Inflation ou déflation ?

Par Jean Christophe Bataille

http://futures-trading.fr/wp-content/uploads/2010/08/inflation.jpg

L’essoufflement de l’économie américaine fait craindre une nouvelle baisse du PIB des pays de l’OCDE pour les trimestres à venir. La croissance est faible un peu partout en occident et les marchés ont repris la direction du sud. Si le scénario de double dip est possible, quelle va être l’évolution des monnaies occidentales ? Vont-elle se valoriser dans le cadre d’une déflation ou poursuivre leur dévalorisation par l’inflation. L’inflation régne en maitre depuis 50 ans dans les pays développés sauf au Japon. Nous pensons que la tendance à la contraction de la masse monétaire qui pourrait survenir aux USA en cas de nouveau plongeon de l’activité ne peut être que de courte durée. Quatre raisons essentielles :

1. Le monde est inflationniste

Depuis la disparition de l’étalon or et l’avènement des réserves fractionnaires, la monnaie perd constamment de sa valeur. Les gains de productivité, l’apport des coûts de production très bas des émergents ces dix dernières années, l’importante crise de l’octroi du crédit et la chute de la demande de 2008 n’ont pas pu interrompre ce phénomène. Seul un retour à un système monétaire à réserves pleines pourrait bloquer cette tendance. Je renvoie une fois de plus mes lecteurs à cet article écrit l’an dernier : Le monde est inflationniste.

2. Le taux d’épargne et le deleveraging ont un effet limité

En 2010, les prix à la consommation ne baissent toujours pas malgré l’important deleveraging à l’oeuvre dans certains pays occidentaux comme les USA, l’Angleterre ou encore l’Espagne. L’Angleterre au contraire souffre d’une inflation trop importante. La formidable injection de monnaie réalisée par les banques centrales et la bonne tenue des pays émergents désormais dynamisés par leur consommation intérieure et leur capacité à financer leur croissance en fond propre constituent bien sûr des supports évidents à cette stabilité des prix.

Certains analystes comme ceux de Natexis pensent que l’augmentation du taux d’épargne des ménages et des entreprises pourrait alimenter une possible déflation. Je n’y crois pas pour deux raisons :

– La montée du taux d’épargne des ménages dont souffre l’occident n’affecte en aucune façon les pays émergents qui au contraire vont tendanciellement dans le sens d’une diminution de leur épargne.

– L’augmentation du taux d’épargne des entreprises génére, quant à elle, un effet inverse sur les prix car les industriels en freinant leurs investissements organisent les sous-capacités de production à venir. Toutes les informations que je recueille sur le terrain dans l’industrie se recoupent : pour maintenir leurs prix, les industriels du monde entier cultivent la pénurie en terme de capacité et n’investissent pas dans leur appareil de production si ce n’est pour améliorer leur productivité. Les entreprises privilégient donc leurs marges en ne cherchant pas à augmenter leurs volumes de vente. L’objectif est évident : ne pas pas être en surpacité en cas de baisse inattendue de la demande. Les leçons de la crise de 2008 ont porté … Ce phénomène est évident dans le domaine du pétrole où l’investissement diminue comme peau de chagrin mais il touche désormais de nombreux secteurs économiques comme celui de l’electronique. Coté clients, la demande augmente fortement chez les émergents même si elle stagne chez les occidentaux et, au global, reste en croissance. Les surcapacités de production avancées par nombres d’analystes pour justifier une possible future baisse des prix sont donc en train de fondre comme neige au soleil.

3. L’inflation importée est inéluctable.

Nul doute pour moi que l’augmentation des coûts de main-d’oeuvre chez les émergents et la montée du prix des matières premières vont arriver massivement en occident par cargos interposés. Le glas de la stabilité des prix sonnera le jour où le pétrole commencera son ascension. Les salaires occidentaux suivront obligatoirement la montée des indices officiels des prix à la consommation par une indexation à laquelle les employeurs ne pourront pas se dérober, quel que soit le taux de chomage. 

Dans les pays qui, comme la France, ne sont pas soumis à un fort deleveraging, les prix de l’immobilier, même s’il sont susceptibles de subir une brève correction en cas de double dip, devraient continuer à augmenter en monnaie courante, protégeant ainsi partiellement le capital, mais ils devraient, à terme, baisser en monnaie constante pour réintégrer sur le très long terme le canal de Friggit.

4. La fuite devant la monnaie

L’issue programmée de l’augmentation des prix par la montée du coûts des salaires et des matières premières pourrait être accélérée par un autre phénomène beaucoup plus dangereux celui-là : la fuite devant la monnaie. Un certain nombre d’initiés savent aujourd’hui que l’émission massive de monnaie de ces dernières années a dilué de façon considérable la valeur de celle-ci. Ce raisonnement simple est pour l’instant porté par quelques investisseurs qui essaient de se prémunir de cette dévalorisation par la vente d’actifs monétaires et l’achat de biens tangibles : depuis 2003, achat d’or physique ou papier, de matières premières et depuis peu, achat de biens immobiliers cash avec des fonds auparavant placés en euros ou en obligations. Cette fuite du cash vers les biens tangibles de peur de voir la monnaie se dévaloriser pourrait gagner la masse des épargnants qui prendraient conscience à leur tour de la récente accélération du délitement des monnaies. L’effet mécanique de cette perte de confiance serait de faire monter le prix de tous les biens puis ceux des produits de consommation courante.

Nous n’en sommes pas là, mais l’augmentation récente des prix de l’immobilier en France correspond à une montée en puissance de ce phénomène de défiance monétaire.

50 réflexions au sujet de « Inflation ou déflation ? »

  1. Chronique d’une agonie à venir.

     

    L’économie US flirte avec le précipice, les bourses étant plus ou moins à leur niveau de l’été dernier, dans une atmosphère étrange où les investisseurs du monde entier déversent leurs masses de
    liquidités vers le seul placement qui leur semble encore sûr, à savoir les Bons du Trésor.

