Achat sur les mines d’or

Par Jean Christophe Bataille

http://www.vente-achat-or.biz/fond/articles/origine-or/mine-or.jpg

Le rapport HUI/GOLD qui évalue les mines d’or par rapport à l’or physique vient d’atteindre 0.24. Pour être plus prosaïque, le ratio a atteint son oblique ascendante inférieure. Il s’agit d’un plancher qui aura du mal à être franchi si l’on tient compte de la panique actuelle sur le marché de l’or. Comme d’habitude, on approche un niveau où tous les vendeurs ont vendu avec pour conséquence un essoufflement à la baisse.

http://futures-trading.fr/wp-content/uploads/2012/05/HUI-gold-ratio.png

Le ratio s’approche désormais du plus bas atteint en 2008 lors de la crise déflationniste survenue à la suite de la cascade de défauts des subprimes. La course au cash, les risques de crédit crunch majeur et l’asséchement des liquidités avaient conduit les investisseurs à se débarasser de tous leurs actifs tangibles : métaux précieux, matières premières, actions des sociétés cotées. Les réactions concertées des banques centrales très différentes de celles de la crise de 29 ont fort heureusement restauré une liquidité suffisante pour lutter contre la valorisation monétaire mécaniquement induite par le dégonflement de la bulle immobilière américaine et ont évité une crise mondiale majeure. L’or est aujourd’hui à un niveau bien supérieur à celui de 2008 mais des risques de récession surgissent et l’ensemble des biens tangibles voient à nouveau leurs prix baisser. C’est un phénomène normal à l’approche d’un ralentissement économique. L’énorme différence avec 2008 est que ce phénomène de dépréciation n’est pas monétaire. L’environnement est devenu inflationniste avec des IPC qui s’apprécient partout dans le monde officiellement entre 2,5 à 8 %, officieusement beaucoup plus selon ShadowStats. La baisse de l’or ne durera, à mon avis que le temps de voir arriver la récession redoutée par les marchés si celle-ci se produit. Ensuite, les investisseurs vont rapidement changer d’horizon pour anticiper une reprise et les stimuli monétaires qui lui seront associés.

Les mines d’or ont bien sûr des raisons structurelles de baisser :

– Les gisements sont de moins en moins riches en minerais ce qui rend plus difficile et moins productif leur exploitation.

– Les couts d’extractions augmentent également avec la hausse des prix de l’énergie.

Mais une des raisons fondamentales de la chute du rapport HUI/GOLD est que les mines sont des actions et que traditionnellement, elles ampifient à la hausse comme à la baisse les variations du métal jaune.

Mon avis est que, concernant l’or, vous n’avez encore rien vu. Le métal jaune va s’apprécier considérablement au fur et à mesure d’un délitement monétaire qui est la seule issue plausible de la crise. L’effet de levier des mines devrait naturellement amplifier ce mouvement. Le faible prix des mines est donc une opportunité pour acheter ou renforcer les positions aurifères d’un patrimoine lorsque celles ci sont insuffisantes.

Cette prise de position est soumise à un risque temporaire : le franchissement des 1500 $ l’once à la baisse qui par le jeu des stops positionnés sous ce niveau par les institutionnels précipiterait les cours vers le bas. Je reste toutefois persuadé que dans l’environnement monétaire actuel, les banques centrales émergentes et le smart money n’hésiteront pas à acheter rapidement de l’or à bon compte. L’amérique est en train de prouver que faute d’autres monnaies refuges suffisamment crédibles, la Fed peut émettre une quantité presque illimitée de dollars sans voir monter les taux de sa dette souveraines. Elle ne s’en privera donc pas si son économie restait atone trop longtemps. A l’objection selon laquelle la Fed ne peut augmenter indéfiniment la taille de son bilan, je réponds que celui-ci n’augmente pas en monnaie constante puisque la valeur de la monnaie diminue en proportion de la quantité de monnaie crée. Si les budgets souverains sont suffisamment controlés, la création de monnaie et son injection dans le système bancaire est totalement neutre. Elle noie en revanche la dette souveraine à taux fixe. Ben Bernanke l’a compris depuis longtemps et la seule réserve de valeur fiable restera l’or.

Pour conclure, je voudrais citer Ludwig von Mises (Source 24 H Gold) :

Dès que le public comprend que le gouvernement ne cherche pas à arrêter l’inflation, que la quantité de monnaie continue sa croissance sans qu’on puisse en voir la fin, et que les prix monétaires de tous les biens et de tous les services continueront donc à monter sans qu’on puisse les arrêter, tout le monde cherchera à vendre autant que possible et à conserver aussi peu de liquide que nécessaire.

