulent maintenir le budget de l’Union Européenne au niveau ridicule de 1 % du PIB de l’Union Européenne.

     

    En Europe, le jeudi 30 juin 2011, les Etats européens riches ont refusé de porter le budget de l’Union Européenne à 1,11 % du PIB de l’Union Européenne.

     

    Conséquence : de 2014 à 2020, le budget de l’Union Européenne restera à seulement 1 % du PIB de l’Union Européenne ! C’est ridicule de parler du fédéralisme européen avec un
    budget européen de 1 % du PIB !

     

    http://www.lepoint.fr/economie/plusieurs-pays-s-elevent-contre-la-proposition-de-hausse-du-budget-de-l-ue-30-06-2011-1347999_28.php

     

    2- Les euro-obligations.

     

    Les Etats européens pauvres veulent la création d’euro-obligations, car ils sont obligés de payer un taux d’intérêt exorbitant quand ils lancent un emprunt (un emprunt à 10 ans
    par exemple).

     

    Mais en revanche, les Etats européens riches paient un taux d’intérêt très bas, de moins de 3 %, lorsqu’ils lancent un emprunt à 10 ans.

     

    Les Etats européens riches ne veulent pas créer d’euro-obligations, car si des euro-obligations étaient créées, ils seraient obligés d’emprunter à un taux d’intérêt bien supérieur
    au taux d’intérêt qu’ils paient aujourd’hui.

     

    Le sommet franco-allemand du mardi 16 août n’avait même pas mis à son ordre du jour les euro-obligations ! Tu m’étonnes !

     

    Les Etats européens riches n’accepteront jamais la création d’euro-obligations. Arrêtons de croire au père Noël.

     

    3- Le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF).

     

    Les Etats européens riches ne veulent pas payer pour sauver de la faillite les cinq Etats européens surendettés (Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne). Les Etats européens
    riches ont donc refusé d’augmenter la capacité effective de prêts du FESF, qui est aujourd’hui de seulement 440 milliards d’euros !

     

    Dernier exemple en date : mardi 16 août, la France et l’Allemagne ont de nouveau répété que le FESF ne sera pas augmenté.

     

    Seulement 440 milliards d’euros de prêts pour sauver de la faillite le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la Grèce, et l’Espagne ! C’est ridicule ! Tout le monde sait que ça ne
    suffira pas !

     

    Conclusion :

     

    Les Etats européens riches ne veulent pas payer pour sauver de la faillite les Etats européens pauvres.

     

    Il n’y a pas de solidarité entre les Etats européens riches et les Etats européens pauvres.

     

    Il n’y aura jamais le fédéralisme en Europe.

     

    Le fédéralisme en Europe, c’est du pipeau pour les bisounours.

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