    A 2,06 %, le rendement du Bon US à 10 ans ne s’approche-t-il effectivement pas de son plus bas historique atteint le 30 Décembre 2008 ? Comment s’en étonner alors que la Réserve Fédérale US
    elle-même a annoncé la reprise de son programme de rachat de papiers valeurs émis par la Trésorerie de son propre pays…

    Bienvenue dans la « japanification » des Etats-Unis ! Cette expression, utilisée tout récemment par le stratégiste de Merrill Lynch, Michael Hartnett, n’est-elle qu’une boutade ? Ou
    insinue-t-elle que le pays est à l’orée d’une longue traversée du désert jalonnée de déflation, d’une interminable récession, et d’un grand cycle baissier affectant les bourses ? Les Etats-Unis
    subiront-ils le même sort que le Japon qui n’en finit plus de se battre, et dont les taux d’intérêts sont à zéro depuis 20 ans ?

    En fait, Merrill Lynch et quelques rares analystes lucides, quoique terriblement pessimistes, prévoient des taux Américains sensiblement réduits jusqu’à 2020, ponctués d’une croissance moyenne de
    1 à 1,5 % sur les 20 ans à venir, un Dow Jones dont les valorisations seraient divisées par deux, et un marché immobilier condamné à chuter de 30 % supplémentaires pour la même période…

    Ce scénario catastrophe est-il vraisemblable après les 7 300 000 emplois déjà perdus aux USA, après les faillites immobilières, bancaires, et en dépit des multiples plans de relance ? Ou ces
    précédents le rendent-ils au contraire crédible ?

    Quoiqu’il en soit, notre monde semble avoir aujourd’hui complètement perdu ses repères.

    Comment interpréter sinon le rendement actuel sur les Bons du Trésor Britannique à 10 ans qui rémunère à hauteur de 3 % quand le taux d’inflation est de … 3,1 % ? Une seule signification : que
    les investisseurs sont disposés à placer gratuitement, voire à perdre même un peu, en échange d’avoir la certitude de recevoir leur placement dans 10 ans !

    En d’autres termes – et énoncé brutalement – le monde se prépare à la « japanification » Occidentale et ajuste ainsi ses portefeuilles en fonction de la déflation à venir.

     

    Michel Santi.

     

    http://www.gestionsuisse.com/2010/chronique-d%e2%80%99une-agonie-a-venir/

  2. A BA,

    La dette japonaise est détenue par les japonais. La dette américaine est detenue par les chinois. Les japonais tirent leur richesse de l’exportation de produits manufacturés. Les américains ne
    savent que consommer à crédit. Michael Hartnett de Merrill Lynch devrait s’acheter une brouette pour aller chez Mac Donald car le dollar n’est pas le yen et il lui en faudra bientot beaucoup pour
    aller acheter son hamburger. Lorsque la Chine lachera dollar la messe sera dite :-)

  3. Au niveau de l’écart d’inflation entre pays émergents et développés, ça ce voit déjà bien avec une inflation sous 2 % dans l’OCDE et une inflation à plus de 5 % chez les grands émergents (source:
    inflation dans le monde – GECODIA). Mais en même temps, l’éffritement continue de
    l’inflatio sous-jacente fait vraiment penser à un scéanrio à la japonaise pour les US.

  4. Bonjour Aze,

    Pour exprimer une certitude puisque le doute porte essentiellement sur l’évoution des prix de l’immobilier dans les pays occidentaux, je suis dans tous les cas certain que les matières premières
    vont voir fortement monter leur prix en monnaie occidentale. Cette inflation sera elle importée ou n’atteindraelle pas les prix à la conso et les salaires ? Le débat reste ouvert.

  5. Une pression sur les salaires semble difficile à moyen terme dans les pays développés, mais à long terme effectivement le problème inflationniste se pose comme vous l’avez
    bien développé. Une phase de déflation rapidement suivi d’inflation élevée, ça c’est déjà vu au XIXe siècle début XXe.

  6. Kenneth Rogoff:

     

    http://www.project-syndicate.org/commentary/rogoff72/English

     

    Given the massive deleveraging of public- and private-sector debt that lies ahead, and my continuing cynicism about the US political and legal system’s capacity to facilitate workouts,
    two or three years of slightly elevated inflation strikes me as the best of many very bad options, and far preferable to deflation. While the Fed is still reluctant to compromise
    its long-term independence, I suspect that before this is over it will use most, if not all, of the tools outlined by Bernanke.

     

    The bottom line is that Americans will have to be patient for many years as the financial sector regains its health and the economy climbs slowly out of its hole. The government can certainly
    help, but beware of pied pipers touting quick fixes.

     

    Le mot honni mais secrètement désiré en silence commence à êtrre prononcé plus ouvertement par l’intelligentia économique. Kenneth Rogoff n’est pas n’importe qui.

  7. Vendredi 3 septembre 2010 :

     

    En août 2010, le chiffre officiel du chômage aux Etats-Unis est de 9,6
    %.

    Le chiffre officiel se trouve dans la rubrique « U-3 » (lien
    ci-dessous).

     

    Mais quel est le chiffre réel du chômage aux Etats-Unis ?

    Le chiffre réel se trouve dans la rubrique « U-6 ».

    Le chiffre réel comptabilise les temps partiels contraints et les chômeurs
    découragés de rechercher un emploi.

    Les données corrigées des variations saisonnières (= Seasonally adjusted)
    montrent que le taux de chômage réel est de 16,7 %.

     

    Il ne faut donc pas confondre deux choses :

     

    1- Le chiffre officiel : 9,6 % de chômage.

    2- Le chiffre réel : 16,7 % de chômage.

