Forecast investissement – Avril 2010 – Crise des taux et insolvabilité

Par Jean Christophe Bataille

Forecast image type

Le Forecast d’Avril est publié un peu en avance car j’ai le sentiment qu’une correction est possible dans les prochains jours. Le marché devrait accélerer à la baisse s’il franchit nettement les 3887 (analyse en UT 1H). Ce niveau devrait être mis à profit pour renforcer les shorts sur le CAC 40. J’ai déja pris vendredi des positions short en CDFs sur le constat de plusieurs breaks out en UT 15 minutes, témoignant d’une nouvelle tendance baissière sur les UT courtes. Je les conserve over-week. Si l’indice n’atteint pas le niveau de 3887 et remonte, le franchissement des 3968 constituerait un signal fortement haussier propice aux positions longues. Cette stratégie spéculative est, je le rappelle, basée sur la théorie de Dow largement utilisée sur Futures. Ce n’est pas une anticipation avec des objectifs mais une stratégie de prise de position spéculative sur renforcement de tendance en multiframe (c’est à dire dans plusieurs unités de temps, les unes contaminant les autres).

Sur un plan plus fondamental, le marché devrait prendre conscience des nombreuses sources d’inquiétude que nous avons dejà analysées sur Futures et réagir à la baisse après l’ascension euphorique de ces dernières semaines qui a conduit le VIX à un plus bas de 16,17 jeudi en séance.

Situation générale

Au cours des années 2000, la dette s’est insinuée partout, chez les particuliers, dans les entreprises, dans les CDS, dans le bilan des banques centrales puis au sein des états. L’effet de cet endettement généralisé est difficile à prévoir puisque les dettes d’état sont génératrices d’inflation et la dette privé en excès, de déflation. Les banques centrales qui ont pris à leur compte l’ensemble des défauts de paiement de 2008 et 2009, jouent des taux et de la monnaie comme des équilibristes sur un fil.

L’évolution des taux courts pour les prochaines années

Une hausse durable de la croissance en occident parait très improbable. Les taux courts de la zone OCDE vont donc rester au plancher sous peine de voir s’installer une dépression majeure.

Les émergents ont découplé et malgré l’anémie de nos économies, ils affichent une insolente santé sur leurs marchés désormais captifs. Pour éviter la formation de bulles, ces pays vont probablement augmenter prochainement leurs taux courts. Notons que c’est déjà ce qu’a fait l’Australie dont l’économie est fondée sur les matières premières.

Cette montée des taux courts va occasionner une appréciation des monnaies émergentes par rapport aux monnaies occidentales qui vont continuer à faire l’objet d’un carry trade alimentant l’investissement dans les pays en développement et désertant nos pays.

La compétition des actifs et des monnaies entre émergents et pays de l’OCDE sera favorable aux émergents.

Le Yuan est destiné à intégrer le système de change flottant dans 5 ans selon un de mes correspondants chinois.

L’évolution des taux longs pour les prochaines années

La Chine est vendeuse nette de dette américaine.
Les pays occidentaux, après avoir socialisé les pertes bancaires et pris des mesures de soutien à l’économie vont émettre une quantité globale d’emprunts probablement supérieure à ce que peut absorber le marché, occasionnant une hausse des taux longs.

Les perspectives de montée des taux courts chez les émergents, de valorisation de leur monnaie et la formidable augmentation de leur solvabilité va rendre leur dette long terme très attractive pour les investisseurs occidentaux. Leurs émissions en monnaie locale vont donc rentrer en compétition avec les émissions occidentales, faisant ainsi grimper un peu plus les taux longs chez nous.

Les pays anglo-saxons dont l’endettement privé atteint des sommets inédits vont voir leur taux d’épargne des particuliers augmenter et leur croissance devenir totalement atone. Cette morosité va être aggravée par l’impossibilité pour les états de se financer à bon compte sur le marché obligataire les obligeant à augmenter leur pression fiscale et à déprimer un peu plus leur économie. Pour éviter d’aggraver ce phénomène, les banques centrales devront avoir recours aux méthodes non conventionnelles et augmenteront la masse de monnaie en circulation.

