La phase 3 d’une bulle de l’or a-t-elle commencé ?

Par Jean Christophe Bataille.

Voici le graphe long terme de l’or en dollars depuis 2001. La borne supérieure a récemment été nettement franchie et l’once est sortie du canal dans lequel elle évolue depuis 10 ans :

Gold-index-13102010.JPG

 La situation suscite une interrogation. La mise en place d’une deuxième opération de quantitative easing par les USA, le risque non négligeable de krach obligataire va-t-il accélerer la hausse du Gold Index ? L’or atteint-il la phase exponentielle d’une bulle susceptible de doubler rapidement son prix et de précipiter les particuliers dans l’achat panique de métal jaune dans l’année qui vient ? Ou au contraire, l’or est-il sorti temporairement de son canal pour le réintégrer ensuite ? La question mérite bien un sondage :

 

sondage

25 réflexions au sujet de « La phase 3 d’une bulle de l’or a-t-elle commencé ? »

  1. A mon avis l’on pourra dire que la phase exponentielle a commencer lorsque la prime sur les pieces décolleront nettement du prix physique, ce qui n’est pas encore le cas sur CPR or où le prix du
    napoleon est encore pres du spot. Cette prime est aujourd’hui nulle.

  2. Il serait intéressant de voir comment les journaux parlaient de la hausse de l’or en 1981. Pour Léonard Sartoni, tant que ce n’est pas à 2000$ l’once, on ne doit pas s’inquiéter.

  3. Disons qu’on en est proche, mais les transitions ne sont pas toujours claire.

     

    Imaginons que la guerre des monnaies, entraine un peu de protectionisme et que la fuite en avant dans la monnaie se calme, une bonne poussée déflationiste risque bien de ralentir le phénomène.

    Si la prime est si basse, c’est que tout ceux, un poil initiés, qui voulaient investir l’ont déjà fait et que personne n’a envie d’intervenir sur ces niveaux.

    La baisse progressive de la prime indique, pour moi, la montée de crainte d’une correction.

     

    Ca ne change pas grand chose à notre point de rendez-vous pour le prix de l’or, dans quelques mois/années, mais sauf évènement monétaire majeur, je nous imagine plus coincé quelque part entre 2/3
    qu’au véritable début de la phase 3.

  4. Concernant la prime, il me semble que le comportement est différent de part et d’autre de l’atlantique. Elle reste forte aux US pays dont la monnaie joue les funambules et la France pays peu
    affecté par la crise grace à des stabiliteurs sociaux et des ratios prudentiel d’octroi de crédit sans équivalents dans le monde et pays pour lequel la rigueur annoncée par l’allemagne semble
    etre une bonne protection de l’euro. Si je devais faire des pronostics après les propos de Weber, futur successeur de Trichet, écartant tout usage du QE en europe, je crois que l’euro devrait
    rester stable encore un moment par rapport à l’or. Ce pronostic vaut tant que les Pigs arrive à lever de l’argent.

    Enfin il faut pas oublier les émergents qui stokent de l’or au niveau privé comme au niveau souverain. Leur appetence pour le métal jaune finira par le faire grimper vers nos objectifs. Le meme
    phénomène s’observera sur l’ensemble des matières premières precieuses ou pas.

  5. S’intéresser à la prime en France n’a que peu d’intéret.. Apres avoir discuté avec qqs professionnels du marché de l’or, une prime faible indique que Cpordevises a juste recu un gros stock d’or
    et n’a pas de gros acheteur. Cependant, si vous ne déterminez pas un prix limite dans votre ordre d’achat (ce qui doit etre le cas d’une majorité de gens qui passent par leur banque ) Cpordevises
    en bon gros malin, remontra sa prime et vous le vendra donc plus cher, sachant qu’il a un acheteur « à tout prix » ! L’étude de la prime n’a donc pour moi aucun intéret hormis de dire qu’une prime
    faible signifie que Cpordevises a récemment récupéré un gros stock de pièces…

     

  6. Concernant l’étude graphique, j’aime beaucoup la thèse de Martin Amstrong , analyste réputé pour ces cycles. Selon lui, la sortie par le haut du biseau ascendant en weekly est tres bullish
    surtout s’il revenait à tester le haut du canal pour le garder en tant que support…Alors , seulement , l’or décollerait …
    http://www.martinarmstrong.org/files/The%20Athenian%20Real%20Estate%20Panic%20&%20Banking%20Crisis%2010-1-2010.pdf

     

  7. Slt JC.

    Le gold n’est pas en backwardation actuellement mais en risque de pouvoir le devenir en fin d’année compte tenu du volume des futures gold décembre 10… Pour l’instant on est toujours en
    contago, certes faible.