     

     

     

    http://www.bls.gov/news.release/empsit.t15.htm

     

  8. Faut quand même voir que le taux
    de chômage US ne baisse certes pas mais il reste stable. Le problème actuellement est plutôt la faiblesse des créations d’emploi dans le privé, largement insuffisante pour améliorer la
    situation. Du coup pas beaucoup de revenus et donc peu de consommation.

  9. « Les salaires occidentaux suivront obligatoirement la montée des indices officiels des prix à la consommation par une
    indexation à laquelle les employeurs ne pourront pas se dérober, quel que soit le taux de chômage. » J’ai de sérieux doutes à ce sujet. Quels sont les arguments qui te portent à penser une telle
    chose? je me souviens de t’avoir lu disant » ça s’est passé comme ça dans les 70’s »…et alors ? le pouvoir de négociation des employeurs s’est monstrueusement renforcé depuis les 70’s,
    non?

  10. Bonjour Lamiremi,

    Tu raisonnes comme les gens de Natexis mais ca me parait bien théorique. Si tu as des salariés et que l’indice des prix prend 6 ou 7 % chaque années deux années de suite, tu crois vraiment que tu
    vas pouvoir leur donner 2 % d’augmentation parce qu’il y a du chomage ? :-) Ayant connu (jeune) les années 70 et étant employeur, je dis que ca n’est pas réaliste. De plus, si on n’utilise pas la
    langue de bois, on sait très bien qu’en France il y a une grosse proportion de gens totalement incapables d’intégrer une entreprise pour des raisons sociales (au sens large). La réserve d’emploi
    réelle est plutot de 5 %. Et encore dans le batiment, il y a plutot pénurie de travailleurs motivés et qualifiés.

  11. Pour le bâtiment, j’ai une cliente travaillant dans un CFA qui m’a confié qu’il était difficile de placer les apprentis car les entreprises n’en prennent plus (je suis en Bretagne). Je pense
    qu’un employeur prefere prendre de la main d’oeuvre immigrés, pas chiante. On retrouve le même phénomène dans l’hotelerie, les femmes de chambres sont quasi toutes immigrés. Je sors du sujet mais
    je pense que les salaires de base ne permettent pas de vivre décemment et qu’ils sont maintenus bas grâce à l’affluence de main d’oeuvre d’ORIGINE etrangére.

  12. @SR71 Pour la Bretagne, il y a surtout la faiblesse de l’activité de la construction qui joue sur l’emploi
    dans l’immobilier. 

  13. Travaillant dans l’immobilier neuf, je m’apercois que  les filiales des groupes bancaires spécialisés dans la commercialisation de produit de defisc vendent à une vitesse extraordinaire, ils
    vendent leurs produits comme des petits pains et la proportion acquereur habitant/investisseur est facilement de 30/70

  14. Carrément, l’immobilier
    neuf en France est en plein boom. Le crédit coule à flot et les ventes explosent. Le seul problème est que cela ne se traduit pas par des mises en chantier, vu que jusqu’à présent les
    promoteurs ont surtout pioché dans les stocks.

    Un mouvement qui paraît quand même un peu bullesque, même si comme le dit l’article du maître de ces lieux on a aussi un repli vers la pierre alimenté par la montée de l’aversion pour
    les actifs financiers. De plus, l’absence de transmission à l’économie réelle fait que c’est une flambée pour rien.

  15. Bonsoir

    Je ne sais pas si vous en avez deja parlé mais en alternative à l’Or physique et parce que c’est un objet rare, est ce que cela aurait un sens d’investir dans un ou plusieurs diamants (dépendant
    bien sur du type le plus demandé et donc facilement revendable) ?

    Merci de votre réponse

  16.   » Si tu as des salariés et que l’indice des prix prend 6 ou 7 % chaque années deux années de suite, tu crois vraiment que tu vas pouvoir leur donner 2 % d’augmentation parce qu’il y a du
    chomage ? » Pour moi, tu décris  exactement ce qui s’est passé de 2000 à 2005 environ, juste après l’avènement de l’euro (je sais que tu sais que l’inflation réelle n’était pas du tout en
    phase avec l’inflation officielle) et je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas se reproduire, même si ce n’est pas exactement de la même manière. J’imagine bien que se prendre 15% dans la vue
    en deux trois ans ca fait mal, mais pourquoi justement le déserrement de l’étau ne pourrait-il pas se faire par exemple…par la baisse des loyers ? Ou par  une baisse des achats de produits
    electroniques, de voitures? Par ailleurs, moi je veux bien que le niveau reel de chomage soit à 5%, mais ce n’est pas ca qui compte. Ce qui compte c’est le niveau de chômage ressenti. C’est ce
    niveau qui décide si tu va pouvoir obtenir/donner une hausse de salaire et je crois que celui-ci est appelé à être durablement haut.

    Desolé d’être chiant, je respecte beaucoup ta sagacité mais pour moi c’est LE gros point qui pêche dans ton argumentation : la justification de l »inéluctable hausse des salaires en contexte
    inflationniste »

    En même temps je ne veux pas dire qu’il n’y aurait jamais de hausse dans un tel contexte, simplement, je pense qu’elles seraient largement moindres que le taux d’inflation …et donc je crois que
    lorsque tu bases tes modélisations d’emprunt immobilier, tu y vas un peu fort sur cet aspect. Bon je te titille, mais tout ce que je demande  moi, c’est à être convaincu…

  17. La hausse serait égale au taux officiel de l’inflation. Or justement les indices qui sous pondèrent aujourd’hui les produits importés risquent de flamber avec la future évolution des couts
    matière et couts salariaux chez les émergents. La comparaison avec les années 2000 ne tient pas. Moi je crois au contraire dur comme fer à l’inflation à venir. Ce n’est qu’une question de temps.
    La situation n’évoluera jamais à la japonaise en particulier en France.