La montée en puissance des émergents va progressivement faire monter leurs coûts salariaux à l’origine d’une montée des prix des produits finis exportés en occident. Celle-ci se fera d’autant plus sentir que les monnaies émergentes vont se valoriser par rapport aux nôtres.

La montée en puissance des émergents va également faire monter le prix des matières premières, en particulier de l’énergie. Cette montée des prix des matières premières augmentera encore le prix des produits finis exportés en occident.

L’inflation par les coûts qui va sévir chez nous se fera sans croissance et fera monter nos taux longs tout en dévalorisant nos monnaies. Pourrons-nous en profiter avantageusement pour augmenter nos exportations ? Ce n’est pas si sûr, car nos capacités industrielles sont de plus en plus limitées.

Au bout de deux ans d’augmentation des prix à la consommation, les phénomènes sociaux crées par l’inflation des prix conduiront les états occidentaux à émettre de la monnaie et à laisser monter les salaires. Cette évolution va dévaloriser la dette obligataire et mettre en péril les systèmes de retraite par capitalisation en érodant le pouvoir d’achat des seniors mais désendettra sur une dizaine d’année les états et les acteurs privés en activité.

Cette stagflation pourrait être très sérieuse si l’occident cédait trop fortement à la tentative protectionniste. Celle-ci viendrait en effet augmenter considérablement nos prix domestiques car nous sommes incapables de fabriquer des produits manufacturés à bas coût.

La montée des taux longs devrait faire rebaisser les actifs occidentaux pendant 6 mois à deux ans : actions et immobilier. Cela pourrait pousser les émergents à racheter nos actifs industriels voire immobiliers à prix intéressants. La montée des salaires en monnaie constante devrait ensuite permettre aux acteurs privés occidentaux de récupérer progressivement un certain pouvoir d’achat et une capacité d’endettement. L’immobilier devrait reprendre lentement le chemin de la hausse en monnaie courante mais les coûts de financement seront beaucoup plus élevés, en particulier à taux fixe.


Implications
pour les prochaines années

Pentification de la courbe des taux puis remontée des taux courts lors de l’installation de la spirale stagflationniste.
– Montée de l’or après stagnation voire faible rechute.
– Montée des MP et du pétrole après une rechute d’amplitude difficile à prévoir.
– Baisse des obligations à taux fixe.
– Baisse de l’immobilier puis remontée des prix en nominal dans un contexte de dévalorisation monétaire et de taux élevés.
– Après possible baisse lors de la rechute occidentale, montée inexorable des actions des émergents potentialisée par la valorisation de leurs monnaies.


Une incertitude
de taille

La survenue d’une nouvelle crise d’insolvabilité bancaire à la suite de défauts de paiement dans l’immobilier américain, commercials, ARM, Alt A, contracterait à nouveau l’octroi de crédit et renforcerait temporairement les monnaies occidentales en particulier le dollar. Cette évolution serait plus dépressive, portant les indices actions à nouveau vers leur plus bas. Elle serait suivie d’un train de mesures non conventionnelles de la part des banques centrales mais sans plan de soutien par le budget du fait de l’insolvabilité des états. Cette évolution déflationniste temporaire fertiliserait un peu plus le terreau de la stagflation à venir tout en la retardant. En revanche, elle contaminerait probablement les émergents et fournirait à l’épargnant de meilleures opportunités d’achat sur nos trois secteurs d’investissement privilégiés : MP, actions des pays émergents et probablement métaux précieux.

L’évolution de l’euro au coeur de nos décisions d’investissement

Il est difficile de prévoir son évolution contre dollar. En revanche, la tendance restera à la baisse contre or et monnaies émergentes.

Allocations d’actifs

La baisse de l’euro rend tous les actifs non domestiques très chers ne nous engageant pas en ce moment à en augmenter leur proportion.

Notons d’ailleurs que cette baisse de l’euro a déjà fait beaucoup progresser l’ensemble de nos compartiments or, actions MP et actions non domestiques depuis le dernier forecast.

Dans ce contexte, nous restons en cash pour une bonne partie de nos avoirs dans l’attente d’une montée des taux longs occidentaux et la crainte d’un éventuel épisode de crise bancaire.