    Voir le GOFO avec ce lien. il se situe entre 0.3 et 0.6 depuis le début de l’année sur le 1 mois. Donc la courbe des taux à terme des futures sur ces premiers mois d’échéance est proche de 0 mais
    elle remonte ensuite.

    http://futures.over-blog.com/ext/http://www.lbma.org.uk/pages/index.cfm?page_id=55&title=gold_forwards&show=2010

     

    Si quelqu’un a un lien qui met à jour quotidiennement cette courbe et celle du silver, ça m’intéresse.

     

     

  8. Il est intéressant de rappeler que l’or monte car il est un « hedge » contre la déflation et qu’il est peu efficace contre l’inflation (sauf en cas d’hyperinflation qui se traduit par une crise de
    confiance). Je pense maintenant que le marché voit l’or comme une monnaie et non plus comme une commodity .Les banquiers centraux accroissant la masse de monnaie pour combattre la déflation en
    cherchant à reflater les actifs, font monter le prix de l’or. Selon Goldman Sachs, pas de hausse de taux avant 2015.  Obama veut doubler ses exportations en 5 ans, et ca m’étonnerait que sa
    stratégie se concretise avec un dollar fort .. Avec  Benny qui a récemment été reconduit , l’or a de beaux jours devant lui .D’ailleurs, l’or a surperformé le S&P depuis le début de la
    montée quasi parabolique du S&P 500 depuis septembre. Et ce n’est pas une coincidence..C »est donc une facon de jouer la hausse du marché actions, avec un potentiel de baisse bien plus faible
    que l’indice américain..

     

  9. Bonjour,

    Vous parlez d’acheter de l’or physique comme etant le plus sure, mais compte tenu des risques de stockage/imposition, n’est-il pas aussi efficace d’investir sur les futures ?

    Les futures sont les contrats les plus reglementes et la chambre de compensation n’a jamais fait defaut a ma connaissance. Quels seraient les risques ?

  10. Tyler,

    L’or a flambé dans les années 70 sur une inflation par les couts sans hyperinflation.

    Regarde les post 56 et 57 de la file trading :  http://futures.over-blog.com/article-file-trading-et-forecast-investissement-octobre-2010-n-3-58742282-comments-50.html#c

    Le protectionnisme, la guerre des monnaie sans compter la hausse des MP et l’inévitable hausse des salaires émergents sont à meme de créer une inflation par les couts qui ne serait pas de
    l’hyperinflation ou serait associée à elle … ce qui à mon  avis est la raison de la montée de l’or. Pour moi la déflation fait chuter le gold index et il n’y a aucune raison qu’il soit si
    haut si le marché n’a pas l’inflation en perspective à moyen terme. d’aillerus tous les déflationnistes vrais ne croiyait pas à la montée de l’or.

  11. @ Tyler. Post 12.

    Je ++ ta remarque. « le marché voit de plus en plus l’or (et l’argent) » comme une monnaie et non une simple commodity.

    Une monnaie de stockage et non d’échange (car non étalonnée pour l’instant). Je pense cela  depuis 2008, depuis les subprimes.

    Bien entendu on ne va extrapoler ce que l’once vaudrait si le gold était toujours arrimé au $… Mais il me semble de plus en plus clair qu’une partie du gap est en train d’être comblé.

     

  12. D’ailleurs, comme je l’ai déjà évoqué, Paulson a « arrimé » depuis le début de l’année la totalité de ses positions edge sur le Gold.

  13. Jef,

    Ce point est fondamental dans le débat inflation déflation. Dans la déflation, toutes les monnaies s’apprécient et les prix à la conso baissent. Si l’or est effectivement redevenue une monnaie
    aujourd’hui, dans une déflation, l’or devrait monter en meme temps que les autres monnaies. Or en l’occurence l’or est la seule monnaie qui flambe. C’est ce qui me fait dire que quand certains
    analystes disent la déflation fait monter l’or, je réponds non : pas sans les autres monnaies ! L’or s’apprécie depuis 10 ans car le monde est inflationniste beaucoup plus que ne le disent les
    IPC. Il a chuté en 2008 car il a été considéré à tord comme une matière première dans le crédit crunch. Sa remonétisation a été déclenchée car les méthodes mises en place par les occidentaux
    ont crée une inflation monétaire sans précédent qui est venu s’ajouter à l’inflation de fond.

