Formation CFD et FOREX – N°21 – Comparatif Tracker BX4 – CFD France 40

Par Jean Christophe Bataille.

CFD

 Jouons  le CAC 40 à la baisse en CFD avec un CAC situé autour de 3800 points :

 Prenons deux types d’investissement de leviers différents :

    – Short France 40 sur un lot (10 € de gain ou de perte pour un point de variation de CAC)

    – Short France 40 sur un minilot (2 € de gain ou de perte pour un point de variation de CAC)

Frais achat-vente :

Les frais d’achat ou de vente sont matérialisés par le spread qui est en général de 3 points de CAC pour un mini lot et de 2 points de CAC pour un lot. Le total d’un achat-vente représente donc :

    – pour 1 mini contrat France 40  (2*3/3800)*100 = 0.15 % ou 2 * 2  € pour un point de variation * 3 de spread = 12 €

    – pour 1 contrat France 40 (2*2/3800)*100 = 0.10 % ou ou 2 * 10 € pour un point de variation * 2 de spread = 40 €

En gain :

    – 1 contrat France 40 varie de 10 € pour une variation de 1 point de CAC. Cela signifie que 100 points de baisse de CAC produiront 960 € de gain, frais d’achat-vente de 40 € déduits.

    – 1 mini contrat France 40 varie de 2 € pour une variation de 1 point de CAC. Cela signifie que 100 points de variation de CAC produiront 188 € de gain, frais d’achat-vente de 12 € déduits. 

En perte :

Un stop loss est positionné à 20 points soit CAC 3820.

Si le CAC gagne 20 points, le short minilot France 40 perd 52 € en comptant les frais.

Si le CAC gagne 20 points, le lot France 40 perd 240 € en comptant les frais.

Imaginons le même investissement en tracker baissier type BX4 avec un CAC autour de 3800 points.

Prenons deux types d’investissement en choisissant des volumes qui donnent le meme potentiel de gain que nos deux CFD précédents :

4272 € de BX4.

21818 € de BX4.

Frais achat-vente :

Il sont en général calculé autour de 0.4 % du montant total pour chaque transaction soit 0.8 % pour un achat-vente.

    – Pour 4272 € de BX4, les frais d’acquisition sont de 4272  * 0.8 % = 34 €.

    – Pour 21818 € de BX4 , les frais d’acquisition sont de 21818 * 0.8 % = 174.54 €.

En gain :

Le CAC perd 100 points et descend à 3700. En levier 2, le BX4 permet de gagner 2 * 100 / 3800 = 5.2 % – 0.8 % de frais (0.4 % pour achat et 0.4 % pour la vente) soit 4.4 % de gain.

    – 4.4 % de 4272 € rapportent 188 € soit ce que permet de gagner un minilot CFD France 40.

Les frais d’achat-vente dans ce cas réprésente 4272 * 0.8 % = 34 € déjà déduits du gain.

    – 4.4 % de 21818 € rapportent 960 € soit ce que permet de gagner un lot CFD France 40.

Les frais d’achat-vente dans ce cas réprésente 21818 * 0.8 % = 174.54 € déjà déduits du gain.

En perte :

Un stop loss est positionné à 20 points soit 3820

Si le CAC gagne 20 points le BX4 perd 2 * 20 / 3800 = 1.05% + 0.8 % de frais achat-vente soit 1.85 % de perte.

    – 1.85 % de 4272 € représentent une perte de 79 €.

    – 1.85 % de 21818 € représentent une perte de 403 €.


Comparons les deux types de trade :

Comparons le risque encouru pour une montée du CAC de 20 points sur BX4 sur 4760 euros et sur CFD sur mini lot pour la meme perspective de gain de 194 euros :

Le risque pour un stop loss situé à 20 points au dessus du point d’entrée est de 52 € pour le CFD et 150 € pour le BX4 !

Comparons le risque encouru pour une montée du CAC de 20 points sur BX4 sur 4760 euros et sur CFD sur mini lot pour la meme perspective de gain de 996 euros :

Le risque pour un stop loss situé à 20 points au dessus du point d’entrée est de 240 euros pour le CFD et 915 € pour le BX4 !

Pour ceux qui n’ont pas envie de réfléchir aux calculs ci-dessus, voici un tableau qui récapitule tout (les montants sont en euros) :

  Frais achat + vente Risque encouru  Perspectives de gain 
    Stop loss à 20 points  Take profit à 100 points 
1  minilot CFD France 40 12 52 188
4272 € de BX4 34 79 188
1  lot CFD France 40 40 240 960
30000 € de BX4 175 403 960

Conclusion :

Sans même tenir compte du béta slippage, spéculer en BX4 fait donc prendre plus de risque pour gagner la même somme. Autrement formulé, le risk / reward est beaucoup moins bon en BX4 qu’en CFD. En comptant le béta slippage sur un trade prolongé, on peut facilement affirmer que le risk / reward est deux à trois fois moins bon en BX4 qu’en CFD en fonction des montants investis.