Les répartitions patrimoniales pour avril 2010 restent donc inchangées :

Pour les patrimoines supérieurs à 1.5 millions d’euros :

Or physique 7%
Mines d’or 5%
Mines d’or moyenne importance 1%
Euros 23%
Obligations taux fixes 0%
Obligations émergents 3%
Obligations taux variables 5%
Action Emergents 2%
Energie matières premieres 3%
Actions défensives européennes 4%
Avoirs spéculatifs 2%
Immobilier 45%

Pour les patrimoines sités entre 400 000 euros et 1.5 millions d’euros :

Or physique 7%
Mines d’or 5%
Mines d’or moyenne importance 1%
Euros 14%
Obligations taux fixes 0%
Obligations émergents 3%
Obligations taux variables 5%
Action Emergents 2%
Energie matières premieres 3%
Actions défensives européennes 3%
Avoirs spéculatifs 2%
Immobilier 55%

Pour les patrimoines inférieurs à 400 000 euros :

Or physique 8%
Mines d’or 6%
Mines d’or moyenne importance 1%
Euros 58%
Obligations taux fixes 0%
Obligations émergents 3%
Obligations taux variables 6%
Action Emergents 3%
Energie matières premieres 4%
Actions défensives européennes 6%
Avoirs spéculatifs 5%

Nous devenons plus actifs sur la partie spéculative de nos avoirs avec la migration que nous avons opérée sur les CFDs. Nous nous autoriserons également des prises de position swing à la hausse sur les parapétrolières francaises en engageant des contigents plus importants du patrimoine, soit en cas de rechute significative du marché ou au contraire en cas de franchissement à la hausse de résistances importantes comme CAC 3970 ou 4088.

Je reste bien sur ouvert à vos questions et commentaires. Bon week end à tous.

29 réflexions au sujet de « Forecast investissement – Avril 2010 – Crise des taux et insolvabilité »

  1. Merci J Christophe pour ton billet très complet .
    Tout  d ‘abord  ma répartition de mon patrimoine . Ja suis dans la catégorie des petits soit

  2. Bonjour philippe,

    L’investissement en or n’est pas très favorable en ce moment à cause de la baisse de l’euro. Si le prix de l’or stagne en dollar, il explose en euros. Il faudrait que les marchés prennent mieux
    conscience des problèmes américains pour que le dollar rechute. Mais dans ce cas est-ce que l’or va baisser en euros ou est-ce que l’or va superformer toutes les monnaies occidentales ? dans le
    2eme cas, l’or va rester cher.

    Pour les minières, je ne suis pas de très bon conseil car je fais toujours appel à des gérants dans le cadre de FCP. En revanche, je choisis des fonds libellés en euros.

  3. « Le marché devrait accélerer à la baisse s’il franchit nettement les 3887… »

    Chose faite, c’est quoi ton objectif JCB? Laisse le stop courir derrier le short? Merci

  4. tiens on dirai que future devient déflationniste ( a horizon court) tandis que tropic bear est presque staglationniste! amusant!!!!!

    et encore bravo pour votre site!!!(sans aucune ironie)

  5. Je parlais des taux courts et de leur risque de hausse :

    Craintes d’un possible durcissement monétaire à venir dans certains marchés émergents, après le relèvement vendredi des taux d’intérêt indiens. Cela pèse déjà sur certaines valeurs énergétiques

  6. Bonsoir Dacian,

    La situation devient plus incertaine que ce matin sur le CAC car il a franchi un ancien plus haut sur toutes les UT inférieures à 4 heures. Je garde personnellement un biais baissier mais je ne
    l’emprunterai que si la résistance à 3935 tient et si le CCI T3 est progressivement contaminé dans les UT longues. Je conduis mes trades chandeliers après chandeliers sans me fixer d’objectif mais
    en essayant de profiter de la force des tendances en cours. Il faut ama abandonner le mode de pensée contrarian pour gagner en trading.

  7. Bonjour et merci pour cette très intéressante analyse.

    Il y a cependant un point sur lequel j’aimerais avoir ton avis: Sachant que les entreprises du CAC sont de plus en plus déconnectées de la conjoncture occidentale par le fait qu’elles accélèrent
    leur redéploiement vers les émergents, ne penses-tu pas que cet autre découplage explique la résilience des cours de ces Societés et est à même de freiner, voire neutraliser, les tendances
    baissières sur le CAC?

