Flash spécial : que faire dans la chute actuelle des marchés ?

Par Jean Christophe Bataille




http://mormonstalk.files.wordpress.com/2008/03/doubt.jpg




Après la chute brutale des marchés, il me parait nécessaire de faire le point sur la conduite à tenir pour les semaines et mois qui viennent. Tout d’abord ne sombrons pas dans le catastrophisme. Il s’agit d’une crise monétaire, ce n’est pas la première de l’histoire. Les périodes de pessimismes fournissent souvent les meilleures opportunités pour les investisseurs avisés


Il existe trois possibilités évolutives en Europe :

– L’insolvabilité des PIGs peut se terminer par une restructuration de leur dette. Je pense en particulier à la dette grecque. Les contrats d’assurance vie qui contiennent des obligations de PIGs vont souffrir car ces états ne vont honorer leur dette qu’à hauteur d’un pourcentage de celle-ci. Il y a donc risque de perte en capital.

– L’insolvabilité des états peut évoluer vers une inflation monétaire. La planche à billet se met en route et la BCE achète toutes les dettes insolvables comme l’a fait l’amérique l’an dernier mais en franchissant la limite de la crédibilité monétaire. L’euro poursuit sa chute et les produits importés vont se rencherir en faisant monter les prix à la consommation dans un environnement dépressif. C’est le mécanisme de l’inflation importée dans l’excès monétaire : la stagflation.

– Enfin, si l’Europe suit à la lettre la politique de rigueur pronée par les allemands, la situation risque d’être difficilement tenable pour ses partenaires. C’est une solution récessive qui pourrait être à l’origine de troubles sociaux importants rendant les pays concernés difficiles à gouverner. Je pense donc qu’elle sera limitée. Les efforts consentis ne permettront pas de réduire significativement la dette accumulée. Toutes les prédictions sérieuses montrent que les dettes vont continuer à croitre malgré les réductions budgétaires prévues. La monétisation ou le défaut de paiement seront donc retardés au prix d’une crise sociale mais resteront inévitables.

Dans la réalité, nous allons probablement assister à un mélange des trois solutions : une rigueur budgétaire qui ne suffira pas, une probable restructuration de la dette grecque et une monétisation pour resolvabiliser les banques touchées par la crise et certains états.

Que faire dans ce contexte ? :


– Vérifier dans les contrats d’assurance vie les conditions de sorties et le taux d’obligations des PIGs les plus fragiles dans le portefeuille obligataire de l’assureur.


– Garder votre cash pour acheter à la baisse. Le moment va venir de faire évoluer votre patrimoine aux proportions que j’ai données dans le dernier forecast. Accumuler très progressivement comme je l’ai conseillé dans mes commentaires sur la file trading.


– Le krach obligataire grec risque de contaminer plusieurs pays. Qu’en sera-t-il de la France ? Si la France perd son AAA, il sera trop tard pour acheter de l’immobilier à crédit. Bien sûr, ce n’est pas certain, mais pour les épargnants qui n’ont pas d’immobilier et qui ont peu de cash, ce serait un véritable problème car ils ne posséderont pas de bien immobilier pour la phase inflationniste. Le seul actif qui leur resterait serait l’or mais ce n’est pas une diversification patrimoniale suffisante. Ceux qui ont du cash pourront en revanche probablement profiter de prix à la baisse. Mais je reste convaincu que cette baisse sera limitée, pénalisant les acheteurs à crédit qui souffriront de taux élevés. Le gros de la baisse a été réalisé durant la première partie de la crise dans les pays qui ont utilisé largement le refinancement hypothéquaire. Les craintes inflationnistes vont aller croissant avec la baisse des monnaies et le renchérissement des produits importés : matières premieres ou produits finis. Le sondage que j’ai mis en ligne le montre bien : la pierre est une valeur refuge et cette crise va finir dans l’inflation monétaire. Je pronostique une montée de la pierre en 2013 en monnaie courante avec une inflation nettement supérieure à 2 %.


Il reste bien sur une inconnue. Que vont devenir la dette britanique, puis la dette japonaise, puis la dette US ? La baisse de l’euro est récessive pour tous ces pays. La réponse est évidente : guerre des monnaies, dévalorisations compétitives, renchérissement des produits importés : matières premieres ou produits finis fabriqués chez les émergents et donc stagflation.

50 réflexions au sujet de « Flash spécial : que faire dans la chute actuelle des marchés ? »

  1. Content, revendu mes BX au bon moment – à 59,45 – pv dans les 7 %, renforcé TEC au plus bas, mon PRU s’équilibre avec la cote actuelle.

  2. Jean-Christophe,

    J’ai une question de néophyte par rapport à une de tes affirmations. Cela concerne la valorisation minimum du CAC40. Tu poses comme postulat qu’une valorisation à 10 fois les bénéfices est très
    bon marché.

    Tu m’en excuseras mais je vais un peu tout mélanger.

    1. on voit les valorisations s’envoler en période de bulle (internet par exemple en 2000), pourquoi le phénomène inverse ne se produirait pas avec une telle défiance de l’avenir qu’une
    exagération se métérialise et que les valorisations tombent à 1 fois les bénéfices? Après tout, cela reviendrait juste à ne pas valoriser le futur.