  18. au sujet des diamants, j’avais soumis cette idée sur un autre blog il y a un peu plus d’un an. Il m’avait été répondu que le marché du diamant était un micro marché détenu par 2 ou 3 acteurs qui
    s’entendaient entre eux. Cela pouvait baisser ou monter en fonction des intérêts de ces acteurs et indépendamment du contexte économique.

  19. Pas de problème avec la survenance de l’inflation via les produits importés et le gonflement de la masse monétaire, je te suis entièrement la-dessus. Mais pourquoi donc la hausse des salaires
    serait-elle égale au taux d’inflation? Je sais bien que dans les 70’s c’était le cas puisque les salaires (ou en tout cas ceux des fonctionnaires) étaient indexés dessus.
    C’est bien ce lien qui a été rompu dans les 80’s et qui a soit disant permis d’enrayer la spirale de l’inflation. Je ne vois pas pourquoi ce lien serait reconstitué ! Pour la plupart des
    économistes influents, ce lien est le diable incarné! Et j’imagine encore moins le gouvernement vu l’etat de ses finances avoir la capacité de suivre l’inlation pour payer ses
    fonctionnaires. 

    De mon point de vue, puisque nous, les occidentaux  vivons au dessus de nos moyens, c’est justement par la moindre hausse, voire la stagnation, des salaires par rapport au taux d’inflation
    que nous allons « atterrir ». Et c’est bien pour cette raison que j’ai de sérieux doutes sur ta théorie du

    1) maintien des prix immobiliers dans un premier temps

    2) report relativement rapide de l’inflation ensuite

    dans tes modélisations d’emprunt immobilier. 

  20. Merci a fran pour sa reponse sur le diamant. En effet 3 entreprises detiennent 75% du marché mondial de transformation des diamants bruts mais des experts « independants » (universitaires …)
    prédisent une baisse de l’offre (pas d’ouvertures de nouvelles mines, exploitation toujours plus en profondeur …) et une hausse de la demande (demande asiatique, vieillissement de la
    population et donc hausse du pouvoir d’achat …). Les diamants ont toujours suivi l’inflation et dans le cadre de la sauvegarde de son capital je trouve un diamant plus simple qu’une
    maison, sans frais de notaire, sans agence à payer pour suivre le bien (loyés), sans taxe d’habitation … et surtout sans veillissement et donc travaux régulier …

  21. En fait comme je le dis plus haut, un employeur ne peut pas expliquer à un salarié qu’il va l’augmenter moins que l’indice des prix. Son risque est que celui ci soit mécontent et ne travaille
    plus avec toute la motivation nécessaire. Je ne me vois pas une seule seconde augmenter mes salariés de 2 % alors que l’indice a fait 6 %. Tout d’abord, je me sentirais très mal à l’aise et
    ensuite je suis certain que le travail en patirait. Dans la fonction publique, ce sont les mouvements sociaux qui font l’augmentation.

    Enfin ce qui a vraiment tué l’inflation dans les années 80 est l’augmentation majeure des taux courts décidée par Paul Volker, pas la désindexation des salaires de la fonction publique sur les
    prix.

  22. un article très intéressant de Marc Faber

    c’est surtout cet extrait qui m’intéresse le plus

    …apital.fr : Quelles valeurs refuge un investisseur doit-il détenir, comme police d’assurance en cas de scénario catastrophe ?

    Marc Faber : Je recommande la détention d’or, d’argent, de propriétés à la campagne, de terres agricoles et de plantations. Le métal jaune pourrait ponctuellement chuter à 950
    dollars, mais je continue d’accumuler.

    Capital.fr : L’or reste donc sous-évalué, après avoir gagné près de 400% en une décennie…

    Marc Faber : Le prix de l’or avait bien été multiplié par 25 dans les années 1970, donc une multiplication par 5 à partir des niveaux très déprimés de 1999-2000 n’a rien
    d’aberrant. Et compte tenu de la dégradation inquiétante de la situation financière des Etats sur la période, on pourrait même estimer que les cours du métal jaune sont plus attractifs
    aujourd’hui qu’il y a dix ans… Pour l’heure, seule une minorité d’investisseurs détient des lingots, ce qui laisse la porte ouverte à une poursuite durable de la hausse des cours.

  23. JC, ne projetterais-tu pas ce que toi tu ferais et dans ton secteur sur l’ensemble des employeurs? Es-tu si sur de la commune réaction de ces derniers ?

    Toi tu as apparemment des employés directement sous tes ordres, ok, mais es-tu directement interessé aux resultats, possede tu cette boite? Si c’est oui, tu as plus tendance a la jouer a
    l’ancienne, façon paternaliste quoi. Tout du moins, ta proximité avec tes employés te force a l’empathie.

    Maintenant imagine le cas (classique aujourd’hui) du gars qui est juste mandaté à  la tete de l’entreprise par les actionnaires, avec pour mission (classique), de contenir la masse
    salariale…

    Je pense que ce collage au taux d’inflation marchait dans les 70’s parce que les patrons, malgré la hausse du chomage, avait encore peur de manquer de main d’oeuvre, qu’ils etaient habitues a
    devoir faire des efforts pour conserver les meilleurs et les plus motivés. Aujourd’hui, avec 30 ans de chomage derriere nous, la relation s’est completement inversée. Ce sont bien les salaries
    qui ont pris l’habitude de baisser leur froc et les employeurs eux aussi se sont habitues a cet etat d’esprit. Seule une periode prolongee de plein emploi pourra de nouveau modifier cette
    psychologie, et je ne la vois vraiment pas arriver. Pour moi, les gens verront leur pouvoir d’achat baisser principalement par ce biais

    Sur Paul Volcker j’agrée, je disais simplement a propos de la desindexation  que c’est ce qui est dit et « admis » dans les cercles d’influence, dans les media, que ce soit la vraie
    raison ou pas importe finalement pas. C’est bien l’opinion générale et « autorisé » qui compte

  24. Honnêtement, je comprends tes arguments mais je n’y crois pas. Je suis loin d’être paternaliste et plutot lucide. Pour moi les salaires suivront l’inflation importée comme ca a toujours été le
    cas dans l’histoire au bout de 2 ans de montée des prix.