  8. Bonjour Mark,

    « Sachant que les entreprises du CAC sont de plus en plus déconnectées de la conjoncture occidentale par le fait qu’elles accélèrent leur redéploiement vers les émergents, ne penses-tu pas que
    cet autre découplage explique la résilience des cours de ces Societés et est à même de freiner, voire neutraliser, les tendances baissières sur le CAC? »

    Si, tout a fait. Les gains de productivité et ce redéploiement explique la relative qualité des résultats sociétés occidentales bien implantées chez les émergents. Exemple : Schneider. Mais
    l’abandon des fournisseurs et sous traitants occidentaux au profit d’acteurs émergents appauvrit de plus en plus notre tissus industriel. De meme des société leaders sur leur marché ou avec une
    image forte comme LVMH ou L’oréal s’en sortiront tres bien. Mais peut-on imaginer que leur cours ne souffrent pas temporairement en cas de hausse généralisée des taux ou en cas de nouvelle
    contraction du crédit en occident ? C’est pourquoi j’ai le sentiment que nous devrions pouvoir les acheter à un meilleur prix.

  9. Bonjour Dll,

    Le déficit de la balance commerciale avancé par les chinois ressemble beaucoup un argument pour ne pas réévaluer le Yuan. Si cette rumeur se révèle exacte (valeur des stats avancées par les chinois
    ? …)  Cela signifie que le seul levier pour lutter contre l’inflation en Chine sera les taux court. Cela préfigure une baisse des actions. Le SSE qui anticipe cela est d’ailleurs a fini en
    baisse ce matin.

  10. France : rebond de l’inflation en février

    (AOF / Funds) – La progression de l’indice des prix à la consommation s’établit à +1,3 % sur un an en février. La hausse de l’indice de 0,6 % sur le mois s’explique notamment par des effets
    saisonniers. La hausse de 1,1 % des prix des produits manufacturés est due en grande partie à la fin des soldes d’hiver. L’arrivée des vacances scolaires a entraîné une augmentation des tarifs qui
    s’est répercutée sur l’évolution du prix des services (+0,5 %). Les prix des légumes frais ont connu une progression de +1,3 % en raison des vagues de froid qui ont déferlé sur le pays. L’inflation
    sous-jacente a gagné 0,5 % sur le mois de février. Ce mouvement inflationniste ne devrait néanmoins qu’être passager. En effet, « la faiblesse de la demande interne et de fortes surcapacités de
    production devraient la pousser à la baisse dès le mois de mars, » expliquent les économistes du Crédit Agricole.

  11. Je partage ton opinion sur les taux longs mais je n’y vois que 2 raisons : le risque de change et la dette publique, suivi peut etre par l’inflation sur le prix des matieres importées. Les
    taux courts eux, resteront bas car l’activité économique ne reprendra pas pour des raisons évidentes.
    Pour ce qui est des émergents, je peux citer mon experience de la thailande ou j’ai pu voir les salaires des autochtones grimper d’année en année et constater que de plus en plus
    d’expatriés sont remplacés par des cadres du pays (pour des salaires qui ne cessent d’augmenter). Par contre ce que je vois aussi c’est que le niveau de vie confortable acquis ne repose
    encore que sur le crédit et que leur économie dépend encore beaucoup de leurs échanges vers les USA et l’europe, même si ils se tournent massivement vers la Chine depuis quelques temps. Je pense
    que ce type de pays va de plus en plus penser à une dévaluation de sa monnaie, surtout en cas de nouvelle dégringolade planetaire. Mes lectures peut etre orientées d’ailleurs, me font croire que
    la prochaine chute sera causée par l’immobilier commercial. Pour la Chine, je ne vois pas le prix de ses produits augmentés terriblement car si leurs managers vont voir leur revenu
    se rapprocher des revenus occidentaux, la main d’oeuvre de base reste considerable et dispo à vil prix, sans oublier leur  productivité super efficace, perso je vois plutot les prix
    continuer à baisser. Leur classe moyenne n’est pas encore assez imposante pour défragiliser le pays.