Conserver de l’argent liquide dans ces conditions ne comporte pas seulement les coûts traditionnellement associés à l’intérêt, mais également des pertes considérables dues à la baisse du pouvoir d’achat de la monnaie. Les avantages de l’argent liquide doivent être payés par des sacrifices qui semblent si élevés que les gens renoncent de plus en plus à en conserver. 

Durant les grandes inflations de la Première Guerre Mondiale, on appelait ceci « une fuite vers les valeurs réelles » et la « hausse de panique [crack-up boom] ». Le système monétaire est alors au bord de l’effondrement : une panique s’ensuit, et tout finit par une dévaluation complète de la monnaie. On a recours au troc ou à un nouveau type de monnaie. 

On peut trouver des illustrations de ce schéma avec la devise continentale de 1781, les assignats français de 1796 et le mark allemand de 1923.

Cela devrait faire réfléchir tous ceux qui pensent que l’immobilier va s’effondrer …

Bonne semaine !

51 réflexions au sujet de « Achat sur les mines d’or »

  1. JCB,

    Pourrait-on avoir un forecast investissement pour ceux, propiètaires, qui sont encore en euros sur livrets ou assurance vie, dans une optique de protection du patrimoine sur le moyen/long terme.

    DUBOIS

     

     

     

  2. Merci pour votre réponse .

    Dans le cadre de l ‘achat de sicav ,j’ai cru lire » BGRF world mining », est ce bien cela ou » BGRF world gold » plus orientée sur les mines d’or ?

    Pouvez vous préciser ?

    Merci

  3. JPA

    Je suis alle faire un tour sur ton site avec l’esprit assez ouvert pour la lecture.

    Ce site fait partie de ceux qui prennent ceux qui ne pensent pas comme eux pour des cons (c’est ecrit). Les bears se croient plus intelligents que les autres.

    Pas plus pour moi vu que tu penses parler a des sourds ici (dixit).

    En fait JCB tu as bien fait de t’epargner un AR.

     

    SP

  4. Attention SamePlayer, c’est un site grand public et ouvert sur lequel intervient n’importe qui, avec la possibilité de créer de nouvelles files de discussion, etc. Je sélectionne moi-même
    beaucoup les interventions que je lis. J’ai indiqué deux noms (Yoppy et Pangloss) dont les messages sont en général très argumentés.

    Il y a aussi sur ce forum des parties consacrées exclusivement à des études de longs termes, la compilation de statistiques, etc. Ces parties-là sont les plus intéressantes.

    Ce serait vraiment dommage que tu t’arrêtes à cette première impression. Mais ce n’est que mon avis!

    Cordialement

  5. JPA: Ton message de ce matin sur Bulle immo:

    Sur ce blog, la discussion
    s’est poursuivie sur la file plus récente (« Achat sur les mines d’or »). C’est un peu un dialogue de sourds, donc j’ai laissé tomber au bout de quelques messages. Sauf ce matin pour signaler le
    message de Paulitis21, effectivement très complet et pertinent!!!

     

    SP (un sourd)

     

     

     

  6. Jeudi 24 mai 2012 :

     

    L’activité se replie en Allemagne.

     

    L’activité dans le secteur manufacturier en Allemagne a enregistré au mois de mai sa plus forte contraction en trois ans, relançant les inquiétudes sur un ralentissement de la
    première économie européenne.

     

    L’indice PMI manufacturier calculé par Markit pour l’Allemagne en première estimation a reculé à 45 ce mois-ci, après 46,2 en avril (consensus 47). C’est la plus forte contraction
    du secteur manufacturier depuis juin 2009.

     

    Les composantes des nouvelles commandes et les commandes à l’export dans le secteur ont reculé pour le onzième mois consécutif à respectivement 43,6 et 43.

     

    L’indice PMI des services est quant à lui resté stable à 52 en mai, en ligne avec les attentes des économistes interrogés par Reuters.