    En gros ce que je veux dire, c’est qu’il n’y aurait aucun interet à détenir de l’or dans une déflation vraie car les autres monnaies se renforceraient aussi et dans ce cas l’or  resterait
    à parité avec les autres monnaies et ne prendrait  pas de la valeur. C’est bien l’inflation monétaire qui fait monter l’or, pas la déflation.

  14. La hausse de l’once en dollars est impressionnante.Mais l’essentiel est dû à la dépréciation du billet vert.

    En euros (ou en yen),l’once n’aurait pas retouvé son niveau de juin! Ceux qui ont investi sur le physique il y a  trois mois n’auraient donc encore rien gagné,malgré le concert des médias
    sur la hausse vertigineuse du prix de l’once.

    Ce qui n’est pas le cas de ceux qui ont investi sur de « bonnes » minières.

     

      

    Il semble que le prix de l’once en euros se rapproche de la droite de tendance long terme.Par ailleurs,Hervé Goulletquer,du Crédit Agricole pense qu’après avoir atteint les 1,40, le dollar
    pourrait se reprendre.Pour l’instant l’administration Obama est laxiste dans la perspective des prochaines élections (novembre).Le Q E 2 pourrait s’avérer plus modeste qu’attendu et même des
    mesures vertueuses pourraient être annoncées sitôt les élections passées.Ce qui ne manquerait pas de redonner un peu d’éclat au dollar,au moins temporairement.Et puis il est toujours possible de
    stigmasiser la zone euro,ses pigs et sa croissance improbable. 

  15. Dans les années 70, on avait l’accumulation d’une inflation avec des taux hauts, mais qui n’étaient pas assez haut  ce qui donnait des taux réels négatifs. On a surement des taux négatifs
    ici, mais ca n’a rien à voir avec l’inflation des années 70 .http://mjperry.blogspot.com/2008/03/inflation-in-pictures-its-sure-not-like.html. Sauf erreur de ma part, je ne vois pas l’inflation
    (pas encore devrais je dire) (cf TIPS et marché obligataire qui ne le voient pas non plus) mais plutot un accroissement de la masse monétaire pour combattre la déflation (planche à billets). La
    plupart des déflationnistes ont effectivement tort sur le marché de l’or, mais certains comme Mish ou Zulauf ont prédit son envolée. Si l’or est une monnaie (et non plus une commodity), alors sa
    valeur monte (ou plutot les autres monnaies baissent) puisqu’on ne peut pas l’imprimer et qu’il y a une quantité limitée sur Terre.

     

    Apparement la conclusion du livre du Professeur Roy Jastram’s “The Golden Constant, qui a étudié l’or sur 400
    ans avec des périodes de déflation et d’inflation, est que l’or décline en valeur réelle pendant des périodes d’inflation, mais augmente pendant des périodes de déflation parce que l’or est une
    monnaie.

  16. Tyler

    l’or décline en valeur réelle pendant des périodes d’inflation,

    C’est vrai que l’or n’a pas pu complètement absorber le choc inflationniste des années 70 mais c’est l’actif qui l’a le mieux supporté. L’immobilier et les actions ont beaucoup plus souffert en
    monnaie constante. La seule stratégie qui profite vraiment de l’inflation, c’est l’emprunt à taux fixe sur l’achat d’un bien tangible et durable.

    mais augmente pendant des périodes de déflation parce que l’or est une monnaie.

    Probablement parce que la tendance des dirigeants dès que la déflation pointe son nez est d’imprimer de la monnaie. New deal en 33 par exemple.

    Ce que je trouve très inquiétant dans un monde qui se ferme (guerre des monnaies, taxe à l’import) c’est que nos capacités de production occidentales sont au niveau de celles que connaissait
    l’allemagne de Weimar dans les 20. Elle a, à ce moment la, connu une déflation puis une inflation galopante. Nous sommes nous aussi aujourd’hui a peine capable de produire qq voitures (et encore
    … ) et quelques avions. Tout le reste, techno compris, est produit dans les low cost.

    Dans les années 70, on avait l’accumulation d’une inflation avec des taux hauts, mais qui n’étaient pas assez haut  ce qui donnait des taux réels négatifs. On a surement des taux
    négatifs ici, mais ca n’a rien à voir avec l’inflation des années 70 .

    Les taux d’interet réels sont négatifs aujourd’hui, peut etre moins que durant les années 70, mais les IPC n’ont pas encore évolué vers le haut. Lorsque ce sera le cas, les taux courts ne
    pourront pas etre montés trop haut du fait du ralentissement économique (stagflation) et la courbe des taux va subir une pentification avec une négativation encore plus forte des taux réels en
    particulier sur la portion courte.