    Maintenant, si la question est : ou dois je investir pour le long terme, je réponds en asie ou amerique du sud à 100%. L’europe va bientot etre une sorte de maison de retraite moribonde (cela se
    ressent même dans la communication média et surtout l’appréhension collective du risque).

  12. Bonsoir SR 71,

    Il y a actuellement une énorme tension à la hausse sur les salaires en Chine et une bulle sur l’immobilier dans les grandes villes. Ces données sont tirées de témoignages réels de mes contacts la
    bas. La Chine qui fait aujourd’hui probablement une croissance réelle de plus de 15 % sera obligée de monter ses taux courts et de réévaluer le Yuan. Comme elle refuse pour l’instant la 2eme
    solution, ce sera la première qui sera choisie. Méfie-toi des articles de Pettie, il est à la solde du pouvoir chinois. La Chine d’aujourd’hui n’a plus rien a voir avec la Chine d’hier. Pour info,
    l’Inde vient de monter ses taux vendredi dernier à cause d’une inflation galopante à mon avis en grande partie crée par le carry trade. La Chine a fait pareil il y a deux mois et recommencera.

  13. Pour les taux, je parlais de la France. Au sujet de l’asie,  ayant eu l’occasion d’y voyager, je ne me fais pas de soucis pour eux. Néanmoins, pour s’enrichir, il faut trouver des débouchés
    à ce que l’on produit. Quant aux salaires francais, tu dis qu’ils suivront l’inflation, je peux l’imaginer dans un pays avec une majorité de la population dans la fonction publique mais
    comment veux tu que les entreprises augmentent les salaires si elles ne vendent pas plus qu’avant, voire vendent moins puisque les matières premieres seront plus onereuses.
    Personnellement, dans une société avec un emploi paralysé et des ressources plus cheres, je penserai plutot a proposer des salaires plus bas. Ma conclusion : salaires bas et inflation. Peut etre
    un nouveau paradigme :-)

  14. Bien sur Ok avec toi. Quand je parle de hausse des taux court dans le forecast il s’agit des émergents. Tout l’occident va bien sur garder des taux bas. Je renchérirais en disant que les méthodes
    non conventionnelles vont se poursuivre chez nous.

    Sur l’inflation des salaires, c’est toujours le meme débat. Ne pas confondre inflation par la demande avec la stagfaltion par les couts dans un excès d’émission de monnaie. Meme les analystes de
    Natexis commencent à l’admettre dans leurs dernières analyses.

    Mais attention avant de faire de l’inflation (j’avais donné l’an dernier sur Tropical une échéance d’au maximum 4 ans), une nouvelle poussée déflationniste est possible pour les raisons énoncées
    dans le forecast.

  15. Bonjour dacian,

    Ca monte mais on en profite. Je suis en scalp long sur le CAC depuis une heure.

  16. sans vouloir abuser, serait il possible que tu donnes un lien pour telecharger les canaux donchian pour metatrader. J’imagine qu’il existe plusieurs codes disponibles et je voudrais être sûr
    d’avoir le bon. j’ai envie de tester ça et éventuellement de suivre tes trades. ca me permettra sans doute de comprendre un peu mieux ta façon d’entrer en plusieurs fois. merci d’avance.

  17. Bonsoir pat,

    J’ai bien du code que j’ai récupéré mais je l’ai pas mal modifié. La version que j’utilise est optimisé avec les canaux à 10 20 et 55. Pour ceux que ca interesse envoyez moi un mail à
    jc.bataille@hotmail.fr et je vous enverrai carrément un exe compilé. Il suffit ensuite de le mettre dans C:Program Files/MetaTrader/Broker/experts/indicators.