     

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/05/24/97002-20120524FILWWW00463-l-activite-se-replie-en-allemagne.php

  7. JCB, à mon tour de vous trouver un peu « gonflé »: j’ai dit plusieurs fois cette semaine que si j’ai commenté à fréquenter ce forum, c’est justement parce que je trouvais que vos interventions,
    très différentes de celles d’Abadie et de ses partisans, apportaient beaucoup au débat et me donnaient à réfléchir. C’est toujours le cas d’ailleurs. je ne diffère de votre position que sur le
    timing: je pense aussi qu’il y aura une belle inflation dans quelques temps, mais je pense qu’on peut encore attendre, surtout quand on voit le niveau déraisonnable ou même délirant des prix et
    le fait que la France n’est pas encore entrée, loin de là, dans une vraie politique de rigueur (encore moins d’austérité).

    Dire que nos échanges sur l’immo tournent au dialogue de sourds est un constat assez objectif, il me semble. Dire que vous vous tenez à votre position (comme moi à la mienne) est un autre constat
    objectif. Je ne vois pas en quoi il serait déplacé de l’écrire.

    Signé JPA, un troisième sourd (re-)

    Sans rancune en tous cas!

  8. Bonjour les sourds,

     

    En tout cas, continuez comme ça. Le débat devient très riche je trouve.

     

    AMHA (comme on dit) la contradiction, quand elle est constructive, donne au contredit, l’occasion de donner le meilleur de lui-même.

     

    J’avoue me sentir plus en phase avec la vision de JCB, mais merci de fréquenter ce forum JPA. Je suis d’ailleurs nostalgique de l’époque Tropical ou les échanges étaient très éclairant quand il y
    avait désacord.

     

    Pour revenir au perspectives immo, malgré les divergeances, je trouve que tout le monde est à peu près d’accord.

    A moyen terme de l’inflation, mais c’est comme si on sentait tous qu’il va se passer un truc pas joli joli avant.

    Cela viendra probablement des taux.

    Il n’y a en effet rien qui justifie que la France reste si bas.

    Pourquoi tout le monde y passe et pas nous, qui n’avont pas encore pris une seule mesure concrète d’austérité, quand les Allemand y sont passé il y a dix ans et beaucoup d’autre en ce moment ?

     

    Et si les taux montent, on risque de manquer furieusement de candidat à des achats de plus 100.000 €.

     

    Vu les nouvelles un peu partout, on ne devrait pas tarder à être fixé.

     

    Merci @ tous pour vos interventions.

     

    Dex.

  9. quand je lis les abus qui ont été commis dans les autres pays (US, Espagne, …) sur les taux d’endettement, je me dis que si cela s’était produit en France, on n’aurait pas fait +150% (avec
    presque 200% sur Paris) en 10 ans mais plutôt 300%. Mais pourquoi dans ces autres pays, l’immobilier a eu un taux d’augmentation moins élevé qu’en France? Ils auraient du au contraire ête bien au
    delà. Les programmes de défiscalisation: on les a eu (Robien, Scellier…). A un certain moment, certaines connaissances parmi des gestionnaires de patrimoine finissaient par s’étonner
    devant l’engouement des acheteurs qui signaient sans s’intéresser le moins du monde au taux de rentabilité de leur investissement.

    Au contact du marché immobilier, j’abonde avec certains arguments de Jean-Christophe. J’ai quand même toujours des incompréhensions sur l’origine exhaustive de l’envol de l’immobilier ces 10
    dernières années. A ne pas faire d’abus, la France aurait du connaître une évolution intérmédiaire entre les pays ayant abusé et les pays comme l’Allemagne.

  10. Fran,

    La réponse est dans le taux d’épargne très important des français et la prudence avec laquelle on les a contraint à emprunté. Cela a plusieurs conséquences :

    – L’épargne peut etre mobilisée rapidement de l’assurance vie vers l’immo et inversement. Et à tonavis quel est le secteur le plus exposé à la crise de la dette , l’AV ou l’immo ?

    – Il n’y a aucun deleveraging en France puisqu’il n’y a eu pas de défauts sur crédit en quantité anormale.

    – la production de logements a été plus faible qu’ailleurs malgré les incitations fiscale, ce qui a nourri la hausse malgré le deleveraging occidental.

     

    Plusieurs autres remarques :

    – La hausse des taux est un faux problème lorsqu’on achète à crédit car si les prix baissent les mensualités montent et ne change pas le cout global de l’achat.

