Le pétrole peut venir jouer les troubles-fêtes

Par Jean Christophe Bataille


http://www.arb.ca.gov/cc/oil-gas/images/oil%20pump%20sunset.jpg

L’inflation chez les émergents ne fait plus aucun doute. Elle est due à la surchauffe des économies émergentes, à l’expansion monétaire occidentale et aux sous-capacités de production dans le domaine des matières premières. Cette inflation est importée chez nous par le commerce mondial. Nous achetons des produits manufacturés, de l’energie et des matières premières en hausse. Pour que cette inflation ne gagne pas les salaires chez nous, il faudrait prendre des mesures monétaires qui nous plongeraient très vite dans une dépression économique profonde. La seule question à se poser est « les banques centrales préfèreront-elles l’inflation ou une dépression ? » La réponse ne fait aucun doute ! Nous aurons l’inflation ! Et malgrès cela, au mieux, la croissance stagnera.

Mais ce scenario pourrait être retardé par le prix du pétrole. Que celui-ci reste au dessus de 120 dollars au delà de 6 mois et le choc sera trop grand : l’économie freinera partout dans le monde, y compris chez les émergents, en réduisant aussi temporairement l’inflation. Le timing dépend donc actuellement du monde arabe. Une guerre civile en Algérie ou pire en Arabie Saoudite impacterait lourdement la situation tant au niveau du pétrole que du gaz. Dans tous les cas, l’économie repartira ensuite, portant encore plus haut les prix. Les salaires finiront par monter, indiciblement, avec les indices des prix. Et les porteurs obligataires occidentaux à taux fixe resteront les dindons de la partie.

26 réflexions au sujet de « Le pétrole peut venir jouer les troubles-fêtes »

  1. Bonjour Jean Christophe

    Cette semaine est intéssante au niveau des investissements .  Il n ‘y a pas grand chose qui a résisté . Seuls les certifs sur Pétrole ont éte positifs . Autrement je ne
    vois pas  . Maintenant il faut voir  la semaine prochaine si le cours du baril se maintient à ces niveaux actuels et comment réagiront les différents supports … 

    Mais en cas de grave crise , ca fait 200 $ le baril direct,  et là je ne sais pas ce qui se passe : Très grosse récession pour ne pas dire plus…. Et là quel investissement faire?
    Cash   ?

     

    cdt

     

    Philippe    

  2. Bonjour Philippe,

    J’ai toujours la meme philosophie : diversification. Si une recession pointait son nez, nos actions baisseraient mais la part obligataire de nos avoirs deviendrait un réservoir de cash pour
    acheter du papier à la baisse comme nous avont fait en 2009 et la partie aurifère pourrait plonger un peu mais pas longtemps. Je ne bouge pas le portefeuille devant cette menace. Tout au plus
    faudrait-il prendre des bénéfices sur les energétiques : tracker gaz et parapétrolières s’ils grimpent avant la rechute pour libérer du cash. Pour l’instant le pétrole n’est pas à 200 $ et le gaz
    stagne, il est donc préférable de surveiller les évolutions sans rien faire.

  3. Bonjour Jean Christophe,

    A l’occasion de la présentation du bilan de la Banque Nationnale de Belgique, par le gouverneur Guy Quaden, ce 23 février, J-C Trichet a souligné l’importance historique de la stabilité des prix
    dans la zone euro. Il a fait état, pour les 12 dernières années d’un taux d’inflation annuel moyen à 2% et a prévu le même niveau pour les 8 prochaines années, par la mise en place de poltiques
    monétaires appropriées…il en va de la crédibilité de l’ euro…Il ne semble donc pas partager votre prévisions de risques d’inflation en zone euro.Merci pour vos précieux commentaires.

    François

  4.  