  25. Bonsoir,

    Si inflation importee et controlee par les banques centrales a 7-8% par an (c’est le credot de ce blog n’est ce pas ?), et que les salaires ne suivaient pas au bout de 3 ans, qu’aurait-on ?

    Avec 20 a 30% de pouvoir d’achat en moins, on devrait bien avoir 3 millions de personnes dans les rues, ce qui devrait faire bouger pas mal de chose.

    Si rien ne bouge, fort risque de revolution avec une extreme (droite ou gauche, je ne sais pas) qui prend les commandes, et des soucis en perspective.

    Sinon, si l’apatie domine, il faudra attendre encore 2 ans a ce rythme pour que la France redevienne competitive par rapport aux pays low-cost.

    Bref, je plussois JCB: si une inflation durable s’installe, les salaires suivront de gre ou de force (mais plutot de gre, la paix sociale n’a pas de prix). Par contre, pour l’an prochain,
    j’attend plutot le « double dip » que l’inflation.

  26. Bonjour ddl,

    D’accord avec toi si double dip l’infaltion sera retardée, si croissance molle et bonne santé des émergents l’inflation trouverait progressivement un terreau favorable. Tout est dans la qualité
    du découplage des émergents. Pour l’instant les pays en développement continuent à tirer l’économie mondiale. Cela pourrait bien continuer voire croitre et s’amplifier. Je reste sur une proba de
    40 % double dip 50 % croissance molle et 10 % vraie reprise. Les stats US sont à suivre attentivement.

    Je partige l’opinion de Faber :

    http://lupus1.wordpress.com/2010/09/02/marc-faber-achetez-de-lor-des-proprietes-a-la-campagne-et-des-cereales-mais-rester-cash-est-tres-dangereux/

  27. Bonjour Pascal H

    Merci pour les éléments de réponse mais si j’ai bien compris, Faber preconnise un pré à vaches plutot que des pierres precieuses pour sauvegarder son capital ? j’avoue ne pas etre totalement
    convaincu, pour moi des pierres précieuses qui seront de toute facon toujours recherchées et dont les prix depuis toujours suivent l’inflation étaient mieux que de la terre … bon je vais
    me résigner au lingot que je trouve de toute facon moins pratique que des pierres … je continue mes recherches …

  28. au sujet du rapport inflation/salaire, je suis également sceptique.

    Je suis dans une entreprise où le gel des salaires est instauré depuis 3 ans minimum (auparavant j’étais ailleurs). JCB a raison: la productivité baisse mais ma foi cela n’a pas l’air de déranger
    les personnes à la tête de cette boîte, c’est la complexité financière des grosses sociétés… un autre débat.

    Par contre, si on regarde depuis 2000, l’inflation affichée est basse. Du coup les salaires augmentent peu. Pourtant le pouvoir d’achat diminue. C’est le calcul de l’inflation qui ne colle pas à
    la réalité du pouvoir d’achat.

    En conclusion, pour moi il peut très bien y avoir décorrélation effective mais non affichée de l’inflation et des salaires.

    Au sujet des risques de révolution, il me semble qu’elles sont souvent déclenchées et rarement spontanées. De plus, on peut faire accepter beaucoup de choses à la nature humaine si on y va
    progressivement. On peut être décorrélé 2 ans de l’inflation et quand cela commence à chauffer relâcher la pression par des augmentations puis refermer le robinet… le pouvoir d’achat n’en est
    pas moins rogné efficacement.

    Par la lorgnette de mon secteur d’activité, il n’y a qu’une seule réalité: les prix de vente sont bas, et les salaires doivent s’adapter à ces prix. Pour le moment, je ne constate pas d’inversion
    de tendance chez les clients dans leur stratégie d’achat. La règle, année après année, est toujours « faire baisser les prix par rapport à l’année précédente ».

    Le fait important dans la prévision de JCB est l’augmentation de l’inflation par l’importation de l’inflation des émergents. Sachant que les loyers sont indexés sur l’inflation (je ne dis pas de
    bêtise?), son modèle d’investissement locatif me semble pertinent. La seule option que je rajoute à son modèle est l’assurance contre les impayés (je ne suis pas du tout convaincu par sa
    protection avec la caution des tiers… un proche plus âgé ayant pratiqué l’investissement locatif a essuyé des pertes malgré ces cautions. Une fois au procés, il y a toujours une raison pour
    faire porter les pertes par le propriétaire.).

  29. Au sujet du risque de déflation et du double dip, deux graphs amusant qui monternt la popularité des thèmes dans google. Double dip a explosé cet été. Déflation revient doucement après un pic en juillet.

  30. Fran, merci à toi d’approfondir cette problematique qi me titille beaucoup.

    Pour continuer je rajouterais que j’ai des doutes sur la solidité du prix des loyers. Ils peuvent suivre  l’inflation si le bail spécifie une indexation. Mais  en regardant
    l’ensemble es dépenses d’un français moyen, je me dit que c’est une des plus élastiques…à la baisse. Imaginons le pouvoir d’achat des français après quelques années (disons 2 ou 3 )
     d’inflation.

    Je pense que les salaires, s’ils augmenteront peut-être plus tard, ne l’auront pas encore fait. Je pars donc sur l’hypothèse d’une stabilité des revenus.

    Dans les dépenses d’un ménage, qu’est-ce qui aura d’abord augmenté, si l’on adopte la théorie de JC ?

    l’essence  + 30%, sur quelque chose qui représente , aller un petit 10% du budget moyen d’une personne ce qui fait allez, en gros 3% d’augmentation sur les dépenses totales, 50 à 100 euros
    de plus sur le budget par mois.