    2. Je pige bien que les sociétés du CAC40 ne vont pas toutes faire faillite (surtout que c’est une composition ajustable). De plus dans la projection de stagflation, les émergents devraient
    monter. Les sociétés du CAC40 liant de plus en plus leur activité aux pays émergents, elles devraient être tirées par leur croissance. Néanmoins, c’est un scénario au timing incertain n’empêchant
    pas l’apparition d’un gouffre très ponctuel.

    3. l’inflation arrivant, une rentabilité des actions à 2% (la moyenne en ce moment) va dissuader les investisseurs des actifs risqués. Pour ajuster la rentabilité des actions et la rendre
    intéressante par rapport à l’inflation, les cours devraient baisser pour offrir des rendements pertinents.

    4. Pourquoi 2400 et pas 1800? Daniela avait donné une estimation de la situtation des sociétés du CAC si celui-ci descendait à 1500 afin de justifier l’aberration de ce cours. Malheureusement je
    n’arrive pas à remettre la main sur son post trés intéressant.

     

  3. J’ai donné l’explication de ce niveau l’an dernier sur un autre blog. CAC 2400 correspond à la valeur du CAC de 1990 actualisée de l’inflation réelle voire sous estimée. Je
    n’imagine pas que le CAC aille sous cette valeur s’il n’existe pas de vraie et épouvantable spirale déflationiste. Je ne crois pas une seconde à cette dernière étant donné les mécanismes
    monétaires à l’oeuvre.

    Ensuite, à CAC 2500 les actions qui m’intéressent n’avait  pas un PER à 10 mais à 5 !, Acheter de la croissance à 5 fois les bénéfices c’est une aubaine qui ne se
    représentera pas de sitot. C’est pour ca que j’ai acheté massivement et bien m’en a pris. J’ai pu faire de très confortables plus values quand d’autres regardait passer le train en essayant de
    shorter les indices. Je continue de croire que la croissance mondiale est repartie grace aux émergents qui font actuellement 10 % de croissance par an pour la Chine par exemple.
    Excuse du peu ! Et qui achète plus de voiture que les US par an. 80 % du chiffre d’affaire de certaines sociétés françaises s’est fait en Chine. Je ne coirs pas une seconde à une récession en
    chine mais  tout au plus à un frein temporaire de la croissance. Il n’ont aucune dette et une population avide de conso. Les cassandre se trompent sur la croissance mondiale. Nous avons
    essentiellement un problème monétaire qui est celui d’un exces de monnaie dans un exces de dettes. Il ne concerne que l’occident. C’est pourquoi si le CAC va autour de 3000, je commencerai à
    accumuler sérieusement , pas seulement des actions francaises mais aussi des fonds actions des émergents et des commodities .

    Tout sera dans le forecast.

  4. Jean-Christophe, vous avez évoqué le risque de rester sur le fond en euro d’une assurance vie par rapport à la dette grecque. Il est très difficile de savoir dans le détail la proportion du fond
    investie dans l’etat grec. Plutot que de se livrer à de savants calculs ou de sortir precipitamment et perdre l’anteriorité fiscale, ne serait il pas plus judicieux de basculer sur un
    fond type obligations indexées (CPR oblindex par exemple)? Cela laisse la possibilité d’arbitrer progressivement sur les fonds actions et de profiter de leur baisse.

  5. J’ai conseillé cet arbitrage vers les obligation indexées, il y a déjà plusieurs mois déjà mais il ne faut pas dépasser 5 % du patrimoine. Ces fonds obli indéxés ont déjà progressé de plus de 2.5
    % depuis notre achat. Ils pourraient consolider un peu.

  6. bravo à JC pour ses analyses toujours pertinentes, aujourd’hui j’ai pris du Ubi à 7,57 pour jouer le rebond technique.

  7. JCB

     

    Tu te concentre trop sur la dette greque; les banques europeene sont pour la plupart hedged contre le default de la Grece; elles sont pas stupides ces banques. Donc j’ai l’impression que la chute
    des marches n’est pas a cause de la dette souveraine europeene, mais a qq chose de plus gros: la Chine. Pour cela, regarde un peu les cours des producteurs des MP comme BHP, Rio Tinto, Xtrata,
    l’index du Bresil, etc. C’est mon impression que c’est autre chose que les problemes europeenes (ces problemes sont connues par tout le monde).

     

    Merci

     

  8. Bonsoir Dacian,

    Ppour moi la Chine va parfaitement bien. Elle va juste continuer à monter ses taux courts pour éviter la surchauffe et ca va freiner son économie. Elle ne fera que 7 % de croissance au lieu de 12
    ! :-)

    Ce n’est pas tant la dette grecque qui fait baisser les cours mais les plans de rigueur qui ne manqueront pas d’etre récessifs pour l’europe. Ces plans de rigueur en revanche vont avoir tendance
    à limiter la baisse de l’euro.

    Enfin la dette grecque hedged …  A quel prix ? Quand on voit le montant des CDS après la spéculation. A mon avis si ca restructure, on va faire encore du bail out.

  9. Bonsoir à tous,

    et félicitation à JCB pour 3400, pronostiqué voici 1 semaine ou ce n’était pas du tout évident. On à même été en dessous.

    Comment voyez vous le futur immédiat à 1 semaine sur les indices.