  18. hausse des taux

    selon les théories de certains, la hausse des taux pourrait étouffer la  reprise aux US. 

    ce n’est pas ce qu’on a pu observer dans le passé.

    dans le contexte déflationniste de la mondialisation (production à très bas coût en asie et chômage structurel à haut niveau), le rééquilibrage périodique des excès financiers se fait au travers de
    crises.

    la précédente c’était l’éclatement de la bulle.com qui a amené la fed à laisser ses taux très bas une longue période de temps. quand elle a commencé à relever ses taux, il a fallu 3 ans (grosso
    modo fin 2003 à fin 2006) pour que la crise suivante pointe le bout de son museau

    on est maintenant au début de la période de relèvement progressif des taux. le mouvement est déjà commencé chez les émergents et pour l’UE et les US, on en est simplement à retirer progressivement
    les mesures de politique monétaire accommodante sans encore toucher aux taux…

    décalage temporel, inertie, il y aura très probablement une période de plusieurs mois, jusqu’à une paire d’années entre le moment où la FED commencera à relever ses taux et la crise suivante.

    mon point de vue c’est que malgré des conditions économiques très difficiles en UE et une situation extrêmement contrastée en US, les marchés financiers resteront dans leur trend haussier actuel et
    qu’il est donc plus que délicat d’espérer faire des gains significatifs en shortant les indices.

    je reste sur mes positions antérieures: renforcement progressif des positions sur les émergents, inde, brésil et russie. prudence sur la chine où la situation manque de clarté et quelques positions
    de diversification europe du nord, turquie, moyen orient, afrique et chili

     

  19. Bonjour Shuniata.

    Les taux courts vont rester durablement bas. On est d’accord. La hausse des taux se fera par les taux longs. Ceux-ci ne dépendent absolument pas de la volonté des banques centrales ou des états
    mais de la loi de l’offre et de la demande. Or le besoin de financement souverain est considérable et la capacité des épargnants occidentaux à acheter la dette occidentale va devenir inférieure à
    l’offre obligataire occidentale. Si les émergents, démotivés par les risques de baisse de change et de hausse des rendements, alors que le découplage leur permet de se passer de plus en plus de la
    bonne santé occidentale, cessent de d’acheter notre dette, les taux longs ne peuvent que monter et les actions chuter temporairement quels que soient les taux courts. La remontée de beaucoup
    d’actions se fera ensuite en nominal pas en monnaie constante.

  20. Une illustration de ce que je prévois dans le forecast concernant les achat d’actifs occidentaux par les émergents. Volvo vient de devenir chinois !

  21. Bonjour,

    y a t’il risque de perte du capital d’une assurance vie en euros en cas de krach obligataire?
    Ca me parait possible, si les dettes achetées ne sont pas honorées. Je me trompe?

    Merci.

  22. Bonsoir Pete,

    Il n’y pas ama de risque de perte en capital mais la hausse des taux et la fuite devant la monnaie pourraient conduire les épargnants à quitter leurs contrats d’assurance vie en cours. Le risque
    pour les contrats en euros qui amortissent leurs obligations jusqu’à échéance (effet de cliquet) est donc surtout celui du blocage des fonds comme le prévoient de nombreux contrats en cas de
    désinvestissement massifs des épargnants à la recherche de meilleurs rendements.

  23. Oui, dans ce cas il vaut mieux investir dans des obligations qui servent par exemple un taux directeur + spread. Si les taux montent, on est gagnant et c’est ce qui va probablement se passer.
    Perso, je trouve qu’un peu de fond euro à 4.25% et revente sur 2011 (si pas ou peu imposable biensur), c’est un bon plan.

  24. Bonjour Jean Christophe

    Je m ‘interrogais sur les répartitions que tu proposes pour les patrimoines inférieurs à 400 ke . Comme je suis dans cette catégorie mais plutôt en haut de cette fourchette , n ‘ayant pas d ‘immo
    , je pars du principe que je garde 50 % donc en Euro pour un fufur achat .   Toi tu proposes 58 % en Euro ce qui veut dire que si le marché baissait , et si je suivais ta recommendation
    , ca me laisserait 8 % pour acheter aprsè les baisses , ce qui fait peu à mon avis .  A moins que tu ne soit bull :-)

    Moi  je suis à 78 % en euros à ce jour , ce qui me laisse jusqu ‘  à 28 % au max pour des achats futurs après les baisses …..  Et encore je pense allèger d ‘ici
    fin mai .

    C’est vrai aussi qu ‘un portefeuiile de 20 ou 400 ke ca n ‘a pas grand chose à voir …. Ceux qui sont entre 300 à 400 , se rapprochent + du portefeuille supérieur .  Difficile de donner une
    reco qui marche pour tous les cas !

     Qu ‘en penses tu ?

    cdt

    Philippe 

     

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