    Bonjour François,

    En fait il partage totalement mes prévisions sur le risque d’inflation importée puisqu’il juge utile de prendre des mesures radicales et dangereuses pur la croissance. En revanche, il affirme que
    la BCE peut controler l’inflation par une hausse des taux courts. Voeux pieu à mon avis car :

    1. La hausse des taux lutte très mal contre l’inflation par les couts.

    2. La hausse des taux serait très récessive dans la situation actuelle. Les populations peuvent elles le supporter ?

    3. JCT conjure les employeurs de ne pas augmenter les salaires en proportion de la hausse des prix. Ses propos ont déjà scandalisés toute la presse et ne parlons pas des syndicats.

    4. Dans le meme temps, il tient un double langage car il a continué à monétiser les dettes des PIGS lors des dernières introductions.

    Nous verrons bien ce que fera la BCE si le mécontentement monte dans toute l’europe. 

     

  5. Bonsoir à tous,
    Bonsoir Jean-Christophe et merci.
    J’ai un peu de mal à analyser la parapétrolière Entrepose Contracting étant donné les indicateurs hebdomadaires qui donnent ce titre en surachat. Je trouve un commentaire sur Boursorama en date
    du 22.2.2011: « Entrepose Contracting fait triste mine sur le SBF 250 : le titre lâche 4,3% à 102,2 euros, etc. » Oui, soit, mais après avoir pris 28% depuis octobre 2010, qu’il corrige un peu ne
    me semble pas extraordinaire. A 115 euros le 29.12.10, le cours n’a jamais été aussi haut depuis 2005 où il était à 37eur. Le cours est sorti à la verticale début décembre 2010 d’un range
    ascendant qu’il occupait depuis janvier 2009 pour prendre 22% avant de corriger. Il vient de rebondir sur la borne haute à 98eur. Et ils nous parlent de « triste mine ». Si ça corrigeait
    réellement, ça réintègrerait son range. j’achèterais ou je renforcerais. Je vois d’ailleurs que c’est le concensus des analystes de Boursorama: renforcer. L’article de Jean-Christophe ci-dessus
    ne contredit pas ce concensus. Il s’agirait donc d’un cas intéressant où les indicateurs nous montrent un titre en surachat sur un graphique hebdomadaire et où une analyse sur un graphique
    mensuel visible depuis janvier 2009 indiquerait qu’il pourrait encore baisser un peu mais pas de beaucoup et que c’est le moment de renforcer. Votre avis est le bienvenu. J’espère surtout ne pas
    dire n’importe quoi vu que je me fie à des généralités quant à la valeur de l’entreprise et que … j’apprends. Merci.

  6. pour entc, ne considérons pas uniquement les aspects d’analyse technique.

     

    tenons-nous en à des critères simples : positionnement, savoir faire, bilan, endettement, per………..

     

    la récente correction a été provoquée par les troubles en libye. le risque est réel mais très limité en termes de pertes et ne justifie pas cette baisse qui aura pu être mise à profit pour se
    renforcer

     

     

     

  7. Bonjour à tous,

    Concernant entrepose et les PP, il faut avoir des raisonnement très simples. Le pétrole est en sous capacité de production e il le restera car les réserves sont surévaluées et les pays pétroliers
    ont fait peu effort pendant la crise pour trouver de nouvelles ressources. La chute des PP en 2009 illustre bien ce phénomène. Pendant ce temps les émergents sont de plus en plus énergivores et
    font croitre la demande mondiale.  Les occidentaux tentent de reduire leur consommation mais n’y parviennent pas de façon efficace.

    Le mécanisme récurrent que nous allons voir est le suivant. Lorsque la croissance reprend, le pétrole monte. Lorsqu’il atteint un niveau trop élevé, la croissance rechute. Ca signifie pour nous
    qu’il faut vendre une bonne partie des PP lorsque le pétrole approche des 150 $ et qu’il y reste accroché un moment et qu’il faut racheter les PP en pleine récession. Entre ces deux situations
    nous prenons des positions d’accumulation qui s’apparentent à du trading long.