    – Enfin une hypothèse catastrophiste (c’est la mode) si la France devait finir comme la Grèce risque de finir, dans l’insolvabilité et l’hyperinflation, les arbitrages qu’on observe actuellement
    de la part des grecs ou meme des espagnols du cash vers l’immo francais ou allemand vont se multiplier avec pour acteurs des français ce coup ci. Et si on rétablit le controle des changes et
    qu’on interdit l’achat d’or comme certains l’on envisagé ici, il ne restera plus que l’immo comme valeur refuge. Il est sur que dans ce scénario, la fiscalité de l’immobilier et le
    pseudoviellissemetn de la population (qui a mon avis n’existe pas en france) seronnt de bien petits arguments face à une infaltion à 15 % voire beaucoup plus.

    Enfin je trouve bizarre qu’on dise que l’inflation n’est pas encore la. On s’est approché de 3 % récemment et on est encore à 2.5 % en pleine récession alors que la cible de la BCE est à 2 %. On
    est déjà en pleine inflation si de plus on tient compte de la mauvaise pondération des indices. Si la croissance repart chez les émergents dans les conditions monétaires actuelles, on attendra
    vite 4 %. je rappelle que l’inflation c’est entre 2 et 10 %. Au dessus de 10 % on parle carrément d’hyperinflation.

    Le probléme n’est de plus pas la. Il est sur le différentiel de taux. Quand les contrats d’assurance vie vont rappporter 2 % cette année et l’inflation officielle approcher 3%,
    cela signifie qu’on perd 1 % de son patrimoine par an. C’est plus confiscatoire que l’ISF dans les premières tranches ! L’immo protége beaucoup plus de ça que le cash. C’est pour cela qu’il
    grimpe en france et en allemagne ou l’offre n’est pas pléthorique. Imaginons une inflation réelle à 8 % et des taux longs à 10 %. Ce serait l’inverse car le différentiel de taux redeviendrait
    positif et les patrimoines progresseraient vs la valeur de l’argent. Le problème est que l’inflation ne peut etre contenue par un resserrement monétaire sous peine de récession grave. Du coup les
    différentiels de taux vont rester très longtemps négatifs et c’est une très mauvais stratégie de rester en cash. Ca revient à payer deux fois l’ISF.

  11. Bonjour à tous,

    @JCB, quelles sont tes sources lorsque tu parles de pénurie de logement en france ?

    Fred marseille

     

  12. Et voila les prévisions des notaires :

    La baisse des prix constatée sur le marché immobilier en France continuera sur sa lancée selon une prévision des notaires.

    La baisse des prix a commencé et continuera jusqu’à la fin de l’année.

    Dans sa note de conjoncture publiée le 15 mai dernier, le Conseil supérieur du notariat (CSN) annonce que la baisse des prix dans l’immobilier est amorcée et qu’elle est appelée à durer.

    Des chiffres qui confirment la baisse des prix dans l’immobilier

    Même si les chiffres présentés dans le rapport portent sur les activités de l’année dernière, les notaires de France ont pu conclure que les prix sur le marché de l’immobilier sont à la
    baisse. Ainsi, les prix de vente du dernier trimestre 2011 dans tout le pays ont connu une baisse de 0,4 % comparé aux ventes réalisées au troisième trimestre. Néanmoins, si l’on regarde sur
    toute l’année, la tendance des prix a été nettement haussière, avec un bond de 6,5 %.

    Les notaires précisent également que la baisse des prix entamée ne correspond pas à un phénomène périodique, mais qu’elle continuera jusqu’au mois de décembre au moins. Dans sa perspective
    2012, le CSN prévoit deux cas de figure en fonction de l’évolution de la situation politique dans le pays et des taux d’intérêt.

    Premier scénario

    Si les Banques gardent leurs taux d’intérêt actuels ou si elles les baissent légèrement, si sur les impôts sur l’immobilier et le patrimoine restent modérés et si le meilleur encadrement des
    loyers comme l’a annoncé François Hollande lors de sa campagne n’est pas dissuasif pour les investisseurs locatifs, alors les notaires prévoient d’enregistrer entre 700 000 à 740 000 transactions
    cette année et une baisse de prix allant de 5 % à 10 %.

    Second scénario

    Dans le second cas de figure, les notaires prévoient une hausse des taux d’intérêt, ce qui rendra alors l’accès au crédit plus difficile pour les investisseurs. L’adoption de nouvelles règles
    fiscales plus contraignantes constituerait dans ce scénario un frein à l’accès à la propriété pour les seniors et les classes moyennes. Beaucoup de primo-accédants devraient alors également y
    renoncer.