     

  17. Question de newbie, mais d’apres ce que vous dites, il va y avoir en sequence une montee des IPC, provoquant une augmentation des taux (mais pas trop) pour eviter l’hyperinflation, c’est ca?

    Une montee des IPC + acces plus dur au credit, est-ce que cela ne va pas faire s’effondrer les prix de l’immobilier de maniere tres violente en monnaie courante dans un premier round
    inflationiste? En d’autres termes, conseillez vous toujours de beneficier des taux tres bas pour un investissement immobilier, en ce moment etant donne le contexte? (sachant qu’en plus pas mal
    d’aides de l’etat en France vont s’arreter a court terme)

    Desole si ma question est vraiment trop naive :D

  18. Djonne,

    Les taux courts vont rester bas non pas pour éviter l’hyperinflation (ce serait plutot le contraire) mais pour ne pas plonger les économies dans la dépression.

    Sinon, les prix de l’immobilier risquent de chuter très vite après la montée de taux longs (fixés eux par le marché obligataire et pas par les banques centrales) mais dans ce cas les taux
    montant, le prix de revient a crédit sera le meme qu’avant la montée des taux puisque le crédit sera plus cher. Cette période n’interesse donc que les acheteurs en cash.

    Mais tout ca ne fonctionne que si l’inflation est importée (dite par les couts), s’il s’agit d’une inflation monétaire ou fuite devant la monnaie encore appelée hyperinflation, les prix de
    l’immobilier vont au contraire flamber tout de suite et là l’immo deviendra vite inaccessible meme en cash.

  19. Bonjour Bxx, tu as raison.

    En fait, un bon moyen de s’y retrouver est de voir qu’elle était la valeur de l’once en $ la première fois que le couple €/$ était à 1.4.

    C’était le 17 septembre 2007. Et à cette époque l’once valait …. 717$

    Les commentateurs qui expliquent les variations du gold uniquement en fonction de celle du $ ne comprennent pas le métal jaune (dixit Dacian)

  20. Bonjour

     

    Si remontée des taux longs ( ou plutot quand les taux longs remonteront ) , ca intérssent ceux qui ont du cash ET des PEL / CEL , voire des PTZ.

     

    cdt

     

    Philippe

  21. MoneyWeek répond à la question.C’est plausible…C’est long mais nous sommes en bout de file.

    Mais il ne faut pas penser que l’histoire se répète à l’identique.Car les acteurs du présent ont appris (un peu) du passé sur les bancs de l’école.Ben Bernanke le premier qui doit bien de temps
    en temps sentir le regard de Keynes au-dessus de son épaule,encore plus celui de Greenspan. Il ya de fortes chances pour que nous ayons affaire à une variante inattendue des hausses
    précédentes… 

     

    A 1 353 $ et 967 euros l’once, l’or est certainement rentré dans la troisième phase de son grand
    marché haussier, celle qui verra son sommet et son déclin, jusqu’à la prochaine crise. Mais cette troisième phase devrait durer quelques années. En 1980, les progressions de l’or et de l’argent
    furent respectivement de 2 276% et 3 099% avant la traversée du désert. Nous n’en sommes qu’à 412% et 419%.

    Vous lisez certainement, tout comme moi, beaucoup d’articles sur l’or depuis que celui-ci retient à nouveau
    l’attention des médias grand public. Pourtant beaucoup de ces articles passent à côté de l’essentiel.

    L’or monte parce que les taux d’intérêt sont bas, trop basLes taux longs actuels ne
    garantissent plus la conservation de l’argent, de l’épargne. Le rendement réel est négatif ou nul en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. Ce qui signifie que l’épargne sans risque – celle qui, par
    exemple, vient se placer dans les obligations d’Etat – est punie. Elle perd de sa valeur dans le temps.

    Cet état de fait tue la monnaie. En effet, la monnaie a trois fonctions. Les deux premières sont bien
    connues : instrument d’échange et instrument comptable. La troisième fonction est oubliée, pour ne pas dire méprisée. C’est celle de réservoir de valeur, de stockage de votre travail. En
    effet quiconque a perçu de l’argent estime avoir le droit de pouvoir stocker le fruit de son labeur, de l’épargner pour le dépenser quand il le juge opportun. Lorsque la monnaie ne remplit plus
    cette fonction, les gens se tournent vers l’or. Cette troisième fonction est haïe du monde politique. En effet, dans un Etat-providence, celui qui épargne trahit : il n’a pas suffisamment
    foi dans son gouvernement et il soustrait de l’argent au circuit de la consommation et de la redistribution nécessaire au bonheur collectif.