    Quand à moi je trouve que nous sommes très partagés et je pense que les indices iront là ou les banques se feront le + de beurre, c-a-d si beaucoup de call et de lvc ça va baisser, si
    beaucoup de put et bx ça va monter.

    C’est la seule logique tant que les banques sont là. 

  10. Bonjour.  Je suis votre blog parmi d’autres depuis le début, ainsi que celui de Loïc ABADIE.  Force est de constater que chacun a ses « convictions » quant au futur et aux placements à
    opérer.  Et ne parlons pas des banquiers et autres gestionnaires de fonds.  Au point que j’en suis venu à me demander s’il était bien « raisonnable » d’essayer de « prédire » le futur!

    Je suis récemment « tombé » sur un blog qui promeut l’idée d’un « portefeuille permanent »: http://www.marcdemesel.be/ (uniquement en langue
    néerlandaise).  L’idée générale est de mettre 25% en actions, 25% en or, 25 % en obligations de très long terme (30 ans) et 25% en obligations de très court terme (cash)!

    Ce « portefeuille permanent » serait une espèce de « tout-terrain ».  Appliqué aux USA de 1972 à nos jours, il aurait donné un rendement de 9% par an.  Appliqué à l’Europe ou au Japon
    sur la même période, le rendement aurait été similaire.  9% par an en dormant sur ses deux oreilles et sans devoir observer les marchés, sans devoir y consacrer trop de temps, qu’on
    soit en croissance, inflation, déflation, stagflation…

    Le promoteur de l’idée est un certain Harry BROWNE décédé en 2006: http://www.harrybrowne.org/ .  Je serais curieux d’avoir votre
    sentiment sur cette philosophie de l’investissement qui me laisse à vrai dire un peu perplexe…

     

  11. L’euro accentue ses pertes face au dollar, regain d’inquiétudes en zone euro.

     

    L’euro rechutait face au billet vert lundi 24 mai, les cambistes fuyant les investissements à risque dans un regain d’inquiétudes sur la santé économique des pays membres de la zone euro,
    alimenté notamment par le sauvetage d’une caisse d’épargne régionale par la Banque d’Espagne.

    « L’escalade des inquiétudes sur les dettes souveraines en zone euro a conduit les investisseurs à évaluer plus sérieusement les risques de voir se matérialiser une récession à double creux dans
    les économies avancées », commentait Lee Hardman, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi.

    Ainsi « l’euro devrait continuer sa contre-performance tant que les inquiétudes sur les dettes souveraines saperont la demande pour les actifs de la zone euro », prévenait l’analyste.

    En effet, les craintes poussent les cambistes à fuir les investissements jugés plus risqués, notamment les devises à plus fort rendement comme l’euro, et à chercher la sécurité dans les valeurs
    refuge que sont le billet vert et la monnaie nippone.

    Les craintes des investisseurs étaient renforcées par l’annonce samedi du sauvetage d’une caisse d’épargne régionale par la Banque d’Espagne, sur fond de doutes sur la capacité du pays à
    redresser ses finances.

    En grande difficulté financière, Cajasur, une caisse d’épargne du sud de l’Espagne que contrôlait jusqu’à présent l’Eglise catholique, a été mise sous tutelle publique, après l’échec d’un projet
    de fusion avec un autre établissement, Unicaja.

    Cette annonce rappelait aux cambistes que les craintes d’une contagion de la crise grecque planent toujours sur les pays du sud de la zone euro, principalement l’Espagne, le Portugal et l’Italie.

     

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=d468b37dd448df5de99a8b580059febd

  12. La Bourse de New York a terminé en nette baisse lundi, au terme d’une séance morose face aux nouveaux épisodes de la crise de la zone euro en Espagne : le Dow Jones
    a perdu 1,24 % et le Nasdaq 0,69 %.

    Les inquiétudes des investisseurs se sont concentrées sur l’Espagne, où la banque centrale a dû procéder au sauvetage samedi de Cajasur, une caisse d’épargne du sud du pays que contrôlait jusqu’à
    présent l’Eglise catholique.

    « La crainte d’un effet domino ressurgit », a estimé John Wilson, de Morgan Keegan. « Malheureusement, il semble qu’il soit trop tôt pour fêter la fin de la crise ».

     

    http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=3064bf1296f03e21395da586ff5cd195

  13. Mardi 25 mai 2010 : tous les regards sont tournés vers l’Espagne, vers la situation catastrophique de l’Espagne.

    Les pays d’Europe du sud sont en train d’entraîner toute la planète dans leur chute.

    Lisez cet article :

    Les bourses asiatiques en forte chute à mi-séance.

    Les bourses asiatiques étaient en forte chute mardi à mi-séance, dans un contexte toujours marqué par les craintes pesant sur l’euro et sur la dette de certains pays européens.

    L’indice Nikkei perdait 2,4 % à 9,526.97 points.

    L’indice sud-coréen Kospi perdait 3 % à 1.556,28 points.

    Les bourses néo-zélandaises, australiennes et taïwanaises étaient également en baisse.

     

    http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=472bcfe6ae5b22fdd522b8f2100d7632

  14. tout s’explique, c’est donc la faute aux pays d’europe du sud.