    Si ce second scénario « catastrophe » se confirme, le CSN prévoit que le total des ventes pour 2012 ne dépassera pas le seuil des 700 000 transactions et que la baisse des prix sera beaucoup
    « plus accentuée ».

    Inutile de dire que le scénario 2 n’est pas mon scénario central étant donné la philosophie des banques centrales. Et si les taux montaient malgré tout , je pense contrairement aux notaires que
    la hausse des taux serait liée à une fuite devant la monnaie ce qui rendrait très dangereux la détention de cash et pousserait tous les investisseurs en cash vers les biens tangibles. Pour le
    coup avoir un contrat d’assurance vie ou du cash serait tout simplement suicidaire. On voit bien ce qui se passe en Grèce …

    On peut noter qu’on est très loin aujourd’hui d’avoir acté 40 % de baisse comme le prétend JPA puisque : les prix de vente du dernier trimestre 2011 dans tout le pays ont connu une
    baisse de 0,4 % (chiffre officiel des notaire !) comparé aux ventes réalisées au troisième trimestre. Néanmoins, si l’on regarde sur toute l’année, la tendance des prix a été nettement
    haussière, avec un bond de 6,5 % !

    Je continue donc à conseiller d’acheter à crédit (en profitant des taux actuels) à la faveur de la baisse de cette année car les prix sont en ce milieu d’année plus bas qu’au dernier trimestre
    2011 (le temps de trouver un bien, c’est long) et de ne pas attendre je ne sais quel effondrement abadien ou JPAien à -40 ou -50 % dans un an, deux ou trois ans. Ce n’est pas absolument pas
    crédible. En revanche, j’ai une certitude, c’est que les contrats d’assurance vie ne rapporteront que des clopinettes l’an prochain et que ca va commencer à chauffer chez les épargnants.

  13. Je crois qu’on a réalisé une grosse partie de la baisse aujourd’hui (autour de – 7 %, à voir lorsque les chiffres seront publiés) et que les opportunités sont nombreuses pour cette année.
    Attendre – 40 % pour l’immobilier, c’est comme attendre un CAC à 500. Nous sommes en train d’observer des baisses comparables à celles de 93 à adéquation avec une récession. Sur la durée d’un
    crédit et étant donné ce qui nous attend cela n’a aucune importance.

  14. la comparaison avec 93 n’est pas appropriée. A moins que tu veuilles uniquement parler d’ampleur de baisse dans les endroits où cela a baissé.

    Entre 94 et 98, cela a baissé surtout à Paris et dans le 92, 93, 94. A Paris la baisse était de -18% (la + forte pour la France). Aujourd’hui, cela baisse en Province et en particulier dans les
    départements peu peuplés alors qu’à Paris la baisse n’existe pas.

    Il y a souvent désaccord sur l’évolution de l’immobilier car les constatations (et les conclusions) sont souvent globalisées alors que les évolutions sont complètement hétérogènes.

  15. Je parle d’ampleur de la baisse au global car de facon sectorielle la donne est très différente, les étrangers étant aujourd’hui beaucoup présents dans les premiers arrondissement de Paris dans
    le logement. Je ne compare meme pas les chiffres en valeur absolue mais je dis que nous subissons une baisse de récession et en aucun cas une baisse déflationniste comme l’ont connu les pays qui
    avaient commis des excès. Au contraire, les risques d’infaltion sont plutot un frein à la baisse de l’immobiler contrairement à 93. Par ailleurs en 93, un des piliers de la baisse avait été
    l’immobilier de bureaux contruits en trop grande quantité en particulier à Paris la défense. On se souvient de la descente aux enfers d’Olipar.

  16. @ JCB (n° 139) « On peut noter qu’on est très loin aujourd’hui d’avoir acté 40 % de baisse comme le prétend JPA ».

    JCB, pourriez-vous s’il vous plaît citer UN SEUL message dans lequel j’ai « acté une baisse de 400% »? Je n’ai parlé, de mémoire, que de 15 à 20% de baisse déjà actée, et encore je ne parlais que
    des marchés que je connais bien, qui ne sont ni Paris ni une grande métropole de province. Caricaturer et déformer les propos de son contradicteur n’est pas très honnête, je trouve.