    Les impots auront-ils baissé d’ici là? certainement pas ! au mieux ils auront stagné, au pire ils auront augmenté de aller, 20 à 30 %. Pareil, on dit 3%, au moins, d’augmentation de la dépense
    globale

    La bouffe, 15 % du budget d’un ménage à la grosse, va -t -elle augmenter ? peut être pas, mais va-t-elle diminuer, ca c’est beuacoup moins sur! On est optimiste et on dit 0% d’inflation sur la
    bouffe

    Jusqu’a présent, on  a un pouvoir d’achat qui diminue de 6 %

    Epargne : 15% du revenu, va-t-elle diminuer? c’est probable…mais l’epargne n’est-elle pas concentrée sur les menages les plus fortunés. Je serais curieux de connaitre l’epargne mediane
     que l’epargne moyenne…disons baisse du taux d’epargne de 2 à 3%, pas plus

    Immobilier : 30% du revenu pour un locataire, va-t-il augmenter, stagner, ou diminuer ?  S’il suit l’inflation à 7-8% par an, donc, , cela fera au final4 à 5 % de baisse de pouvoir d’achat
    supplémentaire…. C’est énorme. Ayant vécu en Irlande et en Grande Bretagne ou les logements sont extremement chers, j’ai pu constater que le resultat était tout simplement que les gens vivaient
    plus nombreux dans un logement ou alors dans du plus petit Ne va-t-il pas y avoir à un moment suffisamment de logements vides pour induire une pression à la baisse?Quand on peut rogner sur un
    poste aussi important, on le fait…Je ne sais pas, c’est le grand point d’interrogation, ce poste. Jusqu’à quel point les loyers – et lles prix d’achat – subiront-ils une pression a la baisse ?

  31. Si l’on cumule les variations en tenant compte d’une indexation des loyers, ca nous fait une baisse de pouvoir d’achat  totale de 7-8% sur deux trois ans. Pour un revenu moyen ca fait 100
    euros en moins par mois, a la grosse. Dur quand même…

  32. Vous avez dit déflation ? :-)

     

        * AFP le 09/09/2010 à 09:40

    Logements anciens : les prix flambent à nouveau en Ile-de-France, record à Paris

    Demande excédant l’offre, attrait de la capitale: les prix des logements anciens flambent à nouveau en Ile-de-France, comme avant la crise, et Paris intra-muros vient de battre son record
    historique avec un prix moyen des transactions de 6.680 euros le mètre carré.

    Les prix de vente des logements dans la région capitale ont enregistré une hausse de 7,8% au deuxième trimestre par rapport au trimestre correspondant de 2009, a annoncé jeudi la Chambre des
    notaires de Paris et de l’Ile-France.

    « La hausse actuelle devrait continuer et dépasser les 10% à Paris intra-muros sur l’ensemble de l’année 2010 car la demande dépasse l’offre », estime Me Christian Lefebvre, le président de
    l’institution.

    Au deuxième trimestre, le prix moyen des logements anciens en IDF a grimpé de 2,5%, par rapport au trimestre précédent, selon l’indice des notaires.

    Sur un an (avril-juin 2010 par rapport à la même période de 2009), la hausse des prix est de 7,8%. La hausse est plus forte à Paris intra-muros (+9,8%, contre seulement +4,8% fin avril) qu’en
    petite couronne (+8,8%) et en grande couronne (+5,2%).

    Avec un prix moyen de 6.680 euros/m2 pour les appartements anciens, Paris intra-muros bat le record (6.620 euros/m2 en moyenne) qui datait du troisième trimestre 2008, avant la crise
    financière.

    La hausse n’est que de 3,7% dans le Ve mais elle grimpe à 19,3% dans le IIe, arrondissement central où le marché est très restreint.

    Sur les 20 arrondissements de la capitale, 13 ont atteint leur plus haut historique.

    L’arrondissement le plus cher reste le VIe (9.900 euros/m2 en moyenne) suivi du VIIe (9.730 euros) et du IVe (9.560 euros). A l’opposé, l’arrondissement le moins cher demeure le XIXe (5.350
    euros) suivi du Xe (5.450 euros) et du XVIIIe (5.900 euros).

    Au sein des quartiers les prix oscillent entre 12.440 euros dans le sélect Saint-Germain-des Près (VIe) à 4.840 euros à Pont de Flandre (XIXe).

    « Les petites surfaces sont notamment très recherchées par les investisseurs », souligne Me Lefebvre pour expliquer cet engouement.

    Même les maisons anciennes, qui ont connu une hausse plus tardive que les appartements, participent à l’emballement. Mais les augmentations sont plus sensibles en petite couronne (+11,0% en
    un an) qu’en grande couronne (+4,3%).

    Le nombre de transactions (neuf et ancien) approche les 45.000 au deuxième trimestre, en progression de 38% par rapport au deuxième trimestre 2009, où le marché était peu actif, et supérieur
    de 5% par rapport au trimestre correspondant de 2008.

    Toutefois, ces ventes demeurent inférieures de 8% au niveau moyen atteint pendant les deuxièmes trimestres de 1999 à 2007, périodes qui combinaient une forte activité et une progression des
    prix.

    « Je crois à la poursuite de la hausse des prix, pas à une explosion car la solvabilité des acquéreurs sera vite érodée au rythme actuel », a conclu Me Lefebvre.

    Les chiffes des notaires, basés sur les actes définitifs de vente, corroborent ceux donnés par Century 21, un des principaux réseaux d’agences immobilières (850 agences), début juillet pour
    la France entière.

    Entre les premiers semestres 2009 et 2010, les logements anciens en France se sont renchéris de 8,48%, avait alors affirmé Laurent Vimont, président de Century 21, en se basant sur les
    avant-contrats.