    énorme blague, m’enfin, si l’opinion publique gobe ça ma foi…

     

  15. Bonjour,

    En contre-pied de votre opinion positive sur la Chine, Marc Fiorentino estime dans une interview donnée au journal économique belge L’Echo que les chiffres donnés par ce pays sont tout simplement
    mensongers: la croissance économique qui se maintient au-dessus des 8 % vient notamment de l’injonction faite par le pouvoir aux banques chinoises de prêter des sommes colossales à des
    collectivités régionales pour des projets non rentables et qui génèrent des créances pourries dans le bilan des banques. Tôt ou tard, ces créances qui ne seront jamais remboursées se
    répercuteront effectivement dans les résultats et cela conduira à l’implosion prochaine de l’économie chinoise.

    Toujours selon Marc Fiorentino, une bulle extraordinaire s’est créée en Chine. Il a une check-list de 20 critères pour juger de l’existence d’une bulle et il estime qu’au moins 15 de ces 20
    critères sont remplis en ce qui concerne l’économie chinoise.

    Le délai qu’il donne pour cette implosion est le terme de l’exposition universelle de shanghaï. Celle-ci se terminant le 31.10.2010, on devrait donc avoir un automne économique et boursier très
    chaud selon la vision de Marc Fiorentino.

    Cette analyse de Marc Fiorentino néglige totalement les autres pays émergents. Mais ces pays pourraient-ils, seuls, garantir une croissance globale de l’économie mondiale? L’avenir nous le dira
    de toute manière.

  16. Actuellement à l’étranger, je surveille le marché du coin de l’oeil avec mon portable. Mon impression est que nous allons en direction du support à 2970 points. Pour ceux qui suivent notre
    stratégie d’accumulation. il faudra probablement commencer à acheter des lignes conséquentes de nos actions cibles autour de 3000-3050 points. J’essaierai d’intervenir sur le blog en fonction de
    mes disponibilités.

  17. définitivement on entend tout et son contraire sur la Chine et ses chiffres. Fiorentino n’est qu’un relais supplémentaire. Je finis par penser qu’en fait personne n’en sait rien.

    Par contre, Fiorentino est peut-être très compétent (je suis bien incapable d’en juger) mais je me rappelle que le coup de l’exposition universelle de Shangai il nous l’avait déjà fait avec les
    JO de Pékin…

  18. Mardi 25 mai 2010 :

    La Banque centrale européenne (BCE) a alloué mardi environ 106 milliards d’euros aux banques implantées en zone euro dans le cadre de son appel d’offre hebdomadaire.

    Au total, 83 établissements ont demandé des liquidités, au taux fixe de 1 % au cours de cette opération, précise la BCE dans un communiqué aux marchés.

    Toutes les demandes ont été honorées, comme le veut la règle depuis la fin 2008.

    Après la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, la BCE avait décidé de mettre à la disposition des banques autant de liquidités qu’elles le souhaitaient afin d’éviter une asphyxie du
    marché monétaire, et par ricochet une pénurie du crédit.

    http://www.romandie.com/infos/news/201005251341050AWP.asp

    Ce pauvre Jean-Claude Trichet ne sait plus quoi faire pour empêcher le naufrage du Titanic « ZONE EURO ».

    C’est la panique, Jean-Claude !

    C’est la panique à la Banque Centrale Européenne !

    Dans les cales du Titanic « ZONE EURO », l’eau s’engouffre de toutes parts.

    Vas-y Jean-Claude !

    Balance encore plus de liquidités !

    Comme si ça pouvait empêcher le Titanic de couler !

  19. Bonjour,

    Moi je déprime plus de me laisser berner par ces requins de courtiers que de voir les cours chuter. Je vais vendre et racheter plus bas. Et des MP cette fois, plus de la camelotte.
    Préviens-nous s’il te plaît Jean-Christophe. Merci.

    Confirmation aujourd’hui dans la bouche d’un « ami » banquier des pratiques habituelles de confilts d’intérêts vis-à-vis des clients. Une seule chose à faire face à çà: étudier. On n’est jamais
    mieux servi que par soi-même.

    Bonne soirée,

  20. Bonsoir Olivier,

    Quels genres de conflits d interets par exemple? Tu veux dire vendre un produit qui interesse la banque plutot que le client? Ou y a t il d autres exemples plus complexes? (comme certaines
    banques americaines qui jouent contre les produits qu elles creent of course :-) )

  21. @Olivier : Lis donc ça avant d’appuyer sur bouton « Vendre » !

     

    Je crois que c’est ici que j’entends souvent « Le pire n’est jamais certain » et je suis superdaccord.

    Depuis que le cac est revenu vers 3300 l’été dernier et que je me suis refait (perte de 0,5% du portif au final) de la chute d’octobre 2008, je joue petit, tout petit.

    J’essaye surtout de comprendre. Me comprendre moi-même et les autres (vaste programme, je sais). En tout cas, quand on dit que la peur et l’avidité sont les deux moteurs, il n’y a rien de plus
    vrai.

    Au moment de la dette de Dubaï, je me suis dit, ça y est, voilà le blackswan qui dois nous ammener à la cave. Pis plus rien, let’s go to 4080 en janvier. Puis la chute sur les premier signe de la
    Grèce en février. Pis plus rien et retour à 4000 et des brouettes. Pis encore la chute… et à chaque fois, on se dit qu’on va au bout, vers le haut ou vers le bas.