  17. Voila ce que tu disais dans l’article précédent post 75 :

    Et je suis convaincu que dans les plus grandes villes, et a fortiori à Paris, il est urgent d’attendre au moins quelques mois. A l’automne, les vendeurs qui n’auront pas vu un seul pigeon
    pendant l’été y réfléchiront à deux fois avant de refuser une propale à -25, -30 voire -40%, si c’est leur seule de l’année… 

    Eh bien je te réponds que tu te mets le doigt dans l’oeil et que si les chiffres des notaires publiés en 2013 pour le dernier trimestre annoncent une baisse globale sur l’ensemble des
    transactions enregistrées de plus 10 % ce sera déjà une belle baisse. Après j’ai du mal à croire que la baisse va continuer quand observe la dévaluation à venir des monnaies. A l’échelle des taux
    et des durées de crédit tout ça a beaucoup moins d’importance que de trouver un bien très bien placé et de qualité.

    Maintenant attendre quelques mois comme tu le conseilles, c’est pas prédire un krach immobilier. Quelques mois c’est le temps de trouver un bien de qualité. C’est ce qui m’a fait dire que
    finalement on était d’accord et qu’il n’y aurait pas de krach.

  18. Merci Dex, article intéressant et pas très encourageant pour l’indice du gaz nat américain. Ce qui est caractéristique de ce marché est la disparité de prix entre les US qui regorgent de gaz et
    les japonais par exemple qui en ont un besoin extrème depuis fukushima et qui paient leur gaz beaucoup plus cher. Je reste confiant dans la hausse du gaz américain à moyen terme en lisant cet
    article. En revanche, c’est inquiétant pour Cheasapeake qui a été plombé par les malversations de son dirigeant.

  19. Pour l’Europe, je ne sais pas où on va, mais l’heure de vérité approche.

    Europe : Les 4 fantastiques en action.

    Très bon billet de Charles Gave.

    Nigel Farage au top de sa forme.

     

    Je parie pour une sortie de la Grèce avant septembre.

     

  20. @ JCB, n° 147. Je vous cite: « Voila ce que tu disais dans l’article précédent post 75 :

    « Et je suis convaincu que dans les plus grandes villes, et a fortiori à Paris, il est urgent d’attendre au moins quelques mois. A l’automne, les vendeurs qui n’auront pas vu un seul pigeon
    pendant l’été y réfléchiront à deux fois avant de refuser une propale à -25, -30 voire -40%, si c’est leur seule de l’année… » »

    C’est ça que vous appelez « acter une baisse de 40% »? Pour moi acter, ça veut dire que constater que ça a eu lieu.
    Je n’ai écrit ça nulle part, et c’est un faux procès de l’avoir affirmé.

    Ce dont je suis certain, c’est que sur le marché qui m’intéresse (et qui encore une fois n’est pas Paris, mais pas non plus le fin fond de la Lozère), les vendeurs qui s’accrochent à des prix qui
    étaient à peu près en vigueur il y a 3 ou 4 ans, mais qui sont d’ores et déjà surévalués (on trouve la même chose à des prix de présentation 15% inférieurs et ça ne se vend pas), seront bien
    obligés, s’ils sont réellement vendeurs, d’accepter au moins 30% de baisse dans peu de temps. J’en connais pas mal qui se mordent les c… de ne pas avoir accepté une proposition qu’ils ont jugée
    « indécente » il y a 3 ans, parce qu’aujourd’hui, à un prix 10 à 15% inférieur, ils n’ont même pas une visite. S’ils ont le temps d’attendre, tant mieux pour eux, mais si c’est une sucession, un
    divorce, une vente pour cause de maladie, il faut vendre vite, et si en face il n’y a pas de demande solvable, eh bien il faut baisser son prix, et pas qu’un peu.

    Donc j’attends 6 mois au moins, le temps que les stats des notaires actent dans l’esprit des vendeurs que la baisse est enclenchée, que le robinet
    du crédit n’est ouvert que pour les rares qui ont beaucoup de cash et des revenus sûrs, et là je ferai des propales. A -20, -30 ou -40% selon le niveau de surévaluation du prix de présentation.
    Et on verra bien…

  21. Et si le scénario catastrophe arrivait ? c’est à dire que la Grèce sort (je n’y crois pas mais au cas où), il y aurait alors une spéculation sur l’Espagne, et l’Espagne plongerait elle aussi.

    Est-ce à ce moment là qu’une hyperinflation pourrait se déclencher ? par une inflation provenant de l’extérieur combinée à une planche à billet pour sauver l’Espagne ?

    Quelles sont les circonstances qui déclencheraient cette hyperinflation ?

    Jean-Christophe, tu estimes ce scénario à quel degré de probabilité ? 