    Sur le fond il faut toujours garder au moins une petite allocation de PP meme à 150 $ car tout est  possible – qu’elles rechutent peu meme en récession et que le pétrole monte au dessus de
    150 $ du fait de la dévalorisation monétaire. Ce cas conrespondrait à une stagflation mondiale dans la quelle les salaires monteraient partout en facial et que le pétrole se dévaloriserait en
    monnaie constante mais pas en monnaie courante ($ et euros en particulier)

  8. Un point sur le discours de Trichet.

    Nombre de pays européens ont peu d’endettement privé (a part Irlande, Espagne, Angleterre). Les autres pays subissent essentiellement une aggravation de leur dette souveraine après le sauvetage
    de banques et du fait de politiques budgétaires depuis longtemps dispendieuses (Grèce, France, Italie). Il est très difficile de dire si l’inflation a moins d’interet pour l’europe que pour les
    US en terme de désendettement. Mais elle n’aura pas d’effet bénéfique sur l’économie et elle va faire perdre beaucoup d’argent aux rentiers ! L’allemagne qui n’est pas mal en point veut orienter
    l’Europe vers la rigueur budgetaire et la stabilité monétaire.

    Trichet veut faire monter les taux courts pour lutter contre l’inflation mais c’est beaucoup moins efficace dans l’inflation importée qu’en cas d’inflation par surchauffe. Mais cela
    aurait tout de meme deux effets . Ca ferait monter l’euro, donc diminuer le prix de ce que nous importons par effet de change. Ensuite cela freinerait notre économie, c’est à dire
    réduirait nos importations et limiterait ainsi la hausse en volume des produits importés à prix en augmentation. C’est sur ce deuxième mécanisme que le bas blesse car nous n’avons
    vraiment pas besoin d’une nouvelle récession !

    Donc a mon avis, pour avoir le beurre et l’argent du beurre, Trichet bluffe. Il menace d’une hausse des taux pour faire monter l’euro et limiter les prix à l’import et il ne passera pas à l’acte
    ou alors très partiellement pour ne pas faire rechuter l’économie.

  9. Assez d ‘accord avec JC  : JCT fait des moulinets et au plus n’ augmentera pas de beaucoup les taux car il est bloqué par le contexte de croissance assez faible et qu ‘il n ‘y a pas d
    ‘inflation de second tour actuellement .

     

    cdt

    Philippe

  10. Même s’il s’est beaucoup réduit,le différentiel de prix entre le brent et le WTI persiste. L’explication que les médias ont apportée [ la saturation du terminal de Cushing aux USA
    ] ne m’a qu’à moitié satisfait. Un article des « Echos », tout en reprenant l’argument apporte des compléments intéressants. A savoir que la production de base en Mer du Nord est
    déclinante [Ce n’est pas un scoop! ] mais surtout que les qualités de brut produit par l’Algérie et la Libye sont similaires au brent.

     

    Par ailleurs,la croissance de la demande vient [ Et viendra de plus en plus !] de la zone Asie Pacifique où le WTI ne joue aucun rôle mais où le brent est de plus en plus pris comme référence.

    Pour l’instant,le WTI est confiné au continent Américain dont la consommation est en berne.Cependant,même en cas de stagnation économique se cumulant avec une progression de la
    consommation d’énergies plus vertes, les choses pourraient changer à compter du T 2 de 2 013, quand le pipeline géant  » Keystone XL »  permettra l’exportation des surplus par
    le Golfe du Mexique, via le canal de Panama.Une aubaine pour les producteurs de shale oil qui pourraient s’avérer un bon investissement à long terme.

     

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201160537198-petrole-pays-producteurs-et-consommateurs-se-penchent-sur-la-volatilite-des-prix.htm 

     

  11. bonjour

    Je ne partage pas votre avis sur JCT. Il a répété et continue à répéter que le rôle de la BCE est avant tout la lutte contre l’inflation. Il a montré par le passé qu’il limitait son action à cet
    objectif même au détriment de la croissance. A mon avis, avec succès ou pas, il mettra tout en oeuvre pour limiter l’inflation quelqu’en soient les effets secondaires.