    Mais lassés de la surconsommation à crédit et soucieux de leur avenir, de plus en plus de gens souhaitent
    pouvoir stocker leur épargne sans risque de dévalorisation. Parmi eux, certains estiment que les obligations souveraines sont encore sûres, c’est pour cette raison que les taux restent bas.
    Cependant, d’autres, de plus en plus nombreux et inquiets des manipulations monétaires, estiment que l’or peut apporter à la fois sécurité et garantie du capital. Nous faisons partie de
    ceux-là.

    Certes, la crise de l’euro est, pour le moment, sous boisseau. C’est ce qui explique que l’or exprimé dans la
    monnaie unique est loin de son record à plus de 1 000 euros l’once. Mais le feu couve.

    Quantitative easing saison II : aussi meurtrière et inutile que le premier
    épisodeQuant au dollar, une seconde opération d’assouplissement monétaire est programmée pour absorber le déficit américain de 2011. Les investisseurs les moins avertis savent
    désormais que quantitative easing signifie une nouvelle impression de dollars à partir de rien. En l’occurrence 1 000 milliards de dollars.

    Incidemment, ce chiffre permet de prendre la mesure de la dégringolade du dollar :
    1 000 000 000 000 000 000 000 = 1 trilliard = 1 000 milliards. Le simple fait d’avoir besoin du trilliard comme unité de comptage pour rendre cette
    succession de « 0 » assimilable prouve que le dollar a du mal à rester un instrument comptable. C’est plutôt mauvais signe et peut-être qu’à l’issue de cette crise il y aura un nouveau dollar comme
    il y eut un nouveau franc.

    Le cours actuel de l’or intègre pleinement ce quantitative easing II.

    La guerre des monnaies : une autre vaste entreprise de destruction de votre épargneIl
    ne vous a pas échappé non plus que les interventions monétaires dites compétitives se multipliaient. Frédéric Laurent vous en reparle ce mois-ci dans Vos Finances. En pratique, il ne s’agit que de destruction monétaire en règle. Un banquier
    central soutient une monnaie étrangère en en achetant suffisamment sur le marché pour faire monter son cours et donc faire baisser sa propre monnaie. Seul problème : ce qu’il achète se crée
    – s’imprime – à volonté. Ce ne sera donc jamais assez ! Même la Suisse s’est adonnée vainement à ce jeu.

    Le pouvoir politique plaide qu’il s’agit de préserver la compétitivité nationale et les exportations. Il omet de
    préciser que, de tout temps, à économie saine, pays fort et monnaie forte.

    La plupart des pays dits riches exportent des biens à forte valeur ajoutée pour lesquels les fluctuations de
    parité monétaire sont secondaires. Les interventions se résument donc le plus souvent à un feu de paille. En revanche, la création monétaire qui, elle, a financé ces opérations d’intervention,
    reste. Phénomène plus grave, pour le citoyen dont la banque centrale est intervenue, les produits importés vont se renchérir. Il y perd donc en pouvoir d’achat.

    Le cours actuel de l’or intègre aussi cette course à la dévalorisation.

    Alors, à quand la fin de la hausse de l’or ? Facile…Lisez donc tout ce qui touche à
    l’or avec un peu de recul et ne conservez qu’une chose en tête : l’or baissera lorsque les taux d’intérêt remonteront.

    Pour le moment, il y a un os et de taille : si les taux d’intérêt remontent les pays dits riches (et qui ne
    sont plus riches que de dettes) font faillite. C’est pourquoi le cartel des taux bas (Europe, Japon, Etats-Unis) préfère détruire sa monnaie plutôt que d’en passer par là. Et encore, pour
    l’Europe, il faudrait dire préférerait ; car Jean-Claude Trichet n’a pas les coudées franches pour les interventions monétaires. C’est ce qui nous sauve, tant qu’Angela Merkel veille au
    grain…

    L’or devrait baisser en novembreJe suis prête à parier (de la monnaie de singe) que l’or va
    baisser dès le résultat des élections américaines de mi-mandat, le 2 novembre. Si les sondages sont corrects, ces élections devraient désavouer Obama. Les marchés anticiperont alors une
    diminution des dépenses publiques et un retour à moins d’interventionnisme de l’Etat. Ceci sera mauvais pour les marchés actions bien sûr, mais surtout pour l’or qui pourrait violemment renouer
    avec le cours de 1 050 $ l’once.

    Tant mieux. Nous en profiterons pour nous renforcer. Depuis deux mois et une semaine, l’or n’a pas connu de repli significatif. Ce n’est bien évidemment pas une situation normale.

    Que

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