    En fait, on y va jamais qu’entre 0 et 3 fois tous les 10 ans.

    Peut-être que c’est encore la bonne, mais le CAC peut tout aussi bien partir à nouveau sur les 4000.

    Je pense que le pauvre et comme une savonette mouillée, pressée très fort.

    Il peut partir au nord comme au sud et il y aura une bonne explication à chaque fois.

    Remember Coluche, un économiste, c’est un gars qui t’explique le mardi, pourquoi il s’est planté le lundi.

    Le problème de la dette et l’effet des plans d’austérité sur la croissance militent effectivement pour aller voir plus bas.

    Le efforts des entreprise pour assainir leur bilan et descendre les coûts, ainsi que les liquidités qui innondent les marchés, plaident toujours pour une forte hausse.

    Bref, perso, je ne fais plus que des petites lignes sur des trucs qui me paraissent un peu gros.

    FT à 15€, j’en prends un peu, le risque est faible.

    Au dessus de 4000, une petite ligne BX4, de même que du L40 sur 3300 et en dessous.

    Si ça ne gagne pas, ça peut pas perdre bien gros.

    Jamais de stop loss. Que des lignes que je suis prêts à conserver plusieurs mois si il le faut (donc pas de produits à échéance ou barrière) et sur lesquelles je suis même prêt à m’assoir (1 à 5
    % maxi de mon capital par ligne).

    Ca ne rapporte pas grand chose, mais ça permet de rester au jus et d’attendre les soldes.

    Bonne journée à tous !

    :)

  22. Bonjour Dex,
    Ok, merci de ta bienveillance. J’ai lu ton commentaire et je vais lire ton lien. J’ai réfléchi une bonne partie de la nuit, j’ai observé les chartes, je persévère dans l’accumulation
    d’infos, ici et ailleurs, je persiste dans le dialogue avec les courtiers, il y en a de bien sympas, et je n’ai rien vendu, j’affine ma stratégie.
    Bonne journée,

  23. Lundi 10 mai 2010, les Etats européens et le FMI ont réussi un gigantesque coup de bluff : ils ont dit qu’ils mettraient sur la table 750
    milliards d’euros pour aider les Etats d’Europe du sud et l’Irlande.

     

    Ce coup de bluff a rassuré les marchés internationaux : les taux d’intérêt des obligations d’Etat d’Europe du sud se sont effondrés.

     

    Mais ce coup de bluff n’a duré que deux jours.

     

    Depuis le 12 mai 2010, pour emprunter sur les marchés internationaux, les Etats d’Europe du sud et l’Irlande doivent verser des taux d’intérêt
    de plus en plus élevés.

     

    – Si l’Espagne devait lancer un emprunt à 10 ans, elle devrait verser un taux d’intérêt de 4,20 %. Par comparaison, le 1er décembre
    2009, ce taux n’était que de 3,733 %. Le graphique est ici :

     

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR%3AIND

     

    – Si le Portugal devait lancer un emprunt à 10 ans, il devrait verser un taux d’intérêt de 4,70 %. Par comparaison, le 1er décembre
    2009, ce taux n’était que de 3,727 %. Le graphique est ici :

     

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR%3AIND

     

    – Si l’Irlande devait lancer un emprunt à 10 ans, elle devrait verser un taux d’intérêt de 4,81 %. Le graphique est ici :

     

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR%3AIND

     

    – Si la Grèce devait lancer un emprunt à 10 ans, elle devrait verser un taux d’intérêt de 7,70 %. Le graphique est ici :

     

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR%3AIND

     

    Cette évolution montre que, depuis le 12 mai, les marchés internationaux ne font plus confiance aux pays d’Europe du sud et à l’Irlande :
    leurs taux d’intérêts sont repartis à la hausse.

     

    En revanche, les investisseurs internationaux se ruent vers les emprunts de l’Etat allemand. Conséquence : les taux d’intérêt des
    obligations de l’Etat allemand s’effondrent depuis le 10 mai 2010.

     

    – Si l’Allemagne devait lancer un emprunt à 10 ans, elle devrait verser un taux d’intérêt très bas : seulement 2,65 %. Le graphique est
    ici :

     

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GDBR10%3AIND

     

    Conclusion : cette situation est intenable.

     

    La zone euro va exploser.

  24. Bonjour !!

     

    JCB tu dis attention aux assurances vie dont les fonds euros contiennent des oblig des pays europe du sud…

    J’ai téléphoné à mon assureur enfin, le distributeur pour savoir ou puis je voir la composition exacte aujourd’hui du fond Euro.

    Réponse : monsieur, nous ne sommes pas dans l’obligation légale de vous la donner…

    Que faire dans ces cas là ?

    En quoi consiste la mention capital garanti dans les  fonds euros des Assurance vie si elles peuvent subir comme tout le monde des rééchelonnement de dette ?

     

    Merci

  25. Bonsoir !

     

    Merci BA pour les graphiques très instructifs.

    L’avenir de l’euro, en simplifiant, me semble coincé entre deux impératifs antagonistes :

    1/ assurer et conserver la cohésion de l’eurozone

    2/ redresser la situation budgétaire des états en difficulté de manière crédible.

    Sur le deuxième point, l’idée d’un chèque en blanc alloué aux états en dificulté me semble une très mauvaise idée. La position allemande qui conditionnait une aide financière à la mise en place
    de mesures de rigueur (sans trop exagérer non plus) me plaisait.