    Je suis assez d’accord e avec ceux qui prétendent que la BCE est aux ordres des autorités financières de l’Allemagne. Dans ce cadre, seule l’Allemagne pourrait influencer la politique de la BCE
    dans une direction différente que le contrôle de l’inflation.

  12. Fran, moi je partage ton avis. Trichet veut effectivement controler l’inflation ! Mais je fais le pari qu’il n’y arrivera pas. Tout au plus arrivera-t-il à la limiter entre 4 et 6%.
    L’Allemagne a beau dire mais son principal client, c’est l’europe. Si les pays européens plongent, l’Allemagne plongera aussi. Or monter les taux au niveau ou il faudrait les monter pour contrer
    l’inflation importée, reviendrait à couler l’espagne l’italie et probablement la France (je ne parle pas des petits pigs) qui arrivent péniblement à faire 1.5 % de croissance alors que leurs
    états sont endettés jusqu’au cou. C’est pour moi vraiment impossible et Trichet bluffe pour maintenir un euro fort mais il n’ira pas très loin dans la hausse des taux. 

  13. Débat toujours riche et intéressant. 

    Je suis extrêmement pessimiste pour la suite de la situation à moyen terme.

    Le soulèvement de la jeunesse des peuples arabes concerne bien sûr le pétrole sur lequel je ne reviendrai pas, mais aussi contient en germe un conflit de civilisation. 

    Je prends un seul exemple : le gouvernement en place en Egypte avait rassuré la communauté internationale sur le fait qu’elle respecterait ses accords internationaux.

    Première chose que l’armée égyptienne a faite c’est de laisser deux navires de guerre iraniens emprunter le Canal de Suez, ce que n’a JAMAIS accepté Hosni Moubarak depuis la révolution islamique
    de 1979 iranienne.

    Israël est fou de rage et voit d’un très mauvais oeil ce qui est en train de se passer. On sait déjà qu’Israël n’acceptera JAMAIS un Iran possédant l’arme nucléaire, tout cela fait un cocktail
    explosif et une fenêtre de tir idéale pour une attaque ciblée sur les zones d’enrichissement de l’uranium en Iran.

    De même le soulèvement des certains peuples arabes n’amènera pas forcément la démocratie. On pensait que la démocratie allait arriver avec la chute du Shah  d’Iran en 1979 et on a vu la
    suite…

    Comme le disait François Heisbourg, Président-fondateur de l’IFRI : « il faut bien voir que si la démocratie régnait dans tous les pays arabes, nous aurions partout des républiques islamiques ».

    Sans aller jusque-là, il convient de prendre en compte le fait que les islamistes sont dans tous ces pays la force d’opposition vraiment la mieux organisée (sans être forcément majoritaires) et
    ils surfent sur la vague de mécontentement.

    Autre exemple, si on a arrêté au début des années 90 le processus démocratique (avec le soutien appuyé du gouvernement français !) en Algérie, c’est parce que le FIS islamique avait gagné les
    élections.

    Il y en aurait tant et tant à écrire mais je vais m’arrêter là, il y aura d’autres occasions pour revenir sur tout cela.

    D’autre part quand on regarde qui contrôle les point de passage du pétrole au Moyen-Orient : L’Iran le Golfe Persique, le Yémen et Djibouti le Golfe d’Aden et le Canal de Suez la nouvelle Egypte.
    ça laisse pensif en cas de conflit.

    Ce qui est sûr, à mon humble avis, c’est que nous avons maintenant trouvé notre Black Swan pour un bon moment !

    Bonne semaine à toutes et à tous  

    Marc

  14. une valeur qui avait déjà été citée ici s’est pris une raclée cette semaine (-14%) sur une annonce de prévision de perte au 4ème trimestre. c’est ormat technologies, qui est côtée aux US.
    Spécialiste de la géothermie, elle est encore assez chère : PER de 29), mais moins qu’il y a quelques temps où le PER était de 34. elle est en survente ++  bien qu’elle est déjà repris près
    de 3.5% vendredi. A voir sur les prochaines séances.