On peut faire le même calcul pour les turbos qui souffrent également de frais à 0.4 %. Utilisés sur des variations de CAC plus courtes à cause du risque de désactivation, le résultat est encore plus mauvais car plus on est proche du strike plus le stop est court, plus le rapport frais / perte est élevé pour la position. En revanche ce surcoût peut être compensé par un levier plus fort à proximité de la barrière de désactivation. Les turbos ne souffrent par ailleurs pas du béta slippage. Dans tous les cas le risk reward des turbos est moins bon que celui des CFDs.

Cela explique pourquoi nous n’utilisons pratiquement plus les trackers ni les turbos chez Futures.


Copyright 2010 Jean Christophe Bataille. Reproduction interdite

18 réflexions au sujet de « Formation CFD et FOREX – N°21 – Comparatif Tracker BX4 – CFD France 40 »

  1. Bonjour JC, merci pour cette démonstration qui parle d’elle même, le sujet semble être d’actualité qui plus est.

    Aussi paradoxal que ça puisse paraitre j’avais opté pour des bx4 autour de 3925, me disant que j’utiliserai les cfds pour shorter les rebonds et pyramider à la baisse lorsqu’elle surviendrait.

    Celà dit pas de triomphalisme, naviguer à vue toujours et encore me semble la meilleure stratégie encore en ce moment.

  2. Les CFDs sont pour moi assurément plus performants que tous les autres outils pour prendre des positions à la baisse comme à la hausse sur les supports les plus variés. Pour l’argent métal en
    swings par exemple. Attention toutefois de ne pas écouter les sirènes de brokers qui vous promettent monts et merveilles ! Qui vous disent que vous allez gagner suffisamment d’argent pour vous
    faire une revenu supplémentaire, ou meme arreter de travailler etc … On fait en CFDs ce qu’on fait en Trackers, rien de plus ! plus les sommes investies sont faibles moins vous prenez de risque
    (parfois moins qu' »en tracker). Mais on optimise ses trades de façon considérable : beaucoup moins de frais, beaucoup plus de précisions et de lisibilité. Mais comme avec les trackers si on trade
    mal, on perd de l’argent, si on trade bien on en gagne. Et pour ce que j’observe avec les trackers comme les CFDs il y a plus de gens qui perdent de l’argent que de gens qui en gagnent …

    C’est tout l’interet d’etre bien formé au trading avant de commencer à utiliser des trackers, turbos et CFD. Je ne peux que vous conseiller de relire les formations au trading de Futures qui sont
    des méthodes qui sont en usage du milieu des professionels du trading. Vous y trouverez peu d’indicateurs et beaucoup de lectures de graphe et de money managment. Contrairement à ce que certains
    pensent, ces methodes de trading s’appliquent à tous les dérivés tracker type Bx4 ou L40 compris. Ca n’est qu’une question d’unité de temps utilisée. Je compte étoffer un peu la formation au
    trading dans les prochains mois pour apporter plus de précisions à vos trades.

  3. Sur Futures, il faut utiliser des… futures ! Pour ceux qui ont suffisament de marge c’est bien plus simple et plus sure que tous les autres produits.

    Vivement la comparaison des Brokers, j’espere que IB sera de la partie )

    Et merci encore pour tous ces articles, sources d’interessantes discussions !

  4. Bonjour Bhu,

     

    Le problème sur les futures reste le coût d’un seul contrat. Le contrat futures ne pouvant être fractionné doit représenter l’unité de base de trading de tout système.

     

    Si un système se base sur un fractionnement par 5 de la position, il sera dans ce cas nécessaire d’acheter* cinq contrats FCE pour appliquer le système sur le CAC40. Or cinq contrats FCE donnent
    une valeur de point de 50€ sur le CAC, ce qui est beaucoup. Pour un système intraday à stops de 10 points, cela représente 500€ de perte minimale par trade. En admettant une limite de 0,5% du
    capital par trade perdant, un système par fractions de 5 nécessite donc 200×500=100 000€ de capital de trading intraday.

    Cette valeur de 100 000€ est communément admise comme un ordre de grandeur de capital pour le FCE, ou 20 000€ par contrat pour être « tranquille ». Certains traders aguerris sachant résister au
    stress tradent néanmoins avec beaucoup moins de marge que cela…

     

    Les futures sont le meilleur outil vis à vis des frais de commission mais nécessitent donc d’avoir un capital de trading important.

     

    Daniela

     

    [*sous réserve que le système conduise à une entrée en une seule fois]

  5. Bonjour JCB et bonjour les gens

    Il me semble qu’il y a une erreur car tu as compté 2 fois le spread sur les CFDs.

    Le spread étant la différence entre l’achat et la vente, si le spread est de 2 points et si le CAC est à 3800, l’achat est à 3801 et la vente à 3799.