     

    En fait, l’argent se dévalorise à cause des émissions massives de monnaies et les investisseurs le mettent à l’abri dans des biens tangibles quels qu’ils soient. Il n’y a pas de déflation en
    France (il n’y a d’ailleurs pas beaucoup de crédits en défaut de paiement. Au contraire, comme je l’explique dans mon article, il y a un début de fuite devant la monnaie.

  33. L’argument de la fuite devant la monnaie porte, mais on est sur un horizon d’investissement long terme. Dans ce cas, il faut miser sur l’or physique. Mais, pour l’immobilier c’est quand même
    hyper spécifique.

    On arrive sur des niveaux de valorisation historique en France. Au bout d’un moment, au niveau macro (pas uniquement Paris), ce ne sera plus possible d’alimenter plus les hausses de prix. Le
    stress immobilier des ménages
    est recommence à monter malgré les baisses de taux.

  34. Bonjour JC,

    Je ne suis pas sur que l’évolution du  marché parisien sur un an soit l’argument qui fait qu’une déflation n’arrivera pas. De plus, c’est je penses porter beaucoup de crédit aux
    acheteurs/investisseurs parisiens d’avoir compris la crise financière et comment elles pourraient jouer sur les monnaies. Je peux me tromper, mais en discutant avec des amis ou meme des
    professionnels de l’immobilier (pardon d’avance de généraliser et pour ceux que je choquerais), l’argument qui ressort c’est que l’immobilier , ca ne peut pas baisser ».  C’est caricatural,
    mais c’est de meme pour un banquier qui n’est autre qu’un commercial et qui ne connait pas grand chose aux marchés financiers, hormis la commission qu’il se fera sur le produit qu’il essaye de
    vous vendre. J’ai rarement vu un interlocuteur me sortir des arguments  réfléchis et valables sur une continuation de la hausse qui parait insoutenable. Si on se place d’un point de vue
    contrarien (et tu dois aimer ca…),  l’immobilier envoie de gros signaux de vente à ce stade. Je ne vois pas la pertinence d’acheter du 3% brut à ce stade (c’est à dire au plus haut), et je
    crois que ces investisseurs « éclairés » vont etre surpris de la réaction de leur investissement en cas de krach obligataire ou de faillite d’un Etat .Il n’y a jamais eu dans l’histoire de bulle
    immobiliere qui n’a pas explosé.

    L’immobilier brittanique a devancé de qqs mois le mouvement de l’immobilier francais. Or il semblerait que cela commence à se retourner en Angleterre.
    http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/houseprices/7886145/UK-house-prices-not-set-to-recover-for-another-ten-years-says-PWC.html

  35. Bonjour Tyler,

    Je ne suis pas loin de penser comme toi mais je ne suis pas d’accord avec l’issue monétaire. L’immobilier va bien baisser à long terme mais en monnaie constante. Ce qui va le faire baisser sera
    l’augmentation des biens de consommation durable maintenus depuis des années artificiellement bas par l’importation de produits des émergents. Lorsque ces prix vont grimper et ils vont assurément
    grimper, c’est nos monnaies occidentales qui vont se dévaloriser et tous les prix et les salaires vont monter. L’immobilier dans ce cas montera en monnaie courante mais probablement moins que les
    prix à la consommation car la part logement dans les dépenses des ménages deviendra trop importante. En revanche l’immo sera un refuge partiel car les monnaies et la dette à taux fixe pendant ce
    temps perdront beaucoup plus vite de la valeur que l’immo puisque que les IPC grimperont plus vite que l’immo. C’est typiquement une évolution de stagflation. Pour l’immédiat, l’immo va etre pris
    entre achat refuge et insolvabilité. Cela fait qu’il ne peut pas grimper beaucoup en monnaie courante tant que les IPC restent sages.

    Encore une fois la montée des IPC n’est pas pour tout de suite et on peut effctivement revivre une baisse des prix de l’immobilier en cas de double dip l’an prochain mais celui-ci n’est pas
    certain et l’hypothèse d’une croissance molle ne donnerait pas la possibilité d’acheter de l’immobilier à bas prix avec des taux bas. Il faudra se résoudre dans ce cas acheter plus tard mais un
    peu plus cher en monnaie courante et surtout avec des taux plus élevés. En gros l’immo à crédit s’il n’y a pas de double dip vrai est une opportunité aujourd’hui. Si on croit au double dip, on
    peut attendre une baisse des prix. Mais on voit bien qu’actuellement les émergents, comme je le prévoyais il y a deux ans contre l’avis des déflatonnistes, tirent l’économie occidentale avec une
    puissance peut etre suffisante pour éviter cette évolution.

    Au total je crois que l’immobilier prend le meme chemin que l’or mais que son potentiel de protection contre l’inflation à venir est beaucoup plus faible sauf s’il bénéficie de l’effet de levier
    du crédit et de l’effet de levier des taux fixes vs inflation.

  36. Bonsoir,

    J’ai relevé l’expression de Tyler:
    « l’argument qui ressort c’est que l’immobilier , ca ne peut pas baisser »
    Cela me fait penser aux années 1995 ou je cherchais un appartement à Marseille.
    un jour un agent immobilier m’avait dit:
    « c’est dans le 7ème, le seul arrondissement ou les prix ne baissent pas chaque année. »
    le 7 ème c’est une colline face à la mer avec des villas et des résidences de luxes.
    Autres temps autres moeurs, tout peut basculer assez vite.
    Ce que je constate sur les devantures des agences c’est que les prix du précédent pic en 2007/2008 flirtent avec les prix du précédent creux de 2009.
    On dirait que certains prix affichés résistent uniquement pour motifs psychologiques.

     

  37. Vous avez dit rigueur ?

     

    Les syndicats britanniques prédisent des grèves contre les coupes budgétaires :

    Plusieurs syndicats britanniques ont appelé dimanche à des grèves coordonnées contre le plan d’austérité budgétaire projeté par le gouvernement britannique, qui va, selon eux, frapper les
    plus pauvres de manière disproportionnée.