  15. @ Marc,

    Tu te dis extrêmement pessimiste,je ne le suis pas,sauf pour l’Europe qui n’a rien vu venir,les yeux rivés sur ses problèmes internes et pour mon pays qui s’est planté une fois de plus dans
    ses choix. Nul doute que notre économie n’en sortira pas favorisée. On pourrait toujours envoyer un ex-premier ministre ramper au pied des nouveaux dirigeants, comme il l’a déjà fait en Chine.
    Avec les résultats mirobolants que l’on sait !

     

    Je ne suis pas d’accord avec la citation que tu fais de François Heisbourg: »… si la démocratie régnait dans tous les pays arabes nous aurions partout des républiques islamiques. »

    Je trouve ce monsieur,tout président-fondateur de L’IFRI qu’il est de plus en plus suffisant,à croire que sa qualité d’expert tournant de plateau de télévision en studio de radio lui monte à
    la tête.

    D’abord,réduire tous les pays arabes à la même problématique me semble bien simpliste.Quoi de commun entre une Egypte surpeuplée,au passé multiculturel,  davantage irriguée par des
    flots de touristes occidentaux que par le Nil et l’Arabie Saoudite à la fois terre sainte de l’Islam et forteresse pétrolière ou le Yemen ? Comment mettre dans le même
    sac un Maroc à la monarchie en évolution avec la Libye d’un tyran assassin et fantasque? 

     

    Ensuite,croire que les dictatures musclées plus soucieuses de leur enrichissement que de l’émancipation des populations peuvent être maintenues en place par les puissances occidentales,dont
    quelques ex-colonisatrices, ad vitam aeternam relève d’une sidérante myopie.L’islamisme radical en tissant ses réseaux sociaux s’est nourri de la misère, de l’analphabétisme et du
    sentiment de rejet sous-produit par des régimes violents vendus à l’Occident ressenti comme chrétien, méprisant et aux moeurs dépravées.

     

    François Heisbourg a une vision très bushiste de la démocratie.Ou plutôt  très décor de Disneyland. Installer des bureaux de vote un peu partout,transformer des illettrés en
    électeurs,s’assurer qu’une majorité participe sous le regard de vérificateurs internationaux est un travail pour la fée Clochette. C’est sûr, des démocraties construites sur du sable
    risquent d’être fragiles,mais il fallait y réfléchir avant.

     

    Hier,c’était la dictature ou l’islamisme. Aujourd’hui,c’est le chaos et l’émigration massive! Sans tomber dans l’angélisme,je crois que la peur que les politiques et certains « experts » comme
    Heisbourg tentent de répandre pour mieux masquer leur connivence passée et en tirer profit est humiliante pour ces populations et qu’elle ne fera qu’augmenter leur rejet de nos valeurs bien
    corrompues. A cet égard, l’attitude de la Turquie,qui,quoi qu’on en pense, a su assimiler Islam, modernité et démocratie et dont les hommes d’affaires regardent avec les yeux de
    Shéérazade ce nouvel* espace de développement est autrement plus positive.

     

    * Pas si nouveau que cela,puisque la plupart des pays en ébullition faisaient partie de l’Empire Ottoman. L’homme malade que les vainqueurs de 1 914 ont dépecé avec entrain. Sans se rendre
    compte que leurs jours à eux aussi étaient comptés.

     

    P S Un autre expert déclarait ce matin: « Sous des apparences humanitaires,il ne serait pas surprenant que les Américains veuillent mettre la main sur le pétrole libyen. » De là à penser
    que c’était le but primordial de la manoeuvre, il n’y a que quelques pas … 

     

  16. « Trichet bluffe pour maintenir un euro fort mais il n’ira pas très loin dans la hausse des taux.  « 

    Complètement d’accord. Il faut surtout faire croire à la populace qu’il n’y aura pas d’inflation pour qu’ils gardent leurs précieux euros au chaud, en particulier en assurance vie, et qu’ils
    continuent de payer le prix de la crise.