  22. Jeudi 24 mai 2012 :

     

    Les Européens chiffrent le coût d’une sortie de la Grèce.

     

    Le tabou est tombé. A la Banque centrale européenne, comme dans les capitales de la zone euro, des groupes de travail ont été mis sur pied pour évaluer les conséquences d’une
    sortie de la Grèce de l’union monétaire et son coût.

     

    L’élaboration de ces plans d’urgence accroît la pression sur la Grèce à l’approche des élections législatives du 17 juin. Faut-il sacrifier Athènes à la zone euro, ou l’inverse ?
    La question du « Grexit » (pour « Greek exit » ou « sortie de la Grèce ») divise les politiques et les économistes.

     

    http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2012/05/24/les-europeens-chiffrent-le-cout-d-une-sortie-de-la-grece_1706791_3208.html

  23. Eric,

    Si ce scénario arrivait je sais qu’il vaudrait mieux posséder un appartement ou de l’or que du cash ;-) ! En fait la réaction de la BCE serait d’injecter de la monnaie dans le système bancaire et
    probablement chez les assureurs vie qui serait également en première ligne si les pays sortants faisaient partiellement défaut pusique c’est le système financier qui détient la dette. Le hair cut
    deviendrait plutot sévère. L’espagne a surtout un problème bilantiel avec ses banques mais elles peuvent etre recapitalisées en monnaie de singe et la structure budgétaire et la dette souveraine
    sont bien meilleures que celles de la grèce. Les banques françaises sont pour l’instant beaucoup plus solides mais les socialistes ont interet a faire de la rigueur budgétaire et à ne pas tenir
    leurs promesses sinon les interets de la dette vont grimper en flèche ! Dans tous les cas, je l’ai déjà dit, il n’y pas d’autre solutions que de créer de la monnaie. Les arguments de JPA sur
    l’immo (taxe, démographie etc …) resteront totalement mineurs et sans effet face à cette évolution.  Désolé d’etre sourd et de mauvaise foi :-) Moi aussi je donne dans le smiley !

  24. Il nous faut donc de toute urgence, créer cet Etat, détruire ce qui reste de nos souverainetés nationales, ce qui a toujours été le grand projet de Delors ou de Trichet et enfin arriver à une
    structure étatique ou les talents de nos hauts fonctionnaires que personne n’a élu pourront s’exercer à plein.

    Dixit Charles Gave.

    Alors si çà, c’est pas Frankenstein … .

    Ca ne se produira pas.

  25. @Kangourou, post 157 : Précise le contexte quand même, il faut rajouter « Si on veut aller au bout de sa connerie », alors « il nous faut donc de toute urgence…etc ».

     

    Pour le lire régulièrement, je ne crois pas que Charles Gave appelle la poursuite de l’Euro et la disparition des nations de ses voeux, loin de là.

    :)

  26. Mike Maloney : « L’or et l’argent
    sont toujours une excellente affaire »

    superbe vidéo sous-titrée français de 12minutes44secondes, très
    didactique… à voir absolument.

  27. Vendredi 25 mai 2012 :

    Une sortie de la Grèce de l’euro déstabiliserait l’économie mondiale.

    Le directeur général de l’organisation bancaire mondiale IIF, Charles Dallara, juge qu’une sortie de la Grèce de l’euro déstabiliserait l’économie mondiale et appelle l’Europe à se doter d’un
    mécanisme de garantie des dépôts bancaires, vendredi dans Il Sole 24 Ore.

    Il est erroné de penser qu’une sortie de la Grèce de la zone euro n’aurait pas de très lourds effets sur les banques européennes, sur la BCE, sur des pays comme l’Italie, l’Espagne et le Portugal
    à cause de la contagion. En outre, cela déstabiliserait l’ensemble de l’économie mondiale, estime-t-il dans un entretien accordé au quotidien économique italien.

    Le patron de l’IIF appelle en outre les Européens à se doter d’un mécanisme de garanties des dépôts bancaires, une mesure qu’il qualifie d’urgente.

    Les dirigeants européens ont chargé mercredi le président de l’UE, Herman Van Rompuy, de plancher notamment sur ce sujet.