     

    Je ne me souviens plus des détails, mais les Etats-Unis ont connu un cercle vicieux du même type :

    A/ une entité A connait des difficultés à se financer

    B/ Une entité tierce garantit la solvabilité de l’entité A.

    C/ Les organismes prêteurs n’ont donc qu’à emprunter à l’entité B et acheter des obligations de l’entité A – ils se retrouvent simultanément créditeur et débiteur, mais le différentiel de taux
    leur génère du revenu.

    Il me semble qu’un mécanisme pervers de ce type était en place de manière « souterraine » aux USA avec les fameuses créances pourries. Je m’interroge sur la possibilité d’un tel mécanisme avec les
    OAT Grecques en jouant sur le taux directeur de la BCE pour certaines banques de marché…

    En simplifiant : j’emprunte à la BCE à 1% pour acheter des OAT Grecques à 10 ans à 7,7%… garanties par la BCE !!!

    Les mécanismes monétaires ne sont pas ma spécialité. Ce montage (vraisemblablement non conventionnel cad illégal) est-il possible ?

     

    Daniela

     

  26. A mon avis c’est plutot la BCE qui met dans son bilan des emprunts grecs acheté à des banques de la zone euro en échange de cash, peu importe la rémunération et la différence de taux, la BCE n’a
    tout simplement pas le choix,

    c’est elle qui doit acheter la dette des etats à risque via les banques de la zone euro puisque personne ne veut le faire pour éviter le defaut d’un état

  27. bonjour, un petit passage rapide (tuoujours a l’étranger) La BCE est bel et bien en train de racheter la dette des états. Elle n’a pas d’autre choix. Je maintiens mes pronostics d’inflation et de
    mes niveaux de baisse limités  pour les indices. Je voix que le CAC emonte un peu aujourd’hui. Cela ne veut rien dire. Une baisse supplémentaire des marchés est toujours probable. C’est tout
    l’interet des stratégies d’accumulation pour avoir un prix moyen d’achat au dessus des plus bas mais suffisammment bas pour faire de bonnes affaires.

  28. Sur le marché obligataire, plus personne ne veut acheter les obligations pourries de la Grèce, de l’Espagne, du Portugal, etc.

     

    La BCE est donc obligée d’intervenir.

     

    Voici comment la BCE intervient :

     

    La BCE dit aux banques de la zone euro : « Allez-y ! Achetez les obligations pourries de la Grèce, de l’Espagne, du Portugal. Ensuite, donnez-les moi en tant que collatéral et en échange, je vous
    prêterai des milliards d’euros à 1 %. »

     

    C’est ce qui est en train de se passer.

     

    Conséquence : le bilan de la BCE se dégrade de plus en plus. Dans les livres de la BCE, il y a des centaines de milliards d’euros d’obligations pourries. La BCE est devenue une gigantesque fosse
    à merde.

  29. Puisque les spreads de taux au sein de la zone euro perduront eternellement autant que les besoins de financement

    A part le QE,

    L’autre solution c’est de faire un emprunt zone euro, espece d’oblig d’etat subprime avec des « bons emprunts » (allemagne, france) et des emprunts pourries (grece, portugal…)

    ça permettrait d’attirer les liquidités pour les emprunts zone euro du moins temporairement

    A terme, ce sera forcemment le defaut de paiement, l’or a de tres beux jours devant lui

  30. Bonsoir.

    D’ici 2 ans, l’inflation je ne dis pas, mais a court terme, on a plutot des nouvelles deflationistes:

    1) M3 fortement en baisse aux US (http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/7769126/US-money-supply-plunges-at-1930s-pace-as-Obama-eyes-fresh-stimulus.html)

    2) Plans de rigueurs qui arrivent en Europe (Espagne: http://www.liberation.fr/economie/0101638004-zapatero-passe-son-plan-d-austerite-et-sauve-sa-tete; Angleterre, Italie, Allemagne, Fance
    :http://www.radiobfm.com/edito/home/68963/place-a-lausterite-en-europe/)

    Vous me direz, 15milliard d’euros par pays, moins de 1% de PIB, ce n’est pas une revolution non plus; ca sent la communication pour rassurer les acheteurs d’obligations d’etat.

    3) La Chine parle de mesures anti-bulles (http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/05/13/04016-20100513ARTFIG00591-la-chine-craint-une-bulle-immobiliere.php)

    Vos avis ?

  31. Bonsoir ddl,

    L’inflation, c’est effectivement pour dans un, deux ou plutot trois ans en fonction du mécanisme qui la déclenchera. Je ne dis pas autre chose. Il faut seulement placer ses avoirs avant tout le
    monde.  Quand elle sera la, il sera bien trop tard ! J’ai commencé à acheter de l’or il y a 6 ans !  On gagne de l’argent en bourse en anticipant très en amont, pas en suivant le
    troupeau !

  32. Bonjour à tous,

    Rentré hier de l’étranger, je n’ai pas pu beaucoup intervenir. Merci à Daniela, de m’avoir remplacé.