    Maintenant pour l’inflation, quelle référence utiliser? Déjà pas l’officielle puisqu’elle comprend la hausse des salaires, qui ne montent pas à cause du chômage.

    Aux US, ils ont carrément enlevé la bouffe et le carburant! Lol.

    Alors pour mesurer lavéritable hausse des prix du panier de la ménagère française, comment procéder? Ca m’étonnerait qu’on ne soit qu’à 5%. J’ai même l’impression qu’on a déjà un indice à deux
    chiffres depuis 2010 ou avant…

  17. A propos du Portugal :

     

    – Emprunt à 6 mois :

     

    Le 2 février 2011, le Portugal avait lancé un emprunt à 6 mois : il avait dû payer un taux d’intérêt de 2,984 %.

    Le 2 mars 2011, il a dû payer un taux d’intérêt de 2,984 %. 

     

    – Emprunt à 12 mois :

     

    Le 2 février 2011, le Portugal avait lancé un emprunt à 12 mois : il avait dû payer un taux d’intérêt de 3,710 %.

    Le 16 février 2011, il avait dû payer un taux d’intérêt de 3,987 %.

    Le 2 mars 2011, il a dû payer un taux d’intérêt de 4,057 %.

     

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE72113X20110302

     

     

    Standard & Poor’s prête à sévir sur la Grèce et le Portugal.

     

    L’agence de notation Standard & Poor’s annonce qu’elle pourrait abaisser les notes de la Grèce et du Portugal si le Conseil européen du 24-25 mars confirme ses hypothèses : au vu des
    discussions actuelles, S&P pense que le futur mécanisme européen, qui remplacera le Fonds de stabilité à partir de 2013, exigera, pour octroyer un prêt à un Etat de la zone euro, qu’il
    restructure sa dette afin de la rendre plus « soutenable ».

     

    Une restructuration affecterait les détenteurs d’obligations, qui risquent d’être considérés en outre comme des créanciers de second rang par rapport à la structure que représente le Mécanisme.

     

    Les porteurs de titres grecs seraient en première ligne. Ceux du Portugal ont aussi des chances d’être concernés, car, selon S&P, Lisbonne risque d’être obligé de faire appel à l’aide de ses
    partenaires européens et du Fonds monétaire international (FMI).

     

    En attendant les décisions des dirigeants européens fin mars, l’agence de notation maintient la Grèce en catégorie « spéculative » (note « BB+ »). Elle pourrait abaisser cette note de
    probablement deux crans maximum.

     

    Actuellement, elle évalue le taux de recouvrement des détenteurs d’obligations helléniques à 30-50 %. Cela veut dire qu’en cas de restructuration ou de défaut, un investisseur ne touchera pas
    plus de la moitié de la valeur nominale du titre.

     

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201189507116-s-amp-p-prete-a-sevir-sur-la-grece-et-le-portugal.htm

     

  18. Bonjour,

    je rejoins Bxx sur la question des évènements dans le monde arabe. Nous avons en Occident une vision très autocentrée, qui ne peut pas contenir à elle seule l’essence des considérations
    internationales. Dans son billet dans un numéro récent de l’Expansion, Jean Daniel relève que le revenu par tête en Libye serait théoriquement de 15600 Euro/an quand la grande majorité de la
    population libyenne vit avec 75 Euro par mois par tête. En plus la Libye ne produit aucune denrée alimentaire, malgré les fortunes qu’elle engrange et qu’elle pourrait transformer en politique
    agricole, et importe toutes ses matières premières alimentaires… Il y a quand même des hiatus conceptuels abordables même par un musulman d’intelligence moyenne, et il n’est pas
    sûr qu’être économiste de renom dans telle ou telle grande agence de notation ou d’exégèse économique amène à comprendre qu’un des buts naturels de tout cerveau
    humain est l’analyse pragmatique.

    Au fait la chute du mur de Berlin et la levée des embargos contre l’ex.URSS n’a toujours pas débouché sur la Troisième Guerre Mondiale. Comment se fait-ce?

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