    « Je suis convaincu que nous pourrons organiser une campagne très puissante et très efficace » contre les coupes budgétaires, a affirmé au cours d’une conférence de presse Brendan Barber, le
    secrétaire général de la confédération des syndicats britanniques à la veille du congrès du Trades Union congress (TUC), qui aura lieu de lundi à jeudi à Manchester (nord-ouest de
    l’Angleterre).

    Il a expliqué vouloir rallier le grand public contre le gouvernement, en s’appuyant sur une étude du TUC montrant que l’austérité frapperait les 10% de Britanniques les plus pauvres 13 fois
    plus que les plus aisés, en proportion de leurs revenus.

    M. Barber a toutefois assuré ne pas avoir pour ambition de ressusciter les grèves massives organisées au Royaume-Uni dans les années 1970 et 1980. Mais d’autres dirigeants syndicaux se sont
    montrés plus radicaux, appelant les Britanniques à en découdre contre le gouvernement via des grèves coordonnées, associant fonctionnaires et employés du privé.

    « Nous sommes tout à fait déterminés à forger des alliances avec l’ensemble des syndicats, pour lancer une campagne de résistance telle que l’on n’en a plus vu depuis des décennies dans ce
    pays », a ainsi déclaré Mark Serwotka, secrétaire général du syndicat PCS, qui représente plus de 300.000 salariés, essentiellement du secteur public.

    « Une campagne commune et coordonnée, autour d’un message alternatif mais aussi de grèves, est absolument essentielle », a-t-il poursuivi, ajoutant qu' »une grève sur une grande échelle est
    inévitable, à moins que le gouvernement ne change de direction ».

    Bob Crow, chef du syndicat de cheminots RMT, qui rassemble environ 80.000 adhérents, a également appelé à Manchester l’ensemble des syndicats à s’unir pour organiser des grèves
    coordonnées.

    M. Crow, connu pour ses positions radicales, a même souhaité rallier les Britanniques à une campagne de « désobéissance civile » contre l’austérité. Il a suggéré, à titre d’exemple, que des
    militants grimpent sur le toit de Downing Street ou du Parlement, déguisés en super-héros, pour exprimer leur détermination.

    Le syndicat généraliste GMB a de son côté publié ce dimanche une étude montrant que plus de 200.000 postes avaient déjà été supprimés ou étaient sur le point de l’être dans le secteur
    public, alors même que le gouvernement n’a pas encore dévoilé la répartition de la réduction des dépenses publiques sans précédent qu’il a décidé de mettre en place au printemps.

    Le nouveau gouvernement d’alliance conservateur/libéral-démocrate dirigé par David Cameron, arrivé au pouvoir en mai, a annoncé en juin un plan de rigueur budgétaire d’ampleur jamais vue
    dans l’histoire du pays, visant à éliminer en cinq ans la quasi-totalité d’un déficit public qui devrait s’élever cette année à 10,1% du PIB.

    La répartition des coupes budgétaires entre les différents ministères ne sera dévoilée que le 20 octobre mais, selon des estimations officielles, 600.000 postes pourraient être supprimés
    dans les prochaines années dans le secteur public.

    AFP le 12/09/2010 à 17:36

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=d0f8cd10e10f40eed381b622617fe0d3

  38. Ouff, la crise est finie, les banques fetent Bale 3 ! Bon sinon …

    http://ezinvest.wordpress.com/2010/08/06/sp-heading-for-another-fall/

    Bon ca vaut ce que ca vaut mais tout le monde attendait le krach en aout ou début septembre alors pourquoi pas ne pas monter jusqu’à Octobre afin de décourager tous les bears..

    Le SSEC a 4-5 mois d’avance sur le s&p depuis qqs temps et avait bien baissé en Avril-Mai-Juin ..

    http://weinstein-forcastinvest.net/investissement-geographique-le-pouvoir-predictif-de-l%E2%80%99empire-du-milieu-la-chine-arrive-sur-des-niveaux-d%E2%80%99importances/

  39. MeilleursAgents.com : record historique pour l’immobilier parisien

    En juillet et août 2010, le marché immobilier parisien a poursuivi sa hausse et atteint des sommets historiques à 7 031 euros/m2 (soit +1,6 % en 2 mois et +18,2 % sur un an), selon le 20e
    baromètre de MeilleursAgents.com. A Paris, la hausse des prix des petites surfaces ralentit (+0,4 % en 2 mois) alors que les grandes surfaces prennent le relais (+3,3 % en 2 mois). La situation
    est plus contrastée en Ile-de-France, entre la grande couronne qui stagne (-0,1 % en 2 mois et +2,0 % en un an) et les villes de la petite couronne, mieux desservies par les transports en commun
    et en hausse de 0,9 % en 2 mois et de 7,9 % en un an. MeilleursAgents annonce « les signes d’une accalmie salutaire » pour le marché.

  40. Inflation,déflation…Tout le monde n’a pas les connaissances de Jean-Christophe…Certaines confondent études économiques et pratiques sensuelles.

    Je cite le commentaire d’Orange:

    L’ancien Garde des Sceaux, Rachida Dati, invité d’Anne-Sophie Lapix dans Dimanche Plus sur la chaîne cryptée, s’en prend aux fonds d’investissements étrangers quand sa langue dérape (…?):
    « Quand je vois certains qui demandent des taux de rentabilité à 20, 25 %, avec une fellation quasi-nulle »…

    L’ancien ministre voulait sans doute évoquer l’inflation. »Apparemment personne n’a osé lui demander de préciser…

     

     

  41. Inflation means that the price of commodities are increasing and the people are ready to spend more and more for the items that they are buying. But defaltion is the reverse. Both, in a large manner, can harm the country’s growth! There need to be a proper balance between the two!

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