    Pour moi le CAC a de fortes chances de venir combler son dernier gap et de retoucher les 3350. Il faut pour cela que la petite poussée d’euphorie actuelle se calme. Après nous verrons …

  33. Bonjour Jean-Christophe.Content de te revoir à nouveau.

    Je pense que tu as raison concernant le comblement des 3350…c’est bizarre cette impression que j’ai comme quoi on fait de la lévitation sur les indices avant de lourdement retomber…Le
    problème reste le timing !

    ;)

  34. des nouvelles sur l’immo (neuf) : çà marche assez bien depuis quelques semaines. Sinon, je me suis positionné sur le cfd WTI hier, j’ai fait une PV indécente :-)

  35. un petit article clin d’oeil à Jean-Christophe:

    Allemagne: hausse de 7,9% des prix à l’import en avril.
    Cercle Finance le 28/05/2010 à 13:21
    (CercleFinance.com) – Les prix à l’importation ont augmenté de 7,9% en avril 2010 en comparaison avec le mois correspondant de l’année dernière. Il s’agit là du taux le plus élevé depuis août
    2008 (+8,3%), souligne l’office fédéral de statistiques qui publie ces chiffres.

    Par rapport à mars, les prix à l’import se sont accrus de 2% en avril.

    Hors prix pétroliers, l’indice des prix à l’import a progressé de 3,3% en avril sur un an, contre un rythme de 1,4% observé en mars.

    Les prix à l’exportation ont augmenté de 3% en avril 2010 en comparaison avec le mois correspondant de l’année dernière. Il s’agit là du taux le plus élevé depuis novembre 2000 (+3,5%). Par
    rapport à mars, les prix à l’import se sont accrus de 1%.

  36. Bonjour Fran,

    L’effet pétrole n’a pas fini de faire parler de lui. Ca va devenir aigu dès que la demande va dépasser l’offre et pour l’instant les capacités de production n’augmentent pas vraiment.

  37. Si, j’ai pas mal de clients qui ont peur des soucis monétaires, ma dernière vente c’est un peu çà. A l’instant je viens de refuser l’offre d’une cliente sur de l’achevé (97000€ au lieu de 128000€
    pour un 2 pièces, elle rêve debout….)

  38. cela dépend du contexte et de la personne que j’ai en face de moi. C’est un bien que j’estime à 110 000€ car vendu hors reseau de defisc et sans matraquage publicitaire. Je préfère le garder, je
    me sens capable de le vendre ce prix là ;-)

  39. Bonjour,

    http://www.lecho.be/actualite/economie_-_politique_economie/L-inflation_belge_a_accelere_en_mai_a_2-27-.8921017-3166.art

    L’inflation belge a accéléré en mai à 2,27%.

    Si peu … . On m’assurait de ne pas devoir opter pour des obligations à taux variables car l’inflation ne dépasserait pas 2% en un an. Si on a çà 3 mois de suite, c’est fichu.

    Mais si déflation temporaire on avait prochainement comme certains la donnent comme possible, avec une baisse de 25% maximum si je me souviens bien, pourquoi ne pas attendre cette occasion-là
    pour acheter ces OATi.

    Ce que je ne comprends pas, c’est la raison pour laquelle les US ne peuvent qu’imprimer de la monnaie sans marche-arrière possible. Quelqu’un me disait que l’argent imprimé ne trouverait pas
    forcément preneur. En attendant, les gourous sont tous inflationnistes: Faber, Rogers, Soros (stagflation). Si quelqu’un pouvait m’expliquer.

    Merci.

     

  40. bonsoir Jean-Christophe,

    il y a qq mois, j’avais posé la question de la possibilité de pertes en capital sur les contrats d’ass vie en euros. Tu m’avais répondu que non à ma grande surprise. Tu as donc changé d’avis. La
    possibilité de pertes en capital me semble possible et je ne sais pas comment les compagnies géreront le cas de figure et répercuteront les pertes sur les clients. Je n’ai rien trouvé dans les
    contrats, si ce n’est qu’lls sont absolument sans risque….. :)

     

    Ma question aujourd’hui concerne les livrets (type livrets A, livret + de fortunéo, livret orange ING, livret Axa,….) . Comment l’argent est il placé? Le risque est il le même que pour les
    contrats ass vie en euros? La encore, impossible de trouver quoi que ce soit dans les contrats!

  41. Bonjour Kif,

    Non, je maintiens ce que j’ai dit. Je ne crois pas qu’il y ait de risque de perte en capital. Je te rappelle que le capital est garanti dans les contrats d’assurance vie. Le risque pour les
    contrats comprenant de la dette grèque est que le rendement finissent à 0 pendant de nombreuses années. L’autre risque est que les assureurs interdisent les sorties de capital en cas de retrait
    massifs des épargnants pour se positionner sur des obli plus rentables. Il est vrai aussi qu’un scénario de type argentin vec perte en capital n’est pas strictement impossible mais la vitesse à
    la quelle Trichet balance des liquidités dans le système bancaire et monétise la dette des pays toxiques me fait penser que c’est très peu probable.J e ne suis pas la pour vendre du
    catastrophisme mais pour essayer de prévoir ce qui risque raisonnablement de se passer.

    En revanche, je pense que l’assurance vie en euro n’est pas un placement porteur pour les années à venir, l’immo a crédit fera beaucoup beaucoup mieux.