    Pour faire plus simple, si on achète et on vend immédiatement (ou sur le même niveau de 3800 de l’indice une demie-heure après – indice vue du graph – façon trade éclair, le gars de WS qu’appuie
    sur le mauvais bouton et qui se ravise ), on perd 2 points en tout donc 20€ et non 40. C’est d’ailleurs ce montant avec
    un signe « moins » qui apparaît dans la colonne plus value latente, pile à l’ouverture de la position si l’indice n’a pas bougé.

    Voilà c’est juste un détail car ça ne change bien sûr pas le fond.

    Merci pour cette comparaison, je ne l’avais vue nulle part avant et n’avais pas non plus fais le calcul moi-même.

    Bons trades. GameOver

     

  6. Bonjour JCB

    Merci pour cette comparaison, je ne connaissais même pas le fonctionnement des CFD. Au-delà des frais, la précision du trade en CFD parait de toute façon imbattable (d’ailleurs, qui comprend le
    fonctionnement des BX4 et peut me l’expliquer ?). Mais il me semble qu’il manque une chose à ta comparaison. Les gains en CFD sont imposés comment ? Je pense que le principal intérêt du BX4 est
    le fait d’être éligible au PEA. Pas liquide mais net d’impôt sur les PV.

    Merci encore. Cordialement. P

  7. Bonsoir Pariste,

    Tu as raison la fiscalité est moins favorable. Le problème est qu’avec un risk / reward multiplié par deux sur 100 points de CAC. Tu vas perdre deux fois plus à chaque fois que tu te plantes pour
    ne pas gagner plus à chaque trade gagnant. Du coup tu as de très forte chance de perdre de l’argent au global (money managemetn catastrophique et structurel). Ca ne sert à rien d’avoir une
    fiscalité favorable sur des pertes. Je regarde ca de loin mais à l’analyse tout ceux qui jouent le Bx4 actuellement perdent de l’argent au global car pour qu’il devienne rentable il faut une
    tendance continue sur plusieurs centaines de points, arriver la suivre avec le risque de se faire piéger par un retournement et ne jamais se tromper de sens etc …

    Je rappelle par ailleurs que le PEA est tout de meme soumis au prélevement social qui est une partie significative du prélevement total.

  8. Cet histoire d’avantage fiscal me rappelle le scellier dans l’immobilier que je déconseille souvent ici. Pourquoi rentrer dans une usine à gaz fiscale qui ne profite qu’au promoteur avec une
    incertitude de plus en plus forte sur la demande locative ? Un appart en plein centre d’une ville ou la demande locative est garantie est actuellement beaucoup moins cher qu’un scellier …

  9. Oui JCB No 10 & 11.

    IG markets après avoir fait le tour. Mais avoir l’avis d’utilisateurs d’autres plateformes dans ton Future article pourrait être intéressant. Je ferai part du mien.

    GO

  10. bonjour JCB

    Sur pea, les prélévement sociaux sont de 12%. Sur un cpt titre ordinaire, il faut rajouter 18% d’impôt (donc 31% au total). La différence est importante, je trouve.

    Autre avantage du PEA, il n’y a (normalement) pas de risque d’être qualifié de professionnel et de voir ses +V imposées selon le barême progressif de l’IR. Donc potentiellement bien pire que 31%.

    C’est pour ça que pour ma part, j’utilise exclusivement BX4 et LVD (ou LVC) sur PEA. En intraday uniquement ou éventuellement (rarement) en swing sur plusieurs jours, c’est très performant. Bien
    sûr, il faut que les frais de courtage soient intéressants (je paye 7e jusque 100ke chez BD).

     

     

  11. Ta démonstration ne tient que parce que tu fais l’hypothèse de frais de courtage de 0,4% pour le bx4. Si tu prends, comme dans mon cas 7e (forfaitaire jusque 100ke), il n’y a plus de 
    différence entre tes 2 calculs cfd et bx4.

  12. Adi,

    Que veux tu dire par 7e ?

    Je suis curieux de savoir combien de frais de courtage ont les lecteurs sur l’achat de leurs  trackers, en comptant un aller et un retour. Entre le béta slippage et les frais, j’ai toujours
    trouvé que c’était un produit inadapté à un trading digne de ce nom.

  13. Mes frais de courtage sont de 7 euros chez bourse direct. C’est un forfait, quel que soit le montant de l’ordre jusque 100 000 euros.

    Prendre, 0,4% c’est trop amha. Même chez boursorama (qui est loin d’être le moins cher), c’est 0,12%.

  14. Pour le betaslippage, je suis d’accord avec toi. Mais je ne fais que du day trading (ou swing très court) avec BX4 ou LVD.  Donc le betaslippage importe peu.

  15. Adi,

    Quand on voit tout ce que procure un compte CFD, précision des PI SL TP, étendue des sousjacents, graphes, levier etc … je suis vraiment étonné que tu fasses du day trading en trackers, même
    avec des prix d’achat et de vente défiant toute concurrence.

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