    Il n’existe pas pour le moment de risque d’une fugue des capitaux à grande échelle mais on a laissé l’incertitude sur la Grèce toucher d’autres pays comme l’Espagne, au point qu’aujourd’hui le
    marché ne sait pas différencier de manière adéquate la solidité des trois grandes banques – Santander, BBVA et Caixa – des caisses d’épargne, souligne M. Dallara.

    http://www.romandie.com/news/n/_Une_sortie_de_la_Grece_de_l_euro_destabiliserait_l_economie_mondiale_RP_250520121045-24-184630.asp

    Garantir les dépôts bancaires de la zone euro ?

    Oui, ce serait bien.

    Garantir les dépôts bancaires de la zone euro.

    Mais avec quel argent ?

  28. @Dex message 134 : très beau résumé, 100% d’accord.

     

    Pour étoffer le débat inflation/immobilier, je pense qu’il faut un peu creuser l’hyppothèse des taux d’intérêt. 

    Par exemple, en Argentine (qui a un peu d’avance en termes de crise et de répression financière), les taux sont de 10% pour l’Etat, 20% pour l’inflation … mais 30 à 40% pour les prêts ! en
    gros, l’état monétise, mais pour éviter une hyper-inflation (à 3 chiffres), limite les prêts au secteur privé … si on veut éviter d’étouffer les entreprises, il ne reste que les prêts immos à
    restreindre …

     

    sans parler de cas grec, on peut envisager qd même des taux à l’italienne ! ) d’ailleurs, l’écart OAT/BTP 10a me paraît délirant (2,50%  / 5,50%!). Même balance courante (-2,5% du PIB),
    déficit public proche (-5%) … le stock de dette public est plus élevé en Italie mais ils sont sur une meilleure pente. (nb : je soutiens Hollande, dc ce n’est pas politique)

     

    ps : sinon pour le timing,  le sur-dosage de la relance chinoise de 2009-2010 a à mon avis provoqué un faux départ. à mon avis probable qu’il y ait qqlq années de répit.

  29. Ca fait une semaine, voire deux, que le CAC est dans un range 3000 – 3095, je me demande bien de quel côté ça va craquer…

  30. voilà qui alimente la position inflationniste de JCB, et ça ne fait que commencer :

     

    (Relaxnews) – Au deuxième semestre 2011, le coût pour les ménages de leur consommation en électricité a augmenté de 5,4%, par rapport au même semestre un an plus tôt. Le prix moyen pour 100kWh
    atteint désormais 14,20euro(s), selon les données publiées par Eurostat, ce vendredi 25 mai. Pour le gaz domestique, l’office de statistiques de l’Union européenne annonce une augmentation de
    12,3%.

    La France fait partie des pays dans l’Union des 27 qui ont connu les plus fortes hausses de prix de l’électricité, mais est bien loin de celle de la Lettonie (+27,5%).

    La hausse globale (provisoire) des 27 Etats membres est de 6,3%, avec un prix moyen pour 100 kWh de 18,40euro(s) selon Eurostat, et de 6,2% pour la zone Euro (19,30euro(s) en moyenne).

    En ce qui concerne le gaz domestique, les ménages français dépensaient en moyenne 6,50euro(s) pour 100 kWh au second semestre 2011, soit 12,3% de plus qu’au même semestre en 2010. Sur l’ensemble
    de l’Union européenne, la tendance est quasi similaire, avec une augmentation de 12,6% (6,40euro(s)). Les plus fortes hausses sont à mettre au crédit du Royaume-Uni (+27,2%) et de la Belgique
    (21%).

  31. Vendredi 25 mai 2012 :

     

    Les banques préparent des plans d’urgence sur la Grèce.

     

    Les banques françaises, qui font partie des établissements bancaires étrangers les plus exposés à la Grèce, préparent dans le plus grand secret des plans d’urgence dans
    l’éventualité d’une sortie de la République hellénique de la zone euro, ont indiqué à Reuters des sources informées des préparatifs.

     

    D’après des responsables de la zone euro, le comité de préparation de l’Eurogroupe avait demandé aux gouvernements de la zone de préparer chacun de leur côté des plans d’urgence
    pour se préparer au retour de la drachme en Grèce.

     

    « Chaque banque a désormais une équipe spéciale chargée de regarder les conséquences possibles d’un retour de la drachme », a dit à Reuters un banquier parisien sous couvert
    d’anonymat.

     

    Ni BNP Paribas, ni le Crédit agricole, de loin la banque française la plus exposée à la Grèce, ni la Société générale n’ont souhaité faire de commentaires.

     

    (Dépêche Reuters)

     

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00445699-les-banques-preparent-des-plans-d-urgence-sur-la-grece-327366.php

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