  42. Merci pour ta réponse réponse, Jean Christophe.

    Je pense comme toi : c’est possible en théorie mais dans la pratique les dettes pourries seront rachetées par la BCE lorqu’on ne pourra plus faire autrement. J’ai du mal à imaginer des pertes en
    capital sur les contrats en euros qui représentent une grosse partie du patrimoine des français. Enfin, espérons :).

    D’accord aussi avec toi sur le fait que ce n’est pas forcémént le placement idéal.

  43. L’or a battu un record absolu en euro, à plus de 1 000 euros l’once.

    L’or progresse dans toutes les grandes monnaies fiduciaires. En livre, en euro, en yen, en dollar, et même en franc suisse.

    Seule les « monnaies matières » résistent Comme prévu, c’est seulement
    dans les monnaies « matières premières » comme les dollars canadien ou australien et le real brésilien que sa progression est la plus faible. Le marché commence à n’apprécier que les
    monnaies adossées à des actifs tangibles et non des dettes.

    Côté indicateurs Il y a quelques semaines, je me suis appuyée sur
    trois de mes cinq indicateurs  pour vous dire que l’or terminait sa consolidation. Depuis l’or a à enregistré un nouveau record : 1 250 $ et
    1 000 euros l’once.

    Parmi mes indicateurs, le stock de l’ETF américain SPDR Gold (symbole GLD sur le New York Stock Exchange). Au début de l’année, le stock physique de GLD a très légèrement décru, passant
    de 1 112 tonnes d’or à 1 107 tonnes. Mais voici que les capitaux afflux à nouveau massivement et que le stock repart à la hausse, à 1 186 tonnes. Avec une hausse de 20
    tonnes dans la seule journée du 5 mai.

    Les gourous, toujours acheteurs sur
    l’or Signalons que le fonds de Georges Soros (Soros Fund Management LLD) s’est, en fin d’année 2009, porté acquéreur de 6,2 millions de certificats
    pour une contrevaleur de 663 millions de dollars. Même si Soros parle de la « bulle ultime de l’or », il reste acheteur.

    John Paulson détient quant à lui une position cinq fois supérieure.

    Mes indicateurs ? Concernant mes autres indicateurs : le
    ratio or/pétrole s’améliore. Le cours des actions minières a suivi sans exagération la hausse de l’or. Le ratio or/argent est redescendu de son niveau de presque panique. De 70 il est
    revenu un peu au-dessus de 65, dans l’espoir d’une solution de la crise grecque. Enfin, le nombre de positions spéculatives à la baisse des traders commerciaux du Comex américain est
    repassé sous le niveau de 50% des positions ouvertes.

    Difficile de ne pas aimer l’or en ce moment Il est difficile en ce
    moment de trouver une bonne raison pour ne pas aimer l’or. A chaque début de consolidation une foule ardente se presse vers le métal fin.

    La société Edmond de Rothschild commentait dans sa note trimestrielle : « l’or nous semble toujours sous détenu dans les patrimoines individuels et les portefeuilles d’actifs
    financiers » et conclut sur une persistance de la demande d’or d’investissement pour 2010.

    Du côté de l’offre, le recyclage et la production minière stagnent.

    Où est l’effet de levier des minières ? Comme le mois dernier,
    je considère que le point d’entrée sur les minières aurifères reste favorable.

    Cependant, une dépêche de Bloomberg commentait le parcours décevant des minières de l’indice Standard & Poors par rapport à l’once d’or.

     

     

    L’agence de notation américaine attribue cette sous-performance au fait que les investisseurs ont
    maintenant la possibilité de détenir des ETF.

    Auparavant, ceux qui étaient éloignés du marché de l’or physique se rabattaient sur les actions minières
    « par défaut ».

    Maintenant, dans le marché haussier actuel, ils ont délaissé les minières pour se porter sur ces nouveaux
    instruments que sont les Exchange Traded Funds (ou Exchange Traded Gold) qui se sont lancés en 2006.

    Il me semble que cette explication n’est pas suffisante Tout
    d’abord, le gros du bataillon des ETF est encore formé d’investisseurs institutionnels qui ont facilement accès à tous les marchés.

    Ensuite, la philosophie de l’investissement dans les minières ou dans le métal physique est très
    différente.

    Dans le métal physique, il s’agit d’un placement et non d’un investissement. Le placement vise avant tout
    la préservation du capital et non le rendement.

    Inversement, investir dans la mine c’est investir sur le business de l’or, chercher du rendement quitte à
    prendre des risques.

    Enfin et surtout… Je pense
    que l’explication se trouve tout bonnement dans la gestion décevante des grosses minières. Durant les 20 années (1981-2001) de traversée du désert avec des prix de l’or en recul, les grosses
    minières n’ont pas investi en prospection et développement et se sont couvertes par des contrats de vente à terme.

    Les grosses capitalisations paient 20 ans d’inertie Lorsque la
    hausse de l’or s’est accélérée, les investisseurs ont vu que la production de ces grosses minières ne pouvait tout simplement pas suivre et que ce qui était produit était vendu à des tarifs
    désavantageux puisque les contrats à terme couraient toujours. D’où les piètres performances boursières des Barrick, Newmont et autres grosses entreprises.

    Le rendement n’étant pas au rendez-vous, les investisseurs n’avaient donc aucune raison de prendre des
    risques

                                                                                                                                 
    Simone Wapler

    http://interor